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Chapitre 2 - Rencontre avec un arbre

Ellie ne savait pas où elle se trouvait mais elle avait chaud. Ce n'était pas une chaleur étouffante mais plutôt celle, douce, d'un lit dans lequel on voudrait rester afin de continuer sa nuit. Cependant, la jeune fée savait bien qu'elle ne se trouvait pas dans un lit, pas dans le sien en tous cas. Elle se souvenait très bien de la profonde blessure interne qu'elle avait ressenti. Une blessure due à la trahison de son père. Ce n'était pas quelque chose qu'un simple choc physique pouvait faire oublier.

Elle se souvenait qu'elle était partie en trombe du palais. D'ailleurs, en parlant de douleur, contre quoi avait-elle bien pu se cogner ? Sa vitesse de vol était telle qu'elle était tombée dans l'inconscience suite à sa collision avec l'objet non identifié. Pourtant, Solum était essentiellement composé de prairies.

Mettant fin à ses questionnements inutiles, elle se redressait tout en ouvrant les yeux. Bon sang ! Ce simple mouvement lui brûlait l'aile gauche. Elle leva la tête pour voir que son aile était attachée à des sortes de poutres. C'était une méthode qu'on utilisait dans les hôpitaux pour accélérer la guérison. Mais où donc était-elle tombée ? Ellie enleva rapidement le drap qui la recouvrait pour constater que ses bras et ses jambes étaient recouverts de bandages.

— Je ne me suis pas loupée on dirait.

Bon, puisqu'elle ne pouvait pas bouger à cause de son aile immobilisée, autant observer l'endroit. La pièce ressemblait à une chambre toute simple. Les murs semblaient être fait en bois. Une cabane ? Elle n'aurait pas volé jusqu'à une des rares forêts de Solum tout de même ? Impossible, elles étaient trop loin de la capitale.

Continuant son inspection, elle vit une armoire contre le mur à sa gauche, une sorte de table, qui devait servir de bureau, accompagnée d'une chaise à côté de celle-ci et une table de nuit, sur laquelle était placée des restes de bandages à sa droite. Enfin, en face d'elle se trouvait une porte. Une simple porte en bois brun qui confirmait l'hypothèse de la cabane.

— Mais où est-ce que j'ai atterri ?

— Tombée serait plus exact.

Avant que la voix ne lui réponde, Ellie ne s'était pas rendu compte qu'elle parlait à voix haute. Elle commençait même à se demander si elle n'avait pas inventé la voix quand une fée entra dans la chambre par la seule porte de la pièce, un mâle vu sa carrure. Il n'ajouta rien, prit juste les quelques bandages qui traînaient sur la table de nuit.

Mâle certes mais c'était bien la seule information qu'elle pouvait espérer glaner. Il était entièrement vêtu de noir, du haut souple ne laissant pas voir les contours de son torse, jusqu'à son pantalon. Sans parler de la longue cape noire qui cachait ce qui aurait pu être visible.

Quand il se redressa, elle ne put même pas dire s'il la regardait ou non. Il portait un masque noir ne laissant que deux petites grilles à l'emplacement des yeux. Cette fée ne voulait décidément pas que quiconque puisse voir un centimètre de sa peau.

— Si tu es rétablie, pars.

Eh bien, quel gentleman... C'est quand il se tourna pour repasser la porte qu'Ellie remarqua un détail qui justement n'en était pas un. Ses ailes ! Elles ne ressemblaient pas aux ailes de papillons, largement étendues, des fées du jour. Elles étaient plus fines comme... Des ailes de libellules. Et cette couleur sombre... Oh non ! Elle n'avait pas fait ça ? Elle n'avait pas volé jusqu'à ... ?

D'un claquement de doigt, la fée mâle libéra l'aile d'Ellie qui se leva tant bien que mal. Elle devait savoir. Elle repliait ses ailes dans son dos en grinçant des dents et marcha rapidement vers l'endroit où la fée avait disparu. Décidément, cet endroit était bien une cabane. Ce qui semblait être la pièce principale n'était constituée que d'un fauteuil prêt d'une petite cheminée et d'une table accompagnée de deux chaises.

Ellie repéra facilement la fée étrangère dans la petite pièce, debout devant la table. Il semblait regarder des papiers.

— Excusez-moi mais où sommes-nous ?

Voyant qu'il ne lui répondait pas et n'en avait clairement pas l'intention, elle reprit, posant la question qui lui brûlait les lèvres.

— Vous êtes une fée de la nuit, n'est-ce-pas ? Aurais-je volé jusqu'à la frontière avec Teneris ?...

La seconde question était plus pour elle-même qu'autre chose pourtant c'est ce moment que choisi l'autre fée pour relever la tête et la regarder, du moins elle le pensait. Il aurait pu regarder le sol qu'elle ne s'en serait pas rendu compte. Saleté de masque.

— En rentrant chez vous, vous feriez mieux de vous excuser auprès de l'arbre que vous avez percuté ; il n'a pas dû apprécier.

Pa... Pardon ? Alors, en premier lieu, il ne répondait pas à ses questions et en plus il lui demandait de s'excuser auprès d'un arbre ?

Elle était sur le point de répliquer de façon cinglante quand la porte à l'opposé de la pièce s'ouvrit brutalement. Un petit bonhomme, qui devait plafonner à un mètre du sol, fit son entrée. De longs cheveux noirs attachés en queue de cheval lui arrivaient presque jusqu'aux hanches et de petits yeux perçants, aussi foncés que sa crinière, semblaient pétiller de joie et d'excitation. Il remuait des bras dans tous les sens ; comme s'il cherchait à s'envoler.

— Alors, votre Majesté, que fait-on de la prisonnière ?

Majesté ? Prisonnière ? Ellie tourna un visage incrédule vers la fée de la nuit. Dans quel pétrin s'était-elle fourrée ? Lui ne la regardait plus, il semblait fixer le nouveau venu et vu la tête que celui-ci faisait, ça ne devait pas être bon signe pour lui.

— Je ... Je suis désolé, je m'en vais.

Et il repartit aussi vite qu'il était arrivé.

— C'était... Un Litard ?

C'était la première fois qu'elle en voyait étant donné qu'ils ne vivaient qu'à Teneris, ce qui confirmait qu'elle avait traversé la frontière. Ces métamorphes avaient la particularité de pouvoir se transformer en un animal qui leur été assigné à la naissance. D'après ce qu'elle savait, c'était assez diversifié mais on trouvait surtout de petits animaux.

L'autre fée ne répondant toujours pas, elle finit par abandonner l'idée d'avoir des réponses à ses questions et sortie de la cabane.

Si jamais le doute avait encore persisté, il n'y en avait désormais plus : elle était bien à Teneris, le royaume voisin de Solum, là où régnait l'obscurité perpétuelle.

Ellie connaissait tous les paysages de Solum et la sombre forêt qu'elle avait en face d'elle n'en faisait pas partie. Elle avait entendu parler de ça. Teneris était essentiellement composé de forêts et ces arbres empêchaient le soleil d'atteindre le sol. Ce qui expliquait la nuit permanente. Mais ça ne lui disait pas comment sortir de là. Bon sang ! Comment avait-elle pu être assez stupide pour ne pas regarder où elle volait ? Le problème était qu'elle ne connaissait absolument pas la zone et était incapable de retrouver son chemin vers la frontière.

Mais tout problème a sa solution et là, la solution était...

Se résignant à toquer à la porte, Ellie parla de la voix la plus calme et douce dont elle était capable au vu de sa situation.

— Excusez-moi mais il se trouve que je ne sais pas comment rentrer chez moi... Pourriez-vous... M'indiquer le chemin ?

Elle attendait devant la porte, se demandant s'il l'avait seulement entendu. Alors qu'elle allait recommencer à toquer, la porte s'ouvrit. La fée de la nuit la dépassa et s'envola vers la forêt. Pas très loquace mais utile au moins. Ellie essaya de le suivre mais remarqua vite que ses ailes n'étaient pas encore en état. Rien n'était plus fragile que des ailes de fée... Il faudrait un peu de temps pour que son aile gauche se rétablisse... Mais on dirait que ça ne gênait pas la fée de la nuit qui s'enfonçait rapidement dans la forêt. Ellie décida finalement de le suivre en courant même si la course à pieds était loin d'être son domaine de prédilection. Son entraînement lui a permis d'acquérir une certaine endurance mais demandez à n'importe quelle fée ce qu'elle pense de cette activité sportive et elle vous répondra que leurs ailes ne sont pas là pour rien.

Si, d'après les rumeurs, le soleil ne parvenait pas à traverser l'épaisse couche de feuillages, ce n'était bizarrement pas le cas de la lune. Ses doux rayons éclairaient le sol de ci de là comme si l'astre lunaire possédait un laisser passer que n'avait pas eu son confrère du jour. Cela donnait à la forêt un aspect presque magique mais il en faudrait plus à la fée du jour pour avoir envie de traîner dans le coin. Elle ne se sentait pas très à l'aise dans ce lieu dont elle ne connaissait rien.

Elle releva la tête vers la fée de la nuit pour être sûre de ne pas le perdre. Elle n'était pas du genre à complimenter facilement mais il lui fallait bien avouer qu'il avait une grâce de vol remarquable. Comme si voler entre les branches des arbres était, pour lui, naturel. Ce qui était sans doute le cas d'ailleurs mais Ellie avait du mal à se l'imaginer. Les fées du jour ne volaient pratiquement jamais dans la forêt. Leurs ailes étaient trop larges, elles risquaient de s'accrocher et de se déchirer.

Ellie ne s'était jamais amusée à réfléchir au pourquoi du comment les fées de la nuit avaient des ailes plus fines. Maintenant, elle le savait. C'était simplement une adaptation dû à l'énorme densité de forêt sur leur territoire. Elle qui pensait que si jamais une guerre reprenait entre les deux royaumes, les fées du jour seraient avantagées par leur vitesse de vol, maintenant elle n'en était plus aussi sûre...

Serrant ses ailes un peu plus fort contre son dos pour ne pas les abîmer davantage elle passa par-dessus un vieux tronc d'arbre tombé au sol. Elle ne pouvait s'empêcher de continuer à observer l'étranger qui volait plus loin devant elle. Elle avait qualifié ses ailes de « sombre » un peu plus tôt mais il n'y avait pas que ça. Elles n'étaient pas noires mais bleu foncé, bleu nuit. D'un magnifique bleu qui était la couleur de la famille royale de Teneris et qui brillait doucement à la lune. Le Litard aurait-il dit la vérité ? Serait-il prince ?

Ellie n'eut pas le temps de réfléchir plus à la question car elle se retrouva bloquée par un mur de végétation. Une pente recouverte de lierre, buissons et divers types de plantes. Une très forte pente, en fait, que seule une fée ayant des ailes saines pouvait espérer franchir.

— Là, ça va être compliqué...

Elle essaya, une, deux, trois fois mais le résultat était toujours le même : elle montait un ou deux mètres et glissait lamentablement jusqu'en bas. Alors que la fatigue commençait à se faire sentir, elle réessaya et glissa... Jusqu'à ce qu'une main agrippe fortement son bras gauche. Évidemment, il s'agissait de la fée de la nuit qui avait dû se rendre compte qu'elle n'était plus derrière lui.

— Serais-je trop lente pour vous, votre majesté ?

Ce qu'elle aimerait voir l'expression de son visage à ce moment précis. Ellie avait toujours été douée pour décrypter les émotions des autres, ce qui était, d'ailleurs, une autre des raisons de son absence d'amis. La plupart des gens n'aimaient pas être des livres ouverts pour les autres. Les seules que ça ne dérangeait pas, étaient les princesses qui n'avaient pas grand-chose à cacher. Néanmoins elle n'arrivait pas du tout à savoir ce que ce type pouvait bien ressentir.

La fée mâle la porta jusqu'au sommet de la colline et la reposa. Cet endroit devait être la fameuse descente qui séparait Solum de Teneris. Pourtant, ils n'étaient pas encore arrivés à la frontière.

Alors qu'Ellie pensait que son compagnon d'un jour allait s'envoler, la laissant continuer en marchant, il resta au sol, replia ses ailes et continua son chemin par la voie terrestre. De la pitié ? De la compassion ? Une soudaine gentillesse ? Ça avait peu d'importance.

Au bout de quelques minutes de marche silencieuse, à laquelle s'était habituée la fée du jour, c'est, contre toute attente, la fée aux ailes de libellule qui rompu le silence.

— Alors, qu'est-ce qu'une petite princesse comme toi fait aussi loin de chez elle ?

Petite princesse ? Cet énergumène se trompait totalement sur son compte. D'ailleurs, il était passé au tutoiement, allez savoir pourquoi. Mais Ellie avait besoin de parler à quelqu'un de ce qu'il s'était passé et, si c'était pour dévoiler ses faiblesses, autant le faire avec quelqu'un qu'elle ne reverrait plus.

— Je suis la fille du chef de la garde royale de Solum.

Pas un tressaillement. Soit ce mec avait un contrôle incroyable sur son corps et ses émotions, soit il n'était pas le moins du monde surpris par ce qu'elle venait de dire, ce qui lui semblait impossible.

— Je m'entraîne depuis toujours afin de succéder à mon père bien que les femelles ne soient pas vraiment considérées comme étant apte à combattre.

Oui, Solum était un royaume assez sexiste dans son genre. Pas au sens que les femelles ne devaient pas avoir de postes importants, certains membres du conseil en étaient, mais une femelle faisant partie de la garde royale, c'était très mal vu.

— Enfin bref, j'ai appris par hasard que quelqu'un avait déjà été désigné pour occuper le poste. Mon père est au courant et pourtant il ne m'a rien dit.

Bizarrement, elle n'avait pas envie de pleurer et n'était pas en colère. Elle voulait juste raconter comme si c'était l'histoire de quelqu'un d'autre, comme si ça lui passait au-dessus.

— J'étais en colère, je me suis enfuie et me voilà. À vrai dire, je ne sais même pas ce que je vais faire en rentrant chez moi. Qu'est-ce que je pourrais bien dire ? Le choix est fait, je n'y peux rien.

La veille, Ellie aurait pu aller voir son père et lui crier dessus, évacuant toute sa frustration, mais aujourd'hui elle était plus calme et savait pertinemment que se disputer avec son père ne changerait rien à sa situation. Elle n'était pas capable de faire changer une décision royale, elle n'en avait pas le pouvoir, loin de là...

— Je ne suis qu'une « fille de » après tout...

C'est ce moment que choisi la lune pour briller plus fort. La raison étant qu'ils venaient de quitter la forêt. Devant eux se dressait l'infini plaine de verdure de Solum et, au loin, les villages les plus proches de la frontière. Si on regardait attentivement, on pouvait voir une tour noire se dresser sous la lune. C'était celle du château royal d'Ostria.

— Tu pourras rentrer chez toi d'ici ?

Ellie hocha la tête pour acquiescer. Elle n'aurait qu'à continuer tout droit. Mais en marchant...

Elle regarda son aile gauche, pensive. Il fallait bien qu'elle essaie, elle mettrait des heures et des heures si elle devait faire le chemin à pieds. Elle déplia doucement ses ailes, faisant de son mieux pour ne pas brusquer les petits muscles qui les constituaient. Elle n'avait pas besoin de voler vite. Même en battant lentement des ailes, elle arriverait beaucoup plus rapidement qu'en traversant la plaine à pieds.

Ellie sentait ses blessures s'étirer mais la douleur était supportable. Un battement, puis deux. Oui, elle pourrait voler. La jeune fée se tourna alors vers le mâle qui était resté près de la forêt pendant qu'elle s'était avancée.

— Merci de m'avoir amené jusqu'ici et de m'avoir soigné. Tu n'étais pas obligé de le faire, alors merci.

D'après ce qu'on lui avait toujours dit à propos des fées de la nuit, elle aurait plutôt pensé qu'il l'aurait laissé au sol. Elle s'en serait remise mais beaucoup plus lentement. Peut-être même trop lentement pour pouvoir retrouver l'usage de ses ailes. Il aurait pu mais il ne l'avait pas fait. Pourquoi ? Elle ne le savait pas mais elle lui en serait éternellement reconnaissante.

— Au fait, quel est l'arbre que j'ai percuté ?

D'un mouvement de tête, il désigna un grand arbre qui se trouvait juste à la frontière. Ellie se tourna vers lui et baissa légèrement la tête.

— Cher arbre, veuillez m'excuser de ma maladresse. Je ferais plus attention désormais.

Sur ce, elle se tourna à nouveau vers la fée de la nuit et d'un mouvement de la main lui dit au revoir avant de prendre son envol.

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