Cela fait déjà quelques semaines que Nayeon prévient jour après jour que des proches ayant vécus l'otage sont décédés et je crois que c'est la fin pour moi.

Je peux à peine me mouvoir.

Nayeon revient. Elle ne me remarque pas. Elle s'installe sur le comptoir de sa cuisine. Elle chantonne.

— Nayeon Unnie ?

Pas de réponse.

Je me lève tant bien que mal du fauteuil et m'approche d'elle. Son visage est bouffi.

— Unnie

Elle lève la tête révélant des larmes.

— Il ne me reste qu'une personne, Jeongyeon. Je ne veux pas te perdre maintenant. . .

— Que ça soit dans le paradis ou n'importe où d'autre, je t'attendrais et si je pouvais te rejoindre à tes funérailles, je le ferais. Vis ta vie à fond

Elle me prend dans ses bras.

Du moins, elle essaie.

— Ce sont des morts qu'on ne prononce pas. N'oublie pas cette phrase pour que tu déclares des décès à leurs proches

Elle prend son téléphone et ouvre l'application de note.

— Ce sont des morts qu'on ne prononce pas, murmure-t-elle

— Je t'aime Unnie même si je ne peux pas te garder dans mes bras actuellement, promets-moi de faire le bien

— Je te le promets Jeongyeon. . . Je t'aime de tout mon cœur, de toute mon âme