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Chapitre 49

PDV Keefe

Si l'accablement, la peine et la douleur avaient une enveloppe physique, leur mélange serait ce que j'ai devant les yeux.

D'ordinaire, Paolina est droite et peste lorsque l'on se tient mal devant elle, ses cheveux cachent la partie droite de son visage pour la rassurer et lui donner l'impression que personne ne la voit, et elle les dégage d'un vif mouvement de tête quand ils la gênent pour voir ou faire quelque chose. Ses mains ont les ongles rongés sauf sur ses pouces, ils lui permettent de me chatouiller atrocement bien — à mon grand désespoir —, et ses longs et fins doigts renforcent l'impression qu'elle nous est supérieure quand elle nous désigne de leur pointe menaçante avec ses yeux graves. Ses yeux, ses si beaux yeux bleu d'orage peuvent fixer avec une intensité déstabilisante ou avec une froideur sans pareille, bordés de fins cils noir corbeau qui font peur quand elle fronce les sourcils. Sa bouche est fine et pas très grande, mais elle n'a pas peur de l'ouvrir pour lancer des insultes, à Fitz notamment. Et son corps fin a parfois une apparence frêle sous les vêtements amples qu'elle porte, mais aussi agile si d'aventure elle décide de nous sauter dessus pour nous faire peur. Son état pudique à l'extrême la fait frissonner si une main se pose à un endroit déplacé, même par inadvertance. Dans ces moments, je sais qu'elle a envie de tout casser, pour une raison que j'ignore.

Belle et classe, voilà ce qu'elle est au quotidien.

Était.

Son corps qui a sans cesse été caché à nos yeux est désormais affiché, sa tenue se résumant à un pantalon et une tunique déchirés trop haut pour que cela reste décent, dévoilant son ventre maigre et ses jambes, l'entièreté de sa surface muqueuse étant bardée de blessures en tous genre, allant de la « simple » griffure à... des choses non-identifiées très sanglantes et à l'air très douloureuses.

Je suis à peu près sûr que ce trou béant dans son côté fait excessivement mal.

La vie semblait l'avoir quittée. Sa tête dodelinait sur le côté, les mains et les pieds raccrochés à des anneaux dans le mur derrière elle, la maintenant d'une chute d'à plus de deux mètres du sol. Elle était complètement exposée à moi et ma mère, ses cheveux ayant... beaucoup poussé en quelques semaines, maintenant que j'y pense. Ils couvraient entièrement son visage et la partie haute droite de son corps, comme pour cacher cette partie de leur propriétaire, honteux de posséder des blessures trop importantes. J'entendis ma mère ricaner derrière moi, et la cascade de cheveux se souleva pour montrer un nouvel étalage de traits, points de sang et croûtes encore fraîches. Son visage était malgré tout la pire des visions pour des elfes comportant encore une once de bienveillance.

Un cercle de bandelettes entourait ses yeux, sûrement pour l'empêcher de voir quiconque pour le lire, et sa joue gauche subissait une large estafilade, de son oreille jusqu'à son menton, un bleu/vert ornant son autre pommette. Ses longues oreilles n'avaient pas été épargnées, la chair en était à vif. Peut être ont-ils un pyroquinésiste, en fin de compte, ou bien des bougies. En levant les yeux, je vis que des gants immaculés couvraient ses mains. Évidemment.

Je tentai de me calmer en inspirant profondément, mais à chaque respiration, mes yeux tombaient sur une nouvelle ornementation macabre, un sursaut de son corps, un glissement de ses cheveux montrant une nouvelle plaie. Un violent haut-le-cœur m'échappa quand je vis une nouvelle griffure profonde se créer, ouvrant sa peau de sa cheville au haut de sa cuisse. Fou de désespoir, je tentai d'arrêter la main invisible mais mes mouvements étaient restreints par ma mère, derrière moi.

— STOP ! STOP ! ARRÊTEZ !! PAOLINA, RÉVEILLE-TOI !!! Hurlai-je les larmes aux yeux, dans l'espoir fou de la voir s'animer et qu'elle me dise que tout allait bien, alors que non, tout n'allait évidemment pas bien.

— Calme-toi, elle dort, fit le monstre qui me servait de mère en s'approchant de la blessée à la manière d'un serpent fondant sur sa proie.

— Ne la touche pas !

— Sinon quoi ? Tu vas me frapper ? Je te retiens mon chéri... donc JE décide de la punir ou pas.

Je me tus, affrontant son regard vainqueur.

Elle se retourna vers la victime, immobile contre le mur, et lui asséna un violent coup de poing sur les côtes, mais elle ne réagit pas malgré la violence du choc, son corps dodelinant mollement, retenu de la chute par ces épaisses chaînes que j'avais envie d'exploser.

On dirait une poupée de chiffon.

— Qu'est ce que vous lui avez fait ? Elle ne se défend même pas... Murmurai-je dévasté.

— On l'a torturée pour avoir des informations sur le Cygne Noir-

— Sans grand succès j'imagine.

— Ne me coupe pas la parole, mais oui, et pour ta deuxième question, elle ne peut pas claquer des doigts grâce à ces jolis gants...

Elle en retira un pour me le montrer, comme si je ne l'avais pas vu plus tôt, et la victime s'anima d'un coup, projetant ma mère contre le mur d'en face d'un claquement de doigts.

Paolina attendit d'entendre ma mère cesser de bouger pour ouvrir la bouche en tremblant.

— Coco..? Murmura-t-elle d'une voix rauque, sans remuer le moindre de ses longs cheveux. C'est toi ?

— Oui, je vais tu sortir de l-

— T'inquiète je m'en charge. Juste, enlève-moi le truc nauséabond qui me cache les yeux.

Je lévitai pour exécuter sa demande, essayant de ne pas m'attarder sur les blessures ensanglantées qui couvraient son corps, encore plus visibles et détaillées vues de près.

Une fois le bandeau retiré, je pus voir les traces des petites larmes qui avaient creusé des stries poussiéreuses sur ses joues. Elle me souffla de me reculer, puis utilisa une technique irréelle pour se libérer des chaînes qui la maintenaient au mur. En tous cas, elle était libre.

— Wow, je n'ai absolument pas compris ce que tu viens de faire pour te défaire de tes chaînes... Sifflai-je admiratif.

— J'ai imité la spécialité d'un certain Houdini... Souffla-t-elle en se frottant les poignets, rouges d'avoir supporté son poids. Mais trêve de bavardages... — elle se racla la gorge. QU'EST CE QUE TU FOUS LÀ ?!

— J'ai été enlevé, répondis-je calmement.

Elle sourit, ses lèvres gercées laissant voir ses dents légèrement jaunies.

— Et comment qu'ils ont fait pour t'enlever pauvre chou ?

— J'ai organisé une rencontre avec ma mère pour avoir des informations... il semblerait qu'elle m'ait trahi... encore...

Ma voix fit des trémolos à la fin de ma phrase. Elle me prit dans ses bras en grimaçant mais continua son interrogatoire :

— Pour avoir des renseignements sur quoi dis-moi ? Non parce que tu devais sacrément y tenir pour aller à un rendez-vous aussi louche... L'entourloupe se sentait à dix kilomètres, je suis surprise que tu lui aies cédé aussi facilement.

Elle réagira comment si je lui mens ?

...

Tant pis je mens.

— Pour les Invisibles...

Ma mentore me regarda droit dans les yeux. Malgré sa grande fatigue qui lui creusait des cernes violacées, il n'était pas difficile de voir la profond déception qui les emplissait.

— Menteur. Je sais que tu y est allé pour moi, mais j'espérais que tu me l'avouerais.... J'ai eu tort.

— Je suis désolé ! Tentai-je de me rattraper.

Mais une plaie était ouverte. Comme sur tout son corps.

— Pas grave, mentit-elle pour ne pas s'attarder sur le sujet. Il faut te cacher.

— Pourquoi ?

— Ta mère veut te tuer. Ou plutôt : son hypnotiseur veut te tuer.

Tiens, en parlant de ça, ma mère n'est plus au pied du mur...

[<>] [<>] [<>]

Heya.

Comment que ça va les copains ?

Moi bien.

Vous êtes satisfaits de la description de l'état de Paolina ?

J'ai adoré imaginer la scène...

A demain mes pommes de terre !

Date de la NDA: 17/08/2020
Date de réécriture : 31/05/2021
Date de réécriture finale : 02/01/2022

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