16 ans
La porte grinça malgré ses précaution. L'adolescent grimaça. Il passa devant la cabane de Lucien sur la pointe des pieds et pris discrètement une chaise de jardin. Il installa devant la tombe et se passa la main dans les cheveux. Un nom avait été rajouté, quelques jours auparavant. Les yeux du jeune hommes se remplirent de larmes, et, malgré ses effort, il se mit a sangloter. Il n'entendit même pas le fauteuil roulant du vieux Lucien approcher.
-Alors, bonhomme ?
L'adolescent ne répondit pas tout de suite.
-On venait ici tout les dimanches. Avec Papy.
- La première fois que t'es venu ici, t'étais même pas plus grand que lui, répondit Lucien, en montrant la statue de Cammy à droite de la tombe.
- Et vous avez parlez de fantômes, cette fois là ?
- Sûr ! Comme toujours !
Le jeune homme hocha la tête, et un silence plana, avant qu'il ne repris:
- Je ne sais pas si j'y crois... aux fantômes. Ca va faire une semaine et... Je sais pas.... Je n'ai rien ressentit... Même a son enterrement... Pas de présence, ni rien....
- Ce n'est pas à ce genre de fantômes qu'il croyait.
- Je sais...
-Le fantôme, la présence, que tu cherche ni là-haut, ni là-dessous, répondit Lucien en montrant successivement le ciel, puis le sol. Il est là, dans ton cœur, dans ta tête, dans ta peau, dans ton sang ! Peut-être que tu n'as rien sentit parce que tu ne chercher pas au bon endroit.
La peine et la tristesse étaient toujours aussi lourdes, mais quelque chose avait changé, sans que le jeune homme puisse dire quoi. Au dessus de leur tête, les étoiles scintillaient encore. Il était à peine cinq heure du matin. Le jeune homme se leva et pris les poignée du fauteuil de Lucien. Il reconduit le vieil homme chez lui, puis franchit la grille du cimetière.
Pris d'une subite impulsion, il s'élança. Il couru jusqu'à ne plus sentir les larmes sur son visage, ni la peine qui lui broyait le cœur. Le vent froid anesthésiait tout.
Et, lorsqu'il ferma les yeux, dans la dernière ligne droite, il ne vit ni ne sentit rien, mais il s'apperçu qu'il lançait ses bras exactement comme son défunt grand-père le lui avait appris pour améliorer ses performance en athlétisme. (Leçons qui avaient payées, puisqu'elle avait permis au jeune homme de remporter son premier championnat sur du 5 x 500 mètres.)
Arrivé dans la maison de son grand-père - leur maison désormais, car le vieil homme l'avait léguée a ses enfants - l'adolescent monta dans sa chambre, se roula en boule sur son matelas et pleura. Mais un peu moins que la veille.
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