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΅ LXI ΅

Comme c'était déjà arrivé plusieurs fois, le rêve de Pierrot fut constitué d'un mélange de petites scènes, où sa conscience flottait entre plusieurs lieux, et sautait de l'un à l'autre d'une manière plus ou moins aléatoire — d'une certaine manière, ça ne l'était jamais vraiment, mais à ses yeux ça restait frustrant de toute façon.

Quand il apparut dans le monde du sable et de la poussière, les douze et Jésus étaient entourés d'une petite assemblée, qu'ils appelaient communément les disciples. Ce n'étaient pas des apôtres, ni des moches, mais des fans, en quelques sortes.

Et justement, alors qu'il passaient près du Temple de Jérusalem — ville où la team faisait une halte prolongée —, l'un des disciples pointa son architecture du doigt :

« Maître, regarde : quelles belles pierres ! Quelles constructions ! »

Pierrot regarda dans la même direction, mais ne trouva pas d'attrait particulier à la chose. Il préférait Haussman, ou le style baroque. Peut-être les grosses baraques de campagne, si on élargissait. Mais alors les cubes...

Jésus suivit aussi le regard du disciple, et alors que les autres assemblés là approuvaient à voix basse, lui se contenta de doucher l'atmosphère :

"Tu vois ces grandes constructions ? Il ne restera pas ici pierre sur pierre ; tout sera détruit. »

Tu pouvais juste dire que tu n'aimes pas les cubes toi non plus, pas besoin d'en arriver à de telles extrémités...

Mais il croisa le regard de Jacques, qui croisa ceux de Jean et d'André. Ils pensaient clairement qu'il y avait quelque chose de plus profond derrière cette annonce, et Pierrot les suivit intérieurement.

Ils se débrouillèrent donc pour se retrouver seuls avec Jésus, peu après manger, pour pouvoir l'interroger. Pierrot eut un vent de nostalgie en voyant qu'ils étaient de nouveau les quatre réunis. Les quatre du début.

Alors quand les huit autres furent partis en temps libre, eux restèrent au Mont des Oliviers — une colline verdoyante en face du Temple — et se placèrent face à Jésus, qui patientait sous un arbre. D'une manière ou d'une autre, il devait savoir de quoi ils allaient lui parler, alors Jacques balança un peu l'intro à la poubelle pour se focaliser sur le plus important :

« Dis-nous quand cela arrivera et quel sera le signe donné lorsque tout cela va se terminer. »

Et effectivement, Jésus répondit tout de suite :

"Prenez garde que personne ne vous égare. Beaucoup viendront sous mon nom, et diront : 'C'est moi', et ils égareront bien des gens. Quand vous entendrez parler de guerres et de rumeurs de guerre, ne vous laissez pas effrayer ; il faut que cela arrive, mais ce ne sera pas encore la fin. Car on se dressera nation contre nation, royaume contre royaume, il y aura des tremblements de terre en divers lieux, il y aura des famines ; c'est le commencement des douleurs de l'enfantement."

Pierrot fronça les sourcils devant le caractère funeste de l'annonce. Jésus continua :

"Vous, soyez sur vos gardes ; on vous livrera au tribunaux et aux synagogues ; on vous frappera, on vous traduira devant des gouverneurs et des rois à cause de moi ; ce sera pour eux un témoignage."

Quand ? Pourquoi ?

"Mais il faut d'abord que l'Évangile soit proclamé à toutes les nations. Et lorsqu'on vous emmènera pour vous livrer, ne vous inquiétez pas d'avance pour savoir ce que vous direz, mais dites ce qui vous sera donné à cette heure-là. Car ce n'est pas vous qui parlerez, mais l'Esprit Saint. Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom. Mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé."

Mais toi, tu seras où ?

Un bruit blanc envahit les oreilles du jeune homme, alors même que Jésus continuait de parler. Il n'entendait plus grand-chose, et se sentait glisser vers un prochain lieu, mais voulait vraiment entendre la fin de ce discours-là. Il lui paraissait presque plus important que tous les autres. Alors il concentra son attention sur les arbres du Mont, l'agencement des pierres sur le sol, les ombres joyeuses des feuillages et l'entrée qu'on voyait en contrebas. Il n'y avait pas grand-monde, ici, et depuis le début de leur séjour à Jérusalem, la Jesus' squad avait pris l'habitude de passer une partie de ses après-midi là, à discuter de la Parole sous les arbres. Pierrot appréciait cette ambiance, et cette habitude qui arrivait.

En toute honnêteté, il en avait un peu sa claque de marcher.

Le bruit dans ses oreilles s'apaisa à cette pensée, et il put suivre le discours de Jésus à nouveau.

« Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. C'est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; s'il arrive à l'improviste, il ne faudrait pas qu'il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

Puis Pierrot n'eut pas le temps de réfléchir davantage qu'il se sentit définitivement glisser, et il apparut debout, dans une prairie où cette fois ils étaient douze — Pierrot ne put pas ne pas remarquer la similitude de ce nouveau discours avec celui qu'il venait d'entendre :

« C'est pourquoi, je vous le dis : À propos de votre vie, ne vous souciez pas de ce que vous mangerez, ni, à propos de votre corps, de quoi vous allez le vêtir. En effet, la vie vaut plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Observez les corbeaux : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n'ont ni réserves ni grenier, et Dieu les nourrit. Vous valez tellement plus que les oiseaux ! »

À nouveau, pas le temps de réfléchir : il glissa dans la salle à manger d'une petite maison, ou Jésus leur parlait à eux douze, et la fenêtre ouverte laissait voir les gens qui dehors écoutaient la conversation de manière absolument pas discrète :

«Méfiez-vous des scribes qui tiennent à se promener en vêtement d'apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques, les sièges d'honneur dans les synagogues et les places d'honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et, pour l'apparence, ils font de longues prières : ils seront d'autant plus sévèrement jugés. »

Ça commence à faire beaucoup de discours où tu nous parles... d'après...

Inconsciemment, le jeune homme commença à s'inquiéter. Après quoi ? Pourquoi Jésus parlait-il au futur comme s'il allait se passer quelque chose de grave ?

Puis il glissa encore, dans un monde où il n'avait plus d'image, et rien que du son. C'était déjà arrivé par le passé, et même s'il ne voyait rien, cette fois, il avait la très nette sensation que Jésus le fixait.

« Voyez le figuier et tous les autres arbres. Regardez-les : dès qu'ils bourgeonnent, vous savez que l'été est tout proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n'arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »

אבא

Mc 13, 1-13, 33-37
Lc 12, 22-24
20, 45-47
21, 29-33

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