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19. Vacances

Bonne lecture ! 

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Ces quelques jours en compagnie de Xyrus filèrent à une vitesse folle. Il était un compagnon agréable, parfois un peu taquin, mais surtout très occupé si bien que nous n'avions que très peu de moments ensemble, seuls. Dire qu'aujourd'hui je fais déjà mes valises. Je repense à nos instants volés, le déjeuner avec son frère cadet, renié par l'immense majorité de sa famille pour cause de choix de vie privée différent, une valse de minuit lors du bal du nouvel an, ou encore ce baiser volé sous une branche de gui hasardeusement pendue au-dessus de la porte de ma chambre d'hôtel. Tous ces moments se mélangent dans ma tête et se joignent à la réflexion qui m'a empêchée de dormir cette nuit. Dois-je l'épouser ? L'accord était clair, je passais ces vacances avec lui et rendais ma décision à la fin, ce matin donc. J'hésite encore, je pense avoir bien cerné Xyrus, du moins je crois que nous pouvons passer quelques décennies ensemble, mais sa vie était si remplie, si rapide. Il a passé la moitié des « vacances » à travailler. Si j'ai bien compris ce qu'il a dit lors du goûter de Noël, son entreprise sort un nouveau produit en début d'année. J'ai plus peur de ne pas le voir que de ne pas l'aimer.

On frappe à la porte de ma suite, Xyrus est là, aussi élégant qu'à son habitude. Je rentre en train, il ne peut pas quitter Londres cette semaine, mais il m'accompagne à la gare. Je le fais entrer et lui offre de s'asseoir mais il refuse. Il est nerveux, l'anxiété n'est pas lisible sur son visage mais je le sens, ou alors je projette sur lui mes émotions.

— As-tu décidé de rompre nos fiançailles ?

La question a claqué l'air comme un fouet, tranchante comme un poignard.

Je ne sais pas, ma main tremble. J'aimerais tout oublier et ne penser qu'à la magie de nos instants mais je ne sais toujours pas pourquoi il a fait sa demande en premier lieu, ni s'il est sincère, ni si je suis sincère.

Je sens son regarda sur moi, pesant. Il est suspendu à mes lèvres et je doute qu'il rouvre la bouche avant d'avoir entendu ma réponse. Je lève les yeux vers lui mais il détourne la tête. Cela me rappelle notre rencontre dans la bibliothèque de son grand-père, lors des funérailles. Sa carapace peine à retenir ses sentiments, sa vulnérabilité est discrète mais bien présente, son humanité aussi.

— Non, je ne romprai pas nos fiançailles.

Il me jette un regard en coin et un sourire naît sur ses lèvres.

— Cela tombe bien, j'avais justement une bague dans la poche, me dit-il en ouvrant une petite boîte qui recèle un anneau d'or serti d'un gros diamant.

— Ciel encore un bijou ! Ma mère va me jalouser au plus haut point, sans parler de mes sœurs !

La main que je lui tends tremble encore mais la raison en est bien différente. Je suis folle d'accepter. Xyrus glisse la bague autour de mon doigt puis amène délicatement ma main à sa bouche. Il y dépose un baiser sans me quitter du regard. Il est envoûtant, cet arrogant et stupide duc me séduit et telle une fan je fonds. La raison s'efface, et je ne sais ni pourquoi ni comment, je me plaque contre lui et remplace ma main par mes lèvres. Cet éclat de sentiments était imprévu mais Xyrus semble l'apprécier puisqu'il enroule ses bras autour de moi et resserre notre étreinte. Je n'ai plus aucune envie de partir et le lui murmure.

— Désolé, me répond Xyrus, je n'ai réservé ta chambre que jusqu'à ce midi. Mais si tu veux tu peux t'installer dans la mienne, le lit t'accueillera avec plaisir, moi également.

Ce rustre a un don pour briser le romantisme. Non je ne partagerai pas son lit, pas tout de suite. Nous nous détachons à regret puis je me pare de mon manteau et saisis mon sac à main avant de le suivre dans le couloir. Dans l'ascenseur nos doigts s'effleurent, dans quelques instants la bienséance reprendra ses droits et nous nous tiendrons à distance respectable, même pour de jeunes fiancés les règles sont strictes.

— Pour être franc je pensais que tu les aurais rompues, m'avoue Xyrus.

— Doutais-tu de tes capacités de séducteur ? Ou bien aurais-je dû m'apercevoir de quelque chose de louche ?

— Que nenni, je pensais que le scandale qui frappait ta famille te ferait vaciller. Tu n'es pas du genre à mettre les autres dans l'embarras.

— Courtney est certes écervelée mais ce n'est qu'un divorce, je ne pense pas que cela puisse te nuire.

— Ça non, mais le procès intenté par ton oncle, ou bien est-ce un vague cousin ? s'avère être passablement salissant.

Je ne comprends pas tout de suite de quoi il en retourne, puis les paroles de mère me reviennent en tête.

— Le cousin de père ? Mais déjà comment peux-tu être au courant ? Ensuite, un procès ? Mère n'a jamais mentionné une telle option.

La situation est pire que tout ce que je pouvais imaginer. Le cousin de père, Evans, a entrepris une action en justice pour que, en plus du recouvrement de ses terres, père lui offre une large compensation : les revenus acquis au cours des trente annuités au cours desquelles père se serait « enrichi sur son dos », avec son domaine. Et pire que tout, Evans en a parlé sur les réseaux sociaux, la presse s'est également emparée de l'histoire.

— Tu ne vas donc jamais sur internet ? s'étonne Xyrus. Il serait bon que tu changes de siècle Ellya.

Je me rebiffe, si j'y vais, parfois, mais cette semaine nombre d'anciens amis m'ont sollicitée, sachant que je séjournais à Londres, avec lui. Par conséquent j'ai supprimé la plupart de mes notifications et mon téléphone était bien rangé dans ma valise, dans le placard.

— Mère doit être dévastée.

J'en ai les larmes aux yeux, notre nom est partout sur les réseaux, mis à mal par les bien-pensants ou tout simplement raillé. Même Xyrus est mentionné, son nom est égratigné par ce scandale. Un article prétend que le cousin Evans a menacé de l'obliger à payer, du fait de notre engagement.

— Et, tu acceptes encore de m'épouser, avec un scandale pareil dans ma famille ? Tu es fou.

— Ce n'est qu'un scandale familial sans grande envergure, pour un peu d'argent, pas de quoi fouette un chat.

— Il s'agit de la fortune, si modeste soit-elle, de ma famille. Nous allons nous retrouver à la rue, méprisés.

Xyrus relativise, mes parents trouveront refuge chez l'une de mes grands-mères, ce qui finalement est peut-être le pire dans cette histoire, mais mes sœurs vont gagner en indépendance et moi...

— Tu peux emménager au château en attendant le mariage, personne n'ira t'embêter là-bas.

— Il n'y a pas que cela, John doit se marier, tu crois qu'elle l'acceptera encore s'il est désargenté ? Et mes sœurs ? Qui voudra voir son nom associé au nôtre maintenant ?

— Moi, répond simplement Xyrus en haussant les épaules.

Les articles que je lis sont de pire en pire, et dire que je n'ai rien vu.

— Tu le sais depuis quand ?

— Un moment, me répond Xyrus, mais tu n'en parlais pas alors j'ai laissé filer, je te l'ai dit, ce n'est pas très important, internet oublie vite.

J'aimerais en être aussi certaine mais je n'y arrive pas. Ce flux est si incontrôlable. Un commentaire sur un réseau social me rappelle que le cousin Evans a demandé de l'argent à Xyrus. J'en fais part à mon fiancé qui ricane.

— Oui il a essayé, et il a eu des nouvelles de mes avocats. Tu remarqueras d'ailleurs qu'il ne fait plus cette menace. Il n'est pas si fou.

Il n'en reste pas moins que ma famille est au bord du désastre. Je n'aurais jamais dû regarder mon smartphone et rester dans ma bulle. Ou au contraire j'aurais dû le consulter plus tôt. Et durant les quelques conversations que j'ai eues avec mère pendant le séjour elle aurait dû me le dire.

— Mère me l'a caché, dis-je à Xyrus alors que nous sortons de la voiture.

J'ai pleuré durant tout le trajet, Xyrus a tenté de me consoler mais sans succès. Je sèche mes larmes rapidement et croise les doigts pour ne croiser aucune connaissance.

— Elle n'a pas voulu gâcher ton séjour, je la loue pour cela, tu serais repartie bien plus vite.

— C'eut été la meilleure solution.

Xyrus n'est pas d'accord, la conversation tourne en boucle et je n'en peux plus. Le voyage seule sera épouvantable, le retour encore plus.

Mon fiancé m'accompagne sur le quai. Nos adieux sont difficiles, surtout pour moi, j'appréhende le retour. Mais Xyrus est plus serein, il m'enlace une dernière fois et me rappelle que son château m'est ouvert, ainsi qu'à ma famille.

— Mais pas ta sœur divorcée, j'ai une réputation tu comprends.

J'éclate de rire, je crois que je l'aime. 

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Merci d'avoir lu ce chapitre ! 

Axel. 

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