Crime impuni
Il aimait ça. Rencontrer de nouvelles personnes. Partout où il allait, il souriait.
Ça attire les gens, parait-il.
Il les rencontrait n'importe où : autour d'un verre après le boulot, au milieu d'une pause cigarette entre deux dossiers ou même pendant une partie de bronzage sous le soleil d'été. Il ne les dérangeait jamais, apparemment.
La preuve, souvent, ces personnes là devenaient des amis. Des amis toujours proches.
Il était, alors, et à chaque fois, très heureux.
Noémie, Louis, Gaétan, Annie, Yannick... cela lui importait peu. Petit, vieux, blond, peau mate ou nez de travers, il les prenait tous. Il aurait pris la Terre entière.
Il aimait les gens.
Enfin, non. Pas vraiment. Ce n'est pas les gens qu'il aimait.
Ce qu'il aimait, c'était de leur faire du mal.
Chaque jour, il choisissait un nouveau souffre-douleur.
<< Aujourd'hui, ce serait au tour de Charline ! >> se disait il, par exemple.
Et, alors que la personne pensait que tout allait bien, il se rendait chez elle, comme ce soir là pour Charline, et lui plantait un couteau dans le corps. C'était un vrai psychopathe.
Auparavant, il choisissait méticuleusement la partie qui les ferait souffrir. Puis, il plantait sa lame, doucement puis sûrement dans le corps de sa victime.
Celle-ci soufrait alors, brutalement. Puis, elle se débattait, furieusement. C'était toujours un combat sans merci. Des fois, elle arrivait à le chasser mais ce dernier revenait presque tout le temps à la charge. Ils se battaient jour et nuit, hantant même les cauchemars de la malheureuse cible.
Il y avait ceux qui le laissaient gagner, fatigués. Il y avait aussi ceux qui ne se rendaient jamais. Qui se cramponnaient à la vie, refusant de laisser gagner cet être infâme.
C'était le cas de Charline.
Jamais, elle l'avait jurée, jamais elle n'abandonnerait. Jamais elle ne se laisserait grignoter par ce fou.
Celui qui n'avait jamais été arrêté. Celui qui n'avait jamais été attrapé, ni enfermé.
Et pourtant, tout le monde le connaissait.
Celui qui tuait à petit feu ses proies. Celui qui les torturait, les faisant souffrir de la pire des manières.
Et puis, un matin, Charline ne se réveilla pas.
Le cancer avait eu raison d'elle.
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