Chapitre 3
La jeune fille ouvrit lentement les yeux, en prenant soin de ne pas se laisser éblouir par la forte lumière de la chambre où elle se trouvait. Elle était allongée dans un grand lit à baldaquin violet, tellement confortable avec son millier de coussins moelleux. Quand elle se redressa, elle entendit des voix au font de la pièce. Elle reconnut notamment la voix de Plitz, qui disait :
- Pouf, tombée, comme ça, sans raison ! (autre voix qui parle sans qu'Emma comprenne quelque chose) Ben non, je discutait avec les tableaux, quand j'ai entendu un bruit sourd et mat, et elle était étendue par terre, évanouie !
Elle se rassit un peu plus confortablement et dit d'une voix pâteuse :
- Je suis où ?
Plitz accouru aussitôt à son chevet lui prit la main et dit :
- Ben, tu as visité la chambre d'amis plus tôt que prévu.
Pour la première fois depuis son réveil, elle sourit. Plitz en fit de même, un sourire jusqu'aux oreilles. Un homme arriva alors, d'étranges lunettes à verres épais sur la tête, et un grand sourire aux lèvres. Il avait des cheveux noirs ébouriffés, et une grande veste blanche, tel un chimiste, ou plutôt un savant fou. Peu importe son apparence, Emma lui fit immédiatement confiance. Elle demanda quand même :
- Et vous ? À qui ai-je l'honneur ?
- Eh bien, vous pouvez m'appeler Bilbao.
Plitz leva les yeux au ciel. Il chuchota à Emma, style confident hyper secret, mais en chuchotant fort :
- Il a toujours rêvé de s'appeler Bilbao. Mais son vrai nom, c'est Fillan.
- Tiens, ça s'écrit comment ?
- F-I-L-L-A-N. Mais ça se prononce sans un -y, juste -l.
- Bizarre. J'aime tout ce qui est bizarre.
- Bizarre ? Et vous, avec votre prénom d'humaine, vous ne vous croyez pas bizarre, peut-être ?
Elle sourit.
- Mais j'adore mon prénom.
- Décidément, moi, j'adore cette enfant ! Emma, c'est ça ?
- Oui, Emma Foster ! Je me sens mieux, je peux continuer la visite ?
- Euh...
Fillan jeta un coup d'œil à Plitz, avant de continuer :
- Eh bien, il vaut mieux que tu reste alitée quelques jours.
- Hors de question.
Emma fut surprise de se rendre compte qu'elle avait parlé. Elle wse justifia :
- Je... Dois rentrer chez moi.
- Tu n'as pas la concentration suffisante pour sauter.
La jeune fille soupira.
- J'ai compris. Mais jusqu'à demain matin, pas plus !
- Je ne pourrais pas te faire changer d'avis, pas vrai ?
- Il y a de grandes chances, oui.
Cette fois, c'est Fillan qui soupira.
- D'accord.
- Oui !
- MAIS ! À une condition : tu dors jusqu'à demain matin.
- Hein ?
Emma pesa le pour et le contre. De toute façon, après réflexion, elle n'avait pas me choix.
- D'accord.
Et puis, elle était exténuée. Ça ne li ferait pas de mal de dormir un petit... Elle bâilla et sa tête retomba sur l'oreiller moelleux. Elle s'était endormie.
Emma se fît réveillée par les rayons du soleil dans ses yeux violets. Elle sourit en découvrant Plitz affalé dans une chaise, endormi. Nul doute qu'il avait passé la nuit à veiller. Elle chuchota :
- Eh ! Plitz ! Je suis réveillée ! Ramène moi chez moi !
Le garçon se réveilla en sursaut.
- Gnein ? Ah, tu es réveillée. Je... J'appelle Fillan... FILLAN ! FI-LLAN !
Le médecin entra en courant dans la pièce.
- Un problème ? Elle est tombée du lit ! C'est cassé la tête ? Elle est retombée dans les pommes ?!
- Non. Elle veux qu'on la ramène ches elle.
Fillan soupira.
- Attends. Je regarde si elle est en état de sauter.
Il procéda à une inspection minutieuse. Il l'observa sous toute les coutures, posa ses mains là où elle avait mal. Instentanément, la douleur disparu.
- Je... Quoi ? Comment vous faites ça ? demanda-t-elle.
Fillan sourit.
- Je suis guérisseur. Je possède un pouvoir qui fait qu'à chaque fois que j'inspecte quelqu'un, je sais où poser mes mains et untiliser mon pouvoir pour le soigner. Mais malheureusement, ça ne marche pas à tout les coups.
- Mais... C'est GÉNIAL !!!
Le médecin paru gêné. Il se gratta l'arrière de la tête.
- Bah, c'est instinctif...
- Non mais J'ADORE. Vraiment.
- Tant mieux. Bon, je pense que je vais regretter de dire ça, mais... Je pense que tu peut rentrer chez toi.
- Youpi ! Viens Plitz.
En sautant du lit, elle poussa un gémissement de douleur. Plitz l'aida à marcher, en ignorant les avertissements de Fillan qui leur disait qu'elle devrait peut-être rester au lit. Il l'aida à parvenir à la porte molletonnée, et tourna à droite dans n long couloir bordé de portes. Sur leur gauche, il pouvait voir les étages du bas. Enfin, ils atteignirent un grand escalier chic et surtout, vertigineux. Emma manqua 3 fois se casser la figure dix mètres plus bas. 4 marches avant la fin de l'escalier, Emma se tordit la cheville et s'étala à plat ventre sur le sol du salon. En face d'elle, ayant l'air encore plus grand par le fait qu'elle était par terre se trouvait Faelen. Elle sourit tant bien que mal et dit :
- Je... Vous fait une révérence. Bien à terre, vu comme je vous respecte.
- Mmm ?
Un grand sourire malicieux étira son visage.
- Bon. Hier, je vous avez dit jusqu'au soir. On est le lendemain matin ET ELLE EST LÀ. Est-ce normal ?
- Ben, hier elle a fait un malaise. Alors elle a passé la nuit ici, répondit Plitz.
- Mouais. Bon, dépêchez vous de rentrer.
- Oui ! Accélère un peu le mouvement, s'il-te-plaît, Plitz, demanda Emma.
- D'accord...
Il l'emmena dehors après qu'Emma ai dit au revoir à Faelen. Là, il sortit une chaîne au bout de laquelle pendait un cristal vert. Il le présenta au soleil et le même portail que la dernière fois se forma. Plitz la prit par la main et pénétra à l'intérieur.
Emma sourit. Qu'il était bon de retrouver sa petite ville chérie ! Avec sa pollution, ses voitures moches et ses immeubles qui cachent le soleil. Ils se trouvaient à côté de l'usine d'où ils étaient partis. Elle dit à Plitz :
- C'est bon, tu peut me laisser là.
- Tu rigoles ? Hors de question ! Je te rappelle qu'il y a pas deux minutes tu trébuchais devant mon père !
- Oh là là, ça va, c'est pas gravissime !
- Non, mais je t'accompagne.
Ils marchèrent en silence côte à côte pendant le trajet. Devant sa maison, Emma remercia Plitz :
- Bon bah, merci !
- De rien. Je reviendrais dans deux jours, voir si tout va bien. Et... Avec une nouvelle importante.
Emma déglutit et poussa le petit portail en bois blanc pour acceuillir Beethoven. Elle ferma ensuite la porte mais étant donné qu'elle faisait 50cm de haut, ça n'empêchait pas de voir le sourire éclatant et les yeux pervenche de l'elfe. Elle poussa Beethoven devant elle et traversa le jardin, mais se figea en plein milieu.
- Plitz ?, appela-t-elle.
- Oui ?
- Viens.
- D'accord.
Il traversa le jardin pur s'arrêter à côté d'elle. Il leva les yeux vers ceux mauves de son amie.
- Je suis une elfe ?
Elle s'attendait presque à le voir éclater de rire en criant que ce n'était qu'une blague, et dire à ses copains de sortir de leur buisson. À voir Nicky sortir des buissons. Mais il n'en fit rien.
- Oui. Tu es bel et bien une elfe.
Elle tourna la tête et regarda la pelouse en bataille. Puis elle leva les yeux vers le soleil et dit :
- Regarde.
Plitz leva les yeux et vit la grande tour de métal qui scintillait sous les rayons de l'astre du jour. La tour Eiffel. Absolument magnifique, elle brillait de milles feux et semblait rayonner comme une étoile. La jeune fille souffla :
- Vous avez un million de merveilles dans votre monde, mais celle-ci, vous ne l'avez pas. J'ai trouvé ce qui manque dans ce monde rempli de beauté, de richesse et de classe dans lequel vous vivez. Ça manque d'humain. D'humain, et de leurs merveilles à eux, celles qu'ils peuvent construire, eux, et pas vous. Parce qu'elles ont beaux être moins belles que les vôtres, ces merveilles font partit de la Terre. Or, on vit tous sur cette même Terre. Les elfes, les gobelins, les nains, toutes les bestioles que tu veut, et les humains. Je ne vois pas pourquoi est-ce qu'une espèce qui peut construire des choses pareilles est bannie de celles considérées comme « intelligentes ». En rien, sauf en richesse, nous valons moins que vous.
Puis elle tourna les talons et disparu dans la maison
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