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CHAPITRE XXXV : ASCETA


Des flashs. Un rideau de lumière argenté envahissait ses iris de manière saccadée. De nouveau, sa tête obliqua dans un sens puis dans un autre. La pièce se distendait au bout de ses cils vacillantes. Noires, puis progressivement grises, des nuances plus claires se mêlaient au maelstrom qui jetait sur son être un vertige spirituel. Des voix, peut-être des murmures, il n'en était pas véritablement sûr lui chatouillaient la conscience dans une langue qu'il ne saisissait malheureusement pas. Ces paupières alourdies contestaient toujours son effort d'éveil, Ty baissa péniblement la tête. Il avait mal au cœur, sa poitrine le faisait atrocement mal. En effet, l'étau qui l'entravait ne faisait pas qu'uniquement l'éblouir, il l'empêchait aussi de bouger. Pourtant, en dessous de lui se trouvait son corps physique. Ce dernier était retenu par les fils rouges reliés aux extrémités des bougies qui siègeaient sur l'autel. Il semblait paisible, profiter d'un calme qu'il se savait ordinairement incapable d'éprouver.

L'Asceta, il se trouvait bien dans la salle d'Asceta. Une pièce qui ne se rejoignait qu'avec l'autorisation de l'impérhatrice la plus problématique du lieu. Celle dont le charme n'était malheureusement pas contenu dans son attitude, tout l'implicite du personnage vous repoussait aussi dangereusement qu'un feu de forêt. Elle devait d'autant plus se réjouir de le savoir prisonnier. Qu'est-ce qu'il détestait cette foutue garce ! En tant qu'imphératrice des lumières, son rôle pourrait être jugé minimaliste lorsqu'on l'opposait à celui de Lunasia quoi qu'à une différence près. Elle était le gardien du monde interne, la dimension sacrée, l'île de formation des Enchantress et par la même occasion, la gardienne de cette dimension parallèle. Lunasia quant à elle s'occupait du monde extérieur, donc de tout ce qui relevait de l'externe. Aussi était-il naturel qu'il se retrouve sous les bons soins de celle qui veillait à ce que l'énergie de son double lui soit proprement restituée. Il le ressentait à sa magie qui saturait l'atmosphère et progressivement nourrissait la projection spirituelle qu'il était devenu.

Ce constat lui donna la nausée non sans motiver en lui une peine affligeante. La douleur qu'il ressentait soudainement était un savant mélange de déception mêlé de crainte. Elle entraîna dans son sillage une si profonde lassitude qui l'abandonna la tête davantage résignée, le cœur épinglé par une brûlure sourde qui hurlait amèrement à son oreille. La tristesse se profilait à l'horizon, délaissant le voile qui la maintenait jusque là invisible. Elle s'avançait sur la délicate vague qui faisait résonner dans son cœur un clapotis dégénérescent. Il avait encore perdu contre son double. Il n'était donc plus question de courage ni de motivation qui indignaient son palpitant en le faisant pulser négativement dans sa poitrine. En effet, tout ces adjectifs étaient superfétatoires pour réellement définir le mal ou limiter la portée de cette bataille qu'il menait depuis maintenant sept ans. Sa vie était rythmée par les foudres de cette tempête qu'il conservait pourtant en lui, d'où cette pseudo instabilité qui semblait attacher à son ombre. Sa posture de dur à cuir par contre était la seule véritable bouée à laquelle il pouvait se venter de pouvoir se raccrocher. Il s'y accrochait avec une fougue quasie désespérée. La peur lui nouant les tripes avec son arrière plan d'événements inopinés. Cette bouée était sa sûreté, l'unique moyen légitime qui l'empêchait de faire du mal à ces chers et à son cœur. Enfant unique d'une famille modeste de North London, Ty n'avait pas connu une vie de famille heureuse. Son enfance rythmé par les incessants allers retours en forêt en quête de bois de chauffe. Une vie qu'il s'était contraint à accepter, le choix n'étant pas une option pour les pauvres... Ty gémit de plus belle, il n'aimait pas les souvenirs qui dansaient sous ses yeux. Il refixa son corps physique.

   Certains en viendraient à se demander comment deux entités qui nourrissaient la même âme en venaient à être aussi différentes. La réponse à cette question n'était pas de celle qui vous abandonnait béat après vous avoir fait découvert le pot au rose. Bien au contraire, elle complexifiait davantage votre mémoire, invitant votre intelligence à se plier à une série d'épreuves digne de celle imposer aux dieux de l'olympe. Yseult, c'était de cette façon que son pouvoir s'était présenté à lui. Ce souvenir le ramenait sept ans en arrière bien avant qu'il ne franchisse les portes souterraines de l'Institut aux côtés de l'Imperathrice Lunasia. Yseult était la source de pouvoir, une énergie spirituelle qui jouissait d'une volonté propre. Une volonté pour le plus grand malheur de son contractant abattait à la fois l'enfer et le paradis. Ainsi, il se souvenait parfaitement des premiers mots qui avaient résonnés dans son esprit aussi violemment que les roulements du tonnerre dans un ciel d'orage.

— J'ai été scellé en toi, cela ne fait nullement de toi mon maître ou encore moins mon égale. Ma puissance sera ton joug, tu devras être à la hauteur au risque de périr comme tout ces autres elhus qui t'ont précédés. Alors tâche d'être plus qu'une enveloppe défectueuse.

Ty n'était qu'une enveloppe. Le réceptacle qui contenait cette source de pouvoir monstrueuse contre laquelle il se battait la plupart du temps. Sa ténacité semblait amuser son double qui ne lésinait pas sur les moyens pour imposer sa volonté. Il n'était qu'un contenant, un bocal qui pourrait à un moment où un autre se briser si l'Esphrit ne consentait pas à lui prêter allégeance. Malheureusement, Yseult avait été clair à ce propos, il n'avait aucun motif valable de le faire. Il ne fusionnerait pas avec lui au risque de perdre son libre arbitre d'Esphrit. Il n y avait donc pas eu de contrat légitime, la seule chose à laquelle l'Esprhrit avait consenti était de lui concéder ses pouvoirs à condition bien évidemment qu'il sache les contrôler et s'en servir. En contrepartie, ce dernier profitait des rares pleines lunes pour revenir à la vie, il prenait le contrôle sur son enveloppe et s'en donnait à cœur joie à South London où il n'hésitait pas à aller se castagner avec le roi vampire. Fin combattant, il avait soif de l'adrénaline propre au combat et lorsque la machine était lancée plus rien d'autre n'avait d'importance.

Ainsi, tant que Ty ne réussissait pas totalement à le contenir, jamais ce dernier ne pourrait prétendre avoir une relation normale avec ses paires. Ce nouvel échec lui piqua douloureusement le nez lorsqu'il contempla Yseult qui pour l'instant en tant que dominant spirituelle n'émettait plus. Il semblait enfermer dans un profond sommeil qui l'empêchait lui de se réveiller dans son corps. C'était l'unique explication plausible. Faute de quoi, les rôles se seraient inversés, il se serait réveillé dans son corps non dans cette sphère lumineuse. Quoi qu'il eut envie de faire, la situation demeurait délicate. En effet, il était retenu dans les filets d'Yseult sans aucune perspective d'échappatoire. Les lianes de lumières lui enserraient durement les poignets. Il était écartelé comme un animal vulnérable pris dans les phares d'une voiture qu'il savait être la dernière image que son cerveau dupliquerait avant l'impact. Soudainement, des larmes lui embuèrent le regard. Il se mordit la lèvre jusqu'au sang dans une tentative désespérée pour contrer cet accès de faiblesse momentanée. Ces larmes étaient pour le moins amères, elles le renseignaient sur sa condition précaire d'Enchantress. Son pouvoir était une délivrance qui se métamorphosait facilement en épée de Damoclès au dessus de sa tête. Il était fatigué, las de cette lutte qu'il menait pour le salut de l'humanité. Sa reconnaissance envers l'Institut agissait comme un contrepoids dans la balance en l'empêchant de définitivement prendre la fuite. Il n'était pas un lâche. Juste un être humain qui avait par moment envie de normalité. Et puis qui pourrait l'aider avec sa malédiction, ces nuits de pleine lune ou son instinct se muait en quelque chose d'indéfinissable ? Il observait son double passer la porte, ses chaînes le libérant pour ensuite dans un état second proche de l'ivresse mener une série d'actions tout aussi terrible les unes que les autres.

Avait-il blessé quelqu'un ? C'était-il trompé d'adversaire dans le feu de l'action ? Ces souvenirs n'étaient que des images imprécises qui lui jetaient des bouts de vérité. Certains jours, il souhaitait véritablement être une machine. Réduit à cet état tout disfonctionnement serait réglé par un retour en usine. Il n y aurait plus de sentiment gênant, ni de pilule qu'on aurait du mal à avaler tant les concepts qu'elle rappelait étaient effrayants. Son corps ne serait plus une série de muscles et de chairs qui pulsait autour de son cœur mais un prolongement de câbles, de tissus bons marchés qu'on auraient assemblés pour le bon vouloir d'un petit être qui ignorait tout de la folie de la vie. Ce condensé de merde auréolé de fragments de joie qui comme leur nature l'indiquait n'était que fragment. Certaines jours, Tyller aimerait pouvoir oublier, peut-être se substituer dans un autre corps. Pouvoir se réveiller dans un ailleurs où ses blessures pourraient être judicieusement pansées. Où la douleur pourrait être liquidée et dissoute à l'acide lénifiant de l'amour et non de la haine. Cependant, qui pourrait véritablement établir une distinction correcte entre l'amour et la haine ? L'amour jouissait d'une position alléchante, elle s'édifiait comme la clé de tout les possibles. Fidèle dans l'opposition, sa sœur la haine le pouvait tout aussi. Certes négative mais conjuguée elle garantissait les mêmes mérites. On pourrait donc définir la haine comme étant le sucre des coeurs faibles, la saveur barrière qui empêchait toute positivité de jaillir mais paradoxalement luttait pour la même quête inconsciente. C'est l'effort qu'on se refusait mais une force qu'on concrétisait jusqu'à ne plus savoir qui elle était. C'est un chemin pénible pourtant qui au fur et à mesure nous deprogrammait de l'essentiel et nous ramènait à cette terre que nous avions précédemment fui. La haine entraînait la lâcheté, elle fortifiait notre capabilité pour ensuite nous achever avec nos espoirs qui même atteint avaient perdu la saveur qui faisait danser notre cœur, nous enivrait au point de véritablement ne jamais nous faire abandonner. Le voile déchirée, le masque d'oxygène déviée la voie royale empruntée n'en demeurait pas moins frigorifique. Il faudra impérativement s'accrocher dans ces vielles nippes usées par le temps. Il faudrait douloureusement se retenir à cette béquille de bois qui rependait le sang de notre chair. On se rendait compte bien tard que nous nous étions trompés. Qu'à force de colère nous avions réussi qu'à pervertir nos esprits, à nous détacher de ce qui nous paraissait essentiel. Il faudrait pourtant revenir aux bases, les réévaluer et les rétablir.  S'accrocher à ce brin d'espoir qui luisait dans la délicate folie des ténèbres de notre existence. Arriver à se dépasser, dépasser tout le laid et laisser l'éclat du bonheur briser l'ineptie de nos prières. Comment devrait-on choisir sa vie ? Comment s'interdire sinon la voie de la haine quand nous étions des dépossédés, des brisés par tous les efforts consentis pour l'amour ? L'amour était si égoïste et n'apparaissaît dans la vie des honnêtes que sous forme de fantasme. Un requiem préméditée qui finissait par nous lier à l'enfer parce que naturellement le choix qu'on se fixait n'était pas véritablement notre le choix, le choix que nous devrions établir. S'en suivait alors une gymnastique malheureuse où on s'en tenait aux coups deloyaux dans le simple but de convaincre un cœur qui n'en avait rien à foutre de nous. Nous chutions bien vite de cette étoile, de ce rêve aux allures de cauchemars qui nous plaisait tant à croire que nous n'étions pas réellement conscient de notre baptême et conduite de mendiant. Et quand finalement, nous décidions de lâcher prise, de nous rabattre sur les seules émotions que nous maîtrisions, nous nous retrouvions face à nous-mêmes. Nous nagions sous les vagues de ce soleil purificateur, notre âme secoué par les remous de cette eau noire de nos attentes et espérances. On se rendait compte que notre premier amour, c'est bien l'être que nous renvoyait le miroir. Cette brise lui avait soufflé en plein visage, elle avait essayé de le détourner de ses choix mais il ne s'était malheureusement pas laissé faire. Même si on ne pouvait que conjuguer l'amour dans des cœurs réceptifs qui s'accordaient et s'additionnaient dans l'amour, il n'était pas encore prêt à se laisser emporter. Ty sourit, ces nouveaux habits de philosophe lui donnaient envie de se cogner la tête contre le mur. La salle s'ouvrit tout à coup. Un homme fit son entrée accompagné d'une brune muni d'un plateau. Ces joues s'etirèrent joyeusement lorsqu'il reconnut le duo. La soignante qui s'afferait à lui passer un linge propre sur la poitrine quand son meilleur-ami l'observait de loin son épée dépassant légèrement de sa paume. C'était le protocole évidemment. Certains de ces réveils s'étaient déjà ponctués par des combats où la plupart du temps il avait été heureux de croiser le fer avec son meilleur-ami. Quoi que ce dernier n'avait pas sa mine habituelle, il semblait perdu dans ses pensées. Le grand sentimental laissait éclater son chagrin.

— Comme annoncé, son lien avec Yseult se rétabli. C'est une question de temps avant qu'il nous revienne.

— Combien de temps ? Un an ou encore trois autres longues et pénibles semaines ?

— Tu devrais être patient Poslim.

— Je ne fais que ça je te signale.

— La prochaine pleine lune est dans une semaine, alors prend ton mal en patience. Cellia est déjà entré en contact avec Yseult, il s'est lié à elle alors elle sera peut-être capable de le réveiller. 

Elle lui saisit le bras et le détourna du corps qui dormait.

— Yseult empêche Spiritha d'émerger, c'est une preuve suffisante pour savoir que Ty est en vie. Alors arrête avec cette idée de vouloir les confronter avant l'heure.

Ty n'entendait rien de cette petite conversation, il voyait juste l'impatience sur le visage de son ami. Ces traits tirés marquaient un certain mécontentement mais il sembla s'adoucir lorsque la soignante lui prit la main. Ils s'en retournèrent et la porte se referma sur Ty face à son corps.

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