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25. Retrouvailles

Mexique, route départementale




Dans la jungle, trois voitures noires sont stoppées en travers de la route devant un 4x4 blanc. Tom descend une main en l'air, et l'autre en présentant son sac.



TOM
Ne tirez pas ! Ne tirez pas !



Un homme de petite taille sort de la voiture et s'avance en mordant un cigare.

En le voyant Tom et Sophie étouffent un cri.



SÉBASTIEN (dans le 4x4)
Vous le connaissez ?

SOPHIE
C'est...

TOM (dévisageant le petit homme)
Adolf !!!

ADOLF
Alors, Tom, on joue encore au chat et à la souris ?

SOPHIE
Mais qu'est-ce qu'il fait ici ???

SÉBASTIEN
Tu parles d'Adolf... le terroriste le plus recherché de la planète ?

SOPHIE
Avec toi... oui !

SÉBASTIEN
Je ne suis pas un terroriste !



Dehors, au milieu de la longue route en ligne droite, Tom dévisage Adolf qui sourit en mordillant son cigare.



ADOLF
Nos chemins ne font que se croiser, petit ! Tu nous as donné bien du fil à retordre à Mérida.

TOM
Comment avez-vous retrouvé notre trace ?

ADOLF
Mais tous les chemins me mènent à toi, cher Tom. Tu ne l'as pas encore compris ?



Adolf penche sa tête et voit Sophie, qui s'affaisse sur son siège.



ADOLF
Mais qui voilà... Ton acolyte, Sophie ! Toujours avec elle à ce je vois. Vous êtes inséparables tous les deux. D'ailleurs, en y pensant... c'est dingue. A chaque fois, vous trouvez le moyen de m'échapper. En fait... c'est un peu contrariant. (Montrant son arme) Après tout, je suis le chef d'un gang important. Quelle image cela envoie à mes hommes, si je me montre autant impuissant à vous faire tomber ? Vous, de misérables insectes.



Tom ne dit rien, et sert son sac contre lui.



ADOLF (regardant le sac)
Qu'est-ce que tu caches dans ce sac ?

TOM
Rien.

ADOLF
Ça n'a pas l'air d'être rien, puisque tu es descendu de la voiture avec.

TOM
En fait... (réfléchissant) Vous avez raison. Ça faisait longtemps que je vous cherchais.

ADOLF
Tu m'en diras tant !

TOM (énervé)
La dernière fois que nous nous sommes vus, vous avez essayé de me faire sauter !

ADOLF (mimant une explosion)
Booom !! Une vrai bombe, ce Tom ! Ah, ah, ah!

TOM
Alors, moi aussi j'ai un cadeau pour vous !



Il plonge sa main dans le sac. Les hommes s'apprêtent à tirer.



TOM
Si j'étais vous, je ne tenterai rien.

ADOLF (faisant signe à ses hommes de ne rien faire)
Et pourquoi ça ?

TOM
Si j'ai une arme, vous aurez vite fait de m'abattre. Mais si j'ai autre chose en ma possession ?



Adolf fronce les sourcils.



ADOLF
De quel genre ?

TOM
Du genre à être plus mortel qu'une bombe.

ADOLF
Soit un peu plus précis !

TOM
Du genre à se propager.



Adolf comprend l'allusion et rit.



ADOLF
Ce gamin a l'imagination trop fertile !!

TOM (sortant le flacon avec le virus)
Ou pas...




Dans la voiture, Sébastien et Sophie sursautent. Adolf le remarque.



ADOLF
Ok, petit. Je vois. Il faut avoir beaucoup de courage pour sortir une arme chimique de son laboratoire. Mais il en faut également encore plus pour la propager.

TOM
Si vous nous laissez partir, je ne tenterai rien.

ADOLF
Voyons, tu ne vas quand même pas penser que je te crois... Ta dulcinée est dans la voiture. Elle sera contaminée en un instant si tu ouvres ce flacon. Personne ne t'a prévenu ? Ce virus est très très agressif. Une simple bise de vent et tu contamines en quelques instants plusieurs hectares. Le poison se répand ensuite comme une trainée de poudre. Si j'étais toi, je ferais très attention. Ce n'est pas un jouet.

TOM
Je sais ! Mais... si je vous le donne, vous mettrez tôt ou tard votre plan à exécution, et vous nous tuerez tous !

ADOLF
Non, pas la gamine, tu as ma parole.



Tom fronce les sourcils.



ADOLF
Donne-moi ce flacon, et je te promets de libérer Sophie. Par contre, pour toi et ton ami... c'est une autre histoire.

TOM
Pourquoi je croirais un sociopathe comme vous ?

ADOLF
Parce que tu n'as pas le choix gamin !

TOM
Vous croyez ?



Adolf examine Tom.



TOM
Mais qui ne vous dit pas que j'ai également le vaccin sur moi ?

ADOLF
Impossible !

TOM
Et pourtant... Felipe a laissé un échantillon dans son laboratoire.

ADOLF
Mes hommes l'ont fouillé ! Ils n'ont rien trouvé !



Dans la voiture Sébastien et Sophie écoutent la conversation.



SÉBASTIEN (parlant entre ses dents)
Tom cherche à gagner du temps.

SOPHIE (sifflant)
Pourquoi ?



Dehors Tom tente de paraître imperturbable, malgré les armes des hommes pointées sur lui.



TOM
Est-ce qu'ils ont pensé à regarder dans les statues égyptiennes ?



Adolf se retourne vers ses hommes qui font non de la tête. Tom en profite pour mettre une main derrière son dos, et fait un signe avec.




SOPHIE (entre ses dents)
A quoi il joue ?

SÉBASTIEN
Il nous demande de nous en aller.

SOPHIE
Pas sans lui !!!



Dehors, Tom recule doucement vers le 4x4.



TOM
Si j'étais vous, j'éviterais de me contrarier une nouvelle fois, on ne sait jamais de quoi je suis capable.



Les hommes braquent à nouveau leur arme en le voyant ouvrir la porte arrière.



ADOLF
Ou crois-tu aller comme ça, au juste ?

TOM
Loin de vous !



Soudain il grimpe dans le 4x4. Sébastien appuie sur l'accélérateur. Le véhicule se met en marche arrière.



SÉBASTIEN
Baissez-vous !!!



Tom et Sophie se cachent sous leur siège. Adolf est furieux.



ADOLF
Tirez !!!



Les hommes hésitent.



ADOLF
Tirez, imbéciles !!



Les balles perforent le capot et font exploser le parebrise du véhicule. Sébastien fait un demi tour en faisant crisser le pneus, puis une fois le véhicule redressé, il écrase l'accélérateur. Sophie hurle devant le jet de balles continu.



ADOLF (les voyant hors d'atteintes)
En voiture !!! Rattrapez-les !



Les hommes remontent dans leur véhicule et font une rapide marche arrière pour reprendre la route.


Dans le 4x4, Sophie continue de crier, complètement paniquée.




SÉBASTIEN (lui touchant le bras)
C'est bon, on est loin, calme toi !

TOM (se relevant et regardant derrière)
Ils reviennent à la charge !! Fonce !!!!

SÉBASTIEN
Je.... Le véhicule...



Le tableau de bord se met à clignoter de toute part. De la fumée blanche sort du capot.



SÉBASTIEN (paniquant)
Je... Je ne peux plus accélérer !!


TOM (mortifié)
Oh non, ils ont touché le moteur!


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