Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

24.

     Jessica regarda son téléphone sonner pour la vingt-huitième fois. Ils étaient tous de Terry. Depuis son départ de l'appartement la veille au soir, elle n'était pas spécialement pressée de lui parler. Elle filtrait donc ses appels.

- Qui t'appelle aussi tôt le matin ? demanda le commissaire.

    Sa fille retira son téléphone de la table à manger.

- C'est une amie, papa. On doit se voir à l'école pour répéter nos présentations. Alors, comment se passe le boulot ?

- Ça va on s'en sort, répondit-il d'un air surpris.

   Son père continua de la regarder d'un air curieux après lui avoir répondue.

   Jessica lui jeta un regard interrogateur.

- C'est la première fois que tu me redemandes ça depuis des années.

- Tu veux dire depuis l'épisode de...

   Elle s'interrompit au milieu de sa phrase. Tout le monde à table savait déjà de quoi il était question, du moins ils le croyaient.

   Son père la regarda par-dessus ses lunettes.

- Tu as vraiment envie de reparler de tout ça ce matin ? Et te gâcher la journée ?

   Elle baissa la tête et se concentra sur son assiette.

- Est-ce que je regrette que tu n'aies pas pu voir ton ami avant son décès ? Oui. Je suis vraiment désolé pour cela, nous le sommes tous autour de cette table. Est-ce que je regrette de ne pas t'avoir laissée sortir pour autant ? Absolument pas. Tu étais punie parce que tu étais sortie de la maison toute la journée sans téléphone et sans que personne ne sache où tu étais. As-tu seulement une idée de ce que c'est que de rentrer chez toi et de n'avoir aucune idée d'où se trouve ta fille ? Alors tu auras beau m'en vouloir, je ne m'en voudrai jamais d'avoir joué mon rôle de père. Si c'était à refaire, je le referai sans hésiter.

- Ne recommencez pas avec cette histoire ce matin s'il vous plaît, implora madame Akue.

- Je l'ai vécu toute mon enfance papa, répliqua Jessie. Et je continue de le vivre. Je passe mes journées à me demander ce que tu fais et si tu vas bien. Mais je ne m'en plains pas. Je voulais juste prendre des nouvelles de ton travail, comme le ferait toute fille qui se soucie de son père. J'ai juste arrêté de le faire parce qu'à chaque fois tu penses que c'est parce que j'ai une confession à te faire. Tu sors difficilement de ton rôle de commissaire.

- Je suis désolé chérie, répondit son père d'un air contrit. Tu veux que je te dépose à ton rendez-vous avec ton amie ?

   Elle hocha la tête et alla se préparer.

   Un quart d'heure plus tard, elle s'installa sur le côté passager dans la voiture de son père. Ils ne parlèrent que de sa soutenance prochaine pendant le trajet. Elle lui fit part de son stress grandissant à l'approche de la date. Il essaya tant bien que mal de la rassurer en lui rappelant à quel point elle était brillante.

   Le cœur de Jessica manqua un battement quand elle vit la voiture de Terry garée devant son école. Que faisait-il à son école ? Elle sortit son téléphone pour le prévenir qu'elle était là avec son père. Elle commença à écrire le message quand une femme tendant vers la cinquantaine, les cheveux grisonnants, sortit de l'école pour ouvrir la voiture. Jessica se retint de soupirer de soulagement.

   Elle souhaita une bonne journée à son père.

- J'aimerais te parler si tu n'es pas trop pressée, lui dit ce dernier.

   Elle se tourna vers lui, le cœur battant la chamade. Cette phrase n'augure souvent rien de bon alors comme tout le monde, elle s'en méfie.

- Je sais que tu m'en veux d'être parti de la maison en vous laissant seuls. Je ne suis pas fier de moi si tu veux tout savoir. Mais j'avais besoin de cet épisode pour me retrouver. Tous les quatre vous êtes ce que j'ai de plus chers au monde, ne l'oublie jamais. Et aussi je tiens à te remercier de t'être occupée de ta mère et de tes frères comme tu l'as fait. Et surtout d'avoir fait tout ton possible pour que je puisse rentrer auprès de vous tous.

   Jessica le serra dans ses bras.

- Je suis contente que tu sois revenu à la raison et à la maison papa.

    Son père sourit et lui rendit son étreinte.

- Prends soin de toi, lui dit-il avant qu'ils ne se séparent.

   Dès que Jessica entra dans l'enceinte de l'école, une scène au deuxième étage attira son attention. Sa tante, la princesse Ama, était en pleine discussion avec le directeur de son école. Elle comprit, aux gestes de la princesse, qu'ils se disputaient.

   Quelques secondes plus tard, Ama prit congé de lui. Jessica traîna les pas pour la rencontrer. Elle voulait avoir une idée de ce qu'elle était venue faire et si possible la raison de sa dispute avec le directeur.

- Tata ?! s'écria-t-elle d'un air faussement enjoué. Mais quelle surprise !

   La princesse se retourna. Son embarras se lisait tout de suite sur son visage.

- Que faites-vous ici tata ?

- J'avais quelques soucis à régler avec le directeur, répondit-elle.

    Jessica hocha la tête.

- Comment va ta mère ? s'empressa-t-elle de demander pour changer de sujet.

- Plutôt bien. Et vous-même ? Vous avez l'air contrarié.

    La princesse épongea une sueur imaginaire sur son front parfaitement maquillé.

- La discussion avec le directeur a pris une tournure que je n'ai pas beaucoup appréciée. Figure-toi qu'il refuse l'admission de mon neveu pour la rentrée prochaine. Il remplit pourtant toutes les conditions requises et a d'excellentes notes. Tout ça parce que j'ai refusé ses avances. C'est inadmissible !

- Je vous aurais recommandée de vous en référer à son supérieur mais je crains qu'il n'en ait pas. Il a construit cette école. Quoi qu'il en soit, laissez-moi discuter avec lui pour voir si je peux plaider votre cause. Je suis une bonne élève alors il m'écoute parfois.

     Ama secoua frénétiquement la tête. Elle prit la main de Jessica dans la sienne.

- C'est très aimable de ta part ma fille, mais avec ce que je viens de voir et d'entendre, mon neveu mérite mieux comme école. Il faut que j'y aille.

     Les deux femmes s'embrassèrent avant de se séparer.

- Dis à ta mère que je passerai la voir dès que j'aurai fini avec cette histoire d'école, lança-t-elle par-dessus son épaule.

Appartement de Terry

    Les vibrations du téléphone tirèrent le jeune homme de sa rêverie. Il s'empressa de mettre la main dessus en espérant que ce soit Jessica. A sa grande déception et surprise, c'était Mala Okpara. Il déposa le carnet secret de son père sur la table avant de décrocher.

- Bonjour monsieur.

- Quoi que la princesse Ama vous demande, faites le sans discuter, débita Okpara sans préambule. Monsieur Vignon a dû vous expliquer les enjeux de votre désobéissance. Alors appelez la et excusez-vous auprès d'elle.

   Avant que le jeune homme ne puisse protester, son supérieur avait déjà raccroché. Il jeta rageusement le téléphone dans le fauteuil. Il se mit à tourner en rond dans l'appartement.

   Il finit par s'arrêter et reprit son téléphone. Et là, il fit une chose qu'il ne faisait presque jamais. Il appela sa mère.

- Maman ?

- Oui boss ? Tout va bien ?

   Il resta silencieux.

- Terry tu as un souci ?

- Non, répondit-il. J'ai juste besoin de te parler.

- Tu es à ton appartement ? s'enquit-elle.

   Il opina du chef avant de se rappeler que sa mère n'était pas devant lui.

- Oui j'y suis.

- Bien j'arrive.

Un quart d'heure plus tard...

- Qu'est-ce qui ne va pas dis-moi. Est-ce parce que j'ai envoyé le chauffeur récupéré la voiture hier ?

- Non ça n'a rien à voir. C’est ta voiture de travail. Qu'est-ce qui s'est réellement passé avec papa ?

   Sa mère parut prise au dépourvu par la question.

- Il s'est passé ce que je t'ai dit qu'il s'est passé mon fils.

- Tu m'as juste donné de vagues explications maman. Je suppose que c'est parce que j'étais jeune. Je suis en âge de connaître la vérité à présent. Alors dis-moi ce qui s'est réellement passé s'il te plaît.

    Le regard de sa mère se perdit dans le vide. Ses lèvres tremblaient.

- Maman ça fait des années que tu gardes ça pour toi, il est temps que tu partages ton fardeau, l'encouragea son fils.

- Ton père gérait l'argent de beaucoup de personnes. Des hommes politiques, des personnalités en tout genre, des stars du petit écran mais aussi des gens pas très recommandables : des barons du crime organisé. Il blanchissait leur argent puis l'investissait dans des sociétés tout à fait clean et il gardait un pourcentage qu'il fixait avec ses clients. Tout allait bien jusqu'à ce qu'il fasse un mauvais investissement avec une grosse somme d'argent. Cet argent appartenait à un des membres du crime organisé et ils ne sont pas du genre à rigoler. Alors quand ils se sont mis à réclamer leur argent, ton père et moi ne savions plus où donner de la tête. Ils nous avaient donné un délai pour leur rendre la somme. Ils venaient souvent à la maison pour lui rappeler de les payer à temps. Ils l'enfermaient dans son bureau à la maison et lui faisait subir d'atroces traitements. Ils allaient finir par le tuer parce que la date butoir s'approchait et on n’avait toujours pas la somme. J'avais les mains liées parce que je ne pouvais pas sortir une telle somme de mon compte en banque sans être mise en examen par le fisc. Et si je demandais de l'aide à mes collègues, l'histoire risquerait de s'ébruiter et je perdrais tout, ma liberté y comprit.

    Terry bondit de son siège avec rage. Il était furax.

- Alors tu as préféré les laisser le tuer ?! s'emporta-t-il. Tu as préféré sauver ta carrière plutôt que ton mari ? Le père de ton enfant ?

- Tu aurais perdu tes deux parents si je m'étais plus impliquée. Et tu aurais fini par y laisser la vie toi aussi. C'est ton père lui-même qui m'a supplié de ne rien faire. Il voulait que je te protège par-dessus tout.

- Ils l'ont tué ? Ils lui ont pris la vie et sont passés à autre chose ?

- Ils ont essayé.

- Et ? Parle maman, s'impatienta Terry.

    Sa mère secoua la tête. Elle ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Elle transpirait à grosse goutte malgré la climatisation. Elle déglutit avant de finir par lâcher la bombe :

- Ton père est en vie chéri.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro