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Chapitre 11

Je me réveillai dans le canapé le lendemain matin, calée sur le torse de Ewen et les jambes étendues sur Zoé. Tout le monde avait dormi sur le canapé apparemment. Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était. Je me retournai et me rendormis sans le vouloir.


****


Quand je me réveillai de nouveau, Ewen n'était plus là, un coussin avait été placé sous ma tête. Je me levai, inquiète sans savoir pourquoi. Je mis ma tenue de jour et récupérai mon poignard avant de sortir. Je marchai à l'aveuglette sans trop savoir où j'allais.J'avançai quand même. Je n'avais aucune idée d'où les pieds m'emenaient. J'entendis un râle. Une longue plainte. Je courus. Je suivis la provenance de son de l'agonie. Déterminée sans trop savoir pourquoi. Je courus le plus vite que je pus. 

Je poussai un cri en voyant Ewen, au milieu des bois la moitié du visage en sang et les mains pressées sur les côtes. Je hurlai au désespoir en m'agenouillant à côté de lui en lui essuyant le visage doucement avec ma manche.

-Oh Mia, quelle bonne surprise, entendis-je derrière moi

Je me relevai en un bond et me retournai. Nayug était là, un œil au beurre noir, mais debout. Il ne fallut moins de deux secondes pour comprendre que sa vengeance était là sous mes yeux. Non, je ne pouvais me résoudre à le laisser gagner. Pas lui. Pas ce traître-là. J'imposerai au destin ce que moi j'ai choisi.

-Bonjour, ça va ?

Il commençait à peine à répondre que je lui mis mon poing dans la mâchoire. J'étais pleine de rage. Une rage folle et indescriptible. La main sur le fourreau qui contenait mon poignard je crachai :

-Je savais que tu n'étais pas génial comme type mais je ne pensais pas que tu te réduirais au point d'attaquer par derrière et de t'en prendre à quelqu'un que tu sais pouvoir battre sans trop de problème.

Je ponctuai ces paroles haineuses d'un uppercut sévère dans son ventre. Je sortis mon poignard. Il ne me gagnera pas. Il me porta un coup de dague à l'épaule. Je tombai au sol.

-Alors pauvre petite Mia, on fait moins la maline maintenant qu'on est à terre à côté de son petit copain ?

S'en était trop. Beaucoup trop. Il comprendra ce que c'est de s'en prendre à moi via mes proches, il payera de sa pauvre vie cet affront. Il mourra. Aujourd'hui et de ma main. Sans rancune. Je pris sa dague dans la cuisse gauche.

Mes veines se mirent à ressortir verte sous ma peau. Mes cheveux se teintèrent d'un blanc nacré. Sous la peau de mon front apparut une pierre, elle était exactement au centre de mon symbole de srilawa .Une pierre verte comme mes veines. Il recula. En le regardant bien dans les yeux je posai les deux mains à plat au sol. Ses yeux se révulsèrent dans leurs orbites et il mourut, embroché sur un pic, sortit de terre par mes soins pour l'achever. Je le contemplai. Il était mort. Un de moins. J'étais satisfaite, il m'avait déjà trop fait payer et avait verser la goutte de trop en s'en prenant à Ewen. Je savais que c'était me rabaisser à ceux qui étaient comme lui, mais j'estimai que c'était neccessaire. 

Je m'accroupie à côté de lui et versai une larme sur son visage ensanglanté.

-J'adore ta nouvelle couleur de cheveux, dit-il d'une voix faible

-Ne me quitte pas tiens le coup, j'ai besoin de toi !

-Il m'a bien eu...

-Je... je suis là tiens bon s'il te plaît

-Je... il toussa et recracha du sang

-Economise-toi et surtout tiens bon.

Je soulevai délicatement ses mains pour voir la plaie sur ses côtes.C'était moche, bien moche. Je déchirai mon sous tee-shirt et bandai comme je pus.

-Tiens bon tiens bon, répétai-je constamment

Je pleurais, pleurais tout mon soûle.

-Je... essayait-il de dire

-S'il te plaît économise toi !

Dans mon cerveau je passais en revue toutes les solutions qui pouvaient s'offrir à moi :

-Je ne pouvais pas le porter, je n'étais pas assez musclée pour ça

-Partir chercher de l'aide non plus trop long, il mourrait

-Hurler, je suis trop loin de l'auberge ils mettraient trop de temps à arriver

-...

J'avais peut-être trouvé la solution. Mais je n'étais absolument pas sûre que ça marche. Cela reposait sur la chance, pure et dure. Je respirai un grand coup la main droite sur la pierre qui ornait désormais mon front. Je posai les mains au sol et je pensai très fort à ce que je voulais. La terre décolla. Quelques secondes plustard, elle était de nouveau par terre. Je n'avais pas réussi à maintenir mon attention assez longtemps. Je réésseyait en me concentrant de toutes mes forces. Je me retrouvai en suspension surun bloc de roches avec Ewen. Le temps m'était compter.  étape une réussie. Je pensai au fait que je rejoignais l'auberge avec Ewen. Le bloc bougea et partit en direction de l'auberge. D'apparence j'étais calme, à l'intérieur je stressais. Nous nous retrouvâmes devant l'auberge, je « dis » à la terre de rester en l'air et je sautai. Je courus, montai quatre à quatre les escaliers menant à la chambre et j'attrapai la trousse de secours en criant à mes amis de me suivre. Je crois que sur le coup ils ne comprirent pas trop mais ils eurent la présence d'esprit de me suivre quand même. Je redescendis aussi vite que me le permettaient mes jambes.Mes amis me suivaient en s'échangeant des regards d'incompréhension. La trousse à la main je tapais du pied et la terre me remonta auprès d'Ewen. Je posai les deux mains par terre et nous rejoignîmes le sol. Tout de suite, Léana sortit de la trousse les ingrédients requis pour faire un cataplasme de cicatrisation musculaire. Il avait été touché entre deux côtes et beaucoup de fibres avaient rompu. Pendant ce temps, je désinfectais son visage avec l'aide de Zoé. Gaëtan, ayant compris que son état était grave, partit faire un lit et nous préparer pour l'accueil d'Ewen dans notre chambre. Bilan des blessures du visage, deux vilaines entailles dans les joues, dont l'une d'elles n'est pas passée loin de la jugulaire. Un vaisseau dans l'œil qui a pété mais ça, ça cicatrisera tout seul. Léana confectionnait le cataplasme de cicatrisation des tissus et je pus rapidement l'appliquer sur son visage. Ensuite je bandai généreusement.

-Pour ses côtes, c'est bon tu penses qu'on peut le déplacer ?Demandai-je à Léana

-Pas ce soir, on risquerait de faire bouger une côte et de lui provoquer une douleur intense. Je pense qu'il vaut mieux lui monter une tente un peu plus loin, à ce que j'ai vu tu peux le déplacer avec le sol non ?

-Oui je peux, maintenant ?

-Oui, j'ai bandé, donc tu peux je monte chercher Gaëtan pour qu'on monte une tente.

Sur ce-elle partit. Zoé m'indiqua une zone et je l'y emmenai sur le gros caillou et le reposai, tranquillement. Je commençai à vraiment apprécier mes nouvelles capacités maintenant que sa vie n'était plus en péril ... il était tout de même  toujours inconscient. Les autres arrivèrent avec la tente, et nous la montâmes avec un maximum de précautions pour ne pas risquer le suraccident.

Une fois la tente montée, je me proposai de le garder toute la journéeet toute la nuit à venir, après ce sera quelqu'un d'autre. Parcequ'il faut que je dorme un minimum quand même je ne suis pas surhumaine... je leur demandai de me laisser. Je m'en voulais. Il a payé pour moi. En parlant de prix, il faudrait que je soigne mon épaule et ma cuisse. Le sang avait déjà coagulé, et je dus le décoller. Ce ne fut pas sans douleur. L'entaille à la cuisse était peu profonde et assez superficielle. Je ne pouvais pas en dire autant de la plaie à l'épaule. Celle-ci était bien vilaine, la dague de ce traître était allée se ficher dans mon articulation et avait fait de nombreux dégâts et en entrant et en sortant. Je désinfectai, redésinfectai et reredésinfectai, je serrai les dents mais l'alcool sur ma chair à vif me brûlait. Je préparai le cataplasme telle une vieille sorcière. Une fois la mixture prête je l'appliquai à plusieurs reprises, elle me fit du bien immédiatement, j'eus l'impression qu'elle éteignait le feu que le désinfectant avait allumé sans pitié. Je me bandai sans difficulté, à force de le faire sur les autres, j'avais pris le coup de main. Ensuite je m'assis et je me rappelai des mots qu'il voulait me dire étant conscient. Je... je qu'il disait. Je ne vois pas qu'elle pourrait être la fin de sa phrase. Chercher les solutions les plus probables fut mon occupation pendant une bonne demi-journée.

Quand vint midi, Zoé arriva et s'assis à côté de moi en ayant à la main son assiette et la mienne.

-Coucou toi !

-Salut, merci de m'avoir amené à manger.

-En prime je mange avec toi, ça te va ?

-Bien sûr. Les autres vont bien ?

-Oui, oui, ils n'ont pas voulu descendre pour une raison et je vais te la donner : ils pensent que tu leur as caché tes nouveaux pouvoirs. Moi je ne pense pas que ce soit ça.

-Non, soupirai-je, ils se sont déclenchés sous le coup de la colère, quand Nayug m'attaquait et se moquait de moi.

-J'en étais sûre que c'était un truc comme ça.

-Mayla aussi te croit.

- Oh.

-Oui, elle essaye en ce moment de faire changer le point de vue de nos deux têtes de mules. Tu les connais ce n'est pas méchant... je suis sûre que LUI, dit-elle en pointant Ewen, il te croirait sans une hésitation...

-Je sais que ce n'est pas méchant, mais ce n'est ni la première fois, ni la deuxième. Ça devient lourd qu'ils ne cessent de douter de moi... comme si j'étais toujours la malhonnête...

-Je comprends, mais je ne suis pas eux. Je peux juste essayer de les convaincre.

-J'ai déjà l'impression qu'il est inconscient là par ma faute, j'aimerais que l'on ne vienne pas me rajouter un secret en plus.

-Je comprends, mais déjà, tu n'es pas responsable de ce qui lui est arrivé.

-Nayug, s'est vengé de moi. Sur lui.

-Oui, mais d'ailleurs, il a filé le traître ?

-Non, il est décédé.

-Tu l'as tué ?

-Oui. Il ne mérite pas de vivre.

-Je suis d'accord, un cafard de moins sur cette planète. Comment l'as-tu tué ?

-Il est, ...embroché.

-Ah, je vois. Il n'en a pas souffert, il est mort sur le coup. Tu as bien choisi ton moyen.

-Certes je souhaitais sa mort, mais le faire trépasser lentement tenait de la torture. Néanmoins, je n'ai pas tout tout contrôler

-Ah, encore une preuve dans la balance du côté de ton innocence.

-Oui. En fait personne ne me fait confiance à 100% ici ?

-Oui et non.

-Bah y'a plus de oui alors.

-Je ne pense pas mais je te ferai remarquer que tu es une Srilawa, et que en plus tu as des pouvoirs. Tu es donc supérieur à nous en tout point.

-Et ? Je ne l'ai pas choisi.

-Je veux bien. Mais, on a peur que tu nous délaisses, comme de simples « sans-pouvoirs »

-Pourquoi je vous oublierais, vous êtes ma seule famille !

-Oui, ce n'est pas faux.

-Bref, je crois que de toute façon, cerise sur le gâteau, il ne survit pas, vous pouvez y aller, accusez-moi de tous les torts de cette planète. Au point où j'en suis.

-Non. Nous resterons.

-Laissez-moi.

-Non. Ce sont nous les fautifs dans cette histoire, c'est nous qui croyons que tout cela ne te coûte rien, que tu n'en souffres pas. Je remonte leur expliquer, merci de m'avoir éclairé Mia.

-Bah écoute de rien.

Elle s'en alla, je soupirai. Oui, c'est ça. De toutes façons ce sera toujours moi qu'on accusera. En plus du fait que je m'accuse déjà seule. Je n'ai plus rien à perdre. Avec un peu de chance il m'en veut de l'avoir mis dans cette galère et là pour le coup, je suis finie. Je finis ma bouillie en pensant à ma fin. A quoi bon après tout. Je me levai, et décidai de m'occuper de ma blessure puis de celle d'Ewen. Je débandai mon épaule. Je pris un coton pour enlever le reste de pommade. Ma chair avait bien absorbé mais cela ne s'était en rien refermé. J'essayai de bouger mon articulation et je m'arrêtai quasiment tout de suite sur le coup de la douleur. Ce n'était pas gagné. Je remis de l'onguent et je bandai de nouveau. Je m'approchai du lit de camp d'Ewen. Je nettoyai son visage et je pus constater que les plaies s'étaient déjà presque refermées. J'appliquai tout de même la mixture pour que dans une demi-journée il n'y ait plus rien. Je m'inquiétai ensuite de ses côtes. Sa chair et ses muscles commençaient à se reconstruire. Les préparations de Sheïla étaient vraiment efficaces. Je la remerciai mentalement pour m'avoir donné ses recettes presque magiques de par leur efficacité. Je refermai proprement le pansement. Il soupira dans son coma. Cela me fit sourire.

Le temps allait être long. Et de plus mon épaule ne semble pas décidée à s'en remettre vite, je pressens que je vais me traîner cette douleur longtemps... elle me rappellera ce que je risque à chaque instant. Je suis enthousiaste par contre, pour les blessures d'Ewen. Elles devraient ne pas trop le faire souffrir sur le long terme. Heureusement. Cela n'aurait fait qu'augmenter ma culpabilité. Qui est déjà grande. Je pris ma carte et me mis à essayer d'estimer où serait le point de regroupement le plus probable des partisans de Guyan. Il y a une chose que je veux réussir à tout prix : retrouver la sœur d'Ewen. Par contre je doute que je puisse la retrouver intact. Ce n'est pas que je m'y connaisse mais je sais que les« méchants » ne laisse jamais les gens intacts. C'est malheureux mais c'est comme ça. Déjà si je la retrouve c'est bien. Parce qu'il se peut qu'elle se soit tuée à la tâche, comme ils l'appellent.


*****


Il est près de minuit. Ewen dormait toujours. Désormais je m'ennuyais. Le temps commençait à devenir sérieusement long. Je décidai donc de changer nos pansements respectifs. Mon épaule avait tout absorbé, mais ne s'était toujours pas refermée. Je pus enlever complètement les pansements à son visage. Il ne restait que deux petites lignes blanches. J'estimai la guérison complète de sa côte à environ trois jours encore. Il s'en sortait très bien vu l'ampleur de la blessure au début. Ce fut ma seule raison de joie puisque ce fut Mayla qui me descendit mon repas et me dit que les échanges étaient vifs dans l'auberge. Elle me souhaita bonne chance et remonta. Aucune autre question ou nouvelle. On m'en voulait. Je m'en voulais. Je crois que bientôt la terre entière va m'en vouloir. Je me flagellais de nouveau de l'intérieur quand Ewen chuchota :

-Mia. Mia.

-Oui dis-je, qu'est-ce qu'il y a.

-Je... je...

-Vas-y, dis ce que tu veux me dire depuis l'attaque de Nayug.

-Je...

Il prit ma main.

-T'aime...

Je serrai sa main dans la mienne. Les larmes me montèrent aux yeux. 

-Moi aussi, murmurai-je, je ne veux pas te perdre.

Son regard approuva, il plongea ses yeux dans les miens et serra encore plus fort ma main dans la sienne. Nous restâmes longtemps comme ça, lui avait à nouveau sombré dans l'inconscience, moi j'avais somnolé. La fin de la nuit passa plus rapidement que la première partie.


*****


Le lendemain, je m'occupai de panser mon épaule. Toujours aussi moche et reluisante de pus et de gras. La côte d'Ewen cicatrisait à une vitesse extraordinaire, hier j'estimais la guérison à trois jours mais vu l'avancée plus que rapide du renfermement complet de la plaie, je pense qu'après-demain tout sera guéri.

Tant mieux pour lui. J'ai discuté avec Léana et Gaëtan ce matin, tôt. Ils sont descendus et ont lancé la conversation avec leurs excuses respectives. Ils s'excusèrent de m'avoir jugée trop vite sur un seul acte et d'avoir douté de ma sincérité. J'ai accepté, et je leur ai pardonné. Néanmoins, cela m'a blessée et je n'en suis plus intacte. Vers dix heures du matin, il décida de se lever. Je le mis en garde simplement mais cela me faisait plaisir qu'il se sente près à remarcher. Je voulais l'aider à se lever, quand je fus stoppée net par une douleur abominable dans mon épaule droite. Je me sermonnai dans mon for-intérieur et je l'aidai à se relever, faisant abstraction de la souffrance qui m'animait. Il me demanda comment mes blessures allaient je lui dis que seule l'épaule refusait de cicatriser. Néanmoins, l'électricité encore présente au niveau de ma plaie m'inquiétait. Pourquoi ai-je si mal, même en soulevant un léger poids de la main droite, je m'arrêtai en proie à cette douleur terrible. Je ne comprenais pas et cela me faisait peur. Qu'a-t-il touché pour que cela soit si... horrible ?

Je ne sais pas et j'espère que le temps aidera.

Nous marchâmes doucement jusqu'à l'étage de l'auberge. Nous fûmes joyeusement accueillis et on le guida en héros jusque son lit, déjà prêt. Une sensation d'amertume en bouche, je redescendis ranger les affaires. Comme toutes les fois quand je suis frustrée, je remis méticuleusement chaque chose à sa place au millimètre près. Je ruminais... sans savoir ce qui me faisait ruminer. Je râlais, je grommelais dans ma barbe, des suites de mots inintelligibles. Je mis deux heures. Sur ce temps, tout fut rangé, pliées pour certaines choses, lavés à la main et en somme bien bichonnés. J'étais apaisée par cet ordre mais je n'étais pas non-plus de bonne humeur. J'estimais que je pouvais remonter, j'étais assez calmée pour ne pas m'énerver pour ci pour ça.

En arrivant on ne me fit aucun commentaire et on me laissa aller m'assoir sur mon lit, les yeux dans le vide. J'avais laissé les deux sacs dans l'entrée. Zoé vint me dire que j'avais été trop forte et sacrément organisée pour tout aussi bien ranger. Mayla me demanda si ça allait, et je répondis que oui. Cela faisait un moment que l'on était plus venu me voir, quand on toqua à ma porte. Je rassemblai tout l'enthousiasme dont j'étais capable pour dire entrez. Je fus surprise de voir Ewen entrer.

-C'est ici la caverne de l'ours, me demanda-t-il

-Oui, soupirai-je sans essayer de feindre la joie.

-Pourquoi réagis-tu comme ça ?

-Parce que c'est la solution la plus simple et la moins dévastatrice.

-ça c'est pas sûr. Tes amis se demandent s'ils ont encore fait quelque chose de mal et cela ne les rend pas très joyeux figure-toi.

-Hum,hum.

Je me pris une baffe violente.

-Réveille-toi ! Dit-il

-Hé ! Ho !

-C'est pas Mia ça. Reprends-toi en main, ce n'est pas en pleurant et en t'isolant que ça va aller mieux !

-C'est pas une raison pour me baffer.

Je m'en repris une.

-Bouge toi !

-Et si j'en ai pas envie, crachai-je, et si j'en avais marre de tout ce bazar, et si j'en pouvais plus hein ? Et si j'avais envie de rester plantée là et de ne plus bouger hein ?! Ça changerait quoi à vos vies bon sang ! Faites-le-vous le job !

-Okkkk, fallait le dire que t'avais besoin d'une pause ! Mais je n'ai pas de problème à continuer ton chemin, mais moi j'en mourrai. Parce que je ne suis pas puissant moi. C'est toi qui es forte Mia.

-Je ne suis pas forte ! Je suis faible ! Je veux être faible pour ne plus avoir autant de responsabilités !

Il me prit mon poignet gauche et me relit la phrase que j'avais marquée tout autour.

-« Tache de ne pas oublier ce à quoi tu tiens »...N'oublie pas.

Il s'en alla sans un regard. Je pleurai. Je pleurai pendant des heures toutes les larmes de mon corps. Je me comportais comme une imbéciles de première. 

Je ne pouvais ni me contrôler ni me calmer j'avais juste besoin d'évacuer. Mais je savais que, dès que je serais de nouveau opérationnelle, il me faudrait repartir de plus belle. Je n'avais pas le droit de flancher, je ne devais pas me laisser le droit de flancher. Parce que c'était moi, et moi seule qui avais décidé de me lancer dans cette histoire, j'en suis la seule coupable. Sur ce, déterminée, je séchai mes larmes et je me relevai.

Je préparai mes affaires, nous repartions. Pour plusieurs personnes je devais aller au bout de cette quête. Plusieurs personnes qui sont tout pour moi maintenant que j'ai tout perdu. Ma seule famille vivante. Pour eux.

Je descendis l'escalier à fond et je dis à tout le monde que l'on ne restait pas une nuit de plus ici. Ewen sembla déçu et quand tout le monde remonta je lui dis simplement :

-Tu es inclus dans le on, si tu le veux bien sûr.

Son regard s'éclaira et il répondit :

-Evidemment, je te suis.

Il monta dans la chambre. Je souris. Avant de me rendre compte de l'absence de Nalla, ces  dernières minutes. Je réfléchissais quand j'entendis un psssssssss derrière moi. Je me retournai et jevis une magnifique jeune fille qui semblait nue cachée par un grand chêne.

-Mia ! S'il te plaît, je t'expliquerai tout mais avant, je t'en supplie trouve moi des affaires !

-Euh ... je ne comprends pas qui tu es mais oui, dis-je en haussant les épaules.

Je remontai et je pris à la volée un paréo, un grand morceau de tissu qu'il est facile de nouer pour obtenir une robe. Je redescendis en vitesse, la pauvre jeune femme, que cela devait être gênant pour elle ! Je la retrouvai derrière l'arbre et je lui tendis le paréo. Elle le prit et le noua. Elle sortit de sa « cachette ».C'était une belle jeune femme, simple, humaine en tout point avec de belles courbes féminines.

-Oh, Mia ! Merci !

-Euh, de rien...

-Ah oui pardon, je suis Nalla, tu sais la renarde !

-Na-lla ???? Mais justement tu es une renarde pas une humaine !

-Je suis une Animalis. Un événement fort m'a fait changer de forme.

-O... Ok. Mais quel événement ?

-Lui.

-Mais qui lui ?

-Un homme. Fin... un jeune homme quoi ! Elle rougit

-Oh... je souris, je vois je vois.

-Merci pour le paréo, ça va être compliqué pour la quête du coup puisque je viens me rajouter en temps qu'humaine. Mais ce sera aussi beaucoup plus pratique parce que je vais pouvoir communiquer avec les autres, et surtout bah, je peux toujours utiliser mes attributs de renarde !

-C'est vrai que c'est pas mal ... dsi-je toute déboussolé, je vais m'arranger pour te trouver mieux qu'un paréo !


Je grimaçai. Mon épaule me torturait. Je décidai de ne pas le montrer et encore moins de le mentionner. Nous repartîmes bras dessus bras dessous vers l'auberge, observées. 

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