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Izuku venait d'atterrir, il fut accueilli par Denki, Ochaco et Tenya qui avaient été mis au courant de la situation avant qu'il ne prenne l'avion. Tous les trois étaient déjà en France pour une mission et Izuku les avait remercié de l'avoir accepté malgré la situation actuelle. Tenya et Denki le saluèrent avant de partir, leur téléphone ayant eu une notification, laissant alors Izuku avec Ochaco qui le prit dans ses bras, heureuse de retrouver son meilleur ami.
— Ça fait cinq ans que nous nous sommes pas vu et voilà que tu viens en France de manière inattendu, rit la jeune femme.
— Nous avons vingt-cinq ans, Ocha et puis un jour ou l'autre je serais venu te voir, répondu le vert en suivant sa meilleure amie qui le guidait en dehors de la bâtisse.
— Sûrement oui. Mais dis-moi, comment c'est arrivé ? Elle pointa le ventre plat du jeune héros qui soupira doucement.
— Avec Kacchan, Shôto, Momo, Eijiro et Fumikage, nous étions dans une mission de sauvetage car deux immeubles s'étaient effondré suite à un attentat. Une jeune femme m'a regardé et elle a eu peur, appuyant sur mon torse. J'avais une drôle de sensation, mais tu sais que je ne fais pas attention à ce genre de détail, préférant sauver des vies humaines.
— Du Izuku tout craché, quoi, rit la brune alors qu'elle entrait dans sa voiture de luxe.
— Tout à fait. Puis une fois la mission réussie, quelques semaines calmes sont passées, alors avec notre petite équipe nous avions décidé de faire une petite fête.
— A partir de là, laisses moi deviner : vous avez bu et tu as couché avec quelqu'un ! Oh ! Est-ce que c'est Shôto ? Dis-moi que c'est lui ! Je suis sûre que votre enfant serait adorable et qu'il aurait été plus qu'heureux de devenir papa !
— Ocha, Shô est avec Momo depuis deux ans à présent.
— Ah, j'avais oublié, excuse moi. Du coup, qui est l'heureux papa ?
Heureux était un bien grand mot et Izuku soupira rien qu'à l'idée d'y penser, surtout qu'il se rappelait des sensations que lui avait procuré le père du fœtus.
— Allons déjà voir si je peux avorter ou non, Ocha. Si je peux avorter, on fera comme si cette histoire n'avait jamais existé. Mais si par malheur je dois le garder, je te le dirais, cependant j'aimerais que tu ne lui dises rien. Le père ne doit pas savoir qu'il-
— Izu, est-ce que tu serais en train de fuir le père de l'enfant ? Il t'a fait du mal ? Avec Tenya, on le connaît ? Tu sais que tu peux nous faire confiance et on peut aller lui mettre une raclée ?
Izuku rit doucement face aux paroles de sa meilleure amie qui avait pris un air grave alors qu'elle se garait devant l'hôpital. Il n'était pas à la grande capitale de France, plutôt vers une banlieue car Izuku voulait être au calme et c'était sûrement le mieux.
Les deux amis sortirent du véhicule, allant dans le bâtiment hospitalier qui avait été informé de la venue du jeune homme héros venu anonymement. Les infirmières le guidèrent jusqu'au gynécologue qui ressemblait fortement à la jeune femme qu'Izuku avait sauvé, d'ailleurs cette dernière entra derrière eux, remarquant avant de bafouiller des remerciements mais également des excuses.
— Yuuka, calmes toi, fit l'homme âgé alors qu'il préparait l'endroit où Izuku fini allongé. Ton alter est difficile à manié lorsque tu es stressée, c'est normal et c'est pourquoi tu es revenu.
La jeune femme hocha la tête, s'installant au côté de l'homme qui souleva le t-shirt du vert, appliquant le gel, puis il se munit du petit appareil avant de regarder l'écran à sa gauche. Tout semblait se passer lentement et Izuku commençait à stresser, lui qui voulait continuer sa carrière de héros, il ne voulait pas s'arrêter aussi tôt dans sa carrière. Il sursauta lorsqu'il sentit une main sur son épaule, tournant machinalement sa tête pour tomber sur sa meilleure amie qui lui souriait de manière réconfortante.
— Vous êtes à huit semaines* de grossesse, malheureusement il est trop tard pour avorter.
Le médecin essuya le ventre de son patient qui se releva, la main sur son épaule étant partie par la même occasion. Il se pinça les lèvres avant de soupirer, n'ayant dit aucun mot jusqu'à ce qu'il se retrouve dans la maison de Tenya, Ochaco et Denki.
Un sanglot franchi la barrière de ses lèvres et Ochaco le serra dans ses bras.
— Ocha... Je veux de la glace... A la vanille et au caramel, s'il te plaît.
— Euh, oui, bien sûr, ne bouge pas.
Déboussolée, Ochaco alla regarder dans son congélateur avant d'en commander rapidement depuis son téléphone, préférant se faire livrer afin de ne pas laisser son meilleur ami seul dans cette grande maison.
Une fois la livraison effectuée, quelques cuillères avalées, Tenya et Denki étant arrivés presqu'en même temps, Izuku avait finit par se moucher, reniflant une dernière fois.
— Katsuki est le père et je ne veux absolument pas qu'il le sache.
Un grand silence planait alors que le vert se remit à manger la glace qu'avait commandé sa meilleure amie. Denki se pinça les lèvres, partagé entre la joie et la tristesse de ne rien pouvoir dire à son ami se trouvant au Japon. En même temps, il imaginait mal cet idiot de Bakugo être père et il comprenait parfaitement Izuku d'avoir fuit le Japon dont l'esprit était assez étroit concernant les relations homosexuelles, alors savoir un homme enceint, cela allait au-delà de leur entendement. Denki lâcha un soupir, secouant les cheveux du vert qui releva enfin les pupilles humides vers lui.
— T'en fais pas Izu, on te gardera au chaud et en sécurité ici, tu en as notre parole. Bakugo ne mérite pas de savoir cette magnifique nouvelle. Maintenant, nous sommes ta famille et si tu veux, je pourrais jouer le père exemplaire !
Izuku ne pu s'empêcher de rire pour la première fois depuis qu'il était arrivé en France. D'ailleurs, il allait devoir faire des efforts concernant cette langue étrangère dont les trois amis semblaient avoir des facilités, en même temps, cela faisait cinq ou six années qu'ils étaient arrivés ici, alors il était devenu naturel pour eux de parler cette langue.
— Ocha... J'ai plus de glace...
— Ah non ! Le médecin m'a demandé de surveiller ce que tu allais manger, d'ailleurs les garçons, j'ai préparé un mémento dans notre groupe, annonça la brune.
— Tu es toujours organisée, Ochaco, sourit Tenya qui n'avait pas dit un mot depuis le début.
— Bien sûr ! Surtout que je vais être tata, alors il faut bien que je prenne soin de ce petit bout ! S'enthousiasma la brune en joignant le bout de ses doigts, comme lorsqu'elle lançait la gravité.
— D'ailleurs, Shôto vient de m'envoyer un message. Comme tu ne lui as pas envoyé de message, il veut savoir si tu es bien arrivé.
Izuku sourit doucement, hocha la tête tout aussi doucement. Avec tout ça, il avait oublié de prévenir son deuxième meilleur ami.
— Je vais l'appeler... Merci d'être là les amis.
— Ce n'est rien, répondu Denki en pointant son pouce en l'air devant lui. Nous t'avons préparé une chambre exprès ! Elle servait de bureau et puis on pensait se servir de la chambre d'amis pour notre futur neveu ou nièce.
Izuku baissa sa tête, posant lentement sa main sur son ventre encore plat. Il y avait des personnes derrière lui, il était heureux et il laissa une larme s'échapper, reniflant en fermant les yeux. Il aurait tellement aimé qu'elle soit là...
— Izu, commença doucement Ochaco, s'asseyant à ses côtés afin de le prendre dans ses bras. Elle sera toujours là, au fond de toi.
La brune posa sa paume contre le pectoral du vert, là où se trouvait l'organe qui permettait à ce corps de vivre. Izuku hocha la tête doucement, les lèvres tremblantes par toute cette joie qui l'entourait. Il était parti dans sa chambre, appelant Shôto qui était heureux d'entendre la voix de son ami bien qu'il se trouvait en patrouille aux côtés d'un explosif qui n'arrêtait pas de soupirer à longueur de temps. D'ailleurs, il remarqua que le bicolore était encore en communication téléphonique, il commença à s'énerver et il s'approcha de son fichu nouveau binôme.
— Hé-
— Prends soin de toi, j'essaierais de venir lorsque je pourrais. Portes toi bien.
Il raccrocha et il tourna sa tête pour tomber devant le yeux carmin du cendré, puis quelques explosifs dans ses paumes.
— Tu ne serais pas en train de tromper ta chère Momo ?
Shôto haussa un sourcil. Jamais il ne l'a tromperait et il comprit le quiproquo. Momo avait été prévenue par Izuku lui-même par message, le vert l'ayant prévenu et par conséquent, au fur et à mesure, l'ancienne classe saurait exceptée Bakugo lui-même de la situation.
Le jeune Todoroki trouvait cela amusant de savoir que Bakugo serait un ignorant jusqu'à nouvel ordre. Peut-être pouvait-il s'amuser un peu lui aussi ? Après tout, s'il n'avait pas autant bu de boisson, il aurait peut-être pu éviter à son ami d'être parti aussi loin afin de fuir cet explosif.
— J'attends toujours ma réponse, double face.
Shôto haussa les épaules, reprenant sa marche, tout comme Katsuki qui soupira.
— C'était justement Momo. Comme elle n'a pas envoyé de message, je m'inquiétais.
— T'as des nouvelles de Deku ? Apparemment il aurait quitté l'agence sans un mot.
— Non, pourquoi ?
— Pour rien. Continuons nos patrouilles.
Todoroki regarda son collègue et ami lui passer devant, ne pouvant s'empêcher d'envoyer un message à Ochaco de la situation actuelle. S'ils devaient protéger Izuku et le bébé de cette bombe à retardement, autant qu'ils mettent tous mains à la pâte. Pourtant, il sentait que quelque chose clochait avec Bakugo, comme s'il s'inquiétait pour Midoriya. Ce n'était pas son genre au vue de son caractère trempé, mais il ne pouvait pas ignorer les quelques signes que venaient de lui offrir le cendré sur un plateau d'argent.
Il reçu aussitôt une réponse malgré le décalage horaire, le faisant sourire car le défi qu'ils s'étaient tous lancés devenait intéressant.
11.06.23
Publié le 13.06.23
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