Gi-hun laissa ses muscles se relâcher et il s'affaissa contre In-ho. Que pouvait-il faire d'autre ?

— Good boy, murmura In-ho à son oreille.

À ce moment précis, quelque chose se brisa à l'intérieur de Gi-hun.

Il avait atteint le point de non-retour.

La main d'In-ho qui encerclait sa gorge remonta doucement sur son visage jusqu'à ce que sa paume se place devant ses paupières.

— Si tu fermes les yeux, je peux encore être Young-il, lui dit-il à voix basse.

Son souffle chaud caressait son cou.

Comment une personne pouvait-elle demeurer indemne après avoir traversé autant de choses horribles ?

Elle ne le pouvait pas.

Gi-hun ne le pouvait plus.

Alors, quand In-ho lui parla à l'oreille, il craqua. Une partie de son cerveau se déconnecta. Il dissocia.

Comme un moyen de survivre malgré les horreurs, il devait se détacher. C'était un mécanisme de défense pour ne pas sombrer dans la folie.

— Young-il..., souffla-t-il.

Oui, yeux clos, il pouvait imaginer que Young-il était derrière lui. Ce n'était pas l'homme tyrannique et sans-cœur qui organisait les jeux ; c'était cet ami rencontré dans le dortoir, toujours prêt à défendre ses arrières, celui auquel il pouvait confier sa vie en s'endormant le soir.

— Young-il..., répéta-t-il.

In-ho afficha un sourire tendre.

— Oui, c'est moi, « Young-il ».

Sa main posée à plat sur son torse se déplaça à son tour pour atteindre l'élastique de son pantalon soie. Gi-hun était encore dans sa tenue de nuit, n'ayant pas pris la peine de s'habiller ce matin.

La main d'In-ho se glissa à l'intérieur de son pantalon. Il ne portait pas de sous-vêtement.

Gi-hun glapit lorsque les doigts glacés de l'homme touchèrent son sexe.

— J'ai promis de ne rien faire de répréhensible... mais est-ce que te toucher de cette façon pourrait m'être reproché... alors que tu ne sembles attendre que ça ? Dis-moi si tu ne veux vraiment pas et je m'arrêterai, Gi-hun...

Il aurait pu refuser. Il aurait pu crier, protester, mais il n'avait plus la force de se battre. Et quand les doigts d'In-ho commencèrent à glisser le long de son sexe, toute pensée cohérente quitta instantanément son cerveau.