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22.

   Terry lui fit signe de le rejoindre en bas en lui adressant un sourire espiègle. Il laissa la cabine se refermer.

   Une fois dans le hall, Terry alla prendre place dans l'un des luxueux fauteuils qui ornaient l'accueil de l'hôtel.

   Cinq minutes plus tard, une princesse Ama toute paniquée et en sueur déboula dans le hall par les escaliers. Elle avait eu la décence d'enfiler un peignoir sur sa nuisette.

- Je suis persuadé que vous venez de battre un record dans la descente de ces escaliers, s'exclama Terry, surpris de la voir si tôt. Vous êtes plutôt en forme pour votre âge.

    A moins qu'il y ait un ascenseur dissimulé, la suite de la princesse se situait au cinquième étage, la descente avait été rapide.

- Tiens ! ordonna Ama, tentant de retrouver son souffle. Annule la publication de la vidéo.

   Terry lui prit le téléphone. Il l'examina avant de le fourrer dans sa poche.

- Je le ferai dans le taxi, on m'attend.

- Fais le devant moi pour que je puisse m'assurer que tu l'as fait.

   Le jeune homme connecta son compte iCloud au nouveau téléphone que venait de lui remettre la princesse. Il programma à ce moment, l'envoie de la vidéo aux différents influenceurs qu'il connaissait. Un clic de plus et chacun d'eux recevait cette séquence plus que sensuelle de la princesse Ama Septa, héritière de la couronne du Haut Volta.

- C'est fait, notifia-t-il à la princesse en lui souriant. Par contre, je garde le téléphone. Merci et bonne soirée.

   Il fit quelques pas vers la sortie puis revint vers elle. Il s'assura d'être le plus proche possible de la princesse.

- Je ne suis pas du genre à proférer des menaces en l'air. Je suis encore moins le genre à répéter mes menaces. Je trouve que c'est un réel gaspillage de temps et de salive. Alors si je me sens menacé, ou si vous tentez quoi que ce soit contre moi, je m'assurerai tout simplement que les bonnes personnes aient votre petite séquence privée. Je ne viendrai pas vous menacer une énième fois ou vous prévenir. Et avant de quand même tenter quelque chose, n'oubliez pas que vous avez beaucoup plus à perdre que moi.

   Il tourna les talons une seconde fois et s'en alla pour de bon.

   Ama le regarda s'éloigner, impuissante et sans voix. Le pouvoir venait de changer de main et elle le savait bien. Ce garçon qui lui mangeait presque dans la main venait de prendre le contrôle. Elle savait qu'elle n'avait plus aucune emprise sur lui. Le seul moyen de l'avoir sur sa mission à présent était de se plier à sa volonté. Et son petit doigt lui disait qu'il allait lui faire passer des moments pas très agréables.

   Terry rejoignit Jessica à son appartement. Cette dernière était prête à s'en aller. Elle se chaussait quand son compagnon arriva. Il s'excusa d'avoir pris autant de temps. Elle fit la tête pendant un moment puis finit par accepter ses excuses. Ils dînèrent ensemble. Ils échangèrent à peine quelques mots pendant le dîner. Elle avait toujours son air boudeur.

   Après le repas, il la rejoignit dans la cuisine pour l'aider à faire la vaisselle.

- Tu sais, je ne serai pas parti si ce n'était pas important. L'une des règles les plus importantes du Creed est de toujours répondre quand on a besoin de toi. "L'union est père de la pérennité".

    Elle leva la tête vers lui.

- Creed ? C'est ça le nom de votre organisation ?

    Il regretta tout de suite d'avoir laissé ce nom lui échapper. Il essaya d'éluder la question mais Jessica revint à la charge.

- Quelle place y occupes-tu ? Tu as des subordonnés ?

- Je ne peux pas t'en dire plus. Je t'en ai déjà trop dit alors je te prie d'oublier cet épisode, pour le bien de tous.

- Bien sûr...

21h17

Restaurant chez Donatella

- Je ne vais pas passer par quatre chemin Akue, des bruits courent qu'un jeune délinquant te donne du fil à retordre. Et ce sont des choses que je n'aime pas entendre. Manques-tu d'hommes ? Manques-tu de moyens pour lui mettre la main dessus ?

- A vrai dire, je ne sais même pas où il vit, admit honteusement le commissaire Akue. Il a disparu depuis la dernière fois qu'il s'est échappé de l'hôpital.

- Échappé de l'hôpital ? Sous la surveillance de tes hommes ?

- Voilà, c'est la grande raison pour laquelle je ne l'ai pas sous verrou. L'incompétence totale de mes hommes.

    Il omit de dire à son ami qu'il a été le premier à avoir été berné par le jeune Terry. Il avait déjà suffisamment honte avec cette évasion, il ne fallait pas en rajouter.

- Dans ce cas, je t'envoie deux de mes meilleurs hommes. Ils mettront rapidement la main sur lui.

- Je suis partant, mais je veux qu'ils mènent leur enquête incognito. Une fois qu'ils mettent la main sur lui, il faudra me le signaler. Je vais lui faire subir un interrogatoire corsé pour lui soutirer le max d'infos possible.

- Enfin je te retrouve ! s'exclama le commissaire Raimondo. Je mets mes hommes sur le coup. Tu as une photo à leur soumettre ?

- On doit avoir des photos dans le système si mes hommes ont bien fait leur boulot.

    Ils échangèrent un regard inquiet.

- Je vérifie demain et je te tiens au courant.

    Le commissaire Raimondo hocha la tête. Il avait déjà une idée de ce qui allait être la réponse des hommes de son homologue. Il descendit sa bière en silence.

- Sinon comment va la famille ? Je ne sais même plus à quand remonte la dernière fois que j'ai vu ta femme et les enfants.

- Eh bien tout le monde va bien. Jessica prépare le mémoire pour sa licence actuellement. Je suis tellement fier d'elle.

- J'imagine qu'elle est devenue une femme maintenant.

- Une magnifique jeune femme, répondit le père. D'ailleurs tu es invité à sa soutenance le samedi prochain.

- Je me ferai un plaisir d'être là.

     Ils passèrent le reste de la soirée à se rappeler le bon vieux temps et à boire bière sur bière. Quand la nuit fut bien avancée, le commissaire Akue décida de rentrer auprès des siens. Raimondo quant à lui se contenta de changer de bar.

     Au petit matin, ce dernier en rentrant chez lui s'arrêta à un feu tricolore. Attendant avec impatience le feu rouge, une Range Rover noire vint s'arrêter près de lui, vitres baissées. Il reconnut tout de suite la jeune femme assise sur le siège passager. C'était Jessica Akue, la fille de son homologue et ami à la soutenance de laquelle, il avait été invité quelques heures plus tôt. Il porta son attention sur le jeune homme qui conduisait la voiture : il portait des lunettes de soleil. Ce fut la première chose qu'il remarqua. Et seul ce détail éveilla sa curiosité. Qui porte des lunettes de soleil à quatre heures du matin ?

   Avant qu'il ne puisse crier le nom de la fille, le feu vira au vert et la voiture démarra en trombe. Il put alors s'apercevoir qu'il s'agissait d'une plaque diplomatique. Il mémorisa l'immatriculation de la plaque avant que la voiture ne disparaisse de son champ de vision. Il essaya de les prendre en filature mais le jeune homme conduisait si rapidement qu'il disparut de la route au bout d’une minute.

- Pourquoi roulais-tu aussi vite ? Je pensais qu'on était censé aller le plus lentement possible pour pouvoir apprécier le moment.

- Il y avait cet homme aux feux tricolores de l'entreprise de l'Entente qui semblait t'avoir reconnue. Une seconde de plus et il aurait crié ton nom. Il a essayé de nous prendre en filature par après. C'était pour le semer que je filais autant.

    Elle ne put cacher sa surprise.

- Je n'ai rien remarqué du tout, admit-elle.

- C'est normal, tu n'es pas recherchée par tous les services de police de la ville.

    Elle ne répondit pas. Elle se contenta de hocher vaguement la tête.

- Tu peux me décrire le monsieur en question ?

- La cinquantaine, chauve, ventre ballonné et de longues balafres sur les joues. Ça te dit quelque chose ?

    Jessie se mordit la lèvre inférieure. Il ne pouvait s'agir que du commissaire Raimondo, un ami de son père.

- De qui s'agit-il ? réitéra Terry.

- D'un ami de mon père, répondit-elle. Il est commissaire lui aussi et s'il m'a vu, c'est que c'est mon père qui m'a vu.

    Terry donna un coup de poing sur le volant. Il savait que c'était une mauvaise idée de rouler les vitres baissées. Même à quatre heures du matin. Mais il avait accepté lorsque Jessica le lui avait proposé. L'amour lui faisait prendre des risques non calculés.

- S'il en parle à ton père tu vas devoir lui expliquer où tu as passé la nuit, avec qui et surtout qui je suis.

- Ne t'inquiète pas, le rassura Jessie. Je sais comment m'en sortir. Pour te sortir de problèmes que tu n'as jamais eus auparavant, il faut être prêt à faire des choses que tu n'as jamais faites auparavant. Je suis prête alors ne t'inquiète pas, d'accord ?

   Il hocha la tête. Elle l'embrassa une dernière fois et descendit de la voiture. Il la regarda s'éloigner dans la rue.

    A chacun de ses pas à elle, il sentait un vide l'envahir. Il savait qu'il était devenu accro à elle. Ses journées n'avaient désormais de sens que quand elle était près de lui. Et quand ils venaient à se séparer, il y avait ce vide qui prenait sa place jusqu'à ce qu'ils soient à nouveau réunis. Pour la première fois de sa vie, il était amoureux. Il le savait parce qu'il était un loup solitaire mais tout ce dont il avait envie à présent était de passer le reste de sa vie avec cette jeune femme qui s'éloignait dans les premières lueurs de l'aube. Il était prêt à tout pour elle.

   Avant de rentrer chez elle, elle jeta un dernier regard dans la rue. Il était toujours stationné plus loin. Elle lui fit un signe de la main. S'il n'avait été qu'un voleur de bas étage, elle aurait tôt fait de le dénoncer à son père et serait passée à autre chose. Mais il avait ce truc en plus. Ce voleur assis dans la voiture à l'autre bout de la rue était son voleur à elle. Et il n'y avait que dans les bras de l'homme le plus recherché de la ville qu'elle se sentait en sécurité. Son cœur lui appartenait déjà, elle le savait. A quel point ? Elle allait le découvrir.

* * *

   Au cours de la semaine qui suivit, la princesse Ama se fit discrète. Elle n'était pas prête d'oublier l'épée de Damoclès que Terry avait suspendu au-dessus de sa tête. Le jeune homme put alors passer son temps enfermé chez lui comme il le souhaitait.

   Des souvenirs enfouis de l'époque où son père était toujours en vie lui revenaient constamment à l'esprit. Surtout les derniers moments passés avec lui avant sa disparition. Il ignorait que son au revoir à l'école allait durer tout le reste de sa vie. Il n'avait imaginé une seule seconde qu'il n'allait plus le revoir. Un jour il était là, et le jour d'après il ne l'était plus.

   Mais quelque part au fond, il gardait espoir. Même s'il ne lui avait rien laissé comme mot d'adieu ou indice sur ce qui lui était arrivé, il espérait le revoir un jour en vie. Le fait qu'il n'ait jamais vu la dépouille de son paternel ne faisait qu'encourager ce sentiment. Il n'y a eu qu'un cercueil fermé à ses obsèques. Tout le monde ignorait le contenu du cercueil. Mais que le cercueil ait contenu un corps sans vie ou des briques de ciment, il avait été enterré selon les coutumes. La famille au grand complet y avait assisté. Alors aux yeux de tous il était mort. Aux yeux de tous sauf son fils.

     * * *

   Terry bondit d'un coup hors de son lit où il était vautré depuis plusieurs heures à broyer du noir. Il alla fouiller son armoire. Il en sortit une petite boîte en métal. Il l'avait trouvé dans le bureau de son père peu de temps après sa disparition. Elle était vide quand il l'avait trouvé. Mais il l'avait gardé par instinct. Ce n'était qu'une vieille boîte de biscuit. Mais si cette boîte était assez importante pour se retrouver dans le bureau, elle l'était assez pour qu'il la garde jalousement.

   Une énième fois, il se mit à analyser la boîte sous tous les angles possibles. Ne trouvant toujours aucune sorte d'ouverture dissimulée, il se mit à la toquer à différents endroits. C'est ainsi qu'il remarqua que le bruit au fond de la boîte était différent de celui sur les parois. Le bruit était étouffé. Comme si la boîte avait un double fond. Il appuya par hasard sur le faux fond, un petit déclic se produisit. Le fond se détacha du reste. Terry s'empressa de le sortir.

   Un carnet d'à peine quelques pages tomba sur le lit. Terry le ramassa. Une inscription était gravée en rouge sur la couverture : C18554.

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