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΅ ΧΧVI ΅

Pierrot avait approximativement dormi deux heures quand il rouvrit les yeux, ou du moins, il faisait nuit dehors. Quelques minutes de coma supplémentaires avaient suffi à le réveiller correctement, et depuis lors il attendait - on ne sait quoi, en tout cas lui ne savait pas - dans sa cuisine en se faisant du chocolat chaud.

À un moment, il se demanda l'heure.

J'ai oublié mon téléphone dans ma chambre, réalisa-t-il avec la célérité d'une onde dans du chewing-gum.

Deux minutes pour faire l'aller-retour, et il était assis devant son chocolat chaud avec trois messages non lus de Niall.

Il faudra que je lui demande comment il a eu mon numéro.

De : Niall
Salut c'est moi ! Je viendrai à vingt heures si ça ne te dérange pas :)

Vingt minutes plus tard :

De : Niall
Salut c'est encore moi, on a un petit changement de programme, est-ce que ça te dirait si on allait plutôt chez un de nos amis à Harry et moi ? Il veut qu'on vienne tous chez lui :)

Et moins de cinq minutes plus tôt :

De : Niall
On arrive chez toi, tu me diras ce que tu préfères entre rester tranquille ou venir sur le campus :) si tu préfères rester chez toi, je pourrai fêter avec toi :)

Pierrot réfléchit longuement.

En vrai, son cerveau s'était juste mis en pause.

Mais ça veut dire qu'ils seront bientôt là, ça.

Il remit son chocolat, qui avait refroidi, dans la casserole, et ralluma le feu. Peu après, il entendit des éclats de voix dans l'escalier.

« Est-ce que c'est vraiment discret si on y va tous ? Articula une voix masculine avec sans doute une volonté de se faire discrète, bien que Pierrot l'entendait même avec la barrière de la porte et ses acouphènes. Genre, ils pourraient checker les caméras pile au moment où on passe dessous à quatre, et-

— Tu es vraiment traumatisé, hein ? Ricana Niall, voix et accents jouant en sa défaveur dans cette mission infiltration. T'inquiète. De toute façon, s'ils nous voient on leur raconte, et ils seront attendris, et voilà.

— Je crois que de nous trois, tu es le plus idéaliste, soupira un troisième, dont Pierrot était sûr d'avoir déjà entendu la voix grave quelque part. »

Ils devraient bientôt sonner, logiquement, déduisit le jeune homme en ne bougeant pas d'un iota.

« Et vous vous êtes trop terre-à-terre, rétorqua l'irlandais.

— Tu vas voir si les membres de la sécurité ils seront pas terre-à-terre, grogna le moins discret des trois. »

Et ça sonna.

Comme il était crevé, il mit un moment avant d'atteindre la porte, mais quand il y fut, il préféra regarder par l'œillet qui était là, ce serait quand même dommage de se faire poignarder alors qu'il avait la grippe.

Et il fut perplexe en voyant qu'il ne connaissait pas du tout le gars sur son paillasson. Quelques secondes de flottement lui assurèrent que non, il n'avait jamais vu ce gars, même en rêve. Ce serait étrange, ça, d'ailleurs.

« Il faut que je me mette devant, sinon il ne va pas comprendre, réalisa Niall en passant devant le gars. »

Niall est avec eux, RAS.

Pierrot referma l'œillet et s'affaira à ouvrir sa porte, qui s'ouvrit sur deux gaillards un peu penauds, si on omettait Niall.

« Salut Niall, dit Pierrot doucement en le saluant de la main, question de politesse. Et... ? »

Son regard s'orienta sur celui à la gauche de Niall, donc sa droite à lui, et crut reconnaître le visage du jeune.

"Harry, non ? Sortit-il d'il ne savait où dans sa mémoire. »

Le sourire — FOSSETTES — d'Harry lui confirma que c'était bien lui, et qu'ils s'étaient vus au concert la dernière fois.

Puis Pierrot tourna la tête vers le gars qu'il n'avait jamais vu, et essaya de lui trouver un nom à lui aussi, car après tout si son cerveau avait réussi à retrouver le nom d'Harry, il pouvait bien baptiser ce gars.

Blond, grand, cheveux un peu ébouriffés, pas l'air très épais même avec sa doudoune, et sourire un peu narquois qu'il ne devait pas quitter souvent.

Alors là. Je suis sûr que dans la vie de tous les jours, lui c'est le bouffon de service.

« Je te présente Wilhelm, ou Will pour les potes, s'empressa de dire Niall, qui dut se méprendre sur l'expression perplexe de l'orfèvre - réfléchir était un effort qui se manifestait très certainement comme une grimace sur son visage. Tu ne l'as jamais vu, il n'est pas au chœur avec nous.

— Ah, j'étais en train de chercher, mentit le jeune homme pour ne pas lui expliquer qu'il était en plein baptême. Enchanté Wilhelm, je comprendrais que le plaisir ne soit pas partagé, je t'avoue que je suis un peu patraque... »

Lol, j'ai failli m'évanouir en voulant mettre mes chaussons.

Ledit Wilhelm ne lui répondit pas et préféra le fixer droit dans les yeux, comme s'il cherchait où il avait bien pu déjà le voir. Mais Pierrot était sûr qu'ils ne s'étaient jamais croisés, bien que son visage lui soit malgré tout un peu familier.

« Enchanté aussi, finit par répondre le bouffon familier en tendant sa main pour lui serrer la sienne. Si si, j'insiste, rit-il à moitié quand Pierrot déclina poliment. »

Si tu meurs ce sera de ta faute, râla l'orfèvre en consentant à lui serrer la main.

Leur poignée de mains dura un peu longtemps, parce que le bouffon abîmait maintenant son regard sur leurs mains entrelacées. Et là c'était sûr, il ne pouvait pas se souvenir d'avoir fait ça avec Pierrot dans le passé, parce que vu le peu de poignées de mains que l'orfèvre avait fait dans sa vie, il s'en souviendrait forcément.

Il doit me confondre avec une ancienne connaissance qui me ressemble.

Wilhelm remonta ensuite son regard dans celui de Pierrot pour le sonder une nouvelle fois, et le jeune homme se laissa faire, parce qu'il était trop fatigué pour trouver une excuse gênante qui lui permettrait de se dégager.

Il ne détourna pas le regard au début, mais finit par le faire parce qu'il se sentait commencer à rougir, et surprit Harry en train de fixer Wilhelm comme s'il était complètement allumé.

Conclusion : il n'est jamais comme ça.

« Pierrot, as-tu réfléchi à ma proposition ? Lança Niall pour briser ce silence sans doute très gênant pour les deux autres.

— Oui, soupira-t-il de joie de ne plus être dans la ligne de mire de l'autre chelou, et... Comment je ferai pour rentrer chez moi ? Ça m'embêterais de vous handicaper alors que je suis malade comme un chien et que ma réactivité avoisine le... zéro... aussi... Souffla-t-il, las d'avoir le cerveau en compote.

— Tu dormiras à l'appartement, déclara le bouffon avec un grand sourire. J'ai une chambre d'amis qui sert une fois l'an, alors tu pourras y être tranquille. Il y a salle de bain et sanitaires attenants, pour ton confort. Et pour éviter que tu vomisses dans MES toilettes, aussi. »

La chute fit pouffer Pierrot, ce qui secoua douloureusement ses épaules, et la vache, les COURBATURES DE CETTE MALADIE DE MERDE-

« Mais si tu veux tu peux aussi rester ici, et on fait comme on avait prévu, ajouta Niall comme si Pierrot allait se vexer d'être invité quelque part. Ils pourront même fêter Noël avec nous.

— C'est gentil... Vous êtes vraiment adorables, se força à sourire le jeune homme, qui avait ultra mal partout. Je veux bien vous accompagner. Comme ça, je serai entouré cette nuit si je meurs.''

Ce n'est pas un euphémisme, bouffon.

« Ça c'est pas sûr, j'ai le sommeil super lourd, rit Wilhelm sans savoir le ressentiment que l'orfèvre lui adressa dans la seconde. Mais cette décision me fait plaisir, merci. »

Alors je te tuerai avant de mourir, bouffon.

Harry dévisageait les deux garçons, et Pierrot n'eut pas le temps de voir ce que pensait Niall qu'il se retourna pour ouvrir la porte de chez lui - Harry n'arrêtait pas de réprimer des frissons, faute au chauffage inexistant de l'immeuble en-dehors des appartements.

« Je ne me suis pas encore fait de sac, j'arrive, sourit-il à mi-voix en avançant dans son domicile, ne se préoccupant pas trop d'où les trois pourraient aller fureter. »

Il se dit qu'il devrait se presser, pour ne pas les faire attendre trop longtemps ; alors il prit un sac à dos qui avait connu la guerre, son pyjama, sa brosse à dents plus deux-trois essentiels de toilette, son chargeur de téléphone, et un pull pour la route, parce que sait-on jamais. Il manqua oublier ses médocs et le cadeau pour Niall, qui l'avait invité - c'était une croix de Saint Thomas qu'il avait forgée au début de ses études, les soudures étaient plutôt propres alors il s'était dit que ça passait comme cadeau, surtout que lui en avait marre de stocker tout et n'importe quelles créations en métal chez lui.

Il revint dans le salon, et avisa Niall qui était sur le canapé, Wilhelm qui lui bouffait son chocolat chaud - en plus d'être un bouffon c'est un pique-assiette - et Harry qui regardait ses photos de famille.

« J'ai fini, annonça le jeune homme pour faire savoir sa présence, tout en avançant vers Harry le temps que Niall se lève et que Wilhelm fasse comme s'il n'avait rien fait. Qu'est-ce que tu regardes ? »

Il se pencha derrière d'Harry pour voir quel cadre de la commode il avait dans les mains.

« C'est tes parents ? S'intéressa le garçon en pointant les deux adultes autour de l'enfant aux cheveux noir corbeau qu'on voyait au centre.

— Non. Ma marraine et son mari, indiqua-t-il avant de se détourner, estimant que ce sujet n'avait un peu rien d'intéressant. On y va ? Il ne faut pas qu'on arrive trop tard, non ? Demanda-t-il à Niall - quitte à avoir la chance d'être invité quelque part, autant y être à l'heure.

— On a prévenu qu'on serait un peu justes, mais ne t'en fais pas, le rassura l'irlandais en posant son bras sur ses épaules. Couvre-toi bien, ça souffle dehors. »

Ah, shit. Bien reçu.

Il partit vers l'entrée pour prendre sa doudoune moche, qui saurait le préserver du vent glacé du dehors. Il eut du mal à se dire que la veille, il avait fait ce chemin jusqu'à l'hôpital en étant déjà malade. Peut-être y était-il arrivé vivant grâce à cette doudoune.

Quand il la sortit de son placard, il entendit très clairement un rire, sans doute pour faire hommage aux couleurs rose fluo et bleu vif un peu déteintes et poussiéreuses de la doudoune.

« C'est la plus confort que j'aie, lança Pierrot sans se retourner. Avis dégradants à son encontre s'abstenir. »

Et cette remarque fit ricaner Wilhelm, qui lui passa devant pour aller vers la sortie. Harry, quand ils sortirent, avait l'air désespéré.

אבא

« On va passer par le hall d'entrée ? S'intéressa Pierrot alors qu'ils étaient en approche de l'hôpital, une demi-heure plus tard environ - il s'était excusé mille fois pour être trop lent, et en retour les garçons avaient menacé de le porter lui et son sac ; au final, ils ne portaient que le sac.

— Non, les visites sont terminées, répondit Niall en secouant la tête. Ceux qui entrent dans le hall à cette heure ont tous des rendez-vous. On va passer par les urgences. »

Oh putain. Pas les urgences.

Pierrot fit mine de ne pas remarquer le regard du plus jeune d'entre eux sur lui, peut-être inquiet de la teinte subite de sa peau — entendre parler d'urgences le faisait fréquemment devenir aussi blanc qu'une endive, et autant dire qu'une fois malade, son visage prenait une splendide teinte feuille A4.

Ne voulant pas paraître trop muet, il murmura un petit 'ok', mettant ce manque d'enthousiasme sur le compte de sa maladie — n'oublions pas qu'il est grippé, que ses oreilles bourdonnent, qu'il a mal à la tête, et qu'il a du mal à poser un pied devant l'autre sans se vautrer.

Ils n'étaient plus très loin, et bientôt ils passèrent la porte des urgences, bondées même un soir de Noël. Pour le réalisme, Wilhelm recommanda à Harry de soutenir Pierrot tout en marchant à travers la salle, qui grâce à tous ces gens était l'endroit parfait pour passer inaperçus.

Donc en plus d'être malade, je dois jouer les marionnettes. Ah, sérieusement.

Pour le fun, et parce que ça le soulageait un minimum, l'orfèvre laissa tout son poids sur Harry, qui ne broncha pas, mais repéra immanquablement combien il tremblotait — le chauffage de l'hôpital lui faisait du bien, mais être dans les urgences lui rappelait cruellement le jour de l'accident de son père, et ce moment avait été le plus terrifiant de toute sa vie, en plus de la fois où on avait annoncé à son père que sa mère était morte et où il avait fait une crise de démence.

La traversée des urgences ne dura pas si longtemps que ça, mais Pierrot se sentit mal tout du long, à la fois lourd comme une grosse patate et léger comme si son estomac cherchait à s'envoler.

Quand Harry le reposa, ils étaient de l'autre côté de la cloison, derrière une porte réservée au personnel que personne ne surveillait et par laquelle ils avaient pu passer.

Et aussitôt qu'Harry l'eut reposé, il darda sur lui un regard qu'il aurait bien aimé ne pas voir avant encore longtemps. L'inquiétude.

Et Pierrot n'aime pas inquiéter les gens, jamais.

« Tu n'es pas friand des hôpitaux ? Chuchota le garçon dans l'oreille de Pierrot, peut-être pour le préserver d'une honte aux yeux des autres.

- Pas les hôpitaux, juste les urgences, répondit le jeune homme, ne voulant pas être sec mais n'ayant pas non plus l'envie de s'étendre sur le sujet.

- Très bien, on n'a plus qu'à marcher un peu et on sera dans le campus, sourit Niall qui apparemment n'avait rien remarqué. Tout va bien Pierrot ? Dis-le-nous si tu te sens mal.

- C'est bon... Murmura le jeune homme en se laissant tomber sur Harry, conscient d'être crevé, même s'il avait au début essayé de se le cacher. »

Harry lui posa une main sur le front pour vérifier sa température, et l'arrêt qu'il y fit montra bien qu'il y avait un problème. Les médicaments ne faisaient plus effet, alors.

« On arrivera dans un quart d'heure, et là tu pourras t'allonger, lui indiqua le bouclé avec un air rassurant, et toujours inquiet.

- Oh oui putain mon rêve, gémit l'artisan pour faire partir ce sentiment désagréable d'être un petit chiot, les trois autres se mettant à pouffer devant son petit jeu. »

La marche à travers le campus désert fut assez silencieuse, chacun regardant distraitement les décorations qui luisaient, dans les rares vitrines encore allumées devant lesquelles ils passaient -- surtout Pierrot, en vrai. Après tout, les autres vivaient là en permanence, mais lui découvrait un nouveau monde.

« Je n'ai pas de cadeaux pour vous, réalisa-t-il alors qu'ils approchaient d'un pâté d'immeubles caché dans l'ombre.

- C'est pas grave ça, rétorqua Wilhelm, désinvolte - il devait avoir haussé les épaules, mais comme Pierrot avait une vue de rêve sur les pavés de la route et que le bouffon était derrière lui, il ne pouvait pas en être sûr. Au pire tu me passes un truc de ton repas, ou la figurine que t'auras sur ta part de bûche, et je serai content. »

Pierrot fut d'accord avec lui. Une seconde seulement.

« Oui, mais Niall et Harry ? »

Harry sembla réfléchir sur la question. Vu sa respiration, Pierrot pensait qu'il lui dirait que ce n'était pas grave.

« Tu veux qu'on fasse un détour par une boutique ? Proposa-t-il à sa grande surprise - Pierrot hocha vivement la tête, voulant absolument leur rendre ce qu'ils lui offraient ce soir.

- Pas longtemps alors, hésita Niall en regardant la posture de Pierrot : avachi sur l'épaule droite d'Harry, ses pieds faisant plus figure de décoration qu'ils n'étaient utiles.

- Moi je vais aller à l'appartement directement pour préparer ta chambre, dit Wilhelm en s'éloignant vers les immeubles. Ne tardez pas trop, je sens que Liam en a marre d'attendre !

- Ça, ça veut dire que Will a faim, sourit Harry en faisant demi-tour pour permettre à sa charge de regarder les quelques boutiques ouvertes - l'estomac du jeune homme n'apprécia pas la simulation toupie. Tu veux aller où ?

- Attends... »

Allezonpeutlefaire.

Pierrot dégagea d'abord son torse du dos d'Harry en poussant sur ses épaules avec ses mains, et ne lâcha pas en prévision du petit vertige qui arriva juste après pour le faire tanguer. Harry jouait ici le rôle d'une bouée très très très stressée - car en sentant à quel point le corps de son fardeau était naze, il devait sans doute craindre qu'il se casse la gueule.

ET MAINTENANT ON MARCHE, hurla Pierrot en pensée pour se motiver.

Il lâcha complètement les épaules d'Harry, qui se retourna immédiatement pour le rattraper. Précaution inutile, puisque Pierrot n'était pas AUSSI NUL qu'une poupée de chiffon, non plus.

« Je vais aller seul dans les magasins, pour ne pas vous spoiler vos cadeaux, annonça-t-il avec un sourire qu'il savait contagieux, mais ceux que lui rendirent les deux autres étaient un peu moins sûrs. On sera combien à fêter Noël ?

- Euh... Il y aura Will, moi, Niall, Liam, Louis et Charlie, dénombra Harry sur ses doigts. Donc on sera six plus toi, ça fera sept.

- Okay, je reviens, déclara-t-il en se tournant - sans trop se maîtriser, ce qui lui fit voir le sol de près - vers un magasin lumineux. Quel est le métier de chacun ? »

Les deux autres se lancèrent un regard circonspect - si simple à deviner que Pierrot en eut conscience même sans les regarder.

« Moi et Niall faisons des études de médecine, Louis aussi, Charlie est la cheffe de choeur et d'orchestre, Liam est dans l'admin, et Will fait des études de commerce. Mais il est plus diva à temps plein qu'étudiant.

- Parfait, je reviens alors, à toute, lança Pierrot en s'avançant vers la boutique, puis il entra dedans et marcha droit vers un rayon qu'on ne pouvait pas voir depuis l'extérieur. »

S'il était complètement honnête, il dirait que s'il avait choisi ce magasin, c'était pour sa taille, et que s'il avait marché dans un rayon lointain, c'était surtout pour le style, puisqu'il n'avait aucune foutre idée d'où il allait.

Il eut cependant le temps de voir qu'il était entré dans une chocolaterie, chose qu'il repéra surtout à l'odeur, vu que tous les objets qu'on voyait dans les boîtes autour de lui n'avaient en apparence rien de créations en chocolat. Des chaussures, des champignons rouges à pois blanc, des schtroumpfs, des lapins, des cloches, des manettes de jeux vidéos... Tout ça était en chocolat, mais si bien fait qu'on se serait juste cru dans un marché très hétéroclite.

Il m'a dit que c'était quoi, les métiers, déjà ? Paniqua soudain l'orfèvre en se souvenant de sa mission.

Le résultat de sa recherche mentale fut qu'il avait tout simplement oublié cette information aussitôt qu'il l'avait entendue. Youpi.

Bon, rayon Noël, hein. Quitte à être ici, autant être dans le thème...

Il arriva au niveau des sculptures, figurines et créations sur le thème de Noël, et dut se rappeler qu'il n'avait pas le droit de tout manger tellement tous ces trucs avaient l'air bons - et avaient la couleur du chocolat, surtout.

Alors, pour le bouffon, je pense que la question est vite répondue, réfléchit-il en avisant des grelots en chocolat, qu'il prit après un bref instant. Pour Harry, euuuuuuuuuuuuh...

Tout ce qui s'étalait devant lui était bien dans le thème de Noël, ou des jouets, mais Harry ne comprendrait pas trop s'il avait comme cadeau un manège, un cheval ou un sapin.

Ses yeux sont de quelle couleur déjà ? Non, ça se trouve il a même pas les yeux couleur sapin.

Il continua d'explorer le rayon.

Oh, un petit soldat ! Il a les cheveux bouclés, comme Harry. Et puis, c'est fort un soldat.

Alors il lui prit le soldat.

Pour Niall, c'est déjà fait, mais on va dire que je lui offre aussi du chocolat, il sera content, continua mentalement le jeune homme en prenant une paire d'ailes d'ange en chocolat. Et c'est qui les trois autres, déjà ?

Il s'abîma longuement dans son esprit, et finit par retrouver un nom.

LA FOLLE DU LUSTRE LÀ ! Charlie, je crois. Elle est aveugle...

Rien d'inspirant sur ce thème dans le rayon.

Et elle fait de la musique...

Toujours rien.

Oh et puis merde, des bougies et voilà. Les deux autres je crois que c'étaient des garçons...

N'ayant aucune idée de ce qui pourrait les faire sourire, il se mit au milieu du rayon et fit la toupie, ne s'arrêtant que quand il manqua de se ramasser par terre. La première boîte qui attira son attention fut une barbe, et l'autre une grosse botte.

Et ça part, la barbe va à Liam et la botte va à Louis, conclut Pierrot en faisant une pile avec ses boîtes pour partir vers la caisse.

Le garçon qui la tenait fit une tête amusante en voyant tout ce que prenait Pierrot, et lui demanda s'il avait trouvé tout ce qu'il lui fallait.

« Oui, murmura l'artisan, timide. »

Le garçon le regarda à nouveau, mais comme le jeune homme avait les yeux soudain vissés sur ses pieds, il ne sut pas ce qu'il inspirait au petit vendeur.

« Vous paierez par carte ou en espèces ? Demanda le vendeur doucement.

- Par carte, merci, murmura Pierrot encore moins fort. »

Il avait beau être vendeur lui-même, il n'arrivait pas à être à l'aise devant la caisse. Pas pour une question de légalité enfreinte, mais surtout parce que... Bref. Il sait pas.

« Et vous voudrez du papier cadeau ? S'enquit le vendeur en scannant les victuailles.

- Euh- Oui s'il vous plaît. »

La vache, j'avais complètement oublié qu'il fallait du papier cadeau, se morigéna-t-il en pensant à ce qu'il offrirait à Niall, et qui n'était évidemment pas emballé.

« Vous avez des chutes ? Demanda-t-il au vendeur affairé à couper des bandes assez larges de papier coloré.

- Des chutes de quoi ? Fronça-t-il les sourcils en regardant Pierrot. »

Et Pierrot se liquéfia.

« De... Des chutes de... De papier cadeau... Bafouilla-t-il, rouge comme une boule de Noël. »

Le regard du garçon derrière la caisse s'éclaira.

« Ah ! Oui, j'en ai quelques unes, admit-il avec regret en regardant une poubelle juste consacrée au papier déchiré posée à côté du rouleau. Vous les voulez ?

- Un petit bout, si possible, c'est pour emballer ça... Rougit l'orfèvre en montrant la croix de Saint Thomas dénudée de papier cadeau. »

Le vendeur eut aussitôt l'air intéressé, mais garda ses questions et prit le petit objet pour l'emballer avec une chute assez propre. Comme la croix n'était pas vraiment plate, il galéra un peu et le paquet ne ressemblait pas à grand-chose, mais au moins le cadeau de Niall était emballé.

« Vous voulez écrire les noms sur les étiquettes, ou vous voulez que je le fasse ? Se proposa le vendeur en collant de jolies étiquettes sur les boîtes.

- Je veux bien que vous le fassiez, sourit faiblement l'orfèvre, qui se voyait mal faire l'étalage de son horrible écriture à ses nouveaux amis.

- Pas de problème, lui sourit le vendeur en retour. »

Devant cette amabilité, Pierrot se trouva stupide d'être aussi stressé. Il se dit qu'il devrait être moins sur ses gardes avec les inconnus, aussi.

« Et vous êtes dans quel domaine d'études ? Reprit le vendeur en lui jetant un rapide coup d'œil de haut-en-bas. Je ne crois pas vous avoir déjà vu.

- Orfèvrerie, répondit Pierrot sans réfléchir, trop fatigué pour se rendre compte qu'il se méprenait sur la question : le vendeur lui demandait son domaine d'études SUR LE CAMPUS.

- Oh, je ne savais pas qu'on avait cette branche, elle est nouvelle ? »

Chargement en cours.

Veuillez patienter.

« Oh, non, mais on est peu dans la classe, répondit Pierrot, très léger. On est par là. »

Il montra la direction de son ancien lieu d'études, qui sembla contenter le vendeur.

Et non, Pierrot ne comprendra jamais son erreur.

« C'est stylé en tout cas, conclut le garçon derrière la caisse en lui donnant ses paquets. Je vous laisse payer en sans contact. »

Et quelques minutes plus tard, Pierrot était dehors.

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