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20.

- Toi aussi tu m'as manqué, répondit Terry.

Ce fut la sonnerie d'un téléphone qui brisa leur petit cocon. C'était celui de Jessica. Elle prit son sac et le sortit. C'était son père qui appelait. Elle décrocha et mit l'appel sur haut-parleur. Elle se couvrit ensuite les seins comme si son père pouvait la voir.

- Où es-tu ? tonna ce dernier.

Jessica fut prise au dépourvu par le ton de sa voix.

- Avec ton directeur de mémoire, lui chuchota Terry à l'oreille.

- J'étais avec mon directeur de mémoire, répéta-t-elle. Il devait lire ce que j'ai fait et me donner de nouvelles directives pour la suite.

- Tu ne pouvais pas appeler pour prévenir ? répliqua M. Akue. Ne traîne pas.

Il raccrocha sans attendre de réponse.

Jessica se blottit à nouveau contre Terry.

- Je n'ai pas envie de rentrer, geignit-elle. J'ai passé la vie avec eux, je veux juste passer cette nuit avec toi.

- Tu peux encore passer une petite heure avec ton directeur, répondit-il en jouant avec ses seins. On a encore quelques lignes à revoir.

Ils se remirent à s'embrasser.

Cette fois ce fut le téléphone de Terry qui les interrompit. C'était un numéro inconnu, mais il avait une idée de qui il pouvait s'agir. Il s'excusa auprès de Jessica avant de s'éclipser dans les toilettes.

- Allô ?

- J'ai appris que tu as été très efficace aujourd'hui, chantonna la princesse Ama sans préambule.

- Vous m'appelez pour me féliciter ?

Elle éluda la question.

- Tâche d'être aussi efficace quand vous irez chercher la dernière moto. Et peut-être que tu auras l'honneur de faire partie de mon projet, compléta-t-elle avant de raccrocher.

Terry regarda son téléphone

Il appela Jos et lui demanda d'essayer de trouver la facture de la moto qu'ils avaient volé plus tôt dans la journée. L'ancien propriétaire devait l'avoir sur lui vu qu'il venait à peine de l'acheter. Ce dernier lui envoya une photo, quelques minutes plus tard.

Terry rejoignit Jessica dans le salon. Elle s'était à moitié rhabillée. Elle s'apprêtait à enfiler son chemisier. Il transféra d'abord la photo à Marius, son faussaire. Il l'appela ensuite.

- Tu peux me reproduire cela ? s'enquit-il.

- Tu le veux pour quand ?

- Demain si possible. Je t'enverrai les chiffres à y mettre.

Il raccrocha.

- C'était le boulot ?

Elle avait prononcé ce dernier mot avec une certaine hésitation. Son partenaire hocha la tête.

- Je me suis renseigné pour ton faux ordre de virement. Il s'agit d'une arnaque répandue. Cela consiste à appeler une entreprise en se faisant passer pour le directeur ou le président. Ensuite tu fais une demande de virement vers un compte offshore en insistant sur l'urgence et l'importance de la chose et en utilisant de toute l'autorité que peut te procurer ton statut. L'employé en panique fera le virement de peur de perdre son emploi ou d'une quelconque réprimande de la part de son supérieur. C'est aussi simple que ça en théorie.

- Et en pratique ?

- On peut le découvrir ensemble si tu veux.

Elle déglutit.

Ils y étaient enfin. Ce fameux moment où elle allait mettre pied dans son monde. Elle, la fille aînée du plus grand commissaire de la ville, celle qui avait été élevé et qui avait grandi du bon côté de la loi, s'apprêtait à l'enfreindre par curiosité, pour ne pas dire par amour.

Partagée entre l'excitation de la première fois et l'appréhension des retombées de son acte, elle resta figée sans pouvoir répondre. En proie à un véritable combat intérieur.

- Bon je vais le découvrir moi-même et te tenir au courant, conclut-il devant son silence.

- Qu'est-ce que je dois faire ?

- Pas grand-chose. Tu devras juste te faire passer pour l'assistante de direction d'un chef d'entreprise.

Pour un premier pas dans le crime, le rôle lui convenait. Elle accepta donc d'y participer.

- Tu veux que je t'explique tout le plan ou juste la partie qui te concerne ?

- Tu m'expliquerais tout le plan ? s'émerveilla-t-elle.

- Tout compte fait je préfère t'en parler quand ce sera fini, capitula-t-il.

- Explique-moi ma partie maintenant.

Il perçut la déception dans la froideur de sa voix. Mais il ne pouvait ni ne voulait trop l'impliquer. Il aimerait bien la laisser entrevoir le monde du crime mais en la gardant le plus loin possible du danger.

- Je t'enverrai le nom de l'assistante du directeur et celui du vendeur par message. Et quand ce dernier t'appellera pour demander confirmation, tu confirmeras.

Elle opina.

- Pour tout le reste je te raconterai après coup. Des questions ?

- Non ça va, répondit-elle. Et en cas de pépin j'improviserai.

- Tout ça va se passer demain dans la matinée. Alors surveille ton téléphone, lui recommanda-t-il en se rhabillant à son tour. Je peux te déposer ?

Elle hocha les épaules.

- Tu me laisseras à deux rues de chez moi.

- Je prends.

Quand il fut prêt, ils rejoignirent la voiture devant l'appartement. Il la ramena près de chez elle en silence. Il n'y avait pas de tension entre eux mais chacun appréciait le silence qui régnait dans la voiture. Il lui remit un téléphone et une carte SIM neuve pour son appel du lendemain. Ils s'embrassèrent une dernière fois avant de se séparer.

Trente minutes plus tard...

Pharmacie St Romain

- Tu as pu faire ce que je t'ai demandé ?

Pour toute réponse, Marius ouvrit son lap top. Il lui montra le bon de commande et le reçu qu'il avait reproduit. C'était identique à la photo qu'il lui avait envoyé.

- C'est parfait ! s'exclama Terry.

- Mais il faut qu'on trouve le même papier pour pouvoir l'imprimer sinon ça ne passera pas. Je sais où on peut trouver ce genre de papier.

- J'en aurai besoin pour demain matin, dix-heure.

Il lui remit de quoi acheter les papiers dont il aurait besoin. Mais quand il s'apprêtait à le quitter, une idée lui traversa l'esprit.

- Comment est-ce qu'on peut créer un renvoi d'appel temporaire sur une ligne fixe ?

Marius réfléchit un moment avant de répondre.

- Le site de notre cher fournisseur de ligne fixe est si facile à pirater que c'en est presqu'un jeu d'enfant. Donne-moi les numéros et je verrai ce que je peux faire.

Il lui donna tous les numéros nécessaires et lui expliqua comment ça devait marcher. En résumé il devait faire un renvoi d'appel de la ligne de l'assistante du directeur vers le téléphone de Jessica. De façon à ce que quand le vendeur ou la vendeuse voudra vérifier, il ou elle puisse tomber sur Jessica.

Le lendemain

Terry avait expliqué presque tout son plan à Jos. Il n'avait pas mentionné l'aide de Marius ou encore de Jessica. Le rôle de Jos était de le conduire jusque dans le parking souterrain du bâtiment. A partir de là, il allait poursuivre seul avec le soutien de Jessie et Marius.

A l'arrière de la voiture, il vérifia le contenu de sa mallette.

En voyant arriver l'Audi Q7 blanche, l'agent de sécurité les laissa entrer dans le parking souterrain de l'immeuble sans discuter. Jos le déposa dans le parking et s'en alla. Il appela l'ascenseur et appuya sur le bouton 13 une fois dans la cabine. C'était celui du dernier étage. Dans le miroir de l'ascenseur, il rajusta sa veste, sa cravate et ses verres. Les portes de la cabine se rouvrirent sur le secrétariat du directeur un court moment plus tard. Mais contre toute attente, c'était un homme derrière le grand bureau d'ébène. Terry ne laissa pas transparaître sa surprise. C'était peu courant mais ce n'était pas impossible. Il approcha le bureau de l'assistant de sa démarche assurée. Il le salua sans sourire. C'était un homme pas très grand, la trentaine fraîchement entamée. Terry lut son nom sur la pancarte posée sur le bureau devant lui.

- Vous avez rendez-vous avec le directeur ? s'enquit-il avec complaisance.

- Non. Mais c'est très important, il faut que je le vois.

- Désolé mais ce ne sera pas possible. Il est très occupé et pour cela, il faut que vous ayez un rendez-vous. Et pour cela, il faudra que je juge si votre cause est assez importante pour être entendu par le boss.

Terry sourit à l'assistant. Il regarda sa montre. Il allait devoir prendre congés de lui. Mais avant, il fallait qu'il laisse une quelconque trace de son passage dans ce bureau. Il décida donc de se faire enregistrer pour un rendez-vous.

- Votre nom s'il vous plaît ?

- Ablam Obia, je suis ingénieur en cyber sécurité. Et j'aimerais voir le directeur pour lui parler de la sécurité de sa boite.

Sam, l'assistant, nota le rendez-vous sur son ordinateur. Terry le remercia puis reprit l'ascenseur. Une fois dans l'ascenseur, il envoya le message prévu à Jessica.

Terry arriva au rez-de-chaussée où étaient exposées les motos. Il se dirigea vers l'un des vendeurs. Il posa sa mallette sur le bureau et s'assit.

- Je viens de commander dix motos de votre dernier modèle. Sam m'a demandé de passer ici pour me faire livrer.

- Sam ?

- Oui Sam Tokou, l'assistant du directeur.

- Ah oui Sam ! s'exclama le vendeur en se grattant la tête.

Terry comprit qu'il ne le connaissait pas.

- Il ne vous a pas prévenu ?

Le téléphone sur son bureau se mit à sonner.

- Oui il est devant moi, répondit-il. Okay c'est compris.

Il raccrocha le téléphone.

- Donnez-moi votre bon de commande s'il vous plaît.

Terry ouvrit sa mallette en s'assurant que le vendeur en voit le contenu. Des liasses de billets bien rangées attendaient patiemment sous le faux bon de commande de Terry. Il sortit le bon, le remit au vendeur et referma la mallette.

Le vendeur commença à remplir le reçu à partir du faux bon de Terry

- Je peux essayer une de ces motos ? s'enquit-il.

- Bien sûr. Un instant je vais vous chercher les clés. Mais avant, signez là et là.

Terry signa le reçu.

- Je peux vous confier ma mallette le temps de faire mon tour ? Je vais profiter pour ramener un camion pour ramasser les motos.

Le vendeur lui remit les clés d'une moto. Il lui montra la moto qui l'attendait devant l'entrée de l'immeuble. Terry sortit du hall et enfourcha la moto. Il sortit et prit la direction de l'hôtel de la princesse. Il se gara dans la rue derrière l'hôtel. Il appela la princesse.

- Vous êtes dans votre suite j'espère, dit-il quand elle décrocha.

- J'y suis.

- Venez donc sur le balcon arrière.

Elle s'exécuta. Terry lui fit un signe de main pour qu'elle le remarque au loin.

- J'en ai neuf autres comme celle-ci qui attendent d'être livrées. Vous les voulez ou celle-ci suffira à vous prouver que je suis qualifié pour votre mission ?

Elle hésita quelques secondes. Rien ne lui disait que ce n'était pas un bluff.

- Je veux les voir.

- Où dois-je les livrer ?

- Je t'envoie l'adresse par message.

Ama lui envoya l'adresse en question. Il alla chercher un taxi-bagage. Il récupéra le reste des motos et demanda à Jos de venir le chercher.

- Comment tu t'y es pris ? lui demanda ce dernier alors qu'ils allaient livrer les motos.

Terry lui raconta son plan en évitant de mentionner Jessica et Marius.

- C'est vrai qu'un employé qui va en prison pour dix motos volées c'est beaucoup mieux qu'un homme qui finit drogué et sans moto.

Terry sourit comme s'il venait de lui faire un compliment. Il s'attendait à cette remarque de sa part.

- Puisque tu veux revenir dessus, revenons y. J'ai volé une compagnie qui se fait des millions par jour. Tu as volé un homme qui se fait avec peine cinq mille par jour. L'employé en question ne pourra être blâmé puisque mon bon est parfait. Même le directeur n'y aurait vu que du feu.

Jos ne répondit pas. Il l'ignora tout le long du trajet retour.

Une fois la livraison faite, Terry paya le chauffeur. Ama les rejoignit sur place. Elle regarda les motos d'un air admiratif. Terry le lut dans son regard. Mais elle ne laissa rien transparaître.

- Tu viens de gagner le privilège de faire partie de ma mission.

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