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15. L'accord

Ses lèvres sont douces, gourmandes et légèrement parfumées par le thé que nous venons de boire. J'ai fermé les yeux par réflexe, je n'aurais pas dû, cela décuple mes autres sens, le toucher notamment. Cet instant d'éternité se fige dans ma mémoire puis une légère pression de sa main dans mon dos me ramène brusquement à la réalité. Je rouvre les yeux et me détache de lui. Xyrus n'a rien perdu de son assurance, c'en est même l'inverse. Il est très fier de lui. La gifle part toute seule.

— Aïe ! s'écrie-t-il. Non mais cela ne va pas ? C'était juste un baiser !

— Un baiser sans mon consentement.

Je vois une étincelle de fureur dans ses yeux mais je ne faiblis pas et lève le menton avant de lui rappeler que, s'il m'a choisie avec soin comme il le prétend, c'est justement car il se doutait que ce genre de comportement ne passerait pas avec moi.

— Ne me frappe plus jamais, siffle-t-il entre ses dents.

— Respecte-moi et tout ira bien, m'entends-je répondre sur le même ton.

Il touche sa joue rougie puis sourit, me voilà encore plus intéressante qu'il y a une dizaine de secondes. Il se dirige vers un secrétaire de bois qu'il ouvre puis en sort une liasse de papiers reliés d'où s'échappent quelques post-it colorés. Il revient ensuite vers moi en m'assurant que finalement il est plutôt heureux que j'aie réagi de la sorte.

— J'eus été terriblement déçu que tu tombes amoureuse de moi aussi facilement.

— L'amour n'est pas un jeu.

— Nombreux sont ceux qui pensent le contraire.

Xyrus pose papiers et stylo sur le meuble de la cuisine puis se rassois en m'invitant à faire de même. Il ajuste le col de sa chemise blanche et se retrousse les manches avant de récupérer sa tasse de thé. Je l'imite mais, au moment où je pose mes fesses sur le tabouret je ressens un grattement dans mon dos.

— Oh non, soupiré-je tout en basculant la tête en arrière de dépit.

J'entends le petit rire de Xyrus suivi d'une autocongratulation.

— Et pourtant tu as une veste et une chemise, je suis assez fier de moi, avec une seule main en plus.

Cet abruti a dégrafé mon soutien-gorge durant notre brève étreinte.

— Passons aux choses sérieuses, déclare-t-il alors que je m'éloigne pour aller discrètement remettre l'agrafe en place, je peux le faire tu sais ?

— Non merci, tu en as assez fait comme cela.

— Comme tu le voudras. Alors, nous avons une semaine à passer ensemble. J'ai du travail donc je ne pourrai pas être tout le temps disponible, il va donc falloir optimiser nos moments ensemble.

Je me suis arrêtée dans la petite entrée, le miroir me rappelle que je n'ai toujours pas pris mon bain. Xyrus mentionne quelques fois sa tante, mon chaperon. Elle lui doit beaucoup d'argent semble-t-il. Il précise au moment où je reviens à côté de lui qu'elle est plus agréable qu'elle n'en a l'air, du moins le pense-t-il. Il s'apprête à me lister toutes les soirées et autres événements auxquels nous allons nous rendre lorsqu'il s'interrompt brusquement.

— Je ne vais pas pouvoir t'embrasser du tout ? me demande-t-il avec une moue boudeuse. La vie est si triste sans affection.

— Je n'embrasse que ceux que j'aime. Et l'amour n'apparaît pas comme par magie.

— Toi qui lis tant de contes de fées tu devrais pourtant croire au grand amour, au coup de foudre, au destin.

Je m'apprête à répondre que je suis seule maîtresse de mon destin lorsqu'un détail m'interpelle. Comment sait-il tout cela ?

— Tu m'as espionnée ?

Il me jette un petit sourire en coin.

— Ça te plairait ?

Très bien, rester calme et ne pas lui montrer que je panique. Duc ou pas ce mec est un stalker, probablement un psychopathe.

— Je, je pense que tout cela n'était pas une bonne idée, je vais aller prendre un bain et...

La peur s'insinue en moi avec violence, il m'est difficile de la masquer. Xyrus s'en rend compte et un froncement de sourcil me fait comprendre qu'il a remarqué mon tourment.

— Qu'est-ce que j'ai dit ? C'est pour l'espionnage ? Je plaisantais.

— Alors comment sais-tu autant de choses sur moi, je ne t'en ai jamais parlé.

Xyrus prend son air le plus mystérieux mais s'aperçoit bien vite que je ne trouve pas cela drôle et capitule. Il m'avoue sa source d'informations, mon profil sur les réseaux sociaux, que je gère si mal à son (presque) humble avis.

— Une bonne partie de ce que tu postes est public, il faudrait que tu changes cela d'ailleurs. J'ai eu accès à tes préférences littéraires, tes boutiques préférées, je connais ta mention aux derniers examens, félicitations d'ailleurs. Et cette photo prise à Bath ! Même avec ton maillot de bain désuet tu étais ravissante, moins sexy que... Courtney c'est ça ? La mariée, mais tu étais quand même la plus belle.

— Tu as eu accès à tout cela ?

— Et à bien d'autres choses encore, je ne m'attendais pas à en trouver autant mais finalement je suis heureux que tu sois aussi peu regardante sur ta vie privée.

Dès que j'ai accès à mes affaires à mon ordinateur je change ces maudits paramètres.

— Et mon nom, comment l'as-tu eu ?

— On s'est déjà vus, ne t'en souviens-tu pas ? On était jeunes mais tu étais déjà repérable parmi tes sœurs qui jacassaient tout le temps.

Je devrais m'en offusquer par principe mais il a raison, Ashleen, Beth, Courtney et Delina sont vraiment bruyantes lorsqu'elles le veulent. Je suis à moitié rassurée d'apprendre tout cela mais, j'ai beau chercher, je n'arrive pas à me souvenir de lui. Si je lui en fais la remarque Xyrus pourrait se vexer et notre relation est déjà assez changeante comme cela donc je m'abstiens.

— Je vais prendre un bain. Et je veux ma chambre ! ajouté-je avec détermination.

— Je me doutais que tu dirais cela, j'avais espéré que non mais on ne peut pas tout avoir dans la vie. Je t'ai réservé une suite à l'étage inférieur.

Ma prévisibilité a parfois du bon.

Avant que je ne parte Xyrus se tourne vers moi et me déclare qu'il a une offre à me faire.

— Restons dans la lignée des films romantiques, me dit-il en tapotant le document qu'il a sous la main. Passons un accord : tu me laisses la semaine pour te séduire et si je réussis tu m'épouses. Sinon on annule nos fiançailles et tu peux retourner à ta vie de campagnarde.

Mon regard ne peut se décrocher de l'épais document sous ses doigts.

— Tu veux qu'on signe un contrat ?

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