[𝓘𝓶𝓹𝓸𝓼𝓼𝓲𝓫𝓵𝓮] - 𝒥𝒶𝓂𝑒𝓈 𝒜𝓇𝓉𝒽𝓊𝓇

— Brandon a presque fini brûlé ?! s'étonna Emiliana. 

— Chut ! Tu vas attirer l'attention. Mais oui, on peut dire qu'il l'a échappé belle. 

— Grâce à toi ! Bordel, Oli, c'est quoi cette coincidence de fou ? Après tout ce qu'il t'as fait subir, tu l'as aidé. 

— Oui, enfin, dis-je en inspirant un bon coup. Je ne sais pas si je l'aurais aidé si j'avais su que c'était Brandon. C'est horrible à dire mais, c'est la vérité. Il ne méritait pas mon aide. 

Elle se mordit la lèvre inférieure, l'air de réfléchir. 

— Dans tous les cas tu l'as aidé, et t'es dure avec toi même. Oui peut être que t'aurais hésité, mais tu te serais repris en main, j'en suis sûre. 

— Honnêtement, vu son commentaire d'après, j'avais encore moins envie de l'aider. Il a cru que je l'avais assommé. 

— Pardon ? Mais il est malade ? 

— De son point de vue, ça fait sens. De toutes les personnes, c'est moi qui l'aide. Y a de quoi se poser des questions. Mais bon, ça reste un abruti de première. 

— Tu trouves quand même pas ça bizarre que Brandon était inconscient ? Qu'on la assommé en pleine journée ? 

En rentrant, je m'étais dit exactement la même chose. Toute cette histoire n'avait aucun sens. Mais je n'allais pas me casser la tête pour un type comme Brandon. 

— Un mec comme Brandon Stone a des ennemis partout, je suppose, conclus-je. 

Emiliana s'allongea complètement sur mon lit, fixant le plafond. Depuis mon siège confortable de gameuse, je l'observais en levant un sourcil. 

— Tu as ta chambre, ne souille pas mon lit, souris-je. 

Elle rit légèrement avant de s'étirer comme si elle ne l'avait pas fait depuis trois ans. Malgré les remarques de ma mère, qui me comparait toujours à Emiliana, j'aimais bien ces petits moments passés avec elle. Depuis quelques temps, j'avais l'impression d'être plus proche. A partir du moment où je lui avais avoué pour DarkPhoenix. 

— Tu as pensé à ce que je t'ai dit ? reprit-elle après quelques secondes. 

J'affichai une expression intriguée ne sachant pas de quoi elle voulait parler, jusqu'à ce que ça percute dans mon cerveau. 

— Rencontrer Phoenix ? Non, enfin, oui, j'y ai pensé. Mais non, ça ne serait pas une bonne idée. 

— Mais pourquoi ? s'enquit-elle en se redressant précipitamment. Ce joueur est la seule chose qui te fait réellement sourire, ce serait vraiment un gâchis de laisser courir cette chance. 

Elle s'assit sur le rebord de mon lit en me fixant avec un regard compatissant. 

— Je sais que cette situation te fait peur, Oli. Tu te jettes dans l'inconnu, mais... 

Elle marqua une pause. 

— Tu devrais voir ton visage s'illuminer quand tu lui parles, quand tu joues avec lui. Jamais je ne t'ai vu comme ça. Tu devrais saisir cette part de bonheur. Ne la laisse pas passer à cause de personnes comme Brandon. 

Ces mots percutèrent les uns contre les autres dans mon cerveau. L'envie de le rencontrer était tapie au fond de moi, c'était une évidence, et elle avait raison. 

— Ce que je veux dire c'est que, si jamais ça tourne mal, tu peux toujours t'échapper sans qu'il voit ton visage, comme j'ai dit le Boston Common est toujours rempli. Et si c'est une personne géniale, tu me remercieras, finit-elle avec son petit sourire fière.

— J'en sais trop rien... T'as jamais eu ce sentiment dans ton ventre ? Comme si tu savais que c'était une mauvaise idée ? 

— C'est du stress, rien de plus. Médite sur ça, dit-elle avant de se relever et de sortir de ma chambre. 

Maintenant seule, les mots d'Emiliana tournaient en rond dans ma tête. Qu'est-ce que je devais faire ? Qu'est-ce que je voulais faire ? J'agissais comme si rencontrer des amis en ligne étaient quelque chose d'inédit, mais en réalité, je considérais Phoenix bien plus qu'un simple ami. Est-ce que c'était même possible ? De ressentir quelque chose pour... un écran ? 

Je saisis mon téléphone puis l'ouvris pour voir mes notifications. J'en avais reçu pas mal du groupe de joueurs, du lycée -administratifs seulement- et de lui. Il me demandait si tout allait bien, ça faisait quelques jours que j'avais pas donné de nouvelles, et je me mettais en mode hors-ligne quand je jouais pour ne pas éveiller les soupçons. 

J'avais vu son message, j'étais obligée d'y répondre maintenant. Qu'est-ce que je fais ? Cette question se répéta sans cesse dans ma tête. L'envie de faire ce qu'Emiliana m'avait dit me démangeait, mais la peur ne cessait de revenir à chaque fois que je cliquais sur la barre de texte. Et si jamais je faisais une grande erreur et que je finissais morte ? Et si c'était un piège ? Mais cette petite voix me disait : et si c'était une bénédiction ? Rencontrer une personne qui pourrait m'écouter pour souffler et respirer de nouveau ? 

— Allez, Olivia, un peu de... courage. 

Moi : rencontrons-nous. Boston Park demain soir ? 

***

A ma grande surprise, la réponse de DarkPhoenix fut positive. Il semblait surprit et prit de court, mais c'était avec un smiley qu'il répondit au final "avec plaisir". 

Pour une fois, c'était avec un mini-sourire plaqué sur le visage que j'allais au lycée, parce que ce soir, j'allais le rencontrer. Emiliana me vit, le matin, toute heureuse, mais je décidai de ne rien lui dire pour le moment. 

— T'es nulle pour cacher ta bonne humeur, heureuse d'avoir été de bons conseils, chuchota-t-elle pendant le petit-déjeuner. 

Elle était trop futée pour le remarquer dans tous les cas. 

Mes parents eux aussi étaient agréablement surpris de ne pas avoir été obligé de m'extirper du lit avec force. Ma mère n'avait pas fait de commentaires cinglants pour une fois. Mais je savais qu'il fallait rester à l'affût avec cette bonne dame. 

Je pris mon sac et me dirigeai vers la voiture de ma mère, accompagnée d'Emiliana. Mon père, quant à lui, prit sa voiture et partit dans la direction opposée de la nôtre. Il avait apparemment un rendez-vous avec une personne plutôt importante ce matin.

J'enfonçai mes écouteurs dans mes oreilles aussitôt sortie de la voiture et au lieu de marcher tête baissée, j'analysais les environs pour aucune raison particulière, mais le monde me paraissait plus grand d'un coup. 

Aujourd'hui, j'avais une journée plutôt longue surtout quand je me retrouvais avec Asher pour le cours de sciences de deux heures. Juste à cette pensée, la bonne humeur qui m'avait comblée pendant toute la matinée s'était elle aussi estompée. Asher me rappelait Owen qui me rappelait Brandon, autrement la personne à ne pas mentionner aujourd'hui. Ce sera une journée sans Brandon Stone.

Au final, si je survis à cette journée, voir DarkPhoenix sera ma récompense. 

Je pénétrai dans la salle de sciences avec déjà quelques élèves à l'intérieur. Je reconnus Faith avec ses longs cheveux attachés en une tresse et un tabouret vide à côté d'elle. Heureusement que Brandon n'avait toujours pas fait son apparition.

— Tu comptes bloquer l'entrée ? fit une voix derrière moi. 

Mais bien sûr, c'était mon karma. 

La voix de Brandon résonna dans mes oreilles comme une symphonie de casseroles qui s'entrechoquèrent. Pour une journée sans Brandon Stone, c'était mal parti. Sans me retourner, j'avançai jusqu'à ma paillasse avant de déposer mon sac et d'en sortir mes affaires. 

Peu après l'arrivée de Brandon, Asher débarqua dans la salle et je pus voir à l'entrée Owen, qui s'effaça dans la foule après m'avoir foudroyé du regard. Ce mec me filait vraiment la chair de poule. C'était quoi son délire depuis quelques temps ? 

C'était tout sourire que mon partenaire s'installa à côté de moi, fière de quelque chose. Je mis du temps à comprendre avant de le voir sortir sa blouse de son sac. Ce mec était fier de ne pas avoir oublié ses affaires. 

Mon regard déviait d'Asher à Faith qui arbora un sourire, avant de reporter son attention sur le professeur qui venait de débarquer. Monsieur Parks nous salua avant de nous donner des instructions sur la séance qui allait se dérouler. Il nota que Asher avait sa blouse ce qui engendra un rire collectif.

Après les instructions, nous nous débrouillâmes avec toutes sortes de liquides, en nous basant sur les consignes du bouquin. J'enfilai les lunettes et les gants avant qu'Asher fasse de même. Nous ne parlions pas vraiment ce qui m'enchanta fortement. A part quelques mots pour donner notre avis sur ce qu'on faisait, on pouvait entendre les mouches voler. Je voulais juste me concentrer sur l'exercice et aussi, sur qui j'allais voir ce soir. Je stressais tellement, j'en oubliais presque la présence de mon partenaire de sciences. 

Une journée sans Stone ou Crown ou n'importe quelle autre famille fondatrices et leurs amis. Et dire que DarkPhoenix se trouvait dans ces couloirs de lycée, lui même stressé de me rencontrer. J'espère juste qu'il ne sera pas... déçu. Cette idée me tordait le ventre.  

— Bon, je pense qu'on est bon pour la solution, dit Asher en me la tendant. C'est bien la couleur demandée ? 

— Oui, c'est très bien comme ça, dis-je après avoir consulté le livre. 

— Mais c'est parfait cette couleur, remarqua Parks. Un jaune bien vif, c'est super. Attendez pour la suite des instructions. 

On s'assit sur nos tabourets respectifs dans le plus grand des silences. J'enlevai mes lunettes et m'habituai de nouveau à une vue plus nette. Faith et Brandon avait également obtenu le même résultat ainsi que quelques autres groupes. 

Mon regard fixé sur Brandon, je repensai au moment où je l'avais sauvé. Qui l'avait frappé ? Est-ce qu'il était tombé ? Est-ce qu'il consommait quelque chose d'illicite ? Je trouvais ça ironique de sa part d'être agressé mais d'être en même temps agresseur. Finalement, c'était peut-être son heure, l'heure de mourir. Au fond, et même si je pouvais être internée pour ça, une partie de moi espérait un monde sans Brandon Stone. 

— Hypnotisée par sa beauté ? 

La voix d'Asher me ramena sur Terre. 

— Pardon ? 

— Tu fixes Brandon avec tant d'ardeur que je me demande si la petite messe ne vous aurait pas rapproché. 

J'ouvrais légèrement la bouche, étonnée, non, outrée de ce que peut penser Asher. 

— Oui, bien sûr, j'adore baver sur quelqu'un qui me fait passer un sale quart d'heure depuis des années, souris-je faussement. 

D'un côté, c'était plus facile d'être cinglante avec Asher, peut-être parce que je n'avais pas autant peur de lui. Je me laissais pousser des ailes depuis quelques temps, mais ça faisait du bien de riposter... un minimum. 

Son sourire s'estompa, les yeux rivés sur la paillasse, comme s'il venait de se rendre compte de son erreur. Pourquoi est-ce qu'il m'adressait la parole même ? 

— Désolé, je voulais pas te mettre mal à l'aise. 

J'haussai les sourcils, surprise de son désolé. Asher qui venait de s'excuser ? C'était une première. Je déglutis péniblement en me massant les tempes. Il venait de me créer une migraine. 

— Depuis quand tu t'excuses, marmonnai-je. 

Il n'eut pas le temps de répondre, Parks nous donna la suite des consignes et je fus très contente de ne pas poursuivre ce semblant de conversation. 

***

Les cours touchèrent à leurs fins et je me sentis enfin libre et également stressée. En même temps, comment ne pas l'être ? Rencontrer quelqu'un de cette manière... y avait de quoi se sentir mal. Cependant, les mots d'Emiliana me rassurèrent, elle avait raison. Je pouvais manquer cette opportunité et vivre avec un énorme regret, ou bien je franchissais le pas, j'osais pour une fois dans ma vie. 

Choisir cette deuxième option fut très long, mais au final c'était avec du courage que je me dirigeai vers le bus pour le Boston Common. Je n'avais toujours pas révélé à DarkPhoenix que j'allais au même lycée que lui, il pensait que mon lycée était à vingt minutes du parc. 

Je me demandais vraiment à quoi il pourrait ressembler. Pendant le trajet, des tas de questions s'entrechoquèrent dans mon esprit ; est-ce qu'au final il pouvait être un pervers ? Est-ce qu'il allait me kidnapper ? Est-ce que c'est quelqu'un qui est complètement différent de qui il prétendait être ? 

Je secouai vivement la tête avant de me remémorer la tactique d'Emiliana ; je lui envoie un message et si je vois que c'est quelqu'un de louche, je m'éclipse, ni vu ni connu. Pourvu que ce ne soit pas un vieux de quarante ans. Si mes parents l'apprenaient, ils me tueraient. Surtout ma mère, elle se ferait un malin plaisir à me le rabâcher pendant des années. Nul besoin de lui donner d'autres raisons de me détester. 

Mon arrêt arriva enfin et la boule dans mon ventre grandit de plus en plus. Je sortis mon téléphone de ma poche avant de lui envoyer un message, mais il m'avait devancé en me disant qu'il était arrivé plus tôt, et qu'il se trouvait assis près de la fontaine. Son message ne s'arrêtait pas là, il continua en me décrivant sa tenue : un pull noir, une grosse veste en cuir, un jean noir et des baskets Nike bleues marine. 

Enfin près de la zone où se trouvait la fontaine, je cherchais du regard la personne correspondant à la description mais rien à faire, j'étais loin. Il fallait que je me rapproche un peu plus. 

Une fois un peu plus proche, je pouvais mieux apercevoir les alentours. Je balayai l'espace de gauche à droite quand mon regard percuta sur une personne portant une veste en cuir et un jean noir. Mon cœur battait à mille à l'heure, incapable de se contrôler. Je ne voyais pas la personne de face, seulement de dos, il fallait que je me rapproche. 

Allez... Respire, tu peux le faire. 

J'avançai à pas de loup, je pris tout mon temps, mais petit à petit des traits de visage commencèrent à se dessiner sous mes yeux. Je fronçai les sourcils quand je m'aperçus que ces traits étaient un peu trop familiers. Je continuais d'avancer encore et encore, je pensais devenir folle parce que je pouvais jurer que ces traits ne m'étaient pas inconnus. 

Je me stoppai net me trouvant maintenant assez proche pour me rendre compte que je n'étais pas folle, ces traits étaient bels et bien familiers. Un peu trop même. Ma mâchoire pendouilla légèrement me laissant bouche bée devant la personne qui se trouvait à quelques mètres de moi.

— Non... chuchotai-je. Une veste en cuir noir, repris-je tout bas, un jean noir, un t-shirt noir... 

Mon regard se dirigea vers ses chaussures.

— Des Nike. 

Je rebroussai chemin sans faire attention aux personnes que je bousculais. Bordel, bordel, bordel ! Je devais halluciner, ce n'était pas possible autrement ! Non... Non... je devais en être sûre à cent-pour-cent. C'est quoi ce mauvais rêve ? C'est quoi ce bordel ?! 

C'est censé être une journée sans lui ! 

Dites moi que je rêve. Je devais forcément rêver. C'était avec une énorme envie de vomir et des mains tremblantes que je sortis mon téléphone de ma poche avant d'envoyer un message en paniquant. Ma respiration était saccadée et malgré les températures fraîches, je bouillonnais.

Je le fixai au loin et priai pour qu'il ne fasse pas ce que j'ai demandé. Je comptai jusqu'à trois dans ma tête, puis fermai les yeux. 

— S'il vous plaît... s'il vous plaît... 

Le fixant de nouveau, mon cœur se trouva aux bords des mes lèvres, désormais, quand je le vis agiter son bras. J'allais vomir sur place, derrière cet arbre. Tout cela devait être une mauvaise blague. Owen ou Stephanie avait deviné que je me cachais derrière DarkPhoenix. Mais non, il n'y avait personne. Je reçu un autre message, mais je n'arrivais pas à bouger, à penser ni même à respirer. 

Qu'est-ce que je devais faire maintenant ? Qu'est-ce que... 

Je ne répondais plus, mon cerveau n'opérait plus. J'étais partagée entre rire ou exploser en plein milieu du parc. Cette fameuse boule de stresse refit son apparition dans mon ventre, mais elle était différente maintenant. Elle allait imploser. Tout ce que j'avais enduré... tous ces mots... toutes ces nuits... 

Non. 

Non. 

Non... 

Je rangeai mon téléphone dans ma poche et d'un pas rapide, je me dirigeai vers l'arrêt de bus. Il commença à pleuvoir, le vent soufflait plutôt fort, mais tout m'était égal. Plus rien ne m'importait désormais. Je vivais réellement dans un cauchemar qui ne se terminera jamais. Il me hantera toujours. 

Je laissais les gouttes s'écraser sur mon crâne et mon visage sans y prêter la moindre attention. Parce que pendant des jours, pendant des semaines, pendant des mois, la personne qui me rendait un minimum heureuse, la personne qui me donnait le sourire était la même personne qui me pourrissait la vie la journée. 

Brandon Stone était DarkPhoenix. 

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𝓑𝓞𝓝𝓢𝓞𝓘𝓡

L'épisode 1 de GEEK IN LOVE se termine ici ! J'espère que cette partie d'introduction vous a plu et oui je sais qu'il y a pas mal de fautes, mais sachez que pour le moment je corrige de façon superficielle et ensuite je ferais une correction approfondie ! Vos commentaire sont toujours les bienvenus !

MERCI A xJustine33x d'avoir corrigé mes chapitres bourrés de fautes 😂💜 Je t'aime vraiment 😘

Merci de me dire ce que vous avez pensé généralement des personnages, de l'intrigue (plutôt prévisible) et des hypothèses pour la suite ? 

Il y a pas mal de personnage vous pouvez donner votre avis ici :

⭐Olivia Castillo

⭐Brandon Stone

⭐Asher 

⭐Owen Hawkins

⭐Spencer Stone (père de Brandon) 

⭐Emiliana Castillo(la sœur d'Olivia)

⭐Les familles fondatrices 

⭐Faith Brooks (la partenaire de Brandon) 

⭐Stephanie Crown

🌹 Hypothèses pour l'intrigue ?

💕Personnages que vous préférez ? 

De gros bisous et merci à ceux qui ont lu jusqu'ici 💜

Krystal ~