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Chapitre 24

Une semaine, cela faisait une semaine que Chan avait tenté de rester éloigné de Jisung et une semaine qu'il ne dormait plus. Il ne pensait pas que c'était possible de devenir aussi dépendant d'une personne, il avait eu l'impression d'être un toxicomane en plein sevrage. Plusieurs fois, il lui était arrivé de préparer un café le matin pour Jisung, alors que celui-ci n'était pas là.

Si au début, cela l'avait conforté dans son choix de s'éloigner de lui, il avait vite compris que ce n'était, en réalité, absolument pas bénéfique. Son anxiété était revenue, il avait même l'impression d'être en hyper vigilance constante dans son propre logement, tous ces sentiments qu'il avait appris à canaliser petit à petit étaient revenus en force sans prévenir. Mais le pire, c'était bien ses cauchemars, certains lui paraissaient bien trop réels, d'autres relevaient du simple songe horrifique, mais à chaque fois qu'il fermait les yeux, c'était la même rengaine.

Jisung lui manquait terriblement, tout lui paraissait si vide et sans intérêt quand il n'était pas là. Il n'avait plus de missions, plus personne avec qui parler, il ne s'était jamais senti aussi seul et perdu. Le pire c'était quand il s'est rendu compte que le jeune fleuriste n'avait rien à voir avec ses rêves, il s'en était tellement voulu de s'être éloigné sans aucune explication. Lui qui avait toujours été là pour lui, voilà que Chan le mettait à la porte.

Mais après des jours cloîtré dans sa chambre, à réfléchir et à se remettre en question, Chan avait pris sa décision. Il voulait le revoir, revoir ce garçon avec qui il partageait des sentiments si forts qu'il n'avait encore jamais connu. Il était prêt à se mettre à genoux devant lui si ça pouvait lui permettre de se faire pardonner de ce choix qu'il considérait comme purement égoïste.

Alors, dès son réveil quelques heures plus tôt, il lui avait envoyé un message. Il avait demandé à le voir dans un parc, en terrain neutre, et désormais, il attendait simplement sa réponse. Chan regardait son téléphone toutes les cinq minutes et à la moindre notification dans l'espoir qu'il s'agisse de Jisung. Mais peut-être que tout comme lui, le jeune homme avait décidé de l'ignorer. Ça ne serait même pas si étonnant et il le méritait bien.

Après encore de longues minutes à attendre une quelconque réponse, il reçut un message, c'était bien Jisung. Sans réfléchir, Chan ouvrit la conversation pour être sûr qu'il s'agissait bien de lui et qu'il n'oublierait pas une partie du message. Ses yeux glissèrent sur les phrases à toute vitesse et il ne put retenir un soupir de soulagement. Jisung acceptait. Ils allaient se revoir en début d'après-midi.

Une boule de stress prit place dans le creux de son estomac, il craignait que Jisung ne veuille plus le voir, ce qu'il trouvait complètement légitime. Il fut incapable d'avaler quoi que ce soit quand midi sonna, alors, il préféra s'apprêter avant de se rendre sur le lieu de rendez-vous.

Chan passa bien trois quarts d'heure à trouver quoi mettre et comment se coiffer, avant de complètement laisser tomber. Les mains crispées contre la vasque de son lavabo, il regardait son reflet dans le miroir. Il avait cette horrible impression de ne plus se reconnaître, comme si l'homme qui se dressait face à lui était une tout autre personne. C'était comme si le Chan du miroir le narguait car il connaissait toutes les réponses à ses questions. Sa mâchoire se contracta, il avait rarement ressenti une telle colère dirigée ailleurs que sur lui-même.

Ne voulant plus faire face à son reflet, il s'ébouriffa les cheveux pour que ses mèches noires lui retombent devant les yeux, et il baissa la tête. Les jointures de ses mains étaient blanches tant il les crispait alors qu'il ressassait en boucle ce qu'il allait dire à Jisung. Il se trouvait ridicule, il faisait même pitié, incapable de prendre la bonne décision. Alors qu'il s'enfonçait dans ses idées noires, son regard fut attiré par un bracelet qu'il portait au poignet. C'était une simple breloque que lui avait offerte son cadet, mais il avait été incapable de la retirer. Il revoyait le grand sourire qu'avait eu Jisung en lui offrant et ce fut avec cette image en tête qu'il réussit à se décrocher de son lavabo et à quitter la salle de bain.

L'heure du rendez-vous approchait à grands pas, il avait complètement laissé tomber l'idée de se faire beau et enfila un simple sweat noir et des baskets de la même couleur. Ses cheveux étaient en batailles, son regard alourdi par les cernes de ses insomnies, il avait l'impression de traîner sa carcasse en dehors de chez lui.

Le parc ne se trouvait pas très loin de chez lui, mais le trajet lui sembla horriblement long, presque interminable. Quand, enfin, il vit les arbres se dessiner au loin, il sentit sa gorge se resserrer. L'appréhension grimpait, à chacun de ses pas, jusqu'au portail qui marquait l'entrée. Le lieu n'était pas bondé, il y avait quelques couples et personnes âgées, donnant une atmosphère beaucoup plus intime. Chan s'avançait dans les allées, cherchant l'endroit où l'attendait Jisung, se répétant des phrases en boucle dans sa tête.

Mais quand il le vit, assis sur un banc, il oublia le moindre mot qu'il voulait lui dire. Ça ne faisait qu'une semaine qu'ils ne s'étaient pas vu, pourtant il avait l'impression que ça faisait des mois. Il le trouvait toujours aussi beau, voire même rayonnant et il craignait de le voir se ternir par sa faute. Mais quand le jeune posa son regard sur lui, le sourire qu'il lui adressa fit fondre ses inquiétudes, laissant place à une profonde culpabilité.

Jisung s'avança vers lui alors que Chan se retrouvait incapable de bouger, il ne pouvait que le regarder. Il s'arrêta à un mètre à peine de lui, comme s'il ne savait pas si Chan l'autorisait à s'approcher plus que ça. Ce fut donc ce dernier qui combla l'espace entre eux, le prenant dans ses bras pour le serrer contre lui.

- Je suis désolé... Tellement désolé...

Le fleuriste lui caressa les cheveux avant de se reculer légèrement.

- Et si tu m'expliquais ce qui s'est passé ? Je veux t'aider Chan mais si tu ne me dis rien, je ne pourrais pas faire grand-chose.

- J'ai tellement honte... Tu vas trouver ça ridicule. Je suis désolé...

- Hey Channie, c'est pas grave, je veux juste comprendre.

Essayant de reprendre un peu de contenance, le noiraud lâcha Jisung et se racla la gorge. Il lui fallut un peu de temps pour remettre de l'ordre dans ses idées, mais ce qui le rassurait, c'était que Jisung acceptait de lui parler, il n'était pas fâché, ou tout du moins, il ne le laissait pas paraître.

- Viens, on va s'asseoir sur un banc, ça sera mieux.

Le brunet le guida jusqu'au banc le plus proche et ils s'assirent côte à côte. Chan prit une profonde inspiration avant de se lancer. Il lui expliqua tout, dans le moindre détail, même ce que Jisung savait déjà. Il lui parla des cauchemars de plus en plus prenants et réalistes, de cette sensation de mal-être qui lui tordait les tripes dès qu'ils parlaient d'avenir, que tout semblait avoir commencé quand ils s'étaient rapprochés mais que cela avait empiré durant cette semaine. Il était perdu, il ne comprenait plus rien, lui qui pensait aller mieux, presque même être guéri, il se prenait un retour de bâton phénoménal.

À aucun moment, Jisung ne l'avait coupé, il l'avait écouté tout au long de sa tirade et quand il eut fini, il ne put que baisser la tête.

- C'était tellement égoïste, je suis vraiment désolé... J'ai pensé qu'à moi pour au final me rendre compte que j'avais besoin de toi.

Il sentit la main de son cadet se poser sur son dos, dans un geste de réconfort.

- C'est normal que tu penses à toi Chan, ce n'est pas facile comme situation. Pour être honnête, j'aurais sûrement fait la même chose. Oui ça m'a un peu blessé que tu ne veuilles plus me voir et j'ai cru que tu voulais mettre fin à notre relation, mais je suis rassuré de voir que ce n'est pas le cas.

- Tu m'en veux pas alors... ?

Jisung sembla réfléchir quelques instants, qui parurent des heures, avant de répondre.

- Je te pardonne si tu viens chez moi ce soir.

Un soupir de soulagement s'échappa des lèvres de Chan qui se redressa, soulagé, et soudainement bien plus détendu. Cela s'était bien mieux passé qu'il ne le pensait et il était heureux de retrouver le jeune homme.

- D'accord, faisons ça. Merci Jisung.

- Ce n'est rien Chan, ne soit pas trop dur avec toi-même.

Le noiraud ne put résister plus longtemps à l'envie de le serrer dans ses bras, ramenant son corps si fin contre le sien. C'était comme respirer à nouveau et il se jura une chose, plus jamais il ne lui ferait du mal, du moins, intentionnellement.

C'était comme si quelque chose venait de retourner à sa place après des semaines de désordre. Jisung était à la place où il devait être, mais lui, par contre, ne savait pas où était la sienne, bien qu'il espérait la trouver le plus vite possible. Peut-être qu'ainsi, ce mal-être constant s'en irait et qu'il serait enfin tranquille, en théorie.

- Maintenant que je t'ai retrouvé, ça te dirait de venir avec moi à la boutique ? Mon assistant préféré me manque.

Jisung lui adressa un grand sourire en caressant sa joue de son pouce. Chan faillit oublier de répondre à sa question tant il était absorbé par son visage.

- Euh oui, oui oui bien sûr !

Sans attendre plus longtemps, le jeune homme l'entraîna avec lui hors du parc, en direction de la boutique de fleurs. Chan ne s'y était pas rendu depuis un petit moment et il devait avouer que l'ambiance lui manquait.

Ils arrivèrent en à peine quelques minutes devant la vitrine du magasin et le noiraud ne put s'empêcher de sourire en la regardant. Il se sentait vraiment bête d'avoir voulu s'éloigner de ça. Jisung déverrouilla la porte et le fit entrer en allumant les lumières. Il avait fermé la boutique exceptionnellement quand Chan lui avait donné rendez-vous, et comptait bien y faire un peu de rangement.

L'endroit était le même, toujours aussi beau et bien présenté, Chan se retrouvait encore une fois émerveillé par les plantes et les fleurs qui l'entouraient. Il y avait comme une touche mystique qui ne quittait pas la boutique, comme si elle sortait tout droit d'une fantasy.

- Tu veux boire quelque chose Chan ?

La voix de Jisung s'éleva depuis l'arrière-boutique, sûrement était-il en train de fouiller parmi ses boîtes de plantes séchées qui lui servaient pour des infusions.

- Je veux bien s'il te plaît !

Alors que le plus jeune s'afférait pour leur préparer de quoi boire, Chan s'occupa de ranger le comptoir comme il avait pris l'habitude de le faire. Ordonner les choses dans cette boutique lui permettait de se concentrer sur une seule tâche sans trop s'éparpiller dans ses pensées, c'était une chose qu'il n'aurait jamais soupçonné. C'est seulement quand un mug se posa sur le meuble qu'il remarqua le retour de Jisung.

- Tiens, ça va te faire du bien.

Chan porta le mug à son visage et reconnut l'odeur de la camomille. Non pas qu'il soit devenu un expert en plantes, mais Jisung lui en avait suffisamment fait pour qu'il finisse par la reconnaître.

- Merci.

Le brun lui sourit tendrement avant de lui prendre sa main libre pour jouer avec.

- Arrête de prendre la tête.

- Mais je me prends pas la tête...

- Chan, tu ranges ce comptoir quand t'as besoin de te vider l'esprit donc, tu te prends la tête. Je t'ai dit que ce n'était rien, avec tout ce que tu traverses c'est normal que tu aies des doutes.

Le noiraud se mordit la lèvre avant de prendre une gorgée de l'infusion pour se détendre un peu.

- Oui mais je t'ai fait mal quand même. T'es pas obligé de me pardonner si facilement...

Un doigt lui releva le menton et il croisa le regard du fleuriste qui se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser doucement.

- Et si j'ai envie de te pardonner ?

Comprenant rapidement que Jisung ne changerait pas d'avis, Chan finit par laisser tomber. Il n'avait pas tort, s'il avait envie de lui pardonner malgré tout, il n'avait rien à dire. Ils passèrent ainsi le reste de la journée ensemble à profiter de leurs retrouvailles dans un environnement familier et agréable.

Alors que le plus jeune s'occupait à laver la vitrine, il poussa une exclamation soudaine en regardant à l'extérieur.

- Chan ! Regarde ce petit chat, il est trop mignon !

L'interpellé releva la tête de son présentoir et regarda la rue en fronçant légèrement les sourcils, l'estomac serré.

- Oui... Très mignon.

La rue était déserte. Il n'y avait aucun chat à l'horizon. 






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Il est trop mimi Jisung... Mais il a des hallucinations ? 🤔

Eh je me suis améliorée c'est juste un mois cette fois !

Bon avec la fac et mes projets à côté c'est pas toujours facile... Mais jamais je ne laisserais cette histoire sans fin. Je tiens parole !

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