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Chapitre 25

Cela faisait deux semaines que Chan se sentait tranquille, il avait repris son quotidien avec Jisung et il s'était senti étrangement mieux. C'était comme le calme avant la tempête, et cette tempête semblait commencer à lui arriver dessus. Le matin même, il s'était réveillé quelque peu nauséeux et depuis le midi, la nourriture n'avait plus aucun goût, ni même salé ou sucré, c'était comme manger du vide. Il n'avait rien dit à Jisung pour ne pas l'inquiéter, mais celui-ci semblait aussi un peu perdu dans ses pensées.

Ils étaient restés ensemble durant toute la journée sans vraiment faire grand-chose de concret, appréciant simplement la compagnie de l'autre. Mais au milieu de l'après-midi, Chan fut pris d'un puissant coup de fatigue qui l'obligea à s'allonger. Il était chez lui, au loft, allongé sur son lit, Jisung à ses côtés, quand une sueur froide le traversa. Un sentiment d'urgence s'emparait de chaque parcelle de son corps, pourtant, il était comme figé.

Petit à petit, la pièce se mit à tourner tout autour de lui, comme prit d'un violent vertige. Chan se mit à transpirer, il avait l'impression qu'il pourrait perdre conscience à tout moment. Quand il vit sa vision s'assombrir, son premier réflexe fut d'attraper la main de Jisung à ses côtés, attirant son attention. Ce dernier sembla lui adresser quelques mots, mais Chan ne les comprit pas. Un bourdonnement lui remplissait les oreilles, c'était comme si la voix de Jisung se mêlait à celles d'inconnus.

- Chan...

- Chan.

- Chan ?

Il ne voyait plus rien, il ne savait pas qui l'appelait, tout ce qu'il sentait, c'était la terreur au creux de son estomac.

- Chan.

- Chan !

- Chan... !

Minjae ? Non Minho... Ou peut-être Felix ? Mais qui était Changmin ?

- Chan réveillez vous.

- Chan ?!

- Chan ça va ?!

Chan... Chan. Chan ! RÉVEILLE-TOI ! CHAN RÉVEILLE-TOI !

Un bruit aigu lui vrilla les oreilles, lui faisant soudainement ouvrir les yeux. Une lumière blanche l'aveugla avant qu'il ne puisse discerner les personnes penchées sur lui. Il ne pouvait pas voir leurs visages, couverts par des masques, mais tout ce qu'il savait, c'est qu'il s'agissait des mêmes personnes que ses cauchemars. Il devait fuir, et au plus vite. Le jeune homme voulut se redresser, mais ses muscles flanchèrent sous son poids, son corps ne répondait plus. Tout semblait un peu trop réel, tout comme le sale goût métallique qu'il avait dans la bouche et la migraine qui lui martelait le crâne.

- Chan, il faut que vous restiez calme.

Comment cette personne connaissait son prénom ? Où était-il ? Pourquoi Jisung n'était plus à ses côtés ? Des mains se posèrent sur son corps, dans une tentative de le maintenir immobile contre ce qui semblait être un lit, mais le moindre touché lui semblait insupportable. Il sentit la bile lui remonter dans la gorge alors que tout semblait tourner autour de lui. Son premier réflexe fut de se pencher sur le côté comme il pouvait pour vomir, son estomac douloureusement contracté et une horrible sensation de brûlure dans la gorge.

Les personnes autour de lui se hâtèrent pour le relever et il sentit une douleur dans son bras. Quand il dirigea son regard vers ce dernier, il vit qu'une seringue y était plantée et qu'on lui injectait un produit inconnu. Chan voulut retirer son bras, mais ses muscles ne répondaient plus, il se sentait affaibli, comme s'il n'avait pas bougé depuis des jours.

Il sentait le produit couler dans ses veines sans savoir ce qu'il pourrait lui faire, son cœur s'affola, tout son corps sembla se crisper quand soudain, tout s'arrêta. Le monde ne tournait plus autour de lui, le marteau dans sa tête avait cessé de le fracasser et sa vision devenait de plus en plus nette. C'était comme s'il se réveillait d'un long rêve. Chan se sentait apathique, toute volonté semblait l'avoir quitté, il avait peu de comprendre ce qui se passait.

- Bon retour dans le monde réel Chan.

Non, ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être la réalité, c'était un cauchemar, ça avait toujours été un cauchemar. Jisung allait le réveiller, il en était certain. Mais alors pourquoi avait-il cette horrible impression que tout venait de revenir à sa place ? Il ne voulait pas y croire, il ne pouvait pas y croire. Il voulait retrouver Jisung, tout allait mieux avec Jisung, c'était lui sa réalité.

- Vous venez de passer deux mois dans un coma artificiel pour le bêta test d'un jeu vidéo, vous vous en souvenez ?

Un puissant vertige le prit alors que de nombreux souvenirs qu'il avait oubliés lui revenaient brutalement en tête. Des souvenirs qu'il aurait préféré oublier. Pourtant, il ne voulait toujours pas croire que tout ce qu'il avait vécu ces deux derniers mois n'étaient pas réels. Ses sentiments, eux, étaient bien là, alors pourquoi Jisung ne l'était pas ?

- Il est possible que vous vous soyez quelque peu égaré dans le monde virtuel, mais ne vous inquiétez pas, rien de tout ça n'était réel et ça n'aura pas de répercussion sur votre vie. À part peut-être quelques séquelles psychologiques dans votre cas.

Pour la première fois depuis le début, Chan leva les yeux vers l'homme qui lui parlait, ses cheveux poivre et sel et sa blouse avaient un goût amèrement familier. Il venait vraiment de lui dire que rien n'avait existé ? Que Jisung n'avait pas existé ? Il voulut parler, mais il dut s'y reprendre à plusieurs reprises tant sa gorge était enrouée.

- Ji... Jisung existe...

L'homme haussa un sourcil avant de prendre un air désolé, ses yeux débordant d'une pitié hypocrite.

- Les personnes que vous avez pu croiser durant votre séjour n'étaient créées que par votre tête Chan. Nous avons une base de données qui génère des visages en récupérant les informations que nous pouvons avoir sur les réseaux sociaux. Certains ont dû vous paraître familiers, mais ils n'ont pas conscience de votre existence.

Ce fut comme un coup de poignard dans son estomac, tous les amis qu'il avait pu se faire, tous les sentiments qu'il avait ressenti venaient d'être anéanties. Il avait suffi d'une phrase pour que son monde s'effondre. Il le savait, l'homme avait raison, il se souvenait petit à petit de chaque personne qu'il avait rencontrée, mais aussi de ceux qui l'attendaient dans ce monde-ci. Il devait arrêter de se voiler la face même si la réalité était accablante.

- Je... Je veux revoir Jisung. Pour lui dire au revoir.

L'homme à la blouse blanche soupira en se retenant de lever les yeux au ciel, mais Chan y tenait vraiment, il ne voulait pas s'en aller sans avoir pu lui dire adieu.

- Vous avez trois minutes. Reconnectez-le.

Chan se fit recoucher et on remit un appareil sur sa tête qui lui semblait familier. Il ferma les yeux, ressenti un léger vertige et se retrouva à nouveau dans le loft. Il reconnaissait bien les lieux, pourtant, il ne s'y sentait plus chez lui, comme si tout était différent. Il s'était réveillé dans son lit, où il s'était endormi pour la dernière fois.

- Chan !

L'interpellé tourna brusquement la tête vers Jisung qui se trouvait à côté de lui. Chan se jeta dans ses bras, le serrant contre lui. Il se sentait tellement soulagé de le voir, mais le temps pressait et il devait lui dire. C'était si compliqué, lui-même avait encore du mal à se l'avouer alors le dire à voix haute lui semblait impossible, mais il le fallait, il était là pour ça.

- Chan ça va ? Qu'est-ce qui se passe ?

- Jisung... Je dois te dire quelque chose...

Autour d'eux, le décor commençait petit à petit à disparaître, mais Jisung ne semblait pas s'en rendre compte. Tout ce qu'il regardait, c'était Chan devant lui.

- Je t'écoute.

Le fleuriste eut soudainement la mine plus grave, comme s'il venait de réaliser l'urgence de la situation.

- Je... Je...

C'était si dur de lui dire adieu, il sentait son cœur se briser dans sa poitrine.

- Prends ton temps.

Mais le temps, il ne l'avait pas, c'était bien là le problème, il ne pouvait pas se permettre d'attendre plus longtemps. Alors, il prit une grande inspiration en serrant les mains de Jisung dans les siennes.

- Je vais devoir partir, on ne se reverra plus... Plus jamais.

- Pourquoi... ?

Le jeune homme face à lui avait les larmes aux yeux, semblant tout aussi brisé que le noiraud. Le monde autour d'eux continuait à disparaître, signe qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps.

- Je ne viens pas d'ici, je dois retourner... Chez moi. Mais je ne t'oublierais jamais Jisung.

Jisung redressa soudainement la tête en regardant partout autour de lui, comme s'il prenait conscience de la situation. Chan fut pris d'un vertige, il n'avait plus temps. Le brun sembla réfléchir quelques instants avant de le regarder avec des yeux remplis d'espoir tandis que son propre corps s'effaçait.

- La chambre C406 ! Chan ! Va dans la chambre C406 !

Il n'eut pas le temps d'en dire plus qu'ils furent séparés. Chan se retrouva dans un néant total alors que devant lui s'affichaient les mots Game Over. Tout était terminé, mais les mots de Jisung résonnaient encore dans sa tête. Il fut ramené dans le monde réel, toujours entouré des scientifiques, mais il était cette fois-ci bien plus calme. On s'agitait autour de lui pour lui faire des examens alors qu'il continuait encore à cogiter sur les mots que lui avait dits Jisung.

Les personnes continuaient à lui tourner autour quand un papier passa sous ses yeux avec l'indication C408 notée en rouge dans un coin. Il fronça les sourcils, ayant l'impression d'avoir déjà vu ça quelque part, mais sans savoir où. Soudain, il se rappela à quoi faisait référence ces chiffres, c'étaient les numéros des chambres ! Jisung lui avait indiqué un numéro de chambre !

Sans réfléchir, il bondit en dehors de son lit, mais fut rappelé à l'ordre par ses muscles. Ils avaient passé deux mois sans être utilisés, alors supporter son poids était presque impossible, à tel point qu'il en tomba à genoux contre le sol froid. Les médecins se précipitèrent autour de lui pour le relever, lui sommant de rester tranquille, mais à peine fut-il mit debout sur ses pieds que Chan s'élança vers la sortie, poussé par l'adrénaline et l'espoir. Il s'appuyait sur tout ce qu'il pouvait, se fichant de faire tomber des objets au passage.

Ses jambes tremblaient, menaçant de céder à tout moment, mais il tenait bon. Personne n'avait essayé de le retenir, sûrement avaient-ils abandonné l'idée de le raisonner et attendaient simplement qu'il s'effondre au sol. Pourtant, il réussit à quitter la salle qui lui avait servi de chambre et se retrouva dans les longs couloirs blancs du laboratoire. Plusieurs portes semblaient desservir d'autres chambres et si elles suivaient un ordre logique, celle que lui avait indiqué Jisung ne devait pas être très loin de la sienne.

Le cœur battant la chamade, pulsant jusque dans ses oreilles, il continua sa route sans relâche. Parfois ses jambes le lâchaient et il se retrouvait au sol, mais il trouvait toujours la force de se relever, et tant pis s'il devait finir sa route en se traînant à genoux. Comme il l'avait pensé, la chambre C306 était proche et il arriva assez rapidement devant. La porte s'ouvrit sur un groupe de personnes qui en sortait et Chan n'hésita pas à les pousser pour rentrer. Il était si proche du but. Il voulait y croire, mais ça lui semblait bien trop beau pour être vrai.

Sans réfléchir, il se dirigea vers le lit au centre de la pièce, voyant une personne y être assise et se figea quand cette dernière releva la tête vers lui.

Jisung était là, juste devant lui. Ses cheveux étaient plus longs et il était bien plus amaigri, mais c'était bien lui. Chan n'arrivait pas à le croire, il était bien vivant, bien réel. Tout le monde s'agitait autour d'eux en se demandant ce que Chan faisait ici, mais lui tout ce qu'il voyait c'était le grand sourire qui se dessinait sur les lèvres du jeune homme face à lui.

Sans réfléchir plus longtemps, Chan s'élança vers lui, se réceptionnant maladroitement sur le lit alors qu'il le prit dans ses bras. Il sentit des bras fins tremblants l'entourer alors que le jeune homme réciproquait l'étreinte, lui aussi quelque peu déboussolé. L'adrénaline redescendant, les jambes du noiraud faiblirent soudainement et des médecins durent le soutenir pour ne pas qu'il s'effondre. Pourtant, il refusait de lâcher Jisung, il avait peur de le voir encore disparaître devant lui. Et puis, après quelques instants, il entendit une voix cassée parvenir à ses oreilles.

- T'es réel... T'es vraiment réel putain...






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Beaucoup d'émotions et de révélations... J'espère que vous avez réussi à suivre 👀

Les explications seront apportées dès le prochain chapitre !

Dites vous que la scène des voix qui appellent Chan a été pensée avant même l'écriture du premier chapitre... :')







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