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Guerre froide

Point de vue de Lucy...

Après son sermon sur le fait que les gens changent plus qu'on ne le croit et le rappel des consignes que je dois impérativement suivre en la présence des invités pour ne pas en dévoiler plus que nécessaire, nous attendons le retour de Léo qui doit mener Dan jusqu'à nous. Et j'en connais un qui n'est clairement pas heureux de le voir débarquer avec son exubérance habituelle. À peine ce dernier m'a-t-il vu qu'il s'est mis à crier mon prénom et à se précipiter vers moi pour me prendre dans ses bras. Mal lui en a pris car une montagne de muscles l'a fermement saisis par le col de sa chemise, l'arrêtant net à environ deux mètres de moi.

- Coucou Danny ! dis-je d'une voix mal assurée alors que Luxus semble sur le point de commettre un meurtre. Excuse-le c'est juste que... Enfin... je bafouille sans savoir quoi dire réellement pour excuser le geste du blond.

- Veux respirer... de l'air... suffoque t'il en se débattant pour échapper à son emprise alors que sa cravate comprime sa gorge et que ses pieds n'ont plus aucun contact avec la terre ferme.

- Luxus. Je crois que tu peux le relâcher. S'il te plaît ? lui demandais-je doucement, embarrassée par cette scène incongrue.

- Tch.

Il desserre le poing en bougonnant et laisse un Dan pris au dépourvu faire une rencontre malencontreuse avec le sol. Si mes yeux pouvaient lancer des éclairs je l'aurai électrocuté sur place.

- Quoi ? Tu m'as dis de le relâcher, pas de le déposer en douceur, me fait-il remarquer avec son petit sourire narquois.

- C'est jouer sur les mots et tu le sais ! râlais-je en m'accroupissant pour vérifier l'état de mon ex petit-ami.

- J'ai simplement fait comme bon te semblait Princesse, réplique t'il juste pour m'ennuyer.

Je lui tire la langue et me tourne vers Dan qui a repris son souffle pendant notre chamaillerie et qui nous regarde maintenant tour à tour, perplexe.

- Danny ? l'interpellais-je pour attirer son attention. Tu vas bien ?

- Ah euh ouais, ça va. Juste... Non, en fait rien. Je réfléchis trop ah ah ! rit-il en se remettant debout avant de m'aider à me redresser. Je crois que nous n'avons pas été présentés, enchaîne t'il en se tournant vers Luxus. Je suis désolé, j'étais trop surpris de tomber sur P'tit Lu hier et je n'ai pas vraiment fait attention au reste.

- Ouais. C'est rien, se contente de répondre Luxus avec désinvolture comme s'il n'en avait rien à faire alors que je vois bien l'étrange éclat de ses yeux qui indique qu'il est extrêmement concentré.

- Je m'appelle Dan Straight. Ma mère, mes amis et Lucy m'appellent plus souvent Danny sous prétexte que ça colle mieux à mon caractère jovial selon eux ! se présente-t'il en lui tendant la main.

- Hmpf, grogne le militaire blond en fixant la main de Dan. Luxus Drear, finit-il par répondre en acceptant sa poignée de main.

Dan ne bronche pas mais je le vois froncer les sourcils. Son sourire se crispe également tandis que Luxus semble fier de lui-même. Je le jure, je ne serais même pas étonnée si je voyais Dan commencer à transpirer à grosses gouttes et sa main tripler de volume dès l'instant où il pourra la récupérer. Décidément, en cette belle soirée d'été je sens les prémices d'une tempête, digne du plus froid des hivers, qui va déferler sur nous d'un instant à l'autre. L'ambiance est carrément glaciale entre eux. La rencontre de ces deux-là ne me dit rien qui vaille. D'un côté j'ai Dan qui tente de faire bonne figure et qui continue de sourire bien qu'il souffre en silence, et qui je n'en doute pas est en train de maudire mon garde du corps, et de l'autre, j'ai un Luxus fidèle à lui-même. Un visage digne des plus grands joueurs de Poker mais un comportement qui ne laisse aucun doute sur son humeur du moment. Dan est un homme joyeux et insouciant la plupart du temps, du moins c'était le cas avant même si je n'ai pas l'impression qu'il ai changé de ce côté-là. Luxus peut paraître austère et colérique de prime abord mais il cache un caractère bien plus doux si je prends en compte le temps que nous avons passé ensemble aujourd'hui. Et les ragots de Ever, mais ça il ne doit pas le savoir pour notre bien à toutes les deux. En clair, les deux hommes sont aux antipodes l'un de l'autre... Ça promet des étincelles si Luxus tient parole et me colle tel une sangsue agrippée à sa proie. À bien y réfléchir, cette comparaison n'est pas très flatteuse pour lui et un peu déplacée en même temps... Le Colonel finit pas rendre sa liberté à Dan et celui-ci glisse rapidement sa main dans sa poche comme si de rien n'était.

- Au fait Lulu ! J'ai amené les photos de Bosco ! Ça te dit de les regarder ? me demande-t-il le plus naturellement du monde.

- Ah bien sûr que oui !

- Cool ! Tu vas être époustouflée tu verras ! m'assure t'il en prenant ma main pour m'entraîner sur le chemin de ma chambre. Bosco est vraiment un pays magnifique ! Tu verrais ses falaises de craie et sa mer azur... Sans parler de l'architecture ! Autant dans la capitale que dans les coins plus pittoresques ! Et surtout ! La nuit, le ciel est presque aussi brillant qu'au royaume de Stella, tu y crois toi ? Moi j'ai du le voir pour y croire ahah ! déclame t'il alors que je tente de le freiner.

- Pas si vite, l'intercepte Luxus d'une voix où perce un danger mortel tout en attrapant mon poignet pour nous retenir. Les choses ont quelque peu changé depuis ton départ. Que ce soit bien clair. Les invités ne sont pas autorisés à monter dans les étages. Lucy les reçoit dans le salon et tu n'y feras pas exception. De plus, elle doit être constamment accompagnée pour sa propre sécurité. Léo va nous y conduire et je fermerai la marche pour éviter tout incident indésirable.

- Hein ? Depuis quand tu as besoin de ce genre de précautions ? Et nos soirées à nous goinfrer de cochonneries devant un navet et à nous moquer des acteurs qui jouent comme des pieds ? Y'en aura plus ? me demande Dan en boudant.

- Eh bien...  Pour l'instant je pense que ça sera compliqué... En fait, tu sais... Mon père... tentais-je d'expliquer sans y parvenir.

- Lucy ! Rappelle-toi ce que je t'ai dis tout à l'heure ! m'admoneste Luxus pour que je tienne ma langue. Léo, ouvre la marche.

- Bien Monsieur. Si vous voulez bien me suivre, obéit-il en s'inclinant respectueusement avant de tourner les talons.

Je n'avais même pas remarqué qu'il était toujours là. Ce n'est pas souvent qu'il est aussi calme. C'est à la fois perturbant et étrange. Et depuis quand le Colonel est traité avec autant de déférence ? Il faudra que je pense à demander quand il ne sera pas dans le coin. Je lui emboîte le pas, Dan me suivant de près et Luxus à quelques pas derrière nous. Nous avançons en silence jusqu'au salon où je m'installe avec Danny sur le canapé tandis que Luxus reste debout derrière moi, sans doute prêt à intervenir au moindre geste suspect.

Dan sort son ordinateur portable de sa housse et, pendant qu'il s'allume, il continue de déblatérer sur les paysages qu'il a vu et les rencontres qu'il a faites. Je me rends compte à quel point il a été heureux là-bas et à quel point ça a dû être un déchirement de laisser ses nouveaux amis et sa mère pour saisir l'opportunité qu'on lui a proposé.

- Ces photos sont époustouflantes ! C'est toi qui les a prises ? demandais-je alors qu'il fait défiler des images de lieux paradisiaques.

- Certaines oui, mais la plupart sont des photos que des étudiants de ma promo ont fait pour alimenter leur book, m'explique t'il.

- Whoa... Ils sont vraiment talentueux alors ! les complimentais-je.

- Je te le fais pas dire ah ah ! Je n'ai pas de photographies des portraits qu'ils ont fait. J'en apporterai la prochaine fois si tu veux.

- Ils te manquent ? lui demandais-je doucement.

- Un peu. Ça ne fait que quelques jours que je suis revenu mais on a tous eu des opportunités en or qu'on ne pouvait pas refuser. Certains sont partis à Arbaless, d'autres, comme moi ont été sollicités à Fiore, et les derniers ont préféré rester à Bosco. On s'est tous éparpillés mais on reste en contact. Le monde du journalisme veut ça aussi tu sais ? J'ai eu beaucoup de chance d'obtenir une place dans ma ville natale...

- Tu n'es pas trop dépaysé au moins, plaisantais-je. Dis. Tu avais dû arrêter le théâtre pour tes études mais tu ne regrettes pas de ne plus en faire ?

- Honnêtement ? Je ne dirais pas que c'est un regret même si je pense que c'est un bon moyen de décompresser et de s'évader de sa propre vie. Alors oui, parfois j'aurais aimé avoir continué... Mais j'aime ma vie maintenant donc c'est que quelque part ça ne m'était pas indispensable non plus. Non, si j'ai un regret c'est de ne pas t'avoir demandé de me suivre à Bosco, même si je savais que ce n'était pas possible pour toi, au moins j'aurais essayé avant de baisser les bras sans même me battre pour toi... m'avoue t'il tristement.

Dans mon dos, j'entends Luxus manifester son mécontentement même si j'en ignore la cause. Je lui jette un regard noir et il m'en retourne un blasé. Qu'est-ce qu'il a d'un coup ? D'accord il n'aime pas Dan, ça j'ai bien compris, mais flirter avec les limites de l'impolitesse ? Il doit y avoir autre chose qui le dérange.

- Tu es son petit-ami ? demande soudainement Dan en se retournant vers le blond.

Hein ? Quoi ? J'ai loupé quelque chose ? Comment on en est passé à ce sujet ? Et pourquoi il demande ça d'un coup ? Je regarde Dan avec des yeux en soucoupe alors que mes pommettes s'enflamment. Qu'est-ce qui lui est passé par la tête ? C'est quoi le rapport ?!

- Pour quoi cette question ? souffle simplement Luxus d'un air indifférent.

- Simple curiosité, répond-il avec un semblant de bonne humeur.

Les deux se fixent, attendant que l'autre s'avoue vaincu, soit en laissant tomber soit en répondant. J'ai parlé des prémices d'une tempête un peu plus tôt. Là je crois qu'on est carrément dans l'œil du cyclone en pleine guerre froide. Les deux camps vont se sauter à la gorge d'un moment à l'autre. Un vrai bain de sang qui teindra la neige, d'un blanc pur et immaculé, en rouge. Je fais la première chose qui me passe par la tête. Je me lève et me mets entre les deux hommes pour rompre leur contact visuel mortel.

- Luxus, sois poli avec mon invité ! le réprimandais-je malgré la gêne qu'a engendré l'interrogatoire de mon ex. Et pour répondre à ta question Dan, Luxus est mon garde.

- Et ? L'un n'empêche pas l'autre, rétorque t'il avec amertume en le fusillant du regard par-dessus mon épaule.

- Tch. Je ne mélange pas travail et vie privée. Enfin, je pourrais peut-être faire une exception pour une fois... Je suis sûre que Blondie ne serait pas contre l'idée de finir dans mon lit, dit-il en m'adressant un sourire plein de promesses, provoquant sciemment Dan.

- Luxus ! m'exclamais-je, les poings sur les hanches, maintenant furieuse alors qu'une partie de mon cerveau commence à élaborer divers scénarios m'impliquant dans le lit du blond, avec le blond lui-même. Arrête de dire des bêtises aussi grosses que toi ! m'énervais-je, les joues en feu.

- Quoi ? Tu sais que je ne le pense pas, râle t'il. Quoique... ajoute-t-il d'une voix plus rauque qui réveille une certaine pression dans mon bas-ventre.

- Arrête de le faire marcher ! insistais-je en essayant de cacher le trouble que mon imagination et l'intonation de sa voix ont provoqué en moi.

- C'est pas ma faute s'il tombe aussi facilement dans le panneau, grogne t'il.

- Laisse tomber Lulu, viens plutôt voir le reste des photos, me propose Dan en se détournant du blond pour refaire face à son ordinateur.

- Bon, d'accord, capitulais-je en sachant que je n'obtiendrai plus rien d'eux. Mais la prochaine fois que vous me faites ce genre de scène... les menaçais-je en les pointant du doigts avec ce que j'espère être mon expression la plus dangereuse.

- Oh ? Je suis curieux de voir ce que tu pourrais bien faire, se moque Luxus, sans doute amusé par ma mimique.

- C'est pas méchant p'tit Lu, mais avec ta force de mouche tu n'es pas très convaincante, rit à gorge déployé Danny sans chercher à se cacher.

- Ah non ! criais-je alors que j'allais reprendre ma place. Après vous être volé dans les plumes comme deux putain de coqs, vous allez pas vous allier contre moi quand même ?!

Les deux me lancent des regards écœurés comme si l'idée même les rebutait. Apparemment, c'est pas demain la veille qu'ils vont s'entendre... Ça se passera peut-être mieux avec Ever. L'espoir fait vivre non ? Alors que je finis par me rassoir avec Dan pour poursuivre le diaporama, son portable se met à vibrer. Il s'en saisit et soupire lourdement après avoir consulté le message.

- Je suis désolé Lu, dit-il en le rangeant dans sa veste avant de refermer son ordinateur et de poursuivre. Je dois y aller. Ils ne retrouvent pas l'article que j'ai écris et Coco doit le porter à l'imprimerie pour l'édition du matin.

- Coco ? je demande, ignorant totalement de qui il s'agit.

- Je ne t'ai pas parlé d'elle ? C'est une coursière. La plus rapide de la ville. C'est amusant de la voir gambader. Elle adore courir et ne tient jamais en place plus de cinq secondes, dit-il avec un immense sourire.

Ce même sourire qu'il ne réservait qu'à moi passé un temps. Non ? C'est en tout cas ce que me souffle une petite voix dans mon esprit. Je balaie cette pensée a peine s'est-elle formée et me reconcentre sur ce qu'il me dit.

- J'espère que tu le liras hein ? J'adorerai avoir ton avis ! s'extasie t'il tout seul.

- Bien sûr ! acquiesçais-je. Quelle question ! Je te ferais part de mes impressions juste après l'avoir lu.

- Merci ! Ah et tant que j'y pense. J'étais aussi venu pour te demander quelque chose ! s'exclame t'il en se frottant l'arrière du crâne. Le journal organise un gala de charité avec la plupart des gens influents de la ville en faveur des orphelins la semaine prochaine... Tu veux bien m'accompagner ? me demande-t-il en se jetant à mes pieds, ses yeux de chien battu m'implorant d'accéder à sa requête.

- Tu n'as toujours pas surmonté ta timidité dans ce genre d'événement à ce que je vois...

Il secoue la tête de droite à gauche, de fausses larmes remplissant ses yeux pour me faire céder. Il sait que j'ai jamais pu lui dire non quand il fait ça...

- C'est déloyal d'utiliser tes talents de comédien comme ça, mais... D'accord, je t'accompagnerai comme soutien psychologique, me résignais-je.

- T'es la meilleure Lulu ! s'écrie t'il absolument ravi.

- N'oubliez pas que je viens aussi, annonce une voix de baryton parfaitement reconnaissable dans mon dos. Lucy n'est pas autorisée à se déplacer sans au moins un garde à ses côtés.

Avant que Dan puisse protester, j'ai posé un doigt sur ses lèvres pour attirer son attention. Une fois que je l'ai obtenue, je lui ai dis qu'il doit se plier à cette condition s'il veut que je l'accompagne. Bien que contrarié, il hoche la tête avant de m'embrasser sur la joue et de prendre congé, Léo l'attendant déjà à la porte, sans doute déjà prévenu du départ de Dan par Luxus.

- Tu te rends compte que tu nous rajoutes beaucoup de travail ? souffle Luxus en se laissant tomber à côté de moi sur le canapé, ses deux mains sur son visage.

- On a déjà fais une sortie, qu'y a-t-il de si différent cette fois ? bougonnais-je.

- Lieu inconnu. Beaucoup de monde au même endroit. Une multitude de zones d'ombre. Un casse-tête de sécurité, résume t'il. Je vais prévenir les autres, qu'il se mettent au travail pour dénicher autant d'informations que possible. Briefing demain après l'entraînement, annonce t'il en se redressant et en me faisant signe de le suivre.

Au moins, on a évité une catastrophe pour cette fois...

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