Sur les terres de l'Iontas – et plus particulièrement en Gaërwhenn –, il est important de bien différencier magie et sorcellerie.

La première est une puissance qui doit couler dans les veines pour être utilisée. Sa maîtrise est plus ou moins instinctive, mais nul ne peut l'apprendre s'il ne possède pas le Don. Seule une poignée d'Hommes en sont bénis, mais toutes les Créatures en sont dotées à défaut de l'utiliser, car elle est l'essence même de leur création, comme la terre et le sel le sont pour les Enfants de la Mère.

A l'instar de l'alchimie, la sorcellerie est un domaine d'étude tirant à profit les flux naturels de ce monde pour les catalyser dans un but précis, allant d'un extrême à l'autre du spectre. La sorcellerie nécessite une préparation est des manipulations spécifiques pour arriver à bon terme car, sans foyer propice à déclencher le processus de façon naturelle, seul un strict protocole suivi rigoureusement peut mener à bien une opération de telle envergure sans qu'aucun dommage d'aucune sorte ne soit à déplorer. Différents réactifs sont utilisés en sorcellerie. Les plus connus et les plus efficaces sont les sables, le bois féérique et les minéraux des plateaux d'Ishaa, trois ressources dont on tire du verre, du charbon, de la résine et différends métaux. Selon le sortilège mis en pratique, néanmoins, bon nombre de plantes peuvent être utilisées à la place. Elles perdent cependant tous pouvoirs une fois le sort lancé – quand elles ne sont pas tout bonnement réduites en cendres durant le processus.

Extraits de la Grande Bibliothèque, Mariendar