Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

7. Les crimes de Jolan : Stalking, Abus de Pouvoir et Brunehilde

Jolan regarda Brunehilde du coin de l'œil en l'entendant prononcer ces mots. Cela ne lui suffisait donc pas de lui annoncer que sa petite amie était encore fourrée avec l'autre fourbe – il était tout à fait objectif à ce sujet –, il fallait en plus qu'elle fasse sa mauvaise et qu'elle se réjouisse de son malheur ! Cette fille était une teigne à n'en pas douter. Et dire qu'un jour il devrait gouverner avec des gens comme elle à ses côtés : il n'avait aucun doute sur la capacité à obtenir du pouvoir de la part de ces gens. Il faudrait sans doute faire un grand ménage...

Alors qu'il était en train de tenter de se distraire de la possibilité d'être trompé, Brunehilde eut la gentillesse de le ramener au sujet qu'il l'intéressait vraiment avec un petit sourire moqueur :

« Alors ? Qu'est-ce que tu vas faire ?

- Comment ça ?

- Bah tu vas pas aller voir de quoi il en retourne ? »

Jolan secoua la tête négativement :

« Non, bien sûr que non. Je lui fais confiance.

- Vraiment ? »

Brunehilde paraissait plus que sceptique. Mais était-ce étonnant si elle s'attendait à ce que tout le monde soit comme elle, c'est-à-dire sans aucun doute peu digne de confiance ?

« Bien sûr. Et puis ce serait vraiment cringe de la suivre, ou quelque chose du genre.»

En entendant ça, elle ricana :

« Tu vas me dire que tu n'es pas désespéré à ce point ? A d'autres, je t'ai vu en cours, comment tu les regardes tous les deux... Et puis fais pas style : on sait très bien la manière dont marche la société aujourd'hui. Vous vous affichez tous sur les réseaux sociaux, c'est comme si vous suppliez pour qu'on vous stalk.

- Ce n'est pas une raison pour le faire ! s'insurgea Jolan.

- Je n'ai jamais prétendu être morale. Et puis je sais que tu en meurs d'envie. En même temps, ça la foutrait mal, si le Prince du royaume se faisait larguer pour un petit provincial, j'ai pas raison ? »

Bien sûr que si, elle avait raison : la presse s'en ferait les choux gras. Il était évident que Jessica arrondirait les angles, elle essaierait que cela ne l'affecte pas trop, mais Jolan n'avait aucune illusion sur les rumeurs qui courraient après. Il n'y avait qu'un pas avant qu'on l'accuse de tous les maux possibles. Après tout, pour quelle autre raison qu'un crime abominable, la jeune fille la plus respectée et la plus en vue du territoire quitterait l'héritier du trône ?

« Mais en même temps, quel Prince je ferais si je me comportais de la sorte ?

- Un qui serait en accord avec le reste de la noblesse ? proposa Brunehilde. »

Jolan manqua de s'étouffer sur place : elle ne manquait pas d'air la bougresse. Pour qui se prenait-elle à lui parler de la sorte ? Il ne savait vraiment pas ce qui l'empêchait de l'accuser de trahison et de la faire disparaître de cette école...

« Tu as vraiment du culot de te comporter comme ça avec moi, fit-il donc remarquer. Peu de monde se permet de me manquer autant de respect.

- Oh tu sais, à partir du moment où nous avons eu cet incident de croquet, j'ai compris que c'était mort pour jouer les lèches-culs avec toi... Alors entre nous, autant que je sois honnête. Et puis de toute façon, tu n'as pas de preuves !

- Je n'ai pas besoin de preuves.

- Ah parce que tu es le Prince ? Fais attention, je suis deux doigts de crier à l'abus de pouvoir si tu décides de me punir ! ricana-t-elle. »

Sur ce, Brunehilde se leva avec un sourire satisfait sur le visage. Alors que Jolan envisageait de retrouver son groupe d'amis pour broyer du noir en leur compagnie sans les informer de la situation, une pensée lui vint à l'esprit. Une pensée inquiétante. C'est la raison pour laquelle il lança avant qu'elle ne disparaisse de la salle commune :

« Qu'est-ce que tu fais ?

- Eh bien, je vais faire ce que tu n'as pas le courage de faire !

- Attends... Tu vas suivre Jessica et Alto ? s'étrangla Jolan.

- Bien sûr ! Mais bon, je vais pas le faire toute seule, ce serait moins drôle. Alors je compte bien demander à Sixtine de m'accompagner... Je suis sûre qu'elle en sera ravie ! Ça ne m'étonnerait pas qu'elle ait toujours voulu jouer dans un film d'espionnage. »

Jolan se figea sur place : Sixtine était la plus grande commère de l'établissement, toutes catégories confondues. C'était bien connu qu'elle était une véritable mine d'informations et l'origine d'un bon nombre de rumeurs qui circulaient. Normalement, il se moquait de ce qu'elle faisait – après tout, elle était un nouveau membre de la noblesse, elle devait bien trouver du pouvoir là où elle le pouvait –, mais maintenant que la perspective d'être une de ses victimes surgissait, il n'avait d'autre choix que de s'en préoccuper. Pendant un instant, il songea à appeler le service de communication royal pour lui demander conseil mais il se ravisa bien vite : mieux valait ne pas impliquer ses parents dans quelque chose d'aussi trivial. Jolan était un grand garçon, il pouvait très bien se débrouiller tout seul.

Il savait pourtant très bien qu'il faisait là une erreur monumentale, mais Jolan répondit vite :

« Je vais venir avec toi ! »

Brunehilde lui adressa un sourire goguenard :

« Mais je croyais que ce n'était pas digne de toi ?

- Mieux vaut que je te surveille, rétorqua-t-il en guise d'excuse. »

Cela sembla satisfaire la jeune fille qui lui fit alors signe de la suivre. Jolan la regarda avec méfiance pendant quelques secondes avant d'obtempérer. Il avait un peu peur de croiser quelqu'un : qu'est-ce que les gens diraient s'ils le voyaient ne serait-ce que s'approcher de Brunehilde Leroy qui s'était déjà taillé une sacré réputation ? Pas du bien, dans tous les cas. Elle l'emmenait vraisemblablement jusqu'au dortoir des filles dans l'aile est du bâtiment dédié aux lycéens. Jolan était un peu gêné : en général, les garçons n'avaient pas le droit d'y aller. Les seules fois où il l'avait fait, c'était en compagnie de Jessica – pas du tout le même style que cette louche de Brunehilde, donc... Mais il prit sur lui, ignora les regards de deux élèves de seconde qui passaient par là et accompagna la teigne de service jusqu'à ce qu'il supposait être la porte de sa chambre.

Elle l'ouvrit et se dirigea sans attendre vers son armoire pour commencer à en sortir des vêtements qui n'étaient absolument pas en accord avec le règlement de l'école. La pièce n'était pas richement meublée comme la plupart de celles des autres occupants qui personnalisaient leur chambre au gré de leurs envies. C'était l'état standard dans lequel chaque nouvel arrivant la récupérait à leur arrivée, et Brunehilde n'avait rien changé à ce fait, la laissant aussi froide que possible. Un drôle de choix pour une personnalité si explosive et singulière. Toutefois, Jolan avait d'autres choses à se préoccuper que les choix de décoration de sa Teigneurie.

« Je croyais qu'on allait suivre Jessica, pourquoi tu m'emmènes ici ?

- Parce que tu ne crois quand même pas que je vais sortir dans cette tenue ? rétorqua Brunehilde. Et toi non plus, d'ailleurs. Tu te ferais griller en deux-deux et moi avec, alors rentre, je vais te faire un super déguisement et on va réfléchir à un plan de bataille.

- Tu veux que je me déguise ? s'étouffa Jolan tout en suivant quand même ses instructions.

- Oui, enfin, se déguiser c'est un bien grand mot. Je veux juste que tu enfiles un jean et un t-shirt et que tu mettes une casquette. L'habituel de ce que tu dois porter en restant incognito, non ? Tiens, j'ai ce qu'il faut là. »

Elle lui tendit alors un ensemble qui n'était vraisemblablement pas destiné à être porté par une femme. Cependant, ce n'était quand même pas du tout ce que portait Jolan en temps normal.

« J'aurais pu aller m'en chercher un dans ma chambre, en plus, j'aurais pu avertir mes gardes du corp que je comptais sortir...

- Oui, mais Jessica doit connaitre tes fringues. C'est une mauvaise idée si tu veux rester discret, tu vois ? Mais j'avais oublié les gardes du corp, tiens. Être un Prince, ça n'a pas que des avantages, dis donc !

- Je ne peux pas sortir sans les informer, mais je leur demanderai de rester à l'écart. Après tout, on ne fait qu'une petite balade et rien de louche, hein ? »

Le sourire que lui rendit Brunehilde ne lui fit pas plus plaisir que ça : après tout, qui avait envie d'être sur la même longueur d'ondes qu'une teigne pareille ? Personne. Cependant, c'était pour la 'bonne cause' – savoir si Jessica le trompait vraiment –, donc il allait faire un effort, même si cela allait à l'encontre de sa morale. C'est pour cela qu'il attrapa ce que la jeune fille lui tendait et se dirigea vers la porte afin de rejoindre les toilettes les plus proches. Mais avant ça, il s'arrêta :

« Comment on va les suivre au juste, sachant qu'ils sont déjà partis depuis bien longtemps ? Ils sont peut-être même déjà rentrés à l'heure qu'il est ! »

Brunehilde lui montra alors son téléphone comme s'il était un imbécile fini – Jolan soupçonnait qu'elle pensait que c'était le cas.

« Bah par les réseaux sociaux évidemment ! Vous postez tous votre vie, là-dessus, je te l'ai dit ! Tiens, regarde... un post de ta copine qui a été écrit il y a moins de vingt minutes. Et en description elle dit... 'En route pour manger une glace !' Pas une très bonne idée de faire ça juste avant le repas, mais qui suis-je pour critiquer les décisions de Jessica de Jolibois ?

- Tu ne l'aimes pas ? demanda Jolan pour confirmer ce qu'il soupçonnait déjà depuis un moment.

- Je ne vois vraiment pas ce qui te fait dire ça : elle est adorable ta copine ! protesta-t-elle en retour avec l'air le moins innocent du monde. Regarde, elle m'a même aidé contre les trois bitches, si ça c'est pas un acte gracieux de sa part...

- 'Bitches' ?

- Oh je t'en prie. C'est pas le moment de jouer les saintes nitouche. Leurs prénoms n'avaient qu'à pas tous commencer par un 'B'. En plus, je suis sûre que tu n'en penses pas moins : qui pourrait apprécier de telles nanas ?

- Tu peux parler !

- Peut-être que je ne suis pas la fille la plus sympa du monde, répondit Brunehilde du tac au tac et à la plus grande exaspération de Jolan, mais au moins, je suis intelligente et maline.

- Et très modeste aussi...

- Oui, bon ça va ! Va te changer plutôt que de me critiquer ! Ah et réfléchis à l'endroit où ils ont pu aller. Elle a bien dit qu'ils allaient manger une glace non ? Donc trouve où précisément. Aux dernières nouvelles, tu les connais bien tous les deux... »

Jolan partit enfiler les vêtements que Brunehilde lui avait donné. Ils étaient un peu petits – sans doute pour s'adapter plus facilement au gabarit de la jeune fille. Il ne voulait pas vraiment connaître la raison pour laquelle elle avait tout ça. Sans doute pour de sales affaires, du peu qu'il la connaissait. Il retourna vite à la chambre de Brunehilde qui en sortait justement, son téléphone à la main. Elle vérifiait régulièrement les publications de Jessica. Cette dernière n'avait rien publié de nouveau.

« Alors ? T'as une idée de notre destination ? demanda-t-elle alors qu'ils marchaient dans le couloir pour descendre au rez-de-chaussée.

- Je pense que 'Au Royaume des Pingouins' pourrait être une bonne option. »

Au moment où Brunheilde allait lui répondre que ce nom de glacier ne lui vendait pas du rêve, ils entendirent une douce voix dans leur dos :

« Vous faites bien d'y aller, parce qu'on vient juste d'y faire un tour et ils ont une super glace du mois ! »

Jolan et Brunehilde se regardèrent pendant un instant avec horreur avant de se retourner. Cette voix, c'était celle de Jessica. Alto la suivait de très près, derrière, avec un sourire que Brunehilde considérait comme étant le plus faux du monde : elle n'était absolument pas dupe. Sans doute parce qu'elle sortit exactement le même. Mais elle préféra laisser Jolan gérer la situation. Ne serait-ce que pour le voir mourir à petit feu. Comme il était galant – ou peut-être inconscient -, il se jeta effectivement dans l'incendie :

« Ah... Vous y êtes allés... Vous avez passé un bon moment ?

- C'était vraiment cool ! s'empressa de répondre Alto. Dommage que tu n'aies pas été là Jolan. Je voulais y aller depuis longtemps, mais je ne te trouvais pas, alors j'ai demandé à Jessica de m'accompagner. »

Brunehilde était presque impressionnée par son aplomb. Mentir avec un tel culot au visage du futur roi, il fallait quand même être un héros, dans l'esprit de la jeune fille. Alto était sans aucun doute de la même espèce que cette dernière : à savoir un fourbe sans honneur. Brunehilde ne pouvait qu'apprécier cet état de fait. Enfin, cela ne l'empêcherait pas de l'écraser aussi si nécessaire.

De son côté, Jolan semblait être à deux doigts de secouer Alto comme un prunier et on pouvait le comprendre : il était évident qu'il n'avait pas pris la peine de le chercher puisqu'il avait squatté la salle commune depuis un bon moment et qu'avant cela, il avait passé tout son temps dans sa chambre. Le futur Roi aurait bien aimé le lui dire, ça, mais comment aurait-il pu le tourner sans paraître suspicieux voire paranoïaque ? Surtout qu'il était quand même parti pour stalker sa copine, de base...

Alors, pour raccrocher les wagons et sauver les meubles tout en donnant une image qui ferait sans doute plaisir à Jessica, il annonça donc sans aucune concertation avec sa comparse du moment :

« Ce n'est pas grave, Alto. Ce sera pour une prochaine fois. De toute façon, je comptais y emmener Brunehilde. La pauvre vient à peine de finir sa colle injuste et je me suis dit que lui faire découvrir la capitale n'aurait pas été de trop pour compenser. »

Jessica paraissait très heureuse de la situation : Jolan avait écouté ce qu'elle avait pu dire à propos de Brunehilde. La satisfaction était donc bien présente. Le prince héritier le sentit bien et fut un peu rassuré – surtout que sa Teignerie n'avait rien dit jusque-là. Il priait pour que cela continue sur cette bonne lancée. Par chance, Jessica abrégea vite la situation :

« Bon, on va vous laisser parce qu'on comptait travailler sur la dissertation d'histoire, là. La date limite se rapproche ! On se verra plus tard, Jolan. Et j'espère que le glacier te plaira Brunehilde. Je sais que l'intégration peut-être difficile surtout après le comportement des filles, mais accroche-toi, et tout ira mieux bientôt ! »

Jolan manqua de s'étrangler en étendant ça mais il garda son visage le plus neutre possible. Il ne fallait pas se montrer affecté par la situation, surtout pas devant Brunehilde, ainsi que de manière générale : il pouvait voir cela comme un entraînement pour son futur poste de souverain du pays. C'est pour cela qu'il se retint d'étrangler par principe Alto, histoire de calmer ses craintes.

Une fois qu'ils eurent disparu du couloir, Brunehilde se retourna vers lui :

« Tu t'es rattrapé comme un pro. Chapeau. J'en suis presque surprise, tu vois. »

Brunehilde s'apprêtait à retourner dans sa chambre – elle n'avait plus aucune raison de s'associer à l'héritier du trône, du moins pour le moment. Si elle n'avait pas pu mener sa mission à bien, elle savait au moins maintenant que Jolan n'était pas incorruptible comme l'était probablement Jessica. Elle avait envi de dire que la nation était foutue mais en réalité, Brunehilde n'était que peu surprise. Toutefois, elle sentit une main se refermer sur son avant-bras avec une fermeté suspicieuse.

« Ah non ! l'arrêta Jolan.

- Hein ?

- J'ai dit à Jessica que je t'emmenais manger une glace et te faire visiter, donc, on le fait. Je ne voudrais pas qu'elle pense que je lui mens. En plus, elle voulait que tu t'intègres, alors c'est l'occasion de lui faire plaisir.

- Ah oui, je vois le genre ! Monsieur veut se faire passer pour quelqu'un de bien... Et tu crois que je vais accepter ça ?

- Oui, parce que je ne te laisse pas le choix. Si tu ne me suis pas, je fais un abus de pouvoir et je vais inventer n'importe quoi pour que tu disparaisses de ce lycée, vu ? »

Brunehilde le regarda pendant un instant d'un air impassible avant qu'un sourire tout ce qu'il y avait de plus mauvais ne se dessine sur son visage. Jolan sentir un frisson lui parcourir l'échine et il eut l'impression qu'il venait de sceller son sort, comme si son destin venait de basculer sans bien savoir pourquoi.

« Tu nous en fais de l'abus de pouvoir, finalement ? Tu n'es donc pas un cas désespéré. Tu commences à me plaire, oh mon Prince... »

Si Brunehilde approuvait une de ses actions, Jolan avait vraiment du souci à se faire...


Publié le 16/12/2020.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro