Balançoire
Il serre les chaînes de ses mains et regarde à côté. Il leur regarde et les envies.
Il les voit rirent, parler, s'amuser et jouer ensemble. Se taquiner, se fâcher et se réconcilier.
Non il ne les envie pas, il est jaloux d'eux.
Lui aussi veut des amis et s'amuser avec eux, il est seul, il se sent seul. Dans cette grande cour de l'école, les élèves jouent ensemble sauf lui, il est seul assit sur cette balançoire.
Elle est avec ses amis, elle le regarde et lui sourit mais lui ne répond jamais à ses sourires. Il détourne la face puis regarde droit devant lui et serre plus fort les chaînes de la balançoire.
— Je peux m'assoir ?
Pourquoi elle est là ? Elle laisse ses amis pour venir lui parler ?
— Fait ce que tu veux.
Elle s'assied sur la balançoire libre près de lui et se met à se balancer tout lentement.
— Comment tu t'appelles ?
— Pourquoi tu veux savoir ?
Elle hausse les épaules.
— Moi je m'appelle Levy.
— J'ai pas demandé ton nom.
Elle arrête ses va et vient et l'observe. Il a les cheveux vraiment très long pour un garçon.
— Pourquoi tu as les cheveux long ?
— Et pourquoi les tiens sont courts ?
Elle rit.
— Bonne question.
Le silence s'installe mais elle le brise.
— Je te vois chaque jour nous observer.
— Je vous observe pas.
— Tu n'es pas discret tu sais, et quand je te souris tu détournes la face.
— Pourquoi tu me souris d'abord ?
— Je pensais que tu ne nous observait pas.
— Tss...
La sonnerie retentit, les élèves commencent à retourner dans leur classe respective. Elle descend donc de la balançoire et lui souhaite une bonne journée. Il ne répond pas et retourne dans sa classe.
Le lendemain, pendant la récréation, il les observe toujours. Elle le voit et sourit, comme d'habitude il ne répond pas et détourne le regard.
Le temps passe et pour la deuxième fois elle vient s'assoir sur la balançoire près de lui.
— Pourquoi tu es toujours tout seul ?
— Pourquoi est-ce que tu me parles ? Personne ne le fait ici.
— Parce que je te trouve seul. Tu n'as pas d'amis ?
Il ne répond pas. Elle comprend que oui.
— Comment tu t'appelles ? demande t'elle de nouveau.
Il la regarde, elle est petite et très jeune.
— T'as quel âge ?
— Je te réponds si tu me dis ton nom.
Il souffle et arrête de serrer aussi fort les chaînes de sa balançoire.
— Gajeel, murmure t-il.
— Pardon ? dit-elle vu qu'elle n'a pas entendu
— Je m'appelle Gajeel.
— Ah oui, et bien j'ai dix ans.
Il la regarde et sourit.
— T'es petite.
Elle gonffle les joues. Elle le sait et n'aime pas quand on le lui rappelle.
— Et toi tu as quel âge ?
— Je te dirais pas.
— Si t'es en CM2 tu as sans doute onze ans.
— Et comment tu sais ça ?
— Je t'ai déjà vu te diriger vers ta classe.
— Hmm...
— Pourquoi tu n'as pas d'amis ?
— Va savoir.
— On peut devenir ami ?
Il n'a pas le temps de répondre, la sonnerie retentit. Les amis de Levy l'appellent.
— Levy vient on va en classe.
— Oui j'arrive.
Elle regarde Gajeel puis elle s'en va. Il suit son regard avant de se lever à son tour.
Le jour suivant, dans la cour, il est sur la balançoire, il la voit, elle est avec ses amis.
— Levy, pourquoi tu vas lui parler ?
— Je le trouve seul. Il n'a pas d'amis.
— C'est vrai que c'est triste, répond son ami Lucy.
— Mais aussi il n'a pas l'air de faire des efforts, dit le garçon aux cheveux bleu, Grey.
— C'est vrai, approuve Natsu.
— Personne ne va souvent lui parler, ajoute une fille au cheveux rouge.
Levy se lève pour aller le voir mais son ami aux cheveux noir l'arrête.
— Tu vas encore le voir ?
— Oui.
— Mais reste avec nous aujourd'hui.
— Mais Droy...
— Oui tu iras le voir demain, nous sommes tes amis, reste avec nous.
Sur l'instance de son ami Jet, elle accepte et ne va pas voir Gajeel mais elle le regarde, il la regarde aussi. Il lui sourit avant de détourner son regard. Il est toujours sur cette balançoire.
Elle se dirige vers lui mais Jet l'arrête.
— Où tu vas ?
— Je vais juste le saluer.
Pas le temps, c'est la fin de la récréation et elle le voit se diriger vers sa classe.
Un autre jour, cette fois ci, elle n'attend pas le milieu de la récréation et va directement le voir. Il est assit sur sa balançoire comme toujours.
— Bonjour Gajeel.
— Salut.
Elle s'assied, ne dit rien, le regarde.
— Tu veux qu'on soit ami ? La dernière fois tu n'avais pas répondu.
— Pourquoi tu veux être mon ami ?
— Comme ça tu ne seras plus seul.
— Hmm... Qui te dis que j'aime pas être seul ?
— Rien ne me le dit c'est vrai.
Le silence s'installe, elle se balance doucement à ses côtés.
— Tu veux bien me pousser ?
— Si tu veux.
Il se lève, se place derrière elle et pose ses mains sur ses petites épaules. Il la pousse doucement d'abord. Elle avance plus haut, rit et demande d'aller plus vite.
Il le fait ainsi pendant quelques minutes avant de s'arrêter.
Il ne répond pas à sa question bien qu'évidemment il veut être son ami mais il a peur qu'elle l'abandonne et ne le parle plus.
Les jours passent, elle lui parle toujours, s'assied avec lui sur cette balançoire. Elle veut le connaître plus, le pose des questions auxquelles il fait l'effort de répondre.
Elle est gentil avec lui. Elle l'invite à jouer avec ses autres amis. Il hésite. Il ne sait pas s'ils sont d'accord. Il préfère rester avec elle sur cette balançoire.
Elle insiste, alors il accepte. Ils vont voir ses amis, ils sont accueillants.
Ils le posent beaucoup de question. Il est perdu. Il n'a jamais beaucoup d'attention alors ça le perturbe.
Elle est derrière ses amis, il la cherche des yeux, elle lui sourit.
Il se sent moins seul depuis qu'elle passe du temps avec lui toujours sur cette balançoire. Ils ne passent pas beaucoup de temps avec ses autres amis il préfère rester avec elle, il aime sa présence.
Mais l'année s'achève, il va au collège. Elle est triste, ils ne vont plus se revoir.
— Pourquoi tu es triste ?
— Parce que je ne vais plus te revoir l'année prochaine.
— Mais tu auras tes autres amis.
— Avec toi c'est différent.
Il ne dit rien. Il ne répond pas, il ébouriffe juste ses cheveux.
— Je viendrai souvent te voir alors.
Elle hocha la tête un grand sourire aux lèvres.
Alors, parfois à la sortie des classes elle l'attend sur la balançoire de la cour. Il la rejoint et s'assied à ses côtés. Elle raconte sa journée et lui la sienne.
— C'est bien le collège ?
— Oui mais je suis toujours aussi seul.
— Si je viens dans le même collège l'année prochaine tu ne seras plus seul.
— Peut-être.
Elle fait de la balançoire, lui il n'aime pas trop ça. Il s'assoit juste dessus. Elle lui demande de la pousser et il s'exécute. Il aime ce moment, parce qu'elle est joyeuse et il aime son rire.
A chaque fois qu'il vient la voir il la raccompagne chez elle. Il ne fait pas qu'aimer sa présence, il l'apprécie.
L'année suivante, elle est au collège. Ils se voient de plus en plus à chaque fois qu'ils ont un temps de libre. Lucy son amie le lui fait remarquer.
— Tu passe plus de temps avec lui qu'avec moi.
— Oui mais je suis sa seule amie.
— Ah ! Et ça sera toujours l'excuse n'est-ce pas ?
— Mais non, il est gentil avec moi et j'aime bien être avec lui.
— Et tu n'aimes plus être avec moi ?
— Mais si, dit-elle en embrassant son amie, alors aujourd'hui je viens passer du temps avec toi à la maison.
— C'est déjà un début pour se faire pardonner.
Elles se mettent à rire.
Leur temps, ils le passent sur une balançoire parce qu'ils en ont prit l'habitude et souhaitent garder cela et cette idée ne déplaît pas à Gajeel.
— Pourquoi tu fais cette tête ?
Ils sont dans un parc, assis tout les deux sur une balançoire. Il la voit triste, ses mains tremblent.
— Juste que, ça ne va pas à la maison.
— Tes parents c'est ça ?
— Oui, ils... Ils se disputent de jour en jour et j'ai peur que rien ne s'arrange et qu'ils finissent par se séparer.
Elle pleure, sert de plus en plus fort les chaînes de sa balançoire. Il descend de la sienne et la prend dans ses bras.
— Je t'ai déjà dis que je suis pas fort pour consoler les gens crevette.
— Non... Ne m'appelle plus comme ça, murmura t'elle.
— Je suis sur que tout va s'arranger.
— Je veux pas que mes parents se séparent.
Elle pleure, il n'aime pas la voir comme ça. Elle qui le sort de la solitude.
En plus il ne sait pas ce qu'il a. Quand elle est avec lui, il se sent plus heureux et quand elle est si triste son cœur se serre.
— Je vais te raccompagner chez toi.
— Merci.
Ils rentrent et puis elle lui prend sa main, son cœur gonfle dans sa poitrine et il bat fort. Il ne comprend pas.
Gajeel va au lycée. Il doit attendre un an avant que Levy le rejoint. Maintenant il sait ce qu'il ressent pour elle. Il veut lui dire mais il a peur de sa réponse.
Se sont les vacances, ils trouvent Levy de plus en plus étrange. Il a l'impression qu'elle le cache quelque chose.
Aujourd'hui il l'attend dans le parc sur la balançoire. Elle veut lui parler et il se demande ce qu'elle veut lui dire.
Elle arrive, il la voit venir. Elle dit bonjour et s'assied à ses côtés. Elle reste silencieuse ce qui est étrange.
— Qu'est-ce que tu as ?
— Je dois te dire quelque chose.
— Bah vas-y.
Elle souffle avant de se lancer.
— Je vais déménager.
Il ne répond pas directement sous le choc.
— Comment ? Pourquoi tu déménages ?
— La situation entre mes parents s'est détériorée et ils ont décidé de divorcer.
Il sait qu'elle a toujours redouter ce moment mais il ne comprend toujours pas pourquoi elle déménage.
— Pourquoi tu déménages ? redemande-t-il.
— Ma mère a décidé de changer de ville pour se reconstruire et j'y vais avec elle.
Il se lève de sa balançoire et la regarde droit dans les yeux.
— Pourquoi tu ne restes pas ici avec ton père, tu t'en vas et tu décides de laisser tout le monde, dit-il furieux.
— Gajeel, je ne peux pas rester.
— Qu'est-ce que tu racontes, tu as le choix et tu décides de t'en aller. Tu t'en vas et... Et...
Elle n'a jamais vu Gajeel chercher ses mots. Elle se doute bien qu'il prend mal la nouvelle. Elle est sa seule amie.
— Tu me laisses seul. Je serais de nouveau seul.
— Je peux pas rester, dit-elle simplement.
— Pourquoi tu ne peux pas ?
— Même s'ils ont pris cette décision d'un point commun, ma mère vit mal ce divorce et je veux pas la laisser seule c'est pourquoi j'y vais avec elle.
Il a mal. Elle s'en va. Le pire c'est qu'il l'aime, maintenant qu'il le sait il ne peut plus lui dire.
— Tu t'en vas quand ?
— Dans trois jours.
— Et ce n'est que maintenant que tu me le dis.
— Je ne savais pas comment le faire.
Il la voit, elle pleure. Il sait qu'elle ne veut pas de cette situation alors il la prend dans ses bras et elle pleure de plus belle.
— Gajeel, tu vas me manquer.
Il la sert fort dans ses bras. Il ne veux pas qu'elle s'en aille.
— Je veux pas que tu t'en vas.
— Je dois être avec ma mère.
— Je sais, je suis désolé pour tes parents.
— Merci. Je dois y'aller, ma mère m'attend pour préparer les affaires.
Il la sert plus fort. Il l'aime. Il l'aime beaucoup.
Il la voit s'en aller, elle le regarde puis s'en va en courant.
Il regarde la balançoire. Il ne va plus la voir sourire, l'entendre rire. La voir faire de la balançoire. Il ne va plus la voir tout court. Il a mal.
Le temps passe. Chaque jour il vient ici regarder la balançoire et pense à elle.
La balançoire sera toujours lié à Levy dans son cœur.
............
J'ai écrit l'histoire au présent ( je voulais essayer quelque chose de nouveau )
Vos impressions ?
22 octobre
Marie
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro