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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐃𝐈𝐗-𝐍𝐄𝐔𝐅

𝖙𝖔𝖓 𝖈𝖔𝖊𝖚𝖗 𝖈𝖔𝖓𝖙𝖗𝖊 𝖒𝖆 𝖕𝖊𝖆𝖚

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L'an 24, Grèce

⸻♔⸻ Lorsqu'Aliénor reprend conscience, ses mains sont enroulées autour du cou de son époux, ses cuisses de part et d'autre de sa taille. Les yeux d'Alexandre sont révulsés, les capillaires de ses orbites gorgées de sang.

Elle saute d'un bond hors du lit et se plaque contre le mur de la chambre. Ses yeux sont tout autant ouverts, des iris rouges brillant dans la pénombre.


— Quelle horreur ! s'écrie-t-elle. Je suis tellement désolée !


Ses mains moites tremblent, elle les cache derrière elle pour éviter de faire davantage de mal à l'homme qu'elle aime.

Alexandre toussote, puis s'assoit. Il masse sa gorge et un léger sourire se peint sur ses lèvres bleuies par le manque d'oxygène.


— Ce n'est rien. Je me porte bien.

— J'aurais pu te tuer !


Il se lève, s'approche doucement. Une fois devant elle, il prend sa main avec délicatesse.


— Je ne veux pas te faire de mal..., murmure-t-elle la voix chevrotante.

— Tout va bien.


Il plaque la main de son épouse contre sa poitrine, son cœur battant sous sa paume avec vigueur.


— Tu le sens Aliénor ? Il bat toujours.


Le rubis de ses iris s'estompe pour laisser place à la couleur naturelle de ses yeux. Elle inspire profondément, prenant le temps de ressentir ce cœur qui bat contre sa peau.


— Mes pouvoirs et moi, c'est comme si on se détachait, explique-t-elle. Je n'ai plus le contrôle. J'ai vécu beaucoup trop longtemps... Je vais finir par te tuer. Par tous vous tuer... Je suis terrifiée...


Il englobe ses joues trempées de ses mains.


— Tu ne nous tueras pas.

— Je pense que c'est inévitable Alexandre. C'est vous ou moi. Toi, les filles, ou moi. Et on sait tous les deux quel choix il faut faire. J'ai vécu bien assez longtemps. Cela fait des milliers et des milliers d'années que j'existe.

— Aliénor...

— Il faut créer une arme capable de détacher mes pouvoirs de mon corps.



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Le cœur palpite toujours dans sa paume, tout contre sa peau, chaud et humide. Ses yeux, plus obscures qu'une nuit sans lune, reflètent la peur du regard d'Alexandre.

Ce n'est plus Aliénor.

Le sang s'écoule par salve contre l'avant-bras de la Dealementa, plongé dans la cage thoracique de l'homme. Des larmes tracent des sillons sur le visage d'Alexandre. Il ne ressent plus la douleur, qu'un froid qui l'enveloppe. Et son cœur finit par cesser de battre.

Un cri d'effroi est poussé depuis la porte ouverte de la chambre. Lyrika est figée, observant le corps de son père s'effondrer contre le sol froid. Rien n'aurait pu la préparer à une horreur pareille. Sa mère se tourne dans sa direction. Ses iris sont comme une encre qui s'étale, tâchant ses veines et ses orbites de noir. Lyrika serre la pierre d'énergie dans sa main droite, si fort que sa peau en devient blanche. Elle n'a plus le choix. 

Il faut qu'elle reste forte. Elle le doit.

Ressentant l'énergie qui émane de l'objet dans le creux de sa main, elle fait quelques pas vers Aliénor. La Dealementa la regarde fixement comme une morte-vivante, la tête légèrement penchée et des yeux si sombres qu'ils semblent évidés.

L'élément d'énergie est l'un des plus rares et plus puissants qui puissent exister chez les Furys. Être capable de percevoir l'énergie vitale de n'importe quel individu peut permettre de l'envoyer valser ou l'empêcher de se mouvoir à sa guise. Mais surtout, couplé de cette pierre, il peut entamer des transferts de pouvoirs sans la dague qui devrait l'accompagner.

Le processus est difficile mais elle doit arrêter ce monstre qui vit dans le corps de sa mère ou elle tuera tout ceux qui se dresseront sur son chemin. Celui-ci fait un pas en avant, un liquide rougeâtre dégoulinant le long de sa main.


— Je te demande pardon Mère...


Elle sait qu'elle n'a aucune chance face à la déesse des éléments, alors elle attend. Elle attend que le coup vienne. Que sa cage thoracique soit à son tour transpercée et son cœur comprimé. A cet instant, elle colle la pierre contre la poitrine de sa mère, clôt les paupières et visualise les pouvoirs de la Dealementa. Elle a mal. Si mal. Mais elle tient bon. Du sang s'écoule de sa blessure, à flot, de son nez, de ses yeux. Elle use de toutes ses forces pour effectuer le transfert, les pouvoirs aspirés par le joyau. 

Le corps d'Aliénor s'immobilise. Lyrika ouvre les yeux et croise ceux de sa mère. La noirceur a laissé place à ses prunelles familières.


— Lyrika...


Des prunelles qui se remplissent de larmes. Avant que les deux femmes ne viennent rejoindre le cadavre déjà étendu sur le marbre.

Aliénor. Alexandre. Lyrika. Trois corps sans vie qui pourtant riaient encore si fort l'année passé. La pierre d'énergie reposant à leur côté.


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𝖉𝖎𝖉𝖎, 𝖗𝖎𝖗𝖎, 𝖈𝖎𝖈𝖎, 𝖒𝖎𝖒𝖎, 𝖛𝖎𝖛𝖎

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9 mai 2020, Burundi

⸻♔⸻ La pluie bat son plein tandis qu'ils sortent de l'aéroport, Jacob agrippant leur valise fermement.


— Il ne devrait pas être loin, déclare-t-il avec optimisme. Pat' a dit que Didier viendrait nous chercher.


Jacob et Amélia séjourneront chez un vieil ami de Patrick au Burundi. Ils y rencontreront deux personnes qui ont connu Abby ou sa fille. Par la même occasion, l'homme les entraînera.


— Mwaramutze. Vous devez être les disciples de Riri.


Les deux sursautent à l'entente de cette voix. Ils se retournent, un homme qui a l'air d'avoir une trentaine d'années les accueille d'un sourire chaleureux. Il réajuste sa chemise hawaïenne et passe la main dans ses courts cheveux crépus.


— Riri ? s'enquiert Amélia avec confusion.

— Oui, Patrick ! répond le plus âgé.


Jacob lève un sourcil et laisse échapper un soupir amusé.


— On ne savait pas qu'il avait un surnom de ce genre, fait-il.

— Oh mais tout le monde en avait un dans notre groupe ! Riri, Mimi, Vivi, Cici et moi Didi ! Vous pouvez m'appeler comme tel !


Didi tend sa main, Jacob fait de même, mais le centenaire la retire au dernier moment.


— Que suis-je bête ! s'exclame ce dernier.


Il fouille dans son sac à bandoulière et en sort un flacon.


— Vous venez de prendre un transport en commun, nettoyez-vous les mains.


Ils présentent leurs mains et une noisette de gel hydroalcoolique est déposée dans le creux de leurs paumes. C'est froid et cela brûle les petites blessures d'Amélia.


— Suivez-moi, vous devez être épuisés par votre voyage.


Ils marchent sur les pas de Didier, jusqu'à sa voiture. Une grande limousine noire. Un homme en costume prend la valise des mains de Jacob pour la mettre dans le coffre. Le duo se précipite alors à l'intérieur du véhicule afin de ne pas être trop trempés. Leur hôte s'assoit à leur côté et commande au chauffeur de démarrer.


— Comment allez-vous les enfants ? les interroge Didi.

— Pas très bien à vrai dire. Jusqu'ici, on n'a pas avancé sur nos recherches, répond Jacob.

— On recule, intervient Amélia.

— J'espère que vous aurez la réponse à vos questions ici dans ce cas. Adeline revient à la maison demain. Et comme Riri me l'a demandé, j'ai contacté Hugo, il a accepté de témoigner en échange d'argent. Il sera là juste avant que vous ne partiez.


Adeline aurait passé une partie de son enfance avec la Dealementa actuelle, avant qu'elle ne soit adoptée. Quant à Hugo, il était très proche d'Abby à l'époque où ils étaient encore des jeunes Furys. Mais surtout, il est le seul Fury connu à posséder l'élément d'encre.

Amélia se demande si cela va vraiment mener à quelque chose. Ils ont les papiers d'adoption, ils savent où se trouve la Dealementa. Pourtant, ils sont là à tenter de recueillir de nouvelles informations sur son histoire tandis que Cyrius ne fait qu'avancer. Et tout ça repose sur l'instinct de Mike et la confiance que Patrick lui porte.

La limousine s'arrête devant une immense villa à la façade beige et aux nombreuses portes vitrées. La pluie n'a pas cessé. Elle les trempe de la tête aux pieds lorsqu'ils sortent de la voiture pour rejoindre l'entrée. Didier insère sa clé dans la porte et leur ouvre.


— N'oubliez pas de retirer vos chaussures.


Ils s'exécutent et les déposent sur le tapis de l'entrée.


— Je vais vous faire visiter les lieux.


Jacob et Amélia suivent Didier à travers la maison. Il commence par le salon, pointant un fauteuil marron au centre de la pièce.


— Ce fauteuil, c'est le mien, il est interdit de s'y assoir. Vous pouvez vous assoir n'importe où sauf ici.


L'expression de Didier s'assombrit un instant, de manière presque dramatique. Jacob et Amélia se regardent du coin de l'œil, ne sachant pas tellement comment réagir.


— On y touchera pas..., fait Jacob.

— Bien !


Le sourire revient sur le visage de l'homme.

La cuisine. Les salles de bain. Le rez-de-chaussée. Les deux étages. Ils parcourent la villa de fond en comble.

On va se perdre, pensent-ils en même temps.


— Ici, c'est la chambre d'Adeline.

— Elle vit avec vous depuis longtemps ? demande Amélia.

— Depuis le décès de sa mère il y a une dizaine d'années. C'est Abby elle-même qui me l'a amenée. Elle ne m'a donné aucune explication. Depuis, je me suis toujours occupé d'elle.

— Elle est où en ce moment ?

— Elle étudie à Oxford. Finalement ça ne lui convient pas, alors elle va revenir à la maison.


Il s'avance vers deux autres portes.


— Ici seront vos chambres, je vous laisse le choix. N'oubliez pas de prendre une douche avant de poser vos fesses où que ce soit.



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Ses cheveux goûtent sur ses épaules tandis qu'Amélia descend au rez-de-chaussée. Didier est assis sur son fauteuil marron, devant la télévision. Il lève la tête dans sa direction.


— Tout se passe bien ?


Elle acquiesce.


— Merci de nous accueillir.

— Oh mais aucun soucis. Riri est un très bon ami à moi.

— À ce propos, Cyrius faisait partie de votre groupe si je ne me trompe pas. Comment il était à l'époque ?

— Riri t'en a parlé ?

— Oui.


Elle s'assoit sur le canapé, à gauche du fauteuil.


— Ce n'est pas de la curiosité, je me dis seulement que peut-être, comprendre comment il pense pourra nous aider pour la suite.


Didier ne répond pas de suite, les yeux dans le vide. 


— Cici, murmure-t-il. 


Il se lève pour observer la pluie qui s'abat contre la vitre.


— C'était quelqu'un de bien. Il avait bon cœur. Il parlait très peu, les seuls moments où il s'ouvrait, c'était auprès de Riri et Vivi. Inséparables ces trois-là. Personne ne s'attendait à ce qu'il parte tout seul de son côté en déclarant que les sans-pouvoirs devraient vivre sous notre autorité. Que notre race devait triompher. Ça ne lui ressemblait pas du tout. Une fois qu'il est parti, il n'y avait plus de groupe, chacun a fait sa vie.

— Vivi, c'est Victoria ?

— Oui, la cousine d'Abby justement. Elle devrait se trouver au Brésil à l'heure actuelle.

— Il n'a vraiment donné aucune raison ? Il est parti comme ça ?

— Pour être honnête Amélia, je ne suis pas le premier que Cici viendrait voir en cas de problème. S'il n'a rien dit à Riri ou Vivi, j'ai bien peur que personne ne connaîtra jamais la raison de son départ.


Il soupire.


— Qui est la cinquième personne de votre groupe ? l'interroge Amélia. Tu as dit un cinquième surnom hier, non ?

— Tu ne me laisses vraiment aucun répit, plaisante-t-il gentiment dans une vaine tentative de pousser la peine au loin. Mimi ? Elle nous a quittés il y a bien longtemps, je doute qu'elle nous soit d'une grande aide. Elle n'a pas survécu à la période du réveil des pouvoirs. 

— Désolée, je ne savais pas.

— Il n'y a pas de mal. Tes questions sont légitimes. Crois-moi, j'aimerais pouvoir te donner toutes les réponses que tu recherches.

— De quoi vous parlez ?


A l'entente de la voix de Jacob, Amélia se fige. Elle a promis à Pat' de ne pas dévoiler l'étendue de sa relation passée avec Cyrius, qu'il le ferait lui-même le moment venu. Elle s'apprête à inventer un mensonge. Or, elle finit par changer d'avis. Le brun a le droit de savoir, si Patrick voulait l'annoncer de sa propre bouche, il aurait dû le faire avant leur départ en mission.


— Il me parlait de...

— D'Adeline et à quel point je suis fier d'elle, la coupe Didi. Elle a toujours été une enfant prodige.

Publié le 01/02/2025


Hello !

J'espère que vous allez bien et que vous avez apprécié ce chapitre! Que pensez-vous de Didi ? Au prochain chap vous allez faire la rencontre d'Adeline, des petites révélations au programme.

Au fait, le gel hydroalcoolique a rien à voir avec le covid dans mon histoire (il existe pas d'ailleurs), c'est juste que Didier est très tatillon sur la propreté.

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