Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 10

Le bal des frontières : une vieille tradition qui date d'il y a plusieurs centaine d'années. C'est une manière de célébrer la victoire de l'Union face aux pays discordants, mais aussi l'agrandissement des limites des pays vainqueurs. C'était comme ça que les livres d'histoires et Orion l'expliquaient. Cette soirée était organisée par la famille royale et seule les personnes les plus hautes dans le classement sociale, dont nombreux courtisants, pouvaient y participer. Cela n'empêchait pas aux villes et villages de fêter ce jour, comme les autres.

Je me retrouvais face au palais. Tout le monde semblait à l'aise et excités d'assister à une telle soirée. Tout le monde, sauf moi.

Évidemment, je ne pouvais qu'être la seule à me sentir à la mauvaise place. Ils étaient tous habitués et je devais agir comme eux : la tête haute, le dos droit et l'allure gracieuse, j'avançais  jusqu'à l'entrée. J'avais l'impression de me pavaner comme un paon.

De là où j'étais, on pouvait apercevoir plusieurs carrosses qui affluaient vers le château, pour pouvoir déposer les invités. Ils traversaient le portail monumental, orné de motifs dorés, pour déposer les invités de marque devant les escaliers d'honneur.

Si ça n'avait pas été pour le roi, je n'aurais jamais mit les pieds dans ce genre d'endroit.

Il faisait déjà nuit noire lorsque nous avons pénétré l'enceinte du Palais Royal. Peut être aux alentours de 21h. Lorsque j'ai levé la tête, j'ai admiré la pleine lune qui illuminait le peu d'endroit sombre qu'il y avait ce soir là, accompagnée de ses copines, les étoiles. Le bruit des roues sur les routes en gravier s'était adoucit, le volume des voix autour de moi s'était baissé et la musique qu'on entendait déjà, avant même de rentrer, s'était éteinte.

Il n'y avait plus que moi, la lune, et mon père.

Dans un moment comme celui là, j'ai pensé à lui.

Nous n'avions pas de passion en commun comme la pêche, la musique, ou encore le cinéma, comme beaucoup d'enfants avec leurs parents, mais ça n'empêchait pas notre bonne relation de perdurer. En voyant cette belle lune ronde, j'ai revu nos moments passés devant la vielle télé qui marchait une fois sur deux, assis sur le canapé déchiré. Il mettait parfois des vieilles cassettes en route. L'écran affichait des vidéos que mon père avait filmé quand il était jeune. Il filmait toujours ses randonnées de nuit. Il me disait que, si je devais marché la nuit quelque part, je devais toujours filmer, au cas où il se passerai quelque chose. Question de sécurité.

En journée aussi, il filmait. Mais pas toujours. Et ce n'était pas aussi intéressant.

En y repensant, mon père était vraiment la dernière personne que je pouvais voir faire de la randonnée. S'il ne m'avait jamais montré ces vidéos, je ne l'aurais jamais cru.

Il me manque...

– Nefeli, avait appelé la duchesse Vélum, me sortant ainsi de mes pensées. Aurais-tu changé d'avis ?

Je ne pouvais pas me permettre de changer d'avis aussi facilement.

Sous le regard insistant du couple, j'ai avancé sur les escaliers en marbre. Plusieurs gardes en uniforme, placés de chaque coté de la porte, surveillaient nos moindre faits et gestes. Contrairement à ceux que je connaissais, les gardes royaux avaient une certaine prestance.

Je pensais que le palais ducal des Vélum était bien trop décoré inutilement et trop grand pour le peu de personnes qui y vivaient, mais le chateau était à un bien autre niveau : la porte principale, elle-même, était une œuvre d'art. Des gravures de motifs florales s'étalaient élégamment sur les panneaux et les imposantes poignées étaient recouvertes d'or. Au dessus, se trouvait le blason de la famille royale. Placé fièrement à l'entrée pour que tout le monde puisse admirer la puissance de la couronne.

De l'autre coté de la porte, les dizaines de lustres en fer forgé projettaient les éclats de leurs cristaux sur les carreaux du sol. Les bustes en argile qui longeaient l'allée, l'or qui nous aveuglait quand on posait le regard sur les poutres... Tout avait été minutieusement posé pour montrer la différence qu'il y avait entre la royauté et les autres. Je ne savais plus où donner de la tête.

Après avoir traversé quelques couloirs, tous aussi étincelants les uns que les autres, et l'entrée du jardin, tellement large qu'on n'en voyait pas la fin, nous avons fini par entrer dans la salle de bal, placée au centre du jardin, à l'écart de tout.

Dés le premier pas dans la salle, on était plongés dans un univers d'élégance et de raffinement. Les nombreux chandeliers accrochés au plafond scintillaient de mille feux, faisant briller les murs et les sols. La lueur de la lune semblait ridicule à travers ces vitres recouvertes de draps rouges. Sur une estrade, mise en évidence sur le côté, il y avait tout un orchestre pour accompagner l'ambiance de la salle et surtout les danses de ces nobles qui bougeaient déjà au centre de la piece. Certains restaient sur le côté, à papoter et manger des amuses bouche, ou se reposaient sur des fauteuils et des causeuses qui cotoyaient les murs.

– Bienvenue au Salon De Gloria, ma fille.

Un crieur a annoncé notre entrée avant que l'on puisse réellement commencer la soirée.

La fête venait à peine de commencer et pourtant, je ne supportais déjà plus le corset que l'on m'avait posé plus tôt. Cette robe m'étouffait, je n'aimais pas la couleur et je sentais déjà des ampoules aux pieds se former. Je n'aurais jamais dû faire confiance à ces domestiques pour choisir tout ça. J'avais été plutôt large sur ce que je souhaitais pour cette robe, ce qui était une erreur de ma part.

Pour commencer, la société se basait principalement sur les apparences, alors je me suis fiée aux goûts de la reine pour lui plaire.

Elle aimait les belles choses qui lui rappelaient la nature. Elle a d'ailleurs une serre avec toute sorte de plantes au palais, éxotiques et locales. Comment je le sais ? Orion me l'avait dit.

J'ai donc terminé avec cette tenue : une robe sirène, violette et blanche, ornée de fleurs de laurier rose sur le buste.J'avais demandé à ce que les manches restent simples mais la simplicité des tailleurs n'est pas la même que la mienne.Ils m'ont conçut des manches bouffantes sur plusieurs couches pour faire un effet volant. Ils y ont ajouté des paillettes et mes poignets étaient piqués de ces mêmes fleurs.

En plus de ça, ma tête me faisait énormément mal. La musique et les gens qui parlaient se mélangeaient et résonnaient jusque dans mes oreilles, il y avait beaucoup trop de bruit. Je ne pouvais même pas profiter de ce décord ou de ces petits gateaux avec toute cette agitation.

"Pour le sceau..." Ces mots étaient la seule chose qui pouvait me faire avancer.

Les parents de Nefeli sont partis saluer des invités que je ne connaissais pas lorsque l'on annonça l'arrivée du roi Maverick II, de la reine Allina, et de leur fils, le prince Anson. La musique s'était arrêtée et tout le monde avait le regard rivé sur eux. Je ne pouvais nier le fait que cette famille avait du charisme. Ils inspiraient le respect quand on les voyait, surtout côte à côte. J'en étais presque jalouse de Nefeli.

Ils ont descendu les marches recouvertes d'un long tapis de velour rouge. Le père et le fils se ressemblaient comme deux goutes d'eau. Les seuls moyens qu'on avait de les différencier étaient les rides et le ton ferme de l'un, face au sourire radieux et la peau lisse de l'autre. Si le roi n'avait pas eu la couronne sur la tête, j'aurais sans doute cru que le prince avait un grand frère. Toute les femmes en avaient le souffle coupé et je n'étais pas une exeption.

Alors que ces deux hommes se partageaient l'attention des femmes, la reine possédait toute celle des hommes de la pièce. Elle était ravissante dans cette robe blanche et rouge, ses cheveux châtains étaient impeccablement bien coiffés en un chinois banane, la douceur de ses yeux bleus n'avaient rien à envier à ceux de Nefeli, et, malgré son âge, elle faisait très jeune. Je pense que même sans ce titre de reine elle serait celle qui attirerait le plus les regards.

La reine avait le regard fixe devant elle, tout comme le roi. À chaque pas assuré qu'ils faisaient, l'oppression me gagnait.

Le prince s'arrêta de marché en bas des escacliers, alors que le couple royale avait continué jusqu'au milieu de la salle. Tout les invités avaient laissé un espace vide assez grand, voir trop grand, pour eux deux.

Ils se sont tout deux mit face à face. L'homme avait placé sa main droite sur le dos de sa femme et l'autre main dans celle qui restait de libre. La reine avait fait de même mais en posant sa main droite sur l'épaule de son cavalier.

La musique reprit et le couple commença à bouger en armonie avec les notes de musique. Je ne savais pas si je devait être émerveillée par leur pas gracieux ou effrayée par leur mouvement produit à la perfection. On aurait dit des robots.

Je ne m'y connaissais pas en danse, mais j'étais tout de même apte à différencier des pros de quelqu'un qui n'a jamais danser de sa vie.

En regardant autour de moi j'ai pu apercevoir la joie que certains invités avaient sur le visage, mais aussi l'agacement que d'autres peinaient à cacher. Bien sur, la plupart des invités étaient ravis de se trouver ici mais il y en avait d'autre qui ne supportait pas de voir le couple royale se débrouiller ainsi.

Dans le livre originale, il est écrit que l'oncle du prince du coté du père n'a jamais approuvé cette union par jalousie : il aurait voulu être à sa place, dans les bras de la reine. Il n'a cependant jamais essayé de nuire à son frère et est mort en gardant sa haine bien cachée au fond de lui. Je ne serais pas surprise si j'apprenais qu'au moins un quart des nobles ici présent était tout aussi contre la famille royale.

La chanson se termina et le couple royale fut applaudit de toute part. Peu importe où l'on posait les yeux tout le monde frappait des mains.

D'autres chansons ont suivit celle-ci et les danses se sont enchainées, emportant de plus en plus de danseurs dans des tourbillons de soie.

Certains préféraient rester à coté du buffet pendant que d'autres bougeaient un peu de partout pour parler au plus de monde possible. C'était le moment idéale pour se faire connaitre et obtenir des contacts.

Alors que quelqu'un de simplet penserait à s'amuser et profiter de la fête, les grands commerçants ne cesseraient de travailler. Et je faisais sans doute partie de cette deuxième catégorie.

Grâce au nom de Vélum, je n'ai pas eu à attendre longtemps avant de pouvoir parler au roi et à la reine : le duc et la duchesse sont partis les saluer, alors je les ai suivit comme une bonne fille.

– Que la paix couvre Gorsa Lynor et son royaume, a déclaré le duc en faisant une révérence en même temps que la duchesse, suivit de près par moi-même. Nous vous saluons vos majestés le roi et la reine de notre grand et puissant royaume.

J'avais du mal à savoir si c'était simplement un signe de politesse et de respect envers le roi et sa femme ou bien s'il cherchait réellement à flatter et vanter le roi en parlant de son territoire alors que la discussion n'avait même pas encore commencé.

– C'est un plaisir de vous revoir Messire Vélum. Je vois que vous êtes accompagné de toute votre belle famille ce soir ?

– Je ne manque jamais à l'appel. Vous connaissez ma femme, la duchesse Evelyn, mais je voulais aussi vous présenter ma seule et unique fille : Nefeli.

À la prononciation de ce nom, je me suis avancée d'un pas pour être à la même auteur que les parents. En baissant poliment la tête, je me suis présentée :

– Nefeli Vellum, Fille de Dorian et Evelyn Vélum, seule héritière des plus fidèles serviteurs de la famille royale depuis des générations et bientôt dame officielle de la haute société. Vous rencontrer est un honneur vos majestés.

Fière d'avoir réciter mon texte à la perfection, j'ai relevé ma tête pour faire face à un roi et une reine perplexe. Ils me regardaient tout les deux comme si j'avais dit une bétise. Mal à l'aise, j'ai tourné la tête vers le Duc pour qu'il vienne me sauver de cette situation.

– Il faut croire que le stresse l'a eu. Se tromper de nom pour son propre père, enfin...

"Quoi ? J'ai vraiment dit une bétise ? Damian ! J'ai pas dit Damian ? La honte..."

Je me sentais si ridicule que la chaleur m'est montée aux joues. J'avais pourtant revisé cette phrase pendant tellement de temps. Orion m'avait même donné des cours de langage et de comportement pour éviter ce genre de situation.

– Votre fille est amusante, a reprit la reine, le regard rivé sur moi. Pourquoi n'est ce que maintenant que nous vous rencontrons jeune demoiselle ?

Tant bien que mal, j'ai essayé de me calmer pour reprendre la discussion. Ça ne pouvait pas se terminer maintenant.Pas de cette manière en tout cas.

– Il m'a fallut du temps pour me faire à l'idée de vous rencontrer, ai-je répondu. Je dois dire que c'est assez impressionnant.

J'avais l'impression que ma voix tremblait. J'avais perdu toute l'assurance que j'avais en entrant dans cette salle à cause d'une simple erreur. Moi-même je ne comprenais pas pourquoi je réagissais comme ça. Ce n'était pourtant pas la première fois que je me trompais dans mon vocabulaire.

– En plus d'être amusante, vous êtes bien éduquée.

– Vous me flattez.

– Vous avez donc décidé de vous montrer une nuit comme celle ci ? A demandé le roi.

– Quel meilleur moment pour faire l'une des rencontres les plus importante de sa vie que lors du bal des frontières ? Nous fêtons la victoire de cette guerre, la fin des cruautés, c'est le moment le plus joyeux de l'année. Rien ne vaut ce jour pour apporter de la nouveauté, excepté l'anniversaire de notre monarque.

– En effet ces deux jours sont sûrement les plus importants pour le royaume d'Uranema. Dites moi, pourquoi ne pas avoir attendu mon anniversaire, dans ce cas ?

– Il aurait fallut encore attendre quelque mois.

Le roi eut un léger sourire en coin. Orion avait raison : c'était un homme narcissique qui aime qu'on parle de lui, qu'on le complimente. J'étais sur la bonne voix mais il me fallait avoir une discussion plus longue avec la reine. Si je me fiais aux dires du flûtiste, je ne pouvais pas entrer dans les bonnes grâces du roi en une seule soirée.

Le roi aimait parler de lui mais il aimait surtout sa femme et lui faisait plus confiance qu'à n'importe qui. Il me fallait en priorité viser la reine. Si j'arrivais à la faire parler de moi au roi, j'aurais plus de chance d'obtenir cette copie de sceau rapidement.

Cette dernière n'avait d'ailleurs pas quitté mon visage de son regard persistent. J'avais l'impression d'être analysée au rayon X.

– Je trouve votre robe très élégante, demoiselle Nefeli, a-t-elle reconnu.

Je l'attendais, ce commentaire.

– Je suis loin d'atteindre votre niveau en therme d'élégance. Rien qu'en entrant dans la salle, tout les regards envieux et admirateurs se sont tournés vers vous.

– Ne dites pas ça, enfin. Je me fais vieille, contrairement à vous. Vous ressemblez beaucoup à votre mère.

J'ai ressentit comme une épine se planter dans mon coeur. Je savais que c'était tout sauf malveillant, mais ces mots m'ont parus aussi tranchant qu'une lame de rasoir. "Je ressemblais à ma mère" mais ce n'était pas un compliment.

Pendant un instant, j'ai faillit oublier qu'on parlait d'une mère qui n'était pas vraiment la mienne.

Comme je ne répondais plus, c'est la mère en question qui a reprit la parole.

– Je ne mérite pas d'être comparée à ma fille. C'est une véritable perle rare.

– Vraiment ?

Les deux femmes ont commencé à converser sur différents sujets en commençant par leurs enfants.

Je devais parler à la reine, mais comment lui parler alors que j'avais rater ma chance ? Alors que la duchesse avait volé mon moment ? Je ne trouvais aucune ouverture dans leur discussion.

C'est alors qu'une voix, que j'avais déjà entendu par le passé, se fit entendre proche de nous. Tout les regards se sont tournés vers la voix : le prince nous faisait face avec son chaleureux sourire.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro