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Chapitre 22

PDV Keefe

Sophie et Sandor nous firent sauter, moi et Paolina, aux rives du réconfort, Fitz n'ayant visiblement pas suivi le mouvement. Paolina était apathique après ma tentative de l'arrêter et n'a même pas réagi lorsque j'ai posé une main autour de sa taille pour la soutenir alors qu'elle tremblait sur ses jambes pour se remettre debout. Elle n'est pas tactile, elle m'aurait repoussé si elle avait été en pleine possession de ses moyens.

Je devais m'attendre à être assailli de partout à notre retour, ou que Paolina soit attaquée par tous les parents de la bande pour être aussi... je ne sais quoi, mais ils avaient décidé de réunir vraiment TOUT LE MONDE. Du Comité au Conseil, passant par les parents et les gardes du corps. Tous réunis dans le salon, leurs regards inquisiteurs se posant sur nous deux, délinquants de par notre fuite et notre résistance délibérée.

Mr.Forkle se leva, brisant le silence plus que lourd qui régnait dans la pièce. Pourtant, comble de l'agaçant, il s'adressa à Sophie.

— Sophie, pourquoi Fitz n'est-il pas là ?

L'installatrice se tortilla, mal à l'aise. Je suis à peu près sûr que la conseillère Oralie le sent depuis son siège, à l'autre bout de la pièce.

— C'est que... euh...

Le vieil elfe leva un sourcil.

— Oui ?

Sophie ouvrit la bouche, puis la referma quelque peu, pour la rouvrir et la refermer complètement.

Un poisson. Rougissant de gêne.

Un petit poisson rouge, voilà ce qu'elle est ma Foster.

Près de moi, je sentis Paolina se contracter un peu pour réprimer un rire. Sans doute m'a-t-elle entendu, elle ne cesse de me répéter de réfléchir plus doucement parce que c'est pénible d'entendre "penser" de Foster toute la journée.

Pendant que Sophie peinait toujours autant à expliquer l'absence de son apparenté, Paolina n'arrivait pas à se calmer, et ce qui était au départ un petit rire silencieux devenait peu à peu un bon gros fou rire. Je faisais moi-même tout mon possible pour ne pas la suivre dans son délire, me mordant l'intérieur de la lèvre inférieure jusqu'au sang.

Enfin, ma mentore fit cesser la torture qu'elle nous infligeait à tous deux en explosant de rire à s'en rouler par terre, heureusement que je la tenais. Mr.Forkle ne nous regarda même pas, même si Sophie se tourna vers nous sans comprendre. Tout comme l'ensemble de l'assemblée d'ailleurs. Le rire de Paolina était un grand rire, puissant et aigu, et plus la blague était drôle, plus ça montait haut. Comme un baromètre du rire, avec elle il était possible de savoir si c'était vraiment drôle ou pas. En tous cas, son rire actuel montait si haut que je doute que quelqu'un puisse reproduire cette note un jour.

— Qu'y a-t-il Mademoiselle ? Demanda le conseiller Emery, pincé.

Paolina peina à reprendre son souffle, mais le reperdit en tentant d'articuler un réponse digne de ce nom. Elle ne tenait plus debout tant elle riait fort, mon bras qui la soutenait commençait à me faire souffrir.

Enfin, d'un essai infructueux de faire une phrase complète, elle lâcha :

— Un- poi- sson- rou-ou-ouge...

Puis elle répartit dans un véritable fou rire. Les rares qui comprirent l'allusion reprimèrent des rires dans leur poing, les autres regardaient l'elfe dans mes bras, médusés. Foster ne comprit heureusement pas, éternelle aveugle. Ro ne se priva pas d'exploser de rire à son tour, très bruyamment.

— MAIS TELLEMENT, articula-t-elle avant de rejoindre ma mentore dans son explosion de gaieté.

Mr.Forkle ne nous accorda toujours aucun intérêt et reposa à Sophie sa question initiale. Je sentis une larme m'échapper sous la cocasserie de la situation. Edaline, qui avait compris la blague, nous fit signe d'aller nous isoler un peu le temps du court interrogatoire de Sophie.

J'obéis pour échapper au regard pesant du Conseil et pour coucher Paolina, qui se calmait et ne tenait toujours pas debout par un excès de fatigue inhabituel. Une fois posée dans une chambre facile d'accès et à la fois un peu éloignée du salon, je m'apprêtai à repartir mais elle m'attrapa le bras.

— Coco, souffla-t-elle d'une voix rauque, tu peux leur dire d'accord ?

— Leur dire quoi ?

Je sais ce qu'elle veut, mais je veux être sûr de ne pas trop en dire. Nous avons eu beaucoup de temps pour discuter lors de notre petit "exil", et elle m'a dévoilé une bonne partie de sa vie, même si j'ai bien deviné qu'un grand pan de son existence me resterait à jamais inconnu. Elle me faisait visiblement confiance grâce à ce moment passé seuls tous les deux, et j'avais accès à quelques unes de ses émotions, quant elle désirait que je les voie. Son contrôle de son esprit était assez impressionnant.

— Dis-leur pour... Elle chercha, puis finit sa phrase en me lâchant le bras. Pour ce que tu veux, mais fais-le bien.

Je voulus demander des précisions, mais elle se tourna de l'autre côté du lit, signe que la conversation était terminée. Et comme j'ai appris à lui obéir...

Je retournai dans le salon après lui avoir souhaité une bonne nuit et avoir entrouvert la porte pour ne pas avoir l'impression d'être enfermée comme dans le néant. Il y a beaucoup de choses à préserver en elle, mine de rien. Il faut tout un rituel pour ne pas qu'elle se sente enfermée et limitée.

Je refis donc face à l'entièreté de l'assemblée, seul.

— Alors déjà... Bonjour tout le monde !

Un grognement me répondit, il est bien loin le moment d'hilarité générale.

— Quoi ? Personne ne vient me dire bonjour ?

Nouveau grognement.

— C'est assez malpoli de ne pas répondre aux autres, vous savez ? La moindre des politesses serait de venir à moi et de me baiser les mains.

— Oui oui, on sait, soupira le poisson rouge en roulant des yeux, mais tu aurais tout de même pu venir toi-même depuis trois semaines que tu es réveillé et nous donner de tes nouvelles ou des informations quant à tes activités.

— Moi aussi je suis heureux de te revoir, rosie.

Un regard assassin me répondit. Les étoiles dans les yeux étaient parties avec un élexir, mais la teinture rose persistait. C'est moi qui l'ai fabriquée après tout, c'est du tenace ce truc là.

PDV Sophie

— Sinon, t'a-t-elle raconté des choses sur son passé quand vous étiez en tête à tête ? Demanda Biana, curieuse et visiblement pas en colère contre lui de nous avoir évités et ignorés pendant plus de trois semaines.

Cette question me fit plus mal au cœur que nécessaire mais je n'en fis rien paraître.

Leurs activités en tête-à-tête ne me regardent pas.

— Pour tout vous dire, elle m'a tout raconté de son passé, la raison de son aversion des Vacker et ce genre de choses... Mais avant que vous ne songiez à aller fouiller dans ma tête Forkelnator, sachez qu'elle a mit une sécurité anti-télépathes autour de ces informations et de mon cerveau. Sauf pour elle bien entendu, elle y a toujours accès.

— Il me semble bien que cela soit impossible, contesta l'intéressé.

— Essayez alors, je vous en prie, engagea l'empathe avec une courbette ridiculement élaborée.

Mon créateur le fixa et on vit clairement la surprise sur ses traits après plusieurs secondes.

— Mais... Comment ? Demanda-t-il, étonné.

— Elle n'est pas télépathe, mais son esprit est très âgé et possède de nombreuses qualités, notamment de pouvoir lui faire faire tout ce qu'elle souhaite. Je m'explique :

'Pendant le million d'années qu'elle a passé dans le néant, son esprit a vieilli, s'est endurci, et comme elle s'ennuyait, elle l'a dressé pour qu'il puisse faire face à n'importe quelle situation et qu'elle puisse le mener à la baguette.

Elle a bien évidemment réussi et s'est entraînée pendant des milliers d'années à faire n'importe quoi dans le néant, seul endroit auquel elle avait vraiment accès, puis s'est de nouveau ennuyée après l'avoir parcouru en long, en large et en travers.

Alors elle a ordonné à son esprit de voyager à travers le monde, partout, et de cesser de dériver à l'infini. Entre plusieurs voyages, elle laissait son esprit se reposer plusieurs milliers d'années pour cause de fatigue cérébrale intense.'

Tu m'étonnes, pensai-je.

Keefe continua, imperturbable :

'Chaque fois que son esprit se réveillait, le monde avait changé, puisqu'elle dormait des milliers d'années consécutives.

Elle a vu l'apparition des humains. Et elle a vu tous les vices de cette espèce si... si... ah, désolé, mais au début de l'espèce c'était pas la joie, s'excusa-t-il auprès de Mr.Forkle.

'Elle s'est durcie mentalement devant les crimes des humains parce que, ne l'oublions pas, elle est entrée dans le néant au début de l'adolescence et n'avait pas de réelle idée de ce que d'autres êtres pourvus de conscience étaient capables.

Sa famille, elle ne l'a plus vue depuis un million d'années. Elle n'a pas éprouvé ce sentiment si agréable qu'est celui de se sentir aimé depuis tellement longtemps qu'elle ne sait plus ce que c'est, j'ai dû lui réapprendre.'

À ces mots, je vis son regard dériver vers moi, mais il se reprit.

'Alors la tristesse prit le dessus. Elle voyait les gens s'aimer, pleurer, mais elle ne pouvait rien réclamer, rien faire pour les aider de quelque manière que ce soit... Elle était juste là, spectatrice d' une vie qu'elle n'a jamais eue et n'aura jamais.'

Tout le monde dans la pièce avait un pincement au cœur de compassion pour elle. Parce que vu dans ce sens, sa vie avait été un cauchemar et nous avions été bien stupides de ne pas l'avoir remarqué plus tôt.

— Et tu vas nous dire quoi maintenant, interrompit Fitz en apparaissant dans le cadre de la porte, nous faisant sursauter ? Qu'elle a besoin d'amour ? Si elle était dans le néant, c'est qu'on a voulu se débarrasser d'elle. Et si on en vient à penser ça, c'est que la personne est indésirable, lança-t-il d'un ton acide.

— Fitz ! Comment oses-tu dire ça, m'écriai-je ?!

Il était allé trop loin. Linh vint à mon secours.

— Qu'est ce que tu as en ce moment ? Pourquoi es-tu aussi méchant ?

Elle avait la voix tremblante. J'en vins à me demander ce qu'il lui avait fait, à elle qui était si gentille et calme.

— Excuse-moi, mais quand une inconnue débarque du néant pour mettre le bazar dans notre vie, détester ma famille pour une raison inconnue et tenter de me tuer, je le prends mal, rétorqua mon apparenté avec un regard brûlant.

Nous fûmes interrompus par un hurlement glaçant, entre le gémissement de peur et le cri horrifié.

— Paolina ! Hurla Keefe en se ruant dans la direction de sa chambre.

Les Vacker ne bougèrent pas, sachant qu'ils gêneraient. Della avait tout de même l'air de lutter pour ne pas aller voir ce qui n'allait pas pour proposer son aide.

Keefe revint quelques minutes plus tard.

— Ce n'était qu'un cauchemar.

— Pourquoi t'y es-tu précipité alors ? Il y avait un garde du corps dans la pièce, demanda Della, curieuse.

— Elle a du mal à contrôler ses émotions, elle peut faire beaucoup de mal autour d'elle sans s'en rendre compte. Elle était seule durant des centaines de milliers d'années, un meuble traînant près de soi ne peut pas tenir de conversation. Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, elle est âgée mentalement parlant mais a grandi sans amour. Nous avons à peu près les mêmes parents tous les deux, sauf que moi, j'ai eu les Vacker pour rattraper le coup. Pas elle.
Elle est comme une petite fille avec de trop grands pouvoirs. Sous le coup de la peur, de l'angoisse ou de sentiments similaires, elle peut tuer des gens. C'est déjà arrivé, mais elle n'y pouvait rien. Ta provocation de tout à l'heure l'a faite sortir de ses gonds Fitzou, je te conseille donc de ne pas jouer avec le feu de ce côté là, ne la touchez pas et ne lui parlez pas de son passé s'il vous plaît. C'est à la consoler que j'ai passé ces dernières semaines, je ne pouvais donc pas venir vous voir, plaida-t-il avec un petit regard vers moi, qui croisais les bras. Elle m'a tout dit de sa vie et m'a confié que, lorsqu'elle aura fini de me former, elle se tuera.

— Mais c'est horrible, fit Linh, les larmes aux yeux.

— Oui, admit l'empathe. Elle m'a aussi demandé de tout vous dire de sa vie pour que vous compreniez son choix.

— Nous t'écoutons, dit Mr.Forkle, happé malgré lui par le récit de celui qu'il toisait de haut une dizaine de minutes plus tôt.

[<>] [<>] [<>]

Hey mes pommes de terre.

Ce chapitre était très long à écrire, et vous devez savoir que rien n'est certifié à propos de l'histoire de Paolina, j'ai tout inventé.

Sinon, la suite sort dans environ une heure, le temps que je l'écrive...

A plus !

Date de la NDA : 19/07/2020
Date de réécriture finale : 30/09/2021

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