Livre 1 - Chapitre 7
Notre reine a quarante ans à présent, la voilà mûre et réfléchie. Elle observe depuis le balcon de sa chambre son peuple. Depuis la mort de l'ancien roi, Faüngwa commençait à perdre un peu la tête, mais rien de grave bien heureusement.
Aquila, de son côté, veut se venger de sa famille pour l'avoir exilé depuis sa naissance. Il donna sa confiance en un inconnu qui lui promettait richesse et trône. Il demande juste les pouvoirs de ce garçon et en échange il fera de ce royaume sien. Aquila accepta. Mettant son âme dans une bague, l'inconnu décida de se mettre en route pour aller à Ancraeus.
Le roi avait décidé, aujourd'hui de refaire ses noces afin de libérer la cheville de sa femme de ce bracelet, symbole de honte pour elle (car oui, rappelons-le, elle était encore vierge pour son âge). C'était une idée révolutionnaire pour l'époque, et Armada ne pouvait que remercier son mari pour cela.
Revêtue de sa robe de mariée, elle refit le même chemin qu'avant, cette fois-ci aucun fou ne s'interposa dans son chemin. Elle était encore et toujours accompagnée de sa sœur spirituelle et belle-mère, Faüngwa. Cette dernière tapota sa main avant de la laisser avec Khraïn. La procédure était plus rapide que la précédente, mais toujours aussi magique. On lui prononça quelques phrases et la bénissant, on retire enfin son bracelet.
C'est alors qu'à peine ses lèvres posées sur celles de son chéri, qu'ils tournent leur regard vers l'inconnu à l'entrée de la cathédrale. « Salut, très cher demi-frère... » dit-il avant de tirer sur Khraïn. Des hurlements envahissaient le lieu sacré, Faüngwa se précipita de prendre la mariée qui hurlait par le poignet avant de la tirer avec elle, elle connaissait un endroit caché dans cette cathédrale qui menait à des escaliers colimaçon en pierre. Elle mit Armageddon en première, couvrant ses arrières. Une fois en bas, elle passa par le palais. Un toit en verre se brise sur elles et Armageddon regarde vers le haut, le verre pilé tombant sur cette dernière. Faüngwa se précipita vers elle pour la couvrir avant de la guider vers l'extérieur du palais, dans le jardin. Là elle pose sa main sur une des boules de décorations avant qu'un passage s'ouvre. C'était un cercle qui se dessinait sur le sol puis le sol s'baissa petit à petit, progressivement. Les servantes couvraient les arrières, pleurant, car elles savaient qu'elles n'allaient peut-être pas survivre. Une d'entre elle vomit du sang sur le côté, les autres savaient très bien qu'elles étaient aussi infectée. Faüngwa allait lui dire quelque chose mais la voilà abattue par une balle. Armageddon hurle son prénom avant d'atteindre le sous-sol. Des cristaux éclairaient le passage et le sol se referma sur elle. Presque dans le noir, elle tente de se frayer un chemin avant de tomber sur un couloir qui menait sur diverses pièces. La première était celle où l'on voyait deux lits et une commode. L'autre à sa droite, une sorte d'auditorium. Puis au fond à droite une pièce avec des escaliers qui mènent vers une autre pièce avec un autel et un miroir, et enfin vers le fond à gauche, une bibliothèque avec, au-dessus, le passage vers une pièce maîtresse remplie de fresques relatant les faits de Ancraeus. Pourquoi lui avait-on caché l'existence d'un tel endroit ?
Elle découvrit une boule froide au contact mise sur un coussin rouge. Soudainement, un léger tremblement de terre surgit et Armageddon se dépêcha de se cacher dans la pièce d'à côté à savoir la bibliothèque. « Armada, tu es là ? ». C'était la voix faible mais audible de Khraïn. Elle se précipite vers lui mais il se retira. Il avait la marque de la peste sur lui ; un œil sur sa nuque et une peau visqueuse. Les quatre dames de compagnie étaient elles aussi infectées. Ne sachant quoi dire ou faire elle les laissa aller vers une des pièces, avant que Khraïn ne lui demande de le tuer. Choquée, et voyant l'épée à la ceinture, elle refusa de le faire. Il insista, dégainant cette dernière et la lui donnant. Après plusieurs minutes d'agonie, Khraïn commençait à sentir ses organes bouger, il gémit. Les autres aussi. Armageddon inspira puis expira avant d'hocher de la tête ; elle savait que Khraïn ne voulait pas être cette bête. Elle l'embrasse avant de le laisser mourir, pleurant au passage. Elle embrasse ensuite sur la joue les quatre demoiselles avant de serrer l'épée contre elle. Son mari se changea en oiseau, une magnifique grue argentée. Elle pensait qu'il ne s'agissait que d'un conte ; celui où les rois d'Ancraeus étaient des oiseaux célestes (elle n'avait jamais vu le roi défunt sur son lit de mort). Elle enveloppa l'oiseau dans son voile de mariée avant de remonter à la surface. Elle était bien déterminée à tuer cet inconnu. Endurcie et en colère, elle vit alors son monde s'écrouler ; tous les bâtiments étaient en train de tomber en miettes, pas un seul bâtiment n'a été épargné si ce n'est que le palais. L'inconnu se trouva devant elle, il était blessé sévèrement -Khraïn a très probablement dû s'occuper de lui- et la bague était tombée sur le côté. Alors qu'il tente de ramper vers cette dernière, Armageddon écrase sa main avec son talon avant de mettre la bague. Elle le finit d'un coup, en l'égorgeant avec son épée, avant de s'apprêter à écraser la bague en verre avec son pied.
« Pitié ! Je ferai ce que tu veux ! » dit une voix. C'était celle d'Aquila. Elle lui demande s'il jure fidélité et il le jura. Elle pouvait facilement le détruire si elle le voulait. Elle demanda un pacte, que s'il la tue, il meurt avec. Aquila refusa mais le fait qu'elle menace de le tuer n'aida en rien. Il finit par accepter et se lie avec elle ; des tatouages dorés parcourent son corps et Armageddon senti un autre pouvoir, celui de cet être. Il lui demande alors un service, celui de lui rendre son corps, ce qu'elle fit. Elle s'empressa de quitter ce monde, prenant avec elle le livre qui se trouvait par terre. C'était le livre Pragtemiornek, elle regardait vite fait ce qu'il y avait dedans. Des incantations, des savoirs-faires, des détails à propos des quatre mondes, des textes relatant les faits d'auparavant. Presque tout ce qui englobait le savoir suprême. Avec ceci, Armageddon était devenue non seulement symbole de destruction mais aussi symbole de renouveau. La vie et la mort. Mais elle préférait se faire passer pour la divinité de la destruction. Les écrits dans le grimoire était beaucoup trop sophistiqués et anciens pour elle, probablement que cela devait aussi avoir été le cas pour l'inconnu.
Une fois arrivé en terre voisine pour rendre à Aquila son corps (qui était endormi dans une salle), elle comprit que tout était fini, presque tous les quatre mondes étaient envahis par la peste, et tel un papier en feu, tout s'écroula pour elle. Elle décide de prendre une partie de son monde et d'y créer un autre palais, un endroit loin de sa maison natale.
Là, elle commença sa vie de divinité de la destruction, Armageddon Ragnarök.
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