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4. L'attaque

J'arrive enfin tout en haut de la plus haute tour du palais. Je débouche sur une pièce quasiment à l'air libre. Seuls six petits piller soutiennent le toit en forme de cône. Je m'appuie sur la balustrade en métal et regarde au loin. Cela fait déjà cinq mois que je suis ici mais pourtant, j'ai l'impression que mon entrée dans ce palais remonte à des années. Seul mon téléphone portable me relie encore à la réalité et m'empêche de perdre la notion du temps. J'imagine que depuis que le temps n'a plus de prise sur Sirielle, connaitre la date du jour ou même l'année n'a plus énormément d'importance pour elle.

J'admire la forêt, accueillant le vent sur mes joues. L'océan vert semble infini et je baisse la tête quand j'entends le cri de Coal se répercuter dans toute la forêt. C'est bientôt l'heure de mon entrainement mais pour l'instant il s'occupe des soldats de l'armée de Sirielle. Je dois bien avouée avoir beaucoup progressé en cinq mois. Je suis passée de la pire larve que Coal n'a jamais connu à la meilleure élève que Coal a jamais connu.

Il cri à nouveau et je souris, je suis tellement heureuse de l'avoir près de moi. Sirielle est une bonne professeure et une femme très douce mais elle est trop en décalage par rapport à moi. Elle a tellement d'expériences que tous mes problèmes lui paraissent ridicules. Peut-être qu'elle s'ennuie seule dans son palais, elle n'a même pas d'enfants, les Gardiennes n'ont pas le droit d'en avoir.

Je me suis vraiment attachée à Coal, notre différence d'âge est ridicule par rapport à celle qui me sépare de Sirielle et il est toujours là pour moi. Il a compris que je n'aimais pas être ici et il fait tout pour rendre ma vie un peu plus douce et plus amusante. Il est comme le frère que je n'ai jamais eu.

Mon alarme de téléphone sonne et je me dépêche de descendre pour gagner le terrain d'entrainement. Je me rappel avec amusement ma première séance. Coal était tellement désabusé en voyant mon incapacité à faire deux tours des jardins sans me plier en deux. Pour ma défense, je déteste la course.

Quand j'arrive au terrain, il m'accueil en souriant. Ses cheveux noirs cachent toujours une partie de son visage et il son sourire rehausse les pommettes de son visage. Sa carrure athlétique se dessine sous sa tenue de soldat et ses yeux noisette m'analyse avec un faux air sadique.

- Jane ! Prête à souffrir ?

- C'est moi qui vais te mettre au tapis dis-je en riant.

- Commence par quatre tours des jardins et on verra bien.

Coal s'installe sur un banc, lance le chronomètre et je démarre ma course. J'apprécie de plus en plus courir à mesure que je m'entraine, cela me permet aussi de réfléchir à ce qu'il m'entoure, aux informations que je reçois de Sirielle, analyser comment je me sens ou juste ne penser à rien. Les moins s'enchainent et les jours comment à un peu tous se ressembler. Je sais que très bientôt, je vais avoir besoin de quitter un peu cet endroit, revenir quelques semaines chez moi qui sait ? Je ne suis pas faite pour rester éternellement au même endroit entouré des mêmes personnes.

La distance me pèse de plus en plus et je donnerais tout pour retrouver mes parents rien que cinq minutes. Je sais qu'ils me rassurent comme ils le peuvent mais tout devient pesant. Je ne peux raconter aucuns de mes cours avec Sirielle et j'évite de leur parler des entrainements avec Coal pour ne pas qu'ils s'inquiètent. S'ils savaient qu'on m'apprenait à me battre, ils remueraient ciel et terre pour me retrouver.

Je regarde mes mains avec intérêt en repensant à ma séance de ce matin avec Sirielle. Elle a réussi à détecter ma magie pour la première fois depuis mon arrivée, c'est celle du fu qui s'est réveillée. La Gardienne doute que je puisse contrôler d'autres éléments. Je ne sais pas si je dois être triste ou heureuse de cette nouvelle. Le fait que je puisse créer des flammes à partir de rien me terrifie et m'excite en même temps. Je termine les quatre tours sans grande fatigue

- 15 minutes ! Tu t'améliore ma vielle.


Je trottine vers Coal, c'est vrai que je me suis pas mal améliorée ces derniers mois. Comme d'habitude après ma course, nous allons au cercle d'entraînement. Je vois les soldats s'entrainer dans ce cercle depuis la fenêtre de ma chambre. Leurs aptitudes au combat sont vraiment fantastiques, je ne ferais pas le poids face à eux plus d'une minute. Coal s'arrête au milieu du cercle et se tourne vers moi, nous nous tenons face à face.

- Prête ?

Un sourire apparaît sur son visage. J'inspire et expire deux fois, je me concentre.

- Toujours.

Coal commence a attaqué. J'esquive son coup de pied d'un mouvement d'épaule. Coal m'a transformée en machine de guerre en seulement quelques mois. J'esquive et attaque sans me poser de questions. Je ne réfléchis pas, j'agis, comme toujours. Je porte la tenue de combat comme une revanche à ma vision future. Elle ne m'aura pas, je serai prête, je combattrais. Je mets Coal à terre en un temps record. Je sourie face à mon exploit, même si je suis sure qu'il ne s'est pas donné à fond, il bat les meilleurs gradés de l'armée.

- Je t'ai laissée gagner, me dit-il en riant.

- Je sais.

Je ris avec lui, c'est sa façon de me féliciter. Je quitte le terrain d'entrainement après un dernier au revoir et je me dirige vers ma chambre. Les couloirs de ce palais n'ont plus aucuns secret pour moi et je pourrais m'y repérer les yeux fermés. Seulement un seul souvenir m'est apparut depuis le premier jour de mon initiation. J'étais dans les jardins quand j'ai été assiégé d'un souvenir d'Alinore et de Sirielle encore adolescente.

Cela m'a fait un choc de découvrir pour la première fois ma mentor jeune. Alinore lui expliquait pourquoi les Gardiennes ne devaient pas avoir d'enfants. Apparemment, l'Immortalité pourrait se transmettre de génération en génération et la Gardienne perdrait petit à petit le contrôle sur le secret des pouvoirs magiques.

J'avoue ne pas encore avoir réfléchit au fait de ne pas pouvoir être mère. Peut-être que cette préoccupation viendra avec l'âge qui sait. Mais après tout, si je reste toute ma vie au Palis du Crépuscule, j'aurais du mal à me trouver quelqu'un...

En rentrant dans ma chambre je me déshabille, attrape mon portable et fonce dans ma baignoire en or. Au début toutes ces richesses et ce luxe m'effrayais et m'étonnais. A quoi bon décorer avec richesse un palais destiné à n'être vu ni connu de personne ? Maintenant, je n'y fais même plus attention. Je crois avoir changé, je n'accepterais sûrement jamais mon état mais je ne peux que m'y résoudre, je n'ai pas le choix. Quand je serais Gardienne, je pourrais surement changer les règles, mais il va falloir attendre encore cinq ans.

J'allume mon portable, en attendant je prends un des savons et commence à me laver. Je grimace quand je touche l'hématome sur ma cuisse. Un énorme bleu colore ma peau et je soupire. Ces dernies mois il ne s'est pas passé une journée sans que j'en découvre un nouveau. Je découvre les bienfaits des sports de combats, tous les jours je prends un peu plus confiance en moi pendant et après les entrainements. Ce bleu est tout neuf et le coup de genoux de mon entraineur me revient à l'esprit.

Coal, je vais te tuer...

Je traîne un moment sur mon portable, discute avec ma mère et fait les gros yeux sur les articles qui circulent sur moi. Il y en a pour tous les goûts. Quoi qu'il en soit, la terre entière est au courant de mon existence et de mon statut de Choisie ou Apprentie Gardienne. Je ne sais pas comment s'est possible, mes parents m'ont juré qu'ils n'ont rien dit. Maintenant tout le monde connait mon visage et mon nom, moi qui espérais un retour à la vie normale après mon initiation.

Après tout, à quoi bon rester dans un palais au fond de la jungle amazonienne si je n'ai rien a faire de mes journées. Le travail de Gardienne n'a rien d'exceptionnel, je dois juste vivre avec la mémoire de l'humanité dans mon crâne en attendant la prochaine Gardienne à qui transmettre ce savoir. Je ne pense pas que cette mission nécessite le fait de rester dans la jungle pour plusieurs siècles. Je regarde les articles qui parlent de moi avec la sensation qu'un expose ma vie privée devant le monde entier. Comment savent-ils autant de choses sur moi ?

Mon nom est désormais connu mais je ne peux pas en vouloir aux gens. Vivre la période de transition entre deux Gardiennes est presque aussi rare que de voir un trou noir à l'œil nu, autant dire impossible. Pourtant c'est arrivée et les gens n'en perdent pas une miette. Je continue de réfléchir jusqu'à ce que l'eau froide me fasse grelotter.

Je sors de mon bain et regarde l'horloge, dix-neuf heure trente. C'est l'heure du repas. Je descends les escaliers qui mènent à la salle à manger. Cependant, je m'arrête en entendant des voix d'hommes et de femmes dans une des pièces inutilisées. Je m'approche pour écouter. J'entends presque ma mère me dire quelque chose comme : " La curiosité est un vilain défaut ! ". Je décide d'ignorer la voix de ma mère et m'avance vers la porte. Dans l'entrebâillement de la porte je peux voir trois hommes et deux femmes, tous habités avec la tenue des membres de l'Armée Immortelle.

Malgré leur effort pour faire le minimum de bruit ils se hurlent quand-même presque dessus. Je ne comprends pas pourquoi ils sont ici car la pièce est totalement vide. Je ne vois pas les hommes car ils sont de dos mais les femmes me font froid dans le dos.

Celle à gauche a les cheveux rouges et une gigantesque cicatrice lui barre le fond jusqu'à son menton. Ses yeux marrons sont mis en valeur grâce à la pâleur de son teint. Elle regarde les personnes autour d'elle avec haine. La seconde à les cheveux brun brillant et je suis sûre de l'avoir déjà vu quelque part. Ses fins sourcils froncés en une expression d'intense concentration. Ses yeux dorés fixent le plus grand des hommes du groupe. J'ai beau chercher, je ne trouve pas pourquoi elle me parait familière. Finalement une voix grave et rauque s'élève dans la pièce.

- Nous n'avons pas le choix, il faut attaquer maintenant ! Nous avons promis beaucoup aux régiments de l'armée, nous devons tenir cette promesse. Ce soir nous écraserons les hommes restés fidèle à Sirielle. Et demain, il ne restera plus rien du palais. Il n'y aura plus de Gardienne ni de Choisie, il n'y aura que nous et notre victoire. Le moment de notre vengeance est arrivé.

Les deux femmes acquiescèrent puis sourirent. Le château va être assiégé par des membre de la propre armée de Sirielle ! il faut que je la prévienne ! Je recule doucement, mais je me prends les pieds dans un tapis et je m'étale dessus. Heureusement le tapis a étouffé le bruit de ma chute mais je sais que j'ai été repérée, plus personne ne parle dans à pièce.

Sérieusement, pourquoi il y a un tapis ici ?!

Finalement, des pas s'approchent de la porte et l'homme qui parlait sort de la pièce et affiche un sourire victorieux en me voyant couchée sur le tapis. La première chose que je vois c'est qu'il lui manque une joue. Je peux voir sa mâchoire et ses dents jaunes, la chair est devenue noir et en lambeaux autour de sa mâchoire. Ses yeux noirs me fond frissonner, on dirait deux puis sans fond dans lequel on s'enfonce toujours plus loin sans pouvoir revenir en arrière. Ses cheveux sont rasés d'un côté et une plaie remplie de pue lui barre un côté du cran. Son nez est tordu dans un angle non naturel, et son sourire le crispe dans une expression de haine et de violence. Il me regarde comme s'il voulait me voir morte sur le tapis.

Je fais mon possible pour ne pas vomir, cet homme est une pourriture vivante. Il se met à ricaner, il sort une hache immense de derrière son dos. Je me demande comment j'ai fait pour ne pas la voir. Elle est recouverte de sang et un morceau de métal a disparu. Je m'imagine malgré moi le ou la malheureuse qui y a laissé la vie de cette manière. J'avale difficilement ma salive. Il avance tout doucement vers moi.

- Regarder moi ça, on vient de trouver une des personnes qu'on cherchait. Une magnifique coïncidence n'est-il pas ? Mélina, va prévenir le chef de la rébellion, nous sommes prêts à attaquer.

La femme aux cheveux rouge fait demi-tour et disparait dans le couloir. Les autres derrière lui ricanent et sortent eux aussi des armes en tous genre. Quand je lève les yeux, la lame recouverte de sang brille à la lumière des chandelles. Je ne sais pas quoi faire, je suis hypnotisée par la lame.

Fuis !

Ce message m'électrise et je détale dans le couloir plus vite que je n'ai jamais couru. J'entends l'homme à la hache crier des ordres aux autres tout en me poursuivant. Je ne sais pas ou me rendre, apparemment tout le château ne va pas tarder à être attaqué par des soldats de l'Armée Immortelle. Peut-être que je serais en sécurité dans la salle des Gardiennes ? Ils ne doivent surement pas connaitre la façon dont rentrer dans cette pièce. J'ai l'impression de vivre en vrai le souvenir d'Alinore attaquée par son armée. Je me demande quand même si c'est le destin de toutes les Gardiennes de finir tuées par leur propre armée.

Je passe en courant dans des couloirs au hasard, en espérant le semer tout en me rendant à la salle du trône. Il me suit toujours et il a même l'air de trouver ça drôle. Je renverse sur mon passage des objets et parfois de petits meubles pour tenter de le ralentir, mais sans espoir, il esquive chaque chose qui lui tombe dessus. Je descends et monte plusieurs escaliers totalement en panique.

J'entends des cris et des bruits de combat venant du jardin, le combat à commencer, Mélina à prévenue l'armée, il est trop tard pour prévenir Sirielle. Je ne sais pas qui gagne et qui perd mais j'entends juste aux bruits que le combat est violent. Des divisions de la même armée s'affrontent. Dans quel camp sont les hommes et femmes chargés de me protéger ? Et surtout, dans quel camp est Coal ?

Soudain une poigne violente emprisonne mon épaule et me balance contre le mur le plus proche. Une hache vient de placer juste devant mon cou et un visage détruit se penche vers moi. Un rictus démoniaque déforme son visage de haine pure.

- Je crois que ta course s'arrête ici...

Quand il parle j'arrive à voir le couloir à travers le trou dans sa joue. Il a sans doute remarqué que je fixe sa bouche avec horreur.

- Oui, me dit-il, c'est ta chère professeure qui m'a fait ça. Ta Sirielle est le pire des monstres, et je suis une de ses œuvres.

Il hurle de rire et son visage entier se tord. Je me retiens une nouvelle fois de vomir. Je regarde le plafond dans l'espoir vain que quelqu'un vienne me sauver. Finalement je remarque un cordon de rideau coincé dans un immense bac ou des braises rougeoyantes éclairent doucement le couloir. J'ai soudain une idée, je dois à tout prix atteindre ce cordon. Je déplace lentement ma main de manière que l'homme à la hache ne le remarque pas. Le couloir résonne de son rire qui se déforme pour sembler encore plus inhumain qu'il ne l'est déjà. Je tâtonne toujours à la recherche du cordon quand la pression sur mon cou s'intensifie. Il a fini de rire et comme je le vois à son visage, il a aussi envie d'en finir vite avec moi.

- Adieu, ma belle.

- Adieu.

Son visage affiche une surprise totale, et sans hésiter, je tire sur le cordon. Une pluie de braise s'abat sur nous. Heureusement pour moi, le corps de l'homme me protège énormément. Il se met à hurler quand des braises lui tombent sur son dos et ses épaules. Je me dégage de son emprise quand je sens une vive douleur au niveau de l'épaule. Une braise m'est tombée dessus et m'a brûlé. Je m'enfuie par les escaliers, j'entends toujours les hurlements de l'homme au fur et à mesure que je descends. Mon épaule me tire mais je n'y fais pas attention. Je ne croise personne. En arrivant dans la salle du trône, je saute me cacher derrière une colonne. Un groupe de soldat se tient au milieu du hall, couvert de sang et lourdement armés. Leur chef leur indique des couloirs et ils se divisent en petits groupes pour tous les couvrir.

- Toujours aucune trace de la Gardienne ou de son héritière, dit le chef de la troupe à Mélina quand elle arrive depuis les jardins.

- Isildor s'occupe de Jane, répond-t-elle. N'attaquez surtout pas Sirielle sans moi sinon elle vous massacrera.

Le soldat hoche la tête et part avec son compagnon dans le couloir ou je me trouvais quelques minutes plus tôt. Sirielle est encore en vie ! Je pose mon regard sur la sortie et hésite. Il n'y a plus aucuns soldats dans la salle du trône et avec la cohue dans les jardins, je pourrais m'échapper sans me faire voir. Mais peut-être faut-il que je reste avec Sirielle ?

Je me laisse glisser le long de la colonne en enroulant mes bras autour de mes genoux. Qu'est-ce que je vais faire ? Tous ces gens veulent ma mort pour une raison que j'ignore et je ne sais même pas si je possède des alliés. Un souffle me fait tourner la tête et je vois le corps de la domestique qui m'accompagne tous les jours à la salle à manger. Elle me regarde, du sang coule de ses lèvres. Je m'approche d'elle paniquée. Du sang recouvre son uniforme blanc, elle a pris un coup d'épée dans le ventre.

- Il faut que tu partes...

Je lève les yeux vers son visage, la vue du sang me donne la nausée.

- Il faut que tu t'en aille, il ne faut pas qu'ils te voient ! me chuchote-t-elle.

Je me penche vers son visage, je ne suis pas stupide, je sais quand il n'y a plus rien à faire.

- Écoute moi bien, je me penche vers sa bouche pour mieux entendre, il y a une grotte habitée dans le sud de la forêt. Dis-lui que tu viens de la part de Doriane, il te laissera entrer. Elle se met à tousser violemment. N'oublie pas, va... au... sud...

Son corps bouge dans un dernier spasme puis, c'est terminé. Ses yeux sont devenus vitreux. Je tombe sur les fesses, l'esprit vide. Je ne sais pas quoi faire. Ecouter sa recommandation ou retrouver Sirielle ? Un tremblement de terre secoue le palais. Si Sirielle survit, elle sera tout à fait capable de me retrouver mais ici, je suis en danger. Je n'ai pas sa magie, je ne peux pas me défendre face à une armée, je dois quitter cet endroit.

Je me lève avec difficultés. Je ne pleure pas, trop d'émotions se partagent mon cerveau. Je suis beaucoup trop secouée pour songer à pleurer. Il faut que j'aille au sud de la forêt. Au sud. Je me tourne vers l'entrée, des ombres noirs s'affrontent dans un balai mortel. Le peu de lumière qui reste ne me permet pas de savoir qui est qui. Il va falloir que je me débrouille toute seule pour arriver vivante dans la grotte au sud de la forêt.

Avant d'aller dans la forêt je devais plus me demander comment je vais arriver à sortir vivante d'ici.

Je cours le plus vite possible vers la sortie en veillant à rester un maximum dans l'ombre. Je suis la personne la plus recherchée avec Sirielle alors autant faire profil bas. Quand je me mets à courir mon épaule me fait horriblement souffrir.

Je peux le faire, je peux le faire.

Je sors le plus vite possible du hall pour me retrouver sur le perron. Le chaos en personne règne sur le champ de bataille. Des morts sont partout, dans l'herbe, sur les fleurs, empalés sur des troncs d'arbres. Je détourne les yeux de cette vision cauchemardesque. Il faut que je parte, et vite. Je saute par-dessus les marches sur le chemin en gravier en bas du perron et je me mets à courir.

J'essaie de ne pas tomber, je longe les arbres et je quitte le chemin. Soudain j'hurle au milieu des bruits de la bataille et je perds l'équilibre. Mes yeux tombent sur ma jambe, une longue et profonde blessure est visible sur mon mollet. Je regarde ce qu'il m'a blessé, une épée toujours levée par son propriétaire dégouline de mon sang.

Je grimace en me relevant et me mords très fort l'intérieur de mes joues pour ne pas hurler. Je sautille jusqu'à la sortie du palais. Je fais attention à éviter les cadavres et les soldats toujours vivants. Personne ne semble me remarquer et je prie pour que ça dure.

Je dois aller au sud de la forêt.

Après être sortie, je longe la muraille en direction du sud. Je me plaque quelques secondes sur l'immense haie qui entoure le Palais du Crépuscule. Je n'ai jamais eu aussi mal, ma tête tourne et ma respiration s'accélère.

Jane, il faut que tu y aille !

Je me décroche douloureusement de la haie. Je fais attention à toujours rester dans l'ombre pour éviter les combats. Mon sang frappe mes tempes violemment. J'ai l'impression de faire énormément de bruits, que l'on va m'entendre et que ce sera la fin. Je suis sortie de la zone des combats, je suis vivante, mon épaule et ma jambe me font souffrir le martyr. J'avance vers le sud, enfin je crois...

Il faut que je marche, toujours, plus longtemps, plus loin. J'arrive près d'un groupe d'arbres plutôt camouflés. J'ai la tête qui tourne, je m'accroche à un tronc, tout bouge étrangement. J'ai comme du coton dans les oreilles. Je bascule en avant...
Et...
Plus rien.

Ceci est le dernier chapitre réécrit de cette histoire, quelques incohérences auront donc lieu par la suite mais elles sont minimes. Bonne lecture :)

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