Chapitre 4
Dès qu'elle a posé le pied sur le sol du salon de sa maison, sa mère a sauté sur Emma.
- Où était tu passée ?, vociféra Nathalie Foster.
- Calme ! Peace !
- Non, pas peuaceuh! (elle a vraiment un accent anglais pourri).
- OK. Je...
Le cerveau d'Emma tourne à cent à l'heure, il faut vite qu'elle trouve une solution. Enfin, elle trouva.
- Suis partie dormir chez Cléo. Je ne t'ai pas prévenu ? Normalement, c'est marqué sur le calendrier.
- Non... Enfin, je ne crois pas. Viens voir avec moi.
- D'acc.
Elles partirent dans la cuisine regarder le calendrier coloré que Amy, la petite sœur d'Emma, avait choisi dans un bazar chinois. Mme Foster observa le calendrier et se tourna vers sa fille:
- Désolée. Ce n'est pas marqué.
- Oh ! Zut ! J'ai oublié de le marquer ! Je suis désolée...
- Bon, ça va pour cette fois, mais la prochaine, préviens-moi!
Emma détourna les yeux.
- Oui oui. Promis.
Elle n'aimait pas mentir à sa mère, mais elle ne pouvait pas non plus lui dire "oui alors non, Maman, en fait, un gars est venu me chercher, il m'a dit que j'étais une elfe et puis il m'a montré son monde ! Puis j'ai fait un malaise, et j'ai passé la nuit là-bas ! C'était génial, donc ne panique pas !". Ça ferait juste grosse-malade-échappée-de-l'asile-folle-à-liée-qui-à-prit-possession-du-corps-de-votre-fille. Ce qui ne serait pas tip-top. Elle n'en fit donc rien. Mais quand sa mère décida d'appeler les Woodman, Emma intervint.
- Euh, Maman, j'ai promis à Cléo que je l'appellerais ! Elle va trouver sa bizarre si c'est toi en premier au out du fil. Je l'appelle et après je te la passe, OK ?
- D'accord, mais fait vite.
Emma décrocha le combiné et sélectionna le numéro de son amie. Aussitôt, elle répondit.
- Salut Emma !
- Salut Cléo. Bon, écoute, j'ai pas beaucoup de temps, ma mère veut te parler après.
Elle regarda sa mère qui épiait sans gêne la conversation.
- Mais d'abord, je vais aller dans un endroit plus tranquille.
Elle alla s'enfermer dans sa chambre.
- Bon, alors voilà. Je suis disparue depuis hier et ma mère est folle. Je lui ai dit que j'étais partie dormir chez toi. Pourrais-tu, s'il-te-plaît, confirmer mes propos ? S'il-te-plaîîîîîît !...
- Ben... Non. Désolée, pas possible.
Emma se redressa.
- Quoi ? Pourquoi ?
- Ben, moi aussi j'ai disparut hier.
- Hein? Mais t'était où ?
- Tu ne me croiras pas...
- On se dit tout ou pas ? (devant le silence de son amie, elle lança :) Attends. Laisse-moi deviner. À un rendez-vous avec Blake ? (Blake était le garçon dont Cléo était amoureuse, avec quasiment la totalité du lycée).
Cléo pouffa.
- Non, si c'était ça, je serais trop heureuse ! Mais arrête d'essayer de deviner. Je vais te le dire. De toute façon, jamais tu ne aurais deviné toute seule ce que je vais te dire. Mais après, c'est TOI qui me diras ce que tu as fait hier.
- OK. Je t'écoute. Mais fait vite, parce que ma mère attend. Probablement devant la porte.
- Si tu veut. Mais tu vas être chamboulée.
En effet, rien ne lavait prévenue à ce qu'allait dire Cléo.
- Je... Suis partie dans un monde rempli d'elfes. Et de toutes sortes de créatures cheloues.
- Hein?
- Je t'avais dit que tu ne me croirais pas !
- Ben... si, je te crois. Pour la simple et bonne raison que j'y étais aussi. Un gars est venu me chercher et m'a dit que j'étais une elfe, et après il m'a montré son monde.
- Pareil pour moi, sauf que c'était une fille.
- Incroyable. MAIS, ça n'arrange pas notre problème d'excuse aux parents.
Toutes deux réfléchirent un bon moment. Enfin, Cléo lança :
- Ou alors, on dit qu'on est parties dormir à la belle étoile sur le pic du Mont-Vert !
- Ouais ! Bonne idée ! Bon, ma mère risque de ne pas apprécier, mais si je lui fait mon "désolée..." suppliant et mais yeux de biche, ça peut aller.
- Top ! Allez, à plus !
- Bye ! Oh, attends, ma mère veut te parler. J'ai failli oublier.
La jeune fille sortit de sa chambre et tendit le téléphone à sa mère. Elle le rpit et se mit à parler en s'éloignant. Elle revint en ayant raccroché 10 minutes plus tard. Prenant ses gros yeux pas contents, elle demanda :
- Alors ? Tu m'as dit que tu était partie dormir chez Cléo. Elle me dit que c'était sur le pic du Mont-Vert. Quelque chose à dire pour ta défense ?
- Je... sais. Je ne voulais pas t'inquiéter !
- Ça aurait mieux marché si tu m'avais prévenue.
Emma décida de sortir le "désolée" larmoyant.
- Désolée...
Elle leva ses yeux embués de larmes et fit ses yeux de biche. Aussitôt, Mme Foster se détendit.
- Oh, ma chérie, ce n'est pas grave, voyons... Mais la prochaine fois, préviens moi.
- J'avais oublié mon portable.
- Pas de problème. Viens, tu veux des pâtes pour ce midi ?
- Oh oui !
Elles allèrent, tout sourires, réchauffer les raviolis de la veille. Tout se passait bien jusqu'à ce qu' Amy arrive. Elle se laissa tomber sur une chaise et demanda d'une voix boudeuse :
- Papa n'est pas là ?
- Non, ma chérie, il est au travail..., dit Nathalie d'une voix douce.
- Pff, comme toujours... J'ai faim. Quand est-ce qu'on bouffe ?
Mme Foster grimaça.
- Amy, surveille ton langage, s'il te plaît...
- M'en fous, de mon langage. Grouille, Emma, fais chauffer ces raviolis ! Tu sais pas te servir d'un micro-ondes ou quoi ?
Elle se leva et prit le plat des mains de sa sœur.
- Amy, jeune fille..., grinça Nathalie.
Emma voyait très clairement le désastre arriver. Le plat allait sauter en l'air, tout le monde lancera des injures, Amy ira dans sa chambre et personne ne la verra pendant plusieurs jours. Comme d'habitude, elle allait gâcher le repas. Elle avait beau être plus petite qu'Emma, elle était au moins dix fois plus agaçante. Nathalie recommença à grincer des dents.
- Amy...
- Oh, fous moi la paix !, rétorqua celle ci.
- Amy !
Cette fois, la jeune fille de 10 ans se retourna.
- QUOI ?
- Fais attention à ce que tu dis !
- Je dis ce que je veux !
- Je ne crois pas, non.
- Ah ouais ? Et qui va m'en empêcher ? Toi, peut-être ? Ou alors Emma ?
- Oui, moi je vais t'en empêcher. Tu dis encore une seule chose de désagréable et tu ne mange pas pendant 3 jours.
Amy leva les yeux au ciel.
- C'est ça. Tu veux que je meure, en fait ?
- Amy Foster...
Emma observait la scène, tendue comme un arc. Elle savait que si elle prononçait un mot, un seul, ce serait la bagarre assurée. Amy continua :
- Quoi ? Un problème avec mon prénom ? Fallait réfléchir avant, grosse truie !
- AMY !
Ouh là. C'est parti. Mon kiki.
- Quoi, c'est pas ce que tu es ? La ressemblance est frappante, pourtant.
- BON ! TU VAS FILER DANS TA CHAMBRE ILLICO, SINON... DE TOUTE FAÇON, PAS DE REPAS PENDANT 3 JOURS ! JE T'AI PRÉVENUE !!!
- C'est MA maison ! Tu me dis pas quand je dois partir ou pas !
- Faux ! JE suis la maîtresse de maison ! Et ta mère, alors un peu de respect !
- Ouais, c'est bien ce qui me déprime, que tu sois ma mère ! Mais pas la peine de m'envoyer dans ma chambre, de toute façon, JE ME CASSE !
Elle renversa le plat de raviolis, lança des injures, Emma en lâcha une ou deux en tentant de rattraper le plat, sa mère aussi, Amy parti dans sa chambre et ils ne la virent plus pendant 10 jours. Exactement comme prévu.
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