Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 16

Sans trop comprendre comment, Chan s'était retrouvé attaché à un poteau métallique - qui servait de support à une passerelle au-dessus de sa tête - les mains liées dans le dos. Il se trouvait dans la cour intérieure d'un bâtiment, qui semblait en ruine d'extérieur, mais qui s'avérait en fait être le nid d'un essaim de mafieux et mercenaires en tout genre.

Ça faisait un quart d'heure qu'il était assis dans la terre sous le soleil. Ses jambes étaient douloureuses à force de rester statiques et sa bouche était sèche, mais il n'osait pas bouger d'un pouce. En effet, deux hommes étaient postés de chaque côté, chargés de le surveiller. Chan ne pensait pas tenter quoi que ce soit, il craignait de se faire descendre à tout moment.

L'homme aux taches de rousseur semblait avoir disparu de la circulation, tout le monde le regardait de travers mais personne ne lui parlait. Il avait l'impression d'être un pestiféré qu'il fallait éviter d'approcher. Chan ne savait pas vraiment où il se trouvait dans la ville, mais il commençait à comprendre chez qui il avait atterri.

En effet, à n'avoir rien à faire, il observait les gens qui passaient autour de lui et un détail ne lui avait pas échappé. C'était le tatouage en forme de lotus qui trônait sur la nuque de certains qui la laissait à découvert. Maintenant il en était sûr, il n'était pas chez l'ennemi, mais il restait encore à savoir s'ils étaient des amis, et ça, s'était pas gagné.

Après encore de longues minutes à se sentir tel un détritus, trois personnes vinrent enfin dans sa direction, dont l'homme aux taches de rousseur. Chan se fit relever par ses deux gardes, ses jambes flageolantes d'être soudainement réquisitionnées. Malgré ça, Chan tenta de garder un minimum de fierté. Ce n'était pas être assis dans la poussière qui allait le faire abandonner.

L'homme en face de lui avait retiré sa capuche, révélant des cheveux bruns en bataille, mais un masque cachait toujours son visage. Pourtant, Chan était sûr de le reconnaître, rien que part ce regard noisette qui le transperçait de toutes parts.

- Nous avons analysé tes affaires, heureusement pour toi la seule chose suspecte ici c'est toi.

Chan ne savait pas vraiment dire si c'était une bonne nouvelle ou non, mais venant de l'homme, ça semblait plutôt positif.

- Je vais donc réitérer ma question, qui es-tu et qu'est-ce que tu cherches ici.

L'homme ne semblait pas armé au premier coup d'œil, mais Chan se méfiait. Il n'avait pas prévu de se faire torturer en se levant le matin. Quelques souvenirs de ses notes lui étaient revenus en voyant le symbole du Lotus, il se trouvait chez les Eternels. Autrement dit, il se trouvait chez l'adversaire numéro un du gang qu'il devait voler.

- Je m'appelle Chan, je viens de la ville, je connais rien d'ici. Je suis là pour Crimson Demon.

Avec ce nom, Chan avait compris qu'il arriverait à faire réagir et ça n'avait pas manqué. L'homme s'était redressé d'un coup, semblant tendu et crispé. Chan pouvait même sentir que tous ceux autour d'eux avaient réagi. Un silence de plomb s'était abattu sur la cour.

- Qu'est-ce que tu leur veux ?

Chan regarda l'homme droit dans les yeux, il savait que ce qu'il allait dire serait une offre très alléchante.

- Ils vont recevoir une livraison d'armes sous peu, c'est ça que je veux. Il ne faut que ça atterrisse entre leurs mains, mais tout seul je n'y arriverais pas.

L'homme plissa les yeux, l'écoutant attentivement.

- Et qu'est-ce que tu proposes... ?

- Aidez-moi et la cargaison d'armes sera à vous. C'est tout ce que je peux vous dire.

Quelques rires s'élevèrent autour d'eux, ils ne prenaient pas Chan au sérieux. Un petit gars de la ville qui proposait des armes à des mercenaires, ça ne pouvait pas être crédible. Pourtant, le brun semblait réfléchir sérieusement à ses mots.

- Détachez-le. Je l'emmène.

Avant qu'il n'ait pu faire un geste, Chan sentit les menottes sauter, libérant ses poignets. Le brun lui fit signe de le suivre, commençant à avancer sans l'attendre. Chan lui emboîta le pas, manquant de trébucher au passage. Il le suivit dans le grand bâtiment, à travers différentes installations qui avaient été mises en place.

Les débris avaient été déblayés en grande partie permettant de se déplacer plus facilement. Chan avaient l'impression de découvrir un monde caché qui grouillait de vie, protégé par les simples ruines d'un immeuble en apparence fragile. C'étaient d'anciens appartements qui avaient été complètement réaménagés selon les besoins du gang.

Tout le monde saluait l'homme que Chan suivait quand ils passaient, le confortant dans le fait qu'il devait être important, peut-être même le chef. Ils finirent par arriver devant une porte au bout d'un long couloir, l'homme tapa un code et fit signe à Chan d'entrer.

Chan arriva dans une immense pièce aménagée en bureau, sûrement un appartement dont tous les murs avaient été abattus. Les fenêtres donnaient sur la cour intérieure, le reste était complètement calfeutré. Un bureau trônait au milieu de la pièce, portant une montagne de documents. Derrière, se trouvait une grande armoire vitrée qui laissait voir un véritable arsenal d'armes en tout genre, le faisant frissonner. À droite se trouvait un petit frigo et une cafetière, à gauche, une porte close. En regardant sur sa droite, devant les fenêtres, se trouvaient un canapé en cuir usé avec une petite table basse et un fauteuil lui faisant face. Et le long du mur de gauche se trouvaient une bibliothèque pleine et des coffres de rangement qui s'entassaient.

L'homme s'était assis sur le fauteuil et fit signe à Chan de prendre place sur le canapé. Ce dernier s'exécuta rapidement, ne voulant pas prendre le risque de l'irriter, se retrouvant face à lui un peu mal à l'aise. Il ne savait pas où allait l'emmener cette discussion, mais il avait bon espoir que ce soit en son sens.

Il allait baisser les yeux pour fixer le sol quand un geste attira son attention. Le mercenaire avait retiré son masque, dévoilant le bas de son visage. Chan découvrit avec horreur l'immense cicatrice qui lui barrait la bouche, comme si quelqu'un avait tenté de le faire taire à jamais. Elle partait du milieu de la joue droite et se terminait sur sa mâchoire à gauche, le défigurant presque.

Pourtant, Chan arrivait à reconnaître ce visage et c'était probablement ce qui le faisait le plus frissonner. N'osant pas s'attarder trop longtemps, il détourna le regard de sa bouche pour regarder l'homme dans les yeux. Celui-ci semblait avoir bien compris ce qui avait fait buguer Chan mais ne semblait pas s'en formaliser.

- Bien. Pour commencer, je suis Yongjae, chef des Éternels. Mais ça je pense que tu t'en doutais déjà.

Chan hocha brièvement la tête.

- Oui...

- Alors tu sais que nous sommes un groupe de mercenaires. Le ton de Yongjae laissait sous-entendre que si Chan tentait quoi que ce soit, il savait à quoi s'attendre. Je vais pas te mentir, ta proposition m'a semblé un peu gamin. Tu penses que je prendrai le risque de perdre des hommes pour aider un type comme toi ? Crimson Demon n'est pas à prendre à la légère, si tu veux les voler t'es soit inconscient ou abruti, peut-être les deux.

Chan serra les dents. Il se doutait que ça ne serait pas simple de le convaincre mais il avait vraiment besoin de soutien pour cette mission. Il essayait de se dire que ce n'était pas un hasard s'il était tombé sur Felix, enfin Yongjae. Mais c'était maintenant à lui d'être pris au sérieux. Il n'était pas un gamin, il ne voulait plus se faire marcher dessus.

- Écoutez. Je suis conscient que ce que je vous demande peut paraître insensé, mais j'ai vraiment besoin d'intercepter cette cargaison. Vous avez des tireurs d'élites, des pros de la lame et des espions. Moi j'ai qu'un couteau suisse qui fait aussi tire-bouchon. Chan planta son regard dans celui de Yongjae. Ces caisses sont pleines de grenades, d'armes de poing, de-

- Mitraillettes, fusils d'assauts M16, kalachnikov et j'en passe, je sais. Grâce à ceci.

Yongjae tira le petit carnet de notes de Chan de sa poche, un sourire en coin habillant ses lèvres abîmées. Il savait déjà tout, il lui avait mis la pression seulement pour le voir se dépêtrer dans ses explications pour tenter de le convaincre. Chan se sentit ridicule, il devait vraiment passer pour un gamin à ses yeux.

- Pourquoi vous faites ça alors si vous savez déjà pourquoi je suis là...

Le mercenaire se leva sans un mot pour se diriger vers la cafetière et se préparer une tasse. Chan l'avait suivi des yeux, redoutant un refus.

- En fait, j'aimerais savoir en quoi tout ça te concerne. Il lança la machine, regardant le café couler dans la tasse. Les rixes entre agences ne sont pas si rares et même si tu travailles pour l'une d'entre elles, tu n'as clairement pas les compétences pour autant de prises de risques. Yongjae fit une pause le temps de prendre quelques gorgées du café brûlant avant d'en lancer un deuxième. Alors pourquoi tu t'impliques à ce point ?

Chan avait rivé ses yeux sur ses chaussures, cherchant ses mots. S'il faisait tout ça, s'il prenait autant de risques, c'était pour ne pas avoir à faire un autre cauchemar. Il ne voulait plus revoir les lettres du Time Out, mais s'il n'accomplissait pas cette mission, ça serait inévitable. Rien que cette pensée l'angoissait, il ne voulait plus se réveiller dans cet endroit.

Une tasse se posa sur la table basse devant lui, le tirant de ses pensées. Chan ne s'était pas attendu à recevoir quoi que ce soit, il se demandait même si c'était vraiment pour lui. Yongjae s'était appuyé contre son bureau, en attendant une réponse qui tardait à arriver.

- Tu sais, si tu continues à te dévouer aux autres à ce point tu finiras par te tuer.

- Je le fais pour moi. C'est ma dernière mission, après ça enfin je serais enfin libéré.

Yongjae haussa un sourcil mais sembla se satisfaire de cette réponse.

- Tu me plais bien ! T'es peut-être inconscient mais t'as du cran, j'aime ça. En plus c'est vrai que renflouer un peu nos stocks d'armes ne fait jamais de mal et comme ça je suis sûr d'en avoir plus que ces enfoirés !

Cette idée eut le don de donner un large sourire au mercenaire. En même temps, il n'y avait rien de plus jouissif que de battre son ennemi. Chan lui, s'autorisa enfin à respirer. Il venait d'obtenir la confirmation qu'il attendait. Les Eternels allaient l'aider. 








Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro