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Troubles

Point de vue de Lucy...

Je crois n'avoir jamais vécu de trajet aussi pesant que celui que je viens de faire. J'étais assise en face du Colonel qui nous dévisageait, Dan et moi, d'un air sombre... et Dan lui adressait de grands sourires en retour quand il reprenait son souffle durant son long, très long, monologue. De quoi l'énerver encore plus... Sérieusement, je pouvais voir la veine de sa tempe prête à exploser à cause de la pression qu'il exerçait sur sa mâchoire. Son grincement de dents était discret mais parfaitement audible pour toute personne attentive. Ever avait beau essayer de donner des coups de coudes discrets à son supérieur hiérarchique, au bout de la troisième fois elle a arrêté quand son regard noir s'est braqué sur elle l'espace d'une seconde. On a frôlé la catastrophe. Un meurtre a failli être commis dans cette voiture et étonnamment, ça n'aurait pas été le Colonel Drear l'auteur du coup fatal... J'avais moi-même envie de tuer Dan car durant ces trente dernières minutes il n'a fait que parler, parler, parler ! Impossible d'en placer une. Une vraie pipelette ! Et encore je suis sympa. J'en ai connu des plus calmes et silencieuses que lui ! Alors autant dire que sortir du véhicule est une délivrance. Pourquoi j'ai accepté de venir déjà ? Ah ! Oui... Je suis une bonne poire, ça doit être ça. Je suis trop gentille et je voulais lui faire plaisir... Il n'a jamais été vraiment à l'aise dans les grands rassemblements, mais avoir quelqu'un avec lui lui a toujours permis de se détendre, d'être plus naturel. Et peut-être que, en passant, sur le moment, pour une raison obscure, je voulais contrarier un chouïa un certain Colonel ? J'avoue tout de même avoir voulu sortir pour échapper, ne serait-ce que quelques heures, au quotidien qu'on m'a imposé...

Je m'avance vers l'entrée de la salle de réception au bras de Dan, Luxus et Ever sur nos talons. Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de monde. Je savais qu'il s'agissait d'une soirée importante mais pas à ce point. Je reconnais des visages familiers, que ce soit des connaissances ou simplement des personnalités que j'ai vu dans les journaux, les magazines ou à la télévision locale. En franchissant le seuil, nous sommes directement assaillis par des collègues de Danny. J'avoue ne pas vraiment apprécier cette agression et tente de reculer d'un pas mais mon partenaire me retient fermement et commence les présentations. Je sais qu'il ne le fait pas exprès mais j'ai l'impression d'être un trophée qu'il exhibe vu leur réaction en apprenant mon nom de famille. Quelle mauvaise idée j'ai eu de céder à sa demande. J'adore Dan mais j'ai oublié que parfois il peut être... exaspérant !

- Et qui est le couple derrière vous ? demande un grand brun à lunettes dont je n'ai pas retenu le nom.

- Des amis à nous, répond automatique Dan. La jolie brune sophistiquée c'est Ever, et le grand blond terrifiant c'est Luxus ! Mais pas d'inquiétude à avoir, il est doux comme un agneau !

Luxus ? Un agneau ? On a changé de dimension ou quoi ? Pourquoi j'ai l'impression qu'il fait tout pour énerver ladite personne ? S'agit-il d'une vengeance personnelle ? Un frisson désagréable me parcourt quand, en me retournant subrepticement, je croise le regard meurtrier du Colonel. Je lui adresse des excuses muettes mais on dirait qu'au lieu de l'apaiser ça a l'effet inverse... Sa mâchoire se contracte et ses yeux lancent des éclairs. Même Ever semble prête à étrangler mon ex. Jusqu'à présent, je crois n'avoir jamais vu son visage figé dans un sourire crispé alors qu'un de ses sourcils parfaitement épilés tremble nerveusement. Danny, tu files un mauvais coton et cette fois je ne pourrais pas te sauver si tu ne te calmes pas... Énerver Luxus n'est déjà pas une bonne idée en soi, mais si tu énerves les deux je donne pas cher de ta peau.

- Hum... Dan ? je tente en le tirant doucement par la manche, consciente d'interrompre la conversation qu'il a entamé avec un des rédacteurs du journal. J'ai la gorge un peu sèche, je lui explique après avoir capté son attention.

- Quel idiot je fais ! T'inquiètes P'tit Lu ! Je vais te chercher un verre, ne bouge surtout pas ! s'enflamme t'il en me laissant littéralement en plan avant que j'ai pu ajouter quoi que ce soit.

- Euh...

- Ah ahah ! Toujours aussi survolté ! On ne le changera jamais ce gamin ! rit son précédent interlocuteur, un blond vénitien aux yeux verts forêt. Vous le connaissez depuis longtemps ?

- Quelques années. Nous avons fréquenté la même école, je répond sans entrer dans les détails après avoir perdu Dan des yeux.

- Ah ! Je comprends mieux ! Tu es sa petite amie ? Toute la semaine il n'a pas arrêté de clamer qu'il allait venir avec la femme de sa vie et que tous les hommes seraient jaloux quand ils la verraient ! Ce filou ne nous avait pas menti cela dit ! Vous êtes sublime. Il a beaucoup de chance !

- Hein ? Mais euh... Je crois qu'il y a un... je bafouille lamentablement.

- Ahahah ! Pas besoin d'être aussi timide voyons !

- Non, ce n'est pas...

- Enfin bref, j'ai été ravi de faire votre connaissance mademoiselle mais je vois que mon patron m'appelle et il serait malpoli de ma part de l'ignorer, m'annonce t'il d'un air désolé.

- Oh ! Euh... Tout le plaisir est pour moi ! je m'exclame en retrouvant instantanément les réflexes de politesse qu'on m'a inculquée.

Je le regarde s'éloigner et en profite pour vérifier si je peux trouver Dan mais, à voir la foule présente dans cette salle immense, c'est carrément mission impossible. C'est peut-être pour ça qu'il m'a dis de ne pas bouger ? Pour me retrouver plus facilement ? Partout où je promène mes yeux, j'ai le sentiment qu'on m'observe. Les hommes me lancent des coups d'oeil qu'ils espèrent discrets, m'examinant de la tête aux pieds, tandis que leurs cavalières suivent leurs regards jusqu'à ce que leurs pupilles se posent sur moi. Et que Dieu en soit témoin, si elles le pouvaient, elles n'hésiteraient pas à déverser leur venin. Sur qui ? Mystère...

- Tch ! Heureusement que je suis là sinon tu ferais une proie facile, ronchonne Luxus en se rapprochant de moi, ses yeux naviguant sur les visages des convives avant de les reporter brièvement sur moi. On dirait un pauvre petit lapin au milieu d'une meute de loups affamés, se moque t'il en adoptant un sourire carnassier qui lui donne un air dangereux mais sexy et que je m'efforce d'ignorer.

- J'aimerais pouvoir dire que ce n'est pas le cas mais je n'ai pas envie de me battre avec toi. Je voudrais simplement savoir ce qui est passé dans la tête de Dan pour me laisser seule comme ça, je souffle, dépitée par le comportement de mon cavalier.

- La réponse est « rien », dit froidement le Colonel en retrouvant son sérieux. Sa cervelle est remplie du même vide interstellaire que celui de l'espace.

- Bien que la comparaison soit intéressante, c'est un peu méchant ! je bougonne en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille tout en détournant mon regard de sa personne. Il est plutôt intelligent je te signale...

- Je suis simplement réaliste Princesse. L'intelligence n'a rien à voir là-dedans. Quoique, peut-être bien que si au final. Quand on accompagne une femme comme toi, on ne l'abandonne pas au premier venu qui pourrait... en profiter, réplique t'il en se penchant vers moi, les deux derniers mots murmurés de sorte que je sois la seule à les entendre.

Ses lèvres sont si proches qu'elles effleurent mon oreille et que son souffle chaud se répand sur ma peau tel le sirroco en plein été. De l'extérieur, on pourrait penser qu'il me fait une confidence. Nous savons tous les deux qu'il n'en est rien. Mais à quoi joue t'il dans ce cas ? Pourquoi s'amuse t'il à me mettre en émoi à la première occasion ? Mes pommettes se réchauffent et mon pouls s'emballe à sa proximité. Je n'étais pas préparée à un assaut de ce genre, surtout venant de la part de celui qui a déclaré plus d'une fois qu'il ne mélangeait pas plaisir et travail.

- Où... Où est Ever ? je demande en essayant de reprendre contenance alors que la chaleur de son corps me parvient à travers ses vêtements. Je ne la vois plus !

- Collecte d'informations. Une de ses spécialités... Mais dis-moi, Lucy, commence t'il alors que je suis à deux doigts de défaillir de le sentir si près de moi, me rappelant toutes les fois où il a fini par me dominer dans des positions à la limite de l'indécence sur les tatamis.

L'entendre m'appeler par mon prénom, de manière suave, comme s'il s'agissait d'une douceur interdite qu'il prend le temps de savourer, réveille ma libido que j'avais réussi à museler un peu plus tôt. Je n'ai qu'une envie, m'abandonner dans ses bras, contre son torse puissant, et me laisser submerger par le parfum de son Eau de Cologne. Découvrir quel goût à sa peau, à quel point ses abdominaux sont fermes, tout comme ses pectoraux, ses biceps et ses trapèzes. Et ses baisers ? Sont-ils doux ? Sont-ils plus rudes ? Quelle saveur peuvent-ils avoir ?

- Dan t'a t'il dis à quel point tu es magnifique dans cette robe ? enchaîne t'il sur un ton qui fait se crisper mon bas-ventre d'anticipation. Car je peux t'assurer que chaque homme présent ce soir, ayant un minimum de bon goût, voudrait se trouver là, à ma place, pour avoir une chance de te posséder... et de te déposséder de tout superflus pour ne laisser que ton corps nu offert à leur bon vouloir. Pouvoir te toucher, te caresser, te goûter et même plus... Voilà ce à quoi ils pensent tous. Ce qu'ils veulent tous. Tu n'imagines pas l'effet que tu leur fais...

- Luxus... je souffle tandis que les doigts de sa main gauche frôlent l'épiderme de mon bras.

Je frissonne. J'en veux tellement plus... Il a beau parler des autres, j'arrive à lire entre les lignes. Lui aussi pense à ce genre de choses en me regardant. Dans le cas contraire, rien de tout ce qu'il vient de dire ne lui serait venu à l'esprit. Alors que je devrais trouver ses paroles révoltantes, j'en fais abstraction pour ne garder que l'essentiel. Lui et son désir avoué de manière détournée... Comment cet homme peut-il autant me troubler ? Aussi facilement ? Je le trouve énervant, arrogant, provocateur, dominant. C'est un maniaque du contrôle. Pourtant il m'attire comme s'il était une flamme et moi un pauvre papillon. Je me sens comme Icare qui a voulu voler si haut que ses ailes ont fini brûlées par le soleil. Il me semble hors de portée mais malgré tout si proche... L'attirance que je ressens pour lui est indéniable. Mon corps l'appelle et le réclame, il se tend de besoin à son contact. Tout comme le sien. J'ai bien remarqué que ses yeux s'assombrissent par moment. Quand il m'observe et qu'il pense que je ne le remarque pas. De plus, le comportement qu'il adopte actuellement dépasse de très loin le rôle de gardien qu'il cherche à tenir.

Je tourne la tête et plonge dans ses yeux angélites. Les nuances de bleu et de gris se marient pour leur donner une couleur unique qui me fascine. Je dérive lentement vers ses lèvres tout en humectant les miennes. Nos visages se rapprochent l'un de l'autre comme si une force attractive s'était soudainement éveillée. Pourtant, alors que nous ne sommes plus séparés que de quelques millimètres, nous ne progressons plus. Nous attendons, nous demandant sans doute qui franchira la limite qu'il a imposé. Qu'est-ce qui peut donc à ce point nous retenir ? Si nous en avons tellement envie tous les deux, alors pourquoi...

- Me revoilà ! s'exclame Dan en se précipitant subitement vers nous, deux flûtes à champagne dans les mains.

Je sursaute et m'écarte subitement de Luxus qui semble mécontent de la tournure des événements au vu de son froncement de sourcils. Pour ma part, j'ai l'impression d'avoir été prise la main dans le sac. Ou presque. En voyant le sourire de Dan, la culpabilité me traverse comme si nous étions toujours un couple et que je flirtais dans son dos avec le blond.

- Désolé pour l'attente, il y avait un monde fou au bar ! Leurs cocktails sont à tomber par terre apparemment !

Dan me tend mon verre que j'accepte tout en le remerciant après m'être discrètement éclaircie la voix. Je m'empresse d'en boire une petite gorgée, espérant que la fraîcheur de la boisson pétillante apaisera l'incendie que le Colonel a allumé, attisé et qui couve maintenant sous ma peau. S'il n'était pas revenu à ce moment-là, que se serait-il passé ? Aurions-nous fini par céder à la tentation ? Cherché à croquer la pomme du jardin d'Eden ? Succombé au péché originel ? Autant de questions dont je ne connaîtrais jamais la réponse.

- Au fait Luxus ! intervient un Dan boudeur en se tournant vers lui. Plutôt que d'essayer de piquer ma cavalière, tu devrais surveiller la tienne. Elle papillonne pas mal.

En l'entendant lui faire ce reproche, j'ai failli recracher la nouvelle gorgée de champagne que je m'apprêtais à boire. Comment est-ce qu'il fait pour rester tout sourire en disant un truc pareil ? Qu'on m'explique !

- Ever est libre de faire ce qu'elle veut. Elle est très sociable et adore ce genre d'ambiance. Elle est comme un poisson dans l'eau. Et je n'ai pas besoin d'essayer de « piquer » ta cavalière. Si tu ne l'avais pas laissé en plan je n'aurais pas eu à veiller sur elle plus que nécessaire, expose t'il sur un ton détaché, égal à lui-même.

- Parce que c'est ma faute si tu rôdes autour d'elle comme un chien en rut ?

Voyant que le ton monte entre ces deux-là, je décide d'intervenir afin d'étouffer dans l'œuf la confrontation qui ne manquerait pas d'éclater si je décidais de rester passive.

- Les garçons, ça suffit ! je m'interpose. Ce n'est pas le moment pour vous disputer. Dan, Luxus a raison. Tu n'aurais pas dû partir au quart de tour quand je t'ai dis que j'avais soif. On aurait pu aller chercher des boissons ensemble. Au passage, pour rafraîchir ta mémoire, on est venu à quatre, c'est donc techniquement impossible qu'il me « pique » comme tu dis.

- Désolé P'tit Lu, je voulais seulement éviter que tu te fasses bousculer... explique-t-il, contrit, en comprenant son erreur.

- C'est pas grave, ne t'inquiète pas, je lui souris. Quant à toi, Luxus, dis-je en me tournant vers le concerné. Juste... Arrête... euh... de le provoquer ?

- Tch ! Je n'ai fais que lui exposer des faits. Que ça lui plaise ou non...

- Luxus ! je l'interpelle, les poings sur les hanches.

- Ouais, ouais... J'ai compris. Je la ferme pour ne pas froisser Son altesse. Mille excuses Princesse.

Le retour du Colonel horripilant ? On dirait bien... Dan fait vraiment ressortir le pire chez lui. Mais bon, je ne peux pas lui en vouloir je présume. Tout le monde n'est pas fan du caractère égocentrique de mon ex... Je ferme brièvement les yeux et soupire lourdement. La soirée va être longue avec ces deux coqs qui se volent dans les plumes. Ever, reviens vite s'il te plaît... C'est trop de boulot pour une seule personne !

Tandis que je m'apitoie intérieurement sur mon sort, le maître de cérémonie monte sur la scène à côté des musiciens et s'empare d'un micro. Il teste le son, une flûte de champagne dans sa main, attirant ainsi notre attention et nous faisant tous nous tourner dans sa direction.

- Mesdames et Messieurs, bienvenue ! J'espère que vous passez une agréable soirée et que le buffet est à votre convenance. Merci à vous de vous être déplacés ce soir ! Je ne vais pas tergiverser et je vais aller droit au but. Vous le savez, tous les ans nous organisons cet événement pour lever des fonds afin de venir en aide à certains organismes de notre belle ville. Cette année, c'est l'orphelinat qui a besoin de vous, de nous. Nos chères sœurs recueillent des enfants de tout âge, et nous pouvons saluer leur patience, leur dévotion, et l'amour qu'elles offrent à cette jeune génération ! Malheureusement, les intempéries de cet hiver ont laissé des traces et elles ne peuvent supporter seules le coup des réparations... Certes, les dons de nos concitoyens aident, mais ce ne sont pas sur les ménages les plus modestes qu'il faut se reposer. Nous devons tous fournir un effort car ces jeunes... Ces adolescents, enfants et nourrissons... Ils font parti de cette ville ! Qu'ils y soient nés ou pas, ils y grandissent et y sont éduqués. Ils font parti de son avenir, dit-il avec ferveur avant d'effectuer une courte pause. Nous devons tous faire un effort pour eux.

Il continue son laïus, évoquant des anecdotes, des réussites professionnelles de certains orphelins, des exploits sportifs pour d'autres... Nous sentons que la rénovation de l'orphelinat lui tient à cœur. Il arrive à nous émouvoir et fait remonter des souvenirs de mon enfance, à l'époque où ma mère était toujours de ce monde. Les visites que nous rendions aux sœurs. L'accueil chaleureux de ces dernières. L'enveloppe qu'elle ne manquait jamais de leur remettre avant de partir...

Il lève son verre et nous l'imitons, afin de boire en leur honneur, puis il laisse la parole à une assistante qui s'est rapprochée de lui durant le toast. Celle-ci nous indique où et comment déposer nos dons. Alors que j'allais me diriger vers une urne avec Luxus et Danny pour y déposer un chèque, un autre homme se présente soudainement sur scène et glisse quelques mots à l'oreille de la jeune femme qui s'empresse de le présenter avec un immense sourire. Qu'est-ce qu'il fait ici ? L'équipe du Colonel a pourtant épluché la liste des invités et il avait apparemment décliné l'invitation alors pourquoi...

- Ce sale fils de... j'entends Luxus marmonner avant qu'il ne s'empare de mon poignet et m'attire plus près de lui tout en cherchant sa coéquipière.

Je me laisse faire sans résister. Mes yeux restent braqués sur cet homme que je n'ai pas revu depuis plusieurs semaines. Je ne sais pas pourquoi, mais sa présence ici ce soir ne m'inspire pas confiance. J'en aurais presque des sueurs froides. Mon ventre se noue et mes intestins se tordent dans l'attente des mots qui sortiront de sa bouche. Des mots que, je le sais d'avance, je ne vais pas apprécier.

- Je vous prie de bien vouloir pardonner cette interruption, mais je tenais à porter un second toast... commence t'il en prenant un air chagriné. À la mémoire d'un homme que nous connaissions tous et qui nous a quitté récemment, explique-t-il une fois le silence revenu. Vous savez tous de qui je veux parler. Il était un ami et un collaborateur de longue date pour la plupart d'entre nous et sa disparition laisse un vide dans nos cœurs... poursuit t'il. La première fois que je l'ai rencontré, c'était il y a presque vingt ans. Le temps a filé sans qu'on s'en aperçoive n'est-ce pas ?... Vingt ans d'amitié et d'affaires conclues. Il a vu grandir mon fils et j'ai vu grandir sa fille. Nous avions des projets pour eux deux. Le rêve de voir nos familles réunies afin de n'en former plus qu'une...

Je n'aime vraiment pas la tournure que prend son discours, et je ne suis pas la seule semble-t-il. Luxus fusille le comte avec ses yeux. S'il continue de le fixer ainsi, il va sans doute réussir à voir à travers lui. Quand à Dan, sa mine s'est assombrie. Ses lèvres souriantes ne sont plus qu'une ligne fine sur son visage amer.

- Et ce rêve va se concrétiser mes amis, enchaîne t'il. Je vous annonce donc, avec la bénédiction de notre défunt camarade, le mariage prochain de Lucy Heartfilia, ici présente, avec mon fils aîné. Que leur union soit longue et prospère... dit-il en levant son verre vers moi, son sourire mauvais disparaissant quasiment immédiatement quand il s'adresse de nouveau à la foule. À Jude Heartfilia ! s'exclame t'il en levant sa boisson plus haut. Qu'il repose désormais en paix auprès de sa femme bien-aimée... et qu'ils veillent sur nous depuis les cieux.

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