seize | j
pour la millième fois je m'étais promis la douceur salvatrice du sommeil
sans savoir qu'au creux du noir ton odeur allait venir me hanter
sous mon oreiller dans le soir
il est là le coupable
la cause de tous mes tourments et de mon nocturne éveil
ce bleu océan ce bleu baleine qui enferme au creux de ses mailles ton essence
si doux au toucher si dur à éviter
ce t-shirt aux manches délavées à col rond et de toi imbibé
pour la millième fois je pensais tomber dans les bras de Morphée
avant d'abandonner le repos du citoyen responsable
pour mettre à l'honneur la plume et l'encre artificielles
la douceur du sirop d'érable et l'amertume de l'hibiscus au goulot
rends moi ma raison
je l'ai perdue un beau matin au creux de tes bras
je requiers un mois d'alitement forcé pour me remettre de toi
ô nation d'amants forcenés, apprends moi l'absolution
terrifiée de perdre ta présence aux mains de l'ennemi
où qu'il te mène et quel qu'il soit,
le voyage, le travail, le pays anglois
rien sous le soleil ne prépare à l'asphyxie
la vraie, celle qui s'étire dans l'après midi et trouve son apogée à minuit
celle qui crie ton nom sans aucun décibel
lire manger et s'épuiser,
le combat gagnant contre le réel
un peu plus d'oubli un peu plus d'art
donne-moi la délivrance du malheur je t'en supplie
qu'il arrive avant qu'il soit trop tard
achève moi au couteau à la dague sur l'établi
l'angoisse remplace les sourires les soupirs les rimes
l'anxiété s'immisce dans tous les recoins de tous les vaisseaux
de quoi s'inquiéter au nom de ma pression sanguine
les sentiments ne sont plus crois-le mes vasseaux
un coup de canon et la révolution est en marche
les émotions prennent le dessus à l'instar du 49.3
instabilité politique ou émotionnelle, quelle joie
anxieuse-évitante je te fuis avec panache
la peur est là je ne sais plus la faire taire
elle hurle que rien en moi ne saura te retenir
je ne sais que lui répondre pour la contredire
puisque 'self-hate' est inscrit dans ma chair
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