Les rumeurs allaient vite et à peine une année plus tard, bon nombre de gens pense que la reine est infertile. Armageddon ne faisait rien pour lever ce doute ; pleurant à chaude larmes, toute seule dans sa chambre, elle inquiétait les gens vivant dans le palais. Faüngwa passait par là et déjà la nouvelle est mauvaise, Armageddon a peur à l'idée d'accoucher, comme une phobie. Elle tente de la rassurer mais en vain, têtue comme elle est, l'ancienne reine se résout à accepter le problème. L'ancien roi cependant encourage son fils à coucher avec sa femme, ce que son fils refusa. Ils continuèrent leur vie ainsi ; leur amour se résumait en caresses et baisers en plus de petits cadeaux quotidiens. Il la gâtait avec des fleurs et du parfum et elle lui vouait fidélité (de manière consentante).
Un jour, alors qu'elle changeait la décoration de sa chambre, elle embaucha un peintre. Mer'lke, voulant dire « merci » dans leur langue, marcha vers cette dernière. Il peignit avec une telle finesse et délicatesse que les autres peintres, ceux du roi, en furent jaloux. Lors d'un dîner entre haute élite, Armageddon pouvait entendre depuis l'entrouverture de la porte que certaines nobles se moquaient de la reine, à savoir, elle. Le peintre tombant par hasard sur elle et remarquant les rires de la haute élite inclina la tête vers sa reine puis s'excusa avant d'ouvrir la porte. Armageddon voulait l'arrêter mais trop tard, le voilà déjà en train d'annoncer la venue de cette dernière. Elle entre par la suite, découvrant ses précédents peintres en train de peindre des tableaux plutôt coquins d'elle. Furieuse, elle sort immédiatement, sortant du palais. « Vous devriez avoir honte, si le roi apprend cela, vous êtes cuits... » dit le peintre avant de reprendre son chemin.
Sous la pluie, dans le décor sombre, elle déchire sa robe, laissant entrevoir une chemise de nuit. Elle préférait la légèreté de ces habits là que des robes somptueuses. La sensation de la terre humide sous ses pieds nus lui manquait, l'odeur de l'herbe mouillé aussi. Elle hurla à plein poumon dans ce vaste champ. Cela faisait du bien, elle avait besoin de se vider la poitrine. Elle lâcha quelques jurons dans la volée avant de retourner.
Rentrant sans presque rien, Khraïn s'affola à sa vue, hurlant presque :
— Tu étais où ? je te cherchais ! dit-il, un air effrayé.
— Tu aurais dû venir, Khraïn, tu aurais adoré les chevaux que j'ai vu, dit-elle d'un sourire fatigué.
— Je ne rigole pas, Armada, tu aurais pu te faire vio-
Il ne finit pas ce mot et la couvrit de son manteau. Il la guida vers le palais. « Ne recommence plus jamais ça, d'accord ? Je t'en prie... » demanda-t-il avec des yeux de chiots. Elle hocha de la tête, toute souriante.
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