Chapitre 25
Pov Thorn :
Lorsque ses lèvres touchèrent enfin les miennes, ce fut comme si mon corps était sous mille volts.
Je sursautai, frissonnai, et lui rendis son baiser avec une douceur qui m'était inconnue : nos regards s'accrochèrent et je posai une main sur sa nuque, la gardant au plus près de moi tout en accentuant la pression de mes lèvres sur les siennes : les siennes avaient un gout de miel et d'évidence, si douce que je ne pus m'empêcher de les mordiller, accro.
À bout d'oxygène, nous dûmes pourtant nous séparer : Sweetie avait les lèvres gonflées, les joues roses et les yeux brillants.
Cette vue me plut aussitôt.
- Dis-moi si ce n'était qu'un jeu pour toi, Sweetie.
...parce que pour moi, c'était bien réel.
J'attendis sa réponse, anxieuse : Clary avait le pouvoir de me briser... de retirer l'épine.
- Ça n'a jamais été un jeu pour moi, Thorn.
- Shay. Appelle-moi Shay.
Thorn ne s'immiscerait pas entre nous.
Les yeux de Sweetie s'écarquillèrent légèrement.
- D'accord. -me dit-elle finalement. Était-ce un jeu pour toi aussi, Shay ?
- Non, ça n'a jamais été le cas. Ce ne sera jamais le cas.
Clary me regarda avec intensité, l'air de sonder mes paroles afin d'y trouver la vérité.
- Qu'en est-il de ta compagne, Amy ?
Ce fut à mon tour d'être surprise.
- Comment connais-tu son nom ?
Elle hausse ses épaules, nonchalante.
- Je l'ai croisée en ville... Je crois qu'elle ne s'était pas tout de suite rendue compte de qui j'étais.
C'était donc ça.
Amy avait volontairement mit ce chapitre sous silence.
- Amy et moi ne sommes plus ensemble. -annonçai-je d'un ton neutre.
Il n'a jamais été question d'Amy... seulement toi.
- Oh ! -s'exclama-t-elle, l'air de comprendre quelque chose.
- Pourquoi m'as tu embrassée ? -lui demandai-je, curieuse d'en connaitre la raison.
- Pourquoi as-tu répondu à mon baiser ? -s'enquit-elle du tac au tac, esquivant adroitement ma question.
Je refermai ma bouche.
Parce que je ne te déteste pas autant que je le voudrais... parce que je t'aime. Nous sommes donc dans une impasse, Sweetie. Aucune de nous ne dira la vérité.
Je me dirigeai alors vers l'immense armoire beige qui se trouvait près de la fenêtre et en sortis un bas de jogging crème.
Je le lui tendis, souriant devant son air intrigué.
- Je me suis dis que tu te sentirais plus à l'aise là dedans. -lui dis-je en ne pouvant oublier ce qu'il s'était passé.
Je ne descendis pas mon regard : je me refusai de regarder ses jambes fines et laiteuses. Je perdais tout contrôle.
- Merci. -me répondit-elle tandis que je hochai la tête, me retournant.
Un froissement de tissu m'indiqua que sa jupe venait de tomber sur le sol et je dus me faire violence pour ne pas le vérifier moi-même.
- Tu peux te retourner. -me dit-elle d'un ton presque timide.
En voyant sa jupe, une poussée de rage me prit : imaginer ce qui aurait pu se passer me donnait des envies de meurtres.
Il fallait que je règle ce problème.
- Peux-tu me rendre un service ? Reste ici jusqu'à mon retour.
Clignant des yeux, celle-ci hocha la tête : rassurée, je sortis, revêtant mon éternelle capuche grise.
Retrouver la trace de son monstre fut facile : de simples renseignements sur mon portable me le permirent.
Je me tins donc devant la porte de James, sonnant d'un geste impatient.
Celui-ci hurla à l'intention du chien qui aboyait, et ouvrit la porte, seulement vêtu d'un caleçon rayé.
Les cheveux ébouriffés, celui-ci venait de se lever du lit avec précipitation : je remarquai tout de suite l'alliance qui ornait sa main gauche et secouai la tête.
Cette ordure avait une femme qui ne se doutait probablement pas du comportement de son... mari.
- Quoi ? -me demanda t-il d'un agressif.
- James ?
Je voulais entendre la confirmation de son nom.
- Ouais. Vous êtes ?
- Ton pire cauchemar. -dis-je d'un ton glacial avant de lui décrocher une droite qui lui explosa le nez, faisant gicler du sang sur son beau sol étincelant.
J'eus une pensée empreinte de pitié pour celui qui le nettoierait : je savais plus que quiconque que ce genre de liquide avait du mal à partir.
Enjambant le corps de James, je scrutai les environs, tombant nez à nez avec un chiot de plusieurs mois à la queue frétillante.
- Pauvre bête... Ton maître est un abruti.
Le maître en question se releva avec quelques difficultés et la vue de ce sang sur son visage me procura une satisfaction primale. Gémissant, James posa une main sur son nez, tanguant légèrement.
- Jolie maison. -déclarai-je d'un ton nonchalant. Elle est presque trop chic pour un monstre comme toi.
Celui-ci me répondit mais je ne compris pas un traître mot : les cloisons nasales cassées faisaient souvent cet effet.
- Sais-tu pourquoi je suis ici, James ? Je suis sûre que tu le sais.
Inconscient du danger qu'il avait en face de lui, le monstre tenta de me porter un coup : je l'évitai avec une facilité presque enfantine avant d'abattre mon poing contre sa joue, provoquant un autre craquement.
Je ne m'arrêtai pas en si bon chemin : avant que sa tête n'ait le temps de partir vers l'arrière, mon pied atteint son estomac. Une fois. Deux fois. Cinq fois.
James se courba vers l'avant en grognant de douleur tandis que je l'attrapai par la nuque, bloquant ses bras, le collant contre le mur.
- Dis-moi James, quel effet ça fait d'être dans la peau de la victime ? Tu pensais sans doute que, puisque j'étais une femme, je n'avais aucune chance ? Tu ne pensais pas faire face à un adversaire plus fort que toi, n'est-ce pas ? Je vais t'avouer un petit secret... la femme que tu as humiliée, celle qui porte la trace de tes doigts sur sa cuisse... il s'agit de la mienne. Ma compagne, tu comprends? Mienne. Tu sais ce que je fais à ceux qui s'en prennent aux plus faibles ? À ceux qui brutalisent et tétanisent ma compagne ?
Sanglotant bruyamment, celui-ci secoua la tête.
Penchant la tête, je claquai ma langue contre mon palais.
- Je t'en prie ! Garde un peu de dignité tout de même ! Tes victimes ont dû en trouver après ce que tu leur as fait. Sais-tu donc ce que tu fais à ces personnes ?
- Pitié ! –pleura-t-il, tremblant de tous ses membres.
- "Pitié" ? "Pitié" ? As-tu eu la moindre pitié pour ses pauvres femmes ? Je vais te dire ce que je fais à ces monstres...
Je me penchai à sa hauteur, susurrant à son oreille.
-...je les tabasse à mort. Longuement, en prenant soin de leur briser tous les membres.
Joignant le geste à la parole, je m'emparai de son poignet et le retournai, le brisant net.
James hurla tandis qu'un sourire étirait mes lèvres.
- Veux-tu savoir un autre de mes secrets ? Je suis sûre que tu dois connaître le Free Fight : les petites brutes comme toi aiment assister au spectacle.
Son visage perdit le peu de couleur qui lui restait.
- Je suis sûre que tu dois aussi connaître mon nom... Réfléchis bien. On me surnomme l'épine.
En voyant la terreur brute qui étincelait dans ses yeux, je ne pus m'empêcher de ricaner.
- Oui, on me surnomme Thorn. Je suis également sûre que tu connais ma réputation : froide, détachée... insensible. Sais-tu combien de petites brutes comme toi j'ai réduites en poussière avant d'avoir cette réputation ? Des centaines. Souviens-toi de tout ça la prochaine fois que tu regarderas une femme. Souviens-toi de cette sensation, de cette douleur. Souviens-toi de mon nom. Parce que je reviendrai pour t'achever. -murmurai-je avant de serrer l'arrière de son cou, le faisant haleter et supplier de plus belle.
J'accentuai la pression de mes doigts, résistant difficilement à l'envie de le faire disparaître.
Tu n'es pas Poison. Laisse-le en vie... laisse-le vivre avec sa peur, tous les jours, n'importe où.
- Si j'apprends que tu regardes une femme non consentante, que tu penses à une femme non consentante.... Je te promets un enfer dont tu ne survivras pas. Maintenant, tu vas quitter ton travail et tu vas être fidèle à la femme qui a eu le courage de t'aimer. Si j'entends de nouveau parler de toi, si tu respires dans la même pièce que ma compagne... je te tue. -finis-je en le relâchant.
Celui-ci se recroquevilla automatiquement sur lui-même, pleurant tout en se balançant d'avant en arrière.
Je m'aventurai alors tranquillement dans sa salle de bain, ne voulant pas que Sweetie voit le sang qui les maculait.
Au moment de passer la porte, je revis le chiot qui était attaché à un meuble.
- Espèce de malade... -Marmonnai-je avant de détacher, la pauvre bête.
Puis, une idée me traversa l'esprit.
Je portai le bébé berger allemand dans mes bras, caressant son poil soyeux.
- Au revoir, James !
J'espère que Sweetie aime les chiens.
__________________________
La baston ! La baston ! La baston ! ^^
Qu'avez vous pensées de cette scène ?
J'attend vos avis !
XOXO
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro