Un détraqué.
Aujourd'hui, je me faisais réveiller par un rayon du soleil qui avait réussi à traverser les rideaux blancs de ma chambre. J'ouvris lentement les yeux, en observant le plafond. Lorsque je finissais mon émersion dans le monde réel, je me redressais brusquement de mon lit puis, je regardais mon réveil qui était sur ma table de chevet. Celui-ci m'indiqua que j'étais en retard pour les cours.
Je sortais de mon berceau en trouble, en cherchant mes affaires du mieux que je pouvais, mais avec une montée de stress soudaine, j'avais du mal à faire ma tâche correctement. Une fois que j'ai trouvé tous mes vêtements, je me dirigeais vers la salle de bain pour prendre une douche rapide.
Je songeais à nouveau à mon rêve qui m'avait épuisé au point de ne pas avoir entendu mon réveil. Une silhouette d'une femme enceinte s'était révélée devant moi, sa présence était aussi chaleureuse qu'une mère avec son enfant. Son apparence était floue, sûrement parce que je ne me souvenais pas concrètement du songe. J'essayais de chercher qui cela pouvait bien être dans ma mémoire, mais elle prit la parole.
– Tu es donc cette fille qui a ce don. Tous les accessoires que tu portes ne te serviront à rien. Disait-elle en me les brisant. Ne t'inquiète pas, des nains forgerons te fabriqueront les meilleurs bijoux dans n'importe quel domaine.
Ainsi, l'illusion se dispersa, cela m'étonnait que je puisse me rappeler également de cette vision. Je sortis de la douche puis je vis mon buste et je remarquai que je n'avais vraiment plus mes ornements.
Qui était cette divinité qui avait réussi à faire disparaître mes objets à partir d'un rêve dans la réalité ? Soudain, je repensais que j'étais en retard pour les cours, alors je me dépêchais de descendre les escaliers pour récupérer un petit snack avant de partir vers la porte d'entrée de la maison. Toutefois, mon frère m'annonça quelque chose qui me stoppait dans ma course.
– Mais... qu'est-ce que tu fais ? Tu vas vraiment t'en aller comme ça ? Sans ton sac ?
Je tournais la tête à gauche à droite, puis je remarquais que j'avais laissé ma besace dans ma chambre, je me précipitais à faire le chemin inverse pour récupérer ce qui me manquait puis mon aîné sortit.
– Maman, je crois qu'elle a perdu la notion du temps !
– Hé ! Pourquoi dis-tu ça ?!
– Sœurette ! On est mercredi ! Qui dit mercredi dit qu'on n'a pas cours ! C'est pour ça que ton réveil n'a pas sonné !
Je laissais toute l'adrénaline que j'avais disparaître, toutes mes forces partaient après que mon frérot m'avait achevé avec sa joie du matin.
– Et tu ne pouvais pas me le dire plutôt, grand frère ? disais-je, déprimée.
– Allez, vient prendre ton petit-déjeuner avec nous, ma chérie. Pour une fois que je ne travaille pas, autant profiter des moments en famille !
Je laissais mon sac au pied de l'escalier puis je me dirigeais vers le fond de la maison pour aller dans la cuisine récupérer une assiette et mes couverts. Je m'asseyais à côté de ma mère et en face de mon sadique de frère. Elle me posa une question qui me laissait de marbre.
– Dis-moi, où sont passés tous tes bijoux ? Tu ne les portes plus ? Je croyais que tu aimais ça !
Comment lui expliquer que mes accessoires se sont cassés dans un rêve et que ça s'est réellement déroulé ? Elle va sûrement me prendre pour une folle. Il n'y a aucun moyen pour que je lui dise ce qui s'était vraiment passé puisque moi-même, je ne le savais pas ! Il fallait que je trouve un mensonge pour calmer la curiosité de mon ascendante.
– Oh ! Exceptionnellement, je les ai retirés pour... l'escalade !
– Oh, je vois. Annonçait-elle en buvant son café.
Je soupirais de soulagement avec discrétion, malgré que mon frère m'observait avec un regard qui en disait long. Je n'ai pas très envie d'ajouter la mention folle auprès de ma famille. Je sais que je suis un cas spécial, mais je ne veux pas aggraver mon affaire.
Je finissais de déjeuner en première, ce qui surprenait mon frère et ma mère. Je récupérais mon sac de cours pour me diriger vers la porte d'entrée.
– Mais tu n'as pas cours, pourquoi prends-tu ton sac ?
– Je n'ai plus le droit de me balader dans la ville, maman ?
– Ah, j'ai cru que tu allais à l'université ! Sois prudente sur la route, hein ?!
– Oui, j'ai compris... Soupirais-je.
Elle avait tendance à être surprotectrice, mais je me disais que c'est parce que toutes les mères sont ainsi, sauf que parfois, c'est un peu empoisonnant pour l'enfant quand il a un certain âge. Je longeais les maisons du quartier, puis lorsque j'arrivais à l'entrée du parc, j'entendis des coups de marteau retentir.
Je tournais la tête pour essayer de trouver la provenance de ce son, j'aperçus alors qu'il y avait une forge qui était ouverte. Je n'aurais jamais cru qu'il existerait des fonderies qui fonctionnent encore dans notre époque.
Je m'approchais de ce lieu de travail, le bruit s'amplifiait dans mes pavillons auditifs. Je m'arrêtais à quelques mètres de l'endroit, ne supportant plus la résonance du marteau sur l'enclume. Je rebroussais le chemin en fermant les yeux et en couvrant les oreilles, jusqu'à que je me percute contre quelque chose, enfin, plutôt contre quelqu'un.
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