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Chapitre 45

PDV Keefe

Non. Pas encore.

Il fait noir autour de moi et je n'entends rien. Rien d'autre qu'un petit bruissement continu, qui pourrait s'apparenter à des murmures camouflés par des rideaux lourds. Je pense être conscient, ou à peu près, assez pour pivoir réfléchir. Mais assez pour me dire que j'ai envie de bouger et de perturber mon calme mental, si agréable parce qu'il ne s'y passe justement rien ? Non. La réalité qui m'attend va me faire trop mal. Parce que je reconnais le timbre de voix qui murmure, parce que je reconnais l'odeur qui imprègne le haut de ma veste, parce que j'étais conscient quand ma mère m'a foncé dessus pour m'endormir et m'emporter avec elle.

Elle m'a encore trahi, il n'y a aucun doute. C'est suffisant pour m'ôter tout désir de vivre comme si de rien n'était, comme j'ai l'habitude de le faire. Vivre comme ça, avec une mère irresponsable, c'est presque devenu une habitude.

Que lui ai-je fait ? Me suis-je demandé plus jeune. Qu'un enfant en vienne à se demander ce qu'il avait fait de mal pour que sa génitrice l'ignore, c'est dramatique. Ce qui est encore plus dramatique, c'est que ce même enfant continue à se poser cette question des années après sans avoir trouvé de réponse, et qu'il s'accroche encore à cet espoir de ne pas paraître comme un raté aux yeux de sa mère. D'être aimé, tout simplement. Que ce soit une autre famille qui lui donne cet amour ce n'est pas normal. Et ça l'est encore moins que ça paraisse habituel à ses yeux d'enfant, d'être délaissé par sa famille d'origine, et choyé par d'autres.

Cet enfant en moi, qui n'a jamais grandi, n'en peut plus.

Il est même certain maintenant que ce qu'il a fait doit être très mal, ou que le problème vient de plus loin que lui.

Mais ce n'est pas vraiment la question. Même si je n'en ai pas la moindre envie, je dois me lever et...

Je ne sais même pas. Lui tenir tête ? J'ai déjà essayé maintes fois, ça ne marche pas. Rentrer chez moi ? Ça se trouve j'y suis déjà, mais ça ne sent pas autant la poussière et le béton. Nous sommes chez les humains.

Je peux aussi tenter d'utiliser mon nouveau talent cette fois-ci, elle ne le connaît pas encore... mais elle a apparemment un hypnotiseur, donc mauvaise idée. Si seulement Paolina était là pour me lancer une remarque acerbe — mais non moins vraie — et m'ordonner de me lever... sauf qu'elle n'est pas là et que je suis toujours aussi seul, sur une surface dure qui devrait s'apparenter à un sofa usé.

Aussi seul que cet enfant du passé, cet enfant délaissé par tous, cet enfant qui se pose des questions sur le comportement de ses parents vis-à-vis de lui et d'où vient le problème en lui.

Sophie peut dire ce qu'elle veut, elle ne peut pas sauver cet enfant là. Cette fois, elle ne pourra pas m'aider de ses paroles réconfortantes et ses câlins.

Je veux un câlin.

Un câlin tout doux tout chaud de Sophie, qui réconforte et qui donne envie de l'embrasser à en mourir.

Je veux Sophie maintenant.

Sans réel contrôle, mes doigts bougèrent comme pour prendre ses mains dans les miennes et mes mâchoires se serrèrent en constatant qu'il n'y avait personne, et que j'étais vraiment TRÈS seul. Et pathétique de la chercher quelque part où je serai éternellement seul.

En se serrant, mes mâchoires réveillèrent un violent mal de crâne qui me firent souffler du nez et presque grogner, mais je ne voulais pas entendre le son de ma voix, alors je ne bougeai plus pour éviter de provoquer une douleur, n'importe où. Cela eut un effet assez relatif, puisque des courbatures se manifestèrent des quatre coins de mon corps, des endroits les plus évidents — les muscles des bras — au plus incongrus — un muscle du centre de mon dos qui ne m'avait jamais rien demandé.

Quelques temps plus tard, une minute, une heure peut-être, le sommeil m'emporta, rempli d'ombres menaçantes et noires comme de l'encre.

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En me réveillant, je constatai avec soulagement que mon mal de tête avait disparu, mais je n'ouvris pas les yeux pour éviter de m'eblouir, devinant de la lumière crue autour de moi, qui je devinais sans mal sous mes paupières. Blanche, lumineuse.

Oui, de la lumière lumineuse. Sans commentaires. Seuls les humains sont capables de faire une lumière aussi vive et agressive, je pense. Ça en dit long sur la planque ou je suis.

Et j'ai froid aussi. C'est encore pire qu'avant ma sieste, j'ai l'impression de congeler sur place.
Il faudrait que je bouge pour refaire circuler mon sang, mais je dois d'abord ouvrir les yeux et voir où je suis, quitte à me rendre aveugle pour la fin de mes jours.

Tant pis j'ai trop froid.

Je me risquai à gigoter dans tous les sens, puis à ouvrir les yeux, plissés à cause des néons éblouissants malgré leur saleté apparente. Je pus distinguer une silhouette plus que familière en face de moi, et utiliser ma vue provoqua toutes les autres sensations, telles que le toucher — j'avais les poignets et les chevilles scillées par des choses fines, probablement des cordes —, l'ouïe — un bourdonnement agaçant résonnait dans la petite pièce exiguë et vide de tout sauf deux canapés, moi étant sur l'un d'eux —, le goût — ma bouche était horriblement pâteuse et ma salive avait largement eu le temps de tourner, à en juger le goût abominable  sur ma langue —, et enfin l'odorat — de la poussière. Beaucoup de poussière. Elle flottait littéralement en petites particules devant nous.

— Bien le bonjour mon chéri, as-tu bien dormi ?

Je me retins de lui lancer une réponse désagréable et toussai pour retrouver l'usage de ma voix, quelque peu éraillée et rauque.

— J'ai connu mieux. J'imagine que tu n'as rien à manger pour ton pauvre fils qui meurt de faim ?

— Détrompe-toi. On a de la nourriture, juste moins bonne de celle que tu as l'habitude de manger dans les Cités Perdues.

— Moins bonne ou très mauvaise ?

— Tu verras. Sers-toi, fit-elle en me désignant une assiette fumante remplie d'une bouillie informe jaune... qui sentait aussi bon que mon haleine endormie.

Je levai un regard suspicieux vers elle pour m'assurer que cette chose se mangeait bel et bien, puis grimaçai en constatant que c'était aussi visqueux que ma salive périmée. Je rejetai l'assiette, ressemblant sans doute à un gamin pourri-gâté, mais je ne suis pas assez fou pour m'empoisonner délibérément. De plus, j'étais bien placé pour dire que la nourriture des Invisibles laissait à désirer niveau... tout.

Je laissai de côté mon cerveau et mon estomac qui me criaient que j'étais affamé et que je n'allais pas survivre très longtemps à ce rythme, et que j'allais m'évanouir au moindre effort. Peur légitime, étant donné que je n'avais aucune force pour me redresser complètement sur le sofa.

— Trop jeune pour mourir.

— À ta guise, haussa-t-elle les épaules en reprenant l'assiette.

— Mais dis-moi, ça fait combien de temps que je dors paisiblement ?

— Quasiment deux jours mon chéri. Il est sept heures du soir.

— Et pourquoi m'avez-vous enlevé ? Je suis complètement inutile pour votre petite organisation, ta petite histoire d'héritage n'y changera rien.

— Je sais. Mais je t'aime mon chéri, même si je ne le dis pas souvent, et j'aime aussi tout chez toi.

— C'est une manière cordiale pour dire que tu préfères mon talent à celui que je suis réellement hein ?

Elle serra la mâchoire et son regard se durcit, mais ne répondit pas à ma remarque.

J'ai visé juste. Je devais m'y attendre.

— Et je crois que tu oublies quelque chose ma chère maman. C'est moi qui peut voler le talent des gens, pas l'inverse. Tu ne peux rien me faire dans ces conditions.

— Oh mais ça je le sais ! Sourit-elle d'une façon qui m'horripila. C'est pour cela que j'ai une autre personne avec le même talent à ma disposition.

— Paolina ne vous aurait jamais rejoints, frimai-je en m'empêchant de paniquer fade à cette phrase pleine de sous-entendus. Elle aime bien trop les éclateroles pour risquer sa vie avec ces horreurs puantes que vous mangez.

Bien que je croie totalement en ce que je dis, je ne peux m'empêcher d'angoisser, parce que lors des derniers cours, bien que ce soit très vulgairement fait, elle a clairement laissé sous-entendre qu'elle avait prêté allégeance, et même si la vraie aurait mit beaucoup plus de style à laisser paraître quelque chose voire ne rien laisser échapper du tout, il ne faut pas oublier qu'elle était hypnotisée par une tierce personne...

Quelle situation pénible tout de même.

— Elle ne peut pas être venue ici de son plein gré, elle a forcément résisté... Réfléchis-je à vois basse. Enfin, sauf la fois avec Fitz, mais...

— En effet, concéda ma mère. Elle s'est défendue avec véhémence, l'hypnotiseur que nous avons engagé s'est fait éjecter de son cerveau, nous avons donc dû employer la manière forte pour l'emmener... Soupira-t-elle d'un air faussement peiné.

— OÙ EST PAOLINA ?! M'emportai-je d'un coup, percuté par un pressentiment angoissant.

— Derrière toi.

L'information ne parvint pas tout de suite à mon cerveau, puis y passa lentement, se retournant dans tous les sens au fur et à mesure que je comprenais.

Vivement, je tournai la tête dans l'autre sens, me brûlant la nuque, mais la vue que j'eus me paralysa complètement, me donna la sensation que tout mon sang quittait mon corps.

[<>] [<>] [<>]

Heya.

Aujourd'hui, chapitre un peu nécessaire mais un peu ennuyeux aussi.

A part ça, j'ai rien à dire...

Ah si !

Je vous remercie de vos hypothèses pour comment se finira l'histoire, ça m'a fait vraiment plaisir de vous voir participer !

Au moins j'ai pas l'impression de causer dans le vide...

A demain mes pommes de terre !

Date de la NDA: 13/08/2020

Bon, c'est corrigé, c'était horrible, j'en ai marre...

C'est pas vrai hein. Enfin, oui c'était horrible, non j'en ai pas marre.

J'adore ce passage que prend l'histoire, je sais pas pour les anciens, mais j'ai adoré l'écrire et j'adore le corriger, même si c'est excessivement long.

Une demi-heure j'estime que c'est long. Si, mille mots de plus c'est long.

Date de la nouvelle NDA : 09/05/2021
Date de réécriture finale : 12/12/2021

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