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22.Sophie

Écrit par Potato_0607 ❤️

PDV SOPHIE

Tout au long de la téléportation, j'essaye de nous faire revenir à Havenfield, mais Keefe, qui est accroché à moi, me tire toujours ailleurs, et au final je ne peux pas me concentrer plus d'une seconde sans qu'il ne se mette à gigoter.

"Mais arrête ! M'exclamé-je alors qu'il nous fait dévier une fois de plus. Tu veux qu'on reste coincés ici ?!

-- Je n'ai pas envie de retourner dans ta petite maison, surtout, rétorque-t-il d'un air dédaigneux.

-- Alors tu veux aller à Candleshade ? Ironisé-je, épuisée par ce stationnement prolongé dans le néant.

-- Non, bien sûr que non. Je veux aller là où il y a des gens. "

Je le regarde bizarrement.

" Pour quoi faire ?

-- T'occupe. Emmène-nous à Mysterium, tu veux ?

-- Certainement pas, tu m'as prise pour ton-"

Mais devant nous une faille s'ouvre, et sans que je ne comprenne comment, on atterrit à Mysterium, sur l'une des places les plus occupées de la cité. Personne ne prête attention à nous, mais je fixe Keefe, interloquée. Lui-même sourit avec un air inquiétant, son rictus moqueur m'étant directement adressé.

"Alors comme ça on ne maîtrise même pas sa propre téléportation ? Comme monstre on a vu mieux."

Je sens mon sang bouillir de rage. La réplique part toute seule.

"Tu faisais moins le malin quand je te sauvais de Loamnore."

Son regard s'amincit.

"C'est drôle, je ne m'en souviens même pas. Il faut croire que tu perds la tête."

Il m'énerve. Mais qu'est-ce qu'il m'énerve.

"Qu'est-ce que tu voulais faire ici ? Lui demandé-je en regardant les elfes affairés autour de nous.

-- Ici ? Rien. Je voulais juste te montrer à quel point ton pouvoir est pathétiquement non-maîtrisé. Maintenant, j'aimerais bien aller à Atlantide."

Je hausse un sourcil. Parce qu'il croit vraiment que je vais-

" LÂCHE-MOI ! Hurlé-je avant même d'avoir fini ma pensée, emportée dans les airs avec lui.

-- Mais pour nous téléporter il me semble qu'il faut partir de haut, raille-t-il en nous laissant tomber, plusieurs dizaines de mètres au-dessus de la place.

-- Je ne nous téléporterai pas, craché-je avec hargne, agacée par son comportement incompréhensible.

-- Ah oui ? Souffle-t-il d'un air suave en collant brutalement son corps au mien, rapprochant son visage bien trop près du mien. "

Surprise, je cherche à me reculer, ce qui active ma téléportation, et nous propulse dans le néant. Et je me rends compte qu'il a utilisé exactement la même technique que tout à l'heure, et que je me suis encore faite avoir.

" Tu parles d'une maligne, ricane-t-il justement. Allez, allons à Atlantide, hm ?"

J'essaye de bloquer l'ouverture qu'il crée de lui-même, mais on finit tout de même par atterrir au niveau de l'une des frontières de la cité sous-marine, et j'en ai un peu marre de servir de taxi.

" Si tu recommences encore une fois je te frappe, le menacé-je très sérieusement, l'observant se rendre près de la base de l'égide qui protège la ville. Qu'est-ce que tu f-"

Et je le vois se mettre en position de canalisation, face à la bulle. Avant même de réaliser ce qu'il compte faire, je me jette sur lui et nous renvoie dans le néant.

" MAIS T'ES COMPLÈTEMENT MALADE ! Lui hurlé-je dans les oreilles.

-- Oooh, tu n'es pas drôle, soupire-t-il avec un sourire en coin. Tiens, pour la peine on y retourne."

La brèche se rouvre devant nous mais j'en ai vraiment assez, alors je nous projette dans une autre, et inutile de dire que Keefe n'apprécie pas le tour. Il s'énerve aussitôt qu'on est de retour sur la terre ferme.

" Hé ! T'as pas le droit ! Ramène-nous en Atlantide !

-- Pour engloutir la ville sous les eaux ? Tu me crois bête à ce point ?

-- Sait-on jamais, me nargue-t-il d'un air supérieur -- et maintenant ça y est, j'en ai vraiment ma claque.

-- Keefe, si tu n'arrêtes pas de te comporter comme un sale con je te ramène dans le néant et je t'y laisse, le menacé-je en me mettant à sa hauteur.

-- C'est moi le sale con ? Pardon, crâne-t-il avec sa saleté d'air bizarre.

-- Développe.

-- De nous deux, qui se la pète avec mille talents ? Qui arrive à être pote avec tout le monde alors qu'elle est détestable ? Qui a beaucoup trop de pouvoir et de responsabilités alors qu'elle n'est qu'une pathétique petite conne faible et inutile ?

-- ARRÊTE DE DIRE QUE JE SUIS FAIBLE ! Hurlé-je en déclenchant mon optimisation. C'EST ÊTRE FAIBLE, ÇA ?! TU N'ES QU'UN EMPATHE, ALORS TU FERAIS MIEUX DE LA FERMER !"

Dès que mon optimisation est déclenchée, je perçois un changement en lui. Il était sûr de lui, mais maintenant il a l'air vicieux, et plus du tout enclin à la discussion. Et une aura sombre semble se dégager de lui, que je n'avais pas perçue auparavant. Nous sommes sur une plaine dégagée et ensoleillée, mais il constitue un brouillard à lui tout seul.

Et surtout, il ne bouge plus.

"Keefe, tout va bien ? Lui demandé-je, alarmée."

Je regarde son visage, et tout à coup je me rends compte que ses yeux, qui étaient complètement violets tout à l'heure, oscillent entre le bleu et le pourpre, comme s'il essayait de sortir de cet état mais qu'il était bloqué.

Attends, est-ce que ça fait deux semaines qu'il se bat contre cette chose ?

PDV KEEFE

Laisse-moi sortir de là ! FOSTER, À L'AIDE !

Ça doit faire vingt minutes que mon alter ego -- j'ai décidé de l'appeler comme ça -- essaye d'attaquer Sophie, et que moi j'arrive à toujours nous faire téléporter juste avant ou à simplement lancer une remarque, mais ça commence à sérieusement me lasser de le sentir rebondir à chaque fois, en insultant Sophie, en l'humiliant, en essayant de noyer l'Atlantide, en l'insultant toujours plus. Et sentir cette sensation dégoûtante de ressentiment, de haine et de violence parcourir mes veines me répugne.

Mais autant ça fait depuis qu'elle est venue dans ma chambre que j'essaye de canaliser mon alter ego, autant je n'arrive même plus à essayer de lutter contre sa présence depuis qu'elle a déclenché son optimisation. C'est comme si ce gars s'était brutalement renforcé, et j'ai l'impression de disparaître tant les pensées qui passent dans mon esprit ne m'appartiennent pas. Malgré tout, je fais ce que je peux pour ne pas bouger et l'empêcher de faire du mal à Sophie, parce que je sais que c'est ce qu'il veut faire, et je ne veux surtout pas que ça arrive.

"Keefe, tout va bien ?"

Je ne ressens pas ses émotions, mais son ton est clairement inquiet. Quand je relève les yeux, je vois les siens dans les miens. Et on dirait qu'elle a vu un fantôme.

Mais j'ai seulement le temps de penser que mon alter ego resserre brutalement son pouvoir sur moi, et je retient une plainte interne. J'ai le sentiment d'être emprisonné dans un carcan de pouvoir surpuissant.

"Keefe, réponds-moi ! Est-ce que tout va bien ? Répéte Sophie en s'approchant de moi, et je crois que c'est ce surplus de pouvoir qui afflue d'elle qui me fait disparaître dans l'ombre de l'alter ego.

-- Recule, ordonne-t-il, d'une voix qui ne m'appartient pas et qui nous surprend tous les deux, même si elle ne peut pas le savoir. "

Elle ne se laisse pas faire, et affronte le regard de l'alter ego -- qui est indirectement mon propre regard --, mais je pressens ce qu'il va lui faire, et c'est absolument hors de question.

"Comment ? La petite chienne du Vilain Petit Canard veut faire joujou avec les grands ? Ironise l'alter ego en faisant un pas vers elle, ignorant mes tentatives de le virer du commandement."

Elle me regarde, bouche bée. Je sais qu'elle a entendu que cette voix qui sort de ma bouche n'est pas la mienne, mais c'est malgré tout mon visage qu'elle regarde, et ma bouche qui l'insulte. Hors de moi, j'arrive à faire vaciller la pression de l'alter ego sur mon corps, ce qui nous fait trembler un peu, entre moi qui veut m'asseoir par terre -- seul moyen que j'ai trouvé de le contester -- et lui qui veut rester debout.

"Keefe, retire ce que tu as dit, articule Sophie d'une voix froide qui me tétanise, me faisant perdre du terrain sur l'alter ego.

-- Oh, retirer quoi ? S'amuse-t-il, d'un ton narquois qui me donne envie de vomir. La vérité ne devrait pas blesser, chérie."

Je la vois serrer les poings, tête baissée, tandis que l'alter ego s'approche d'elle sournoisement.

ARRÊTE TOUT DE SUITE !

J'arrive à arrêter sa progression, essayant de toutes mes forces de m'asseoir par terre pour reprendre le contrôle. Mais il reste debout, et je sens que ce petit jeu commence à m'épuiser.

Tout à coup, le regard que Sophie portait sur moi s'oriente vers un point dans mon dos, et je détecte une présence. Maman.

"Lady Gisela, marmonne Sophie, en accord avec le frisson qui a remonté mon dos.

-- J'espère que je j'interromps rien d'important, ironise ma mère en venant se placer à côté de moi, posant une main sur mon épaule -- et je n'essaye maintenant plus de m'asseoir, mais de virer cette main de là, parce que je ne veux pas que Sophie croie quoi que ce soit. J'étais simplement venue parler à mon fils.

-- Vous allez encore essayer de l'emmener avec vous ? Crache Sophie, venimeuse.

-- Voyons, tu sais bien que je ne l'y forcerai pas. Il me suivra de son plein gré. "

Je sais qu'il y a deux semaines, Sophie aurait dit que je n'irais pas avec ma mère, mais je vois son regard d'aujourd'hui me jauger, et être indécis sur ce que je compte répondre. Et le pire, c'est que je pense comme elle.

" Alors allez-y, faites votre discours, soupire-t-elle en croisant les bras.

-- Tu es bien aimable, la remercie ma mère en se tournant vers moi. Mon chéri... Sache d'abord que ces yeux violets te vont à ravir."

Hein ? Quels yeux violets ?

"Je voulais simplement te dire, en arrivant ici, que je comprends ce qui te traverse en ce moment. Je sais comment surpasser ce pouvoir que tu ne contrôles pas, et que tu ne pourras pas maîtriser seul. Tu as pu essayer de toute façon, et de ce que j'en vois, tu n'as pas été très victorieux. "

Ça m'est rarement arrivé, mais j'ai envie de lui cracher au visage. Non, en fait, c'est l'alter ego lui-même qui veut lui cracher au visage. Et qui secoue son épaule pour qu'elle en retire sa main.

Je ressens ce que ressent l'alter ego. Avant ce n'était que de la haine pour Sophie, mais pour ma mère, c'est différent. C'est comme une envie d'indépendance.

"Tu ne peux pas lutter contre ce pouvoir, pas tout seul, me répète ma mère en s'avançant d'un pas. Je sais que c'est perturbant, et que ça te fait peur, mais je suis là, tout va bien se passer."

Je suis contraint de la regarder, mais j'aperçois du coin de l'œil que l'alter ego, dont je perçois la frustration et la rage, envoie un éclair de canalisation juste sous le pied de ma mère, sans parvenir à le retenir. Elle ne voit pas l'éclair et continue d'avancer vers moi.

Et je ressens dans mes tripes à quel point l'alter ego veut se débarrasser d'elle. Il veut la tuer. Alors qu'elle s'avance encore vers moi, je surpasse le pouvoir de l'alter ego et fais un pas titubant en arrière pour m'éloigner d'elle, car j'ai peur qu'elle me fasse sauter avec elle. Et ce faisant, mon empathie me revient ; je croise le regard de ma mère, malicieux et froid, et l'alter ego se débloque dans mon corps. Lui aussi, il a peur, parce qu'il a lu la fausse gentillesse de ma mère, et qu'il n'a pas envie d'aller avec elle, lui non plus. Mais plus profondément, c'est un orgueil démesuré qui ne supporte pas d'être rabaissé de la sorte, à cette image du petit garçon qui a besoin de sa mère.

La colère de l'alter ego s'attise de plus en plus à mesure que ma mère s'approche, et je sens que l'énergie qui afflue dans mon corps n'est pas la mienne, pas en aussi grande quantité, pas aussi violente, et surtout, pas aussi dangereuse.

"Keefe, mon chéri, reviens à la maison, chantonne ma mère sans paraître se douter de ce qui va lui tomber sur le coin du nez."

Et tout se passe très vite. Je sens l'alter ego hurler dans mon corps, projetant toute cette énergie brûlante droit sur ma mère, comme une canalisation externe surpuissante. Elle ne voit pas l'attaque venir, et tous ses os se brisent d'un coup sous la violence de l'impact. Elle tombe au sol, le corps méconnaissable.

Et c'est à ce moment-là que je retrouve le contrôle de mon corps. Je tombe sur le sol, sans forces, le regard rivé sur elle.

Est-ce que je l'ai tuée ?

"Keefe ! Crie Sophie en courant vers moi. Est-ce que tout va bien ?"

Mon corps m'appartient à nouveau, mais l'alter ego n'est pas loin, et ses pensées parasitent encore les miennes. Et ce qu'il pense, à présent, c'est que Sophie vient de tuer ma mère. La douleur derrière cette accusation est réelle, mais il s'en prend à la mauvaise personne ; cependant, il m'envenime trop encore pour que je puisse parler à Sophie, et bientôt il se relève, déterminé à lui faire payer.

"VA-T-EN ! Hurlé-je à Sophie, avançant vers elle contre mon gré. TÉLÉPORTE-NOUS A HAVENFIELD, N'IMPORTE QUOI, MAIS NE RESTE PAS- Sale petite conne, me coupe l'alter ego d'une voix subitement très froide, et Sophie sursaute au changement. Tu te permets de tuer ma mère ?! "

Elle semble hésiter sur la marche à suivre, regardant tour à tour moi et ma mère, mais elle finit par courir vers son corps inanimé, et l'alter ego la course, craignant qu'elle ne détruise son corps encore davantage.

"MEUTRIÈRE ! Hurle-t-il en lui sautant dessus, dirigeant ses mains droit vers sa gorge. SALE-

-- Oh chut, râle-t-elle en esquivant l'alter ego, et attrapant ma main à la place."

Elle profite de l'élan de l'alter ego pour nous projeter dans le néant, sa main accrochée au manteau de ma mère, et elle nous téléporte à Havenfield.

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