dix-huit | j
jamais eu autant envie de goûter à tes lèvres
quatre jours sans toi c'est peu et beaucoup à la fois
j'en suis passée par les sept étapes du deuil, moi
après le diamant de ta présence comme un orfèvre
parfois le souffle court lors de nos ébats
demain je te revois et je sais, je sais, je sais
que demain l'anticipation enfin nous achèvera
l'arc-en-ciel au creux de la tempête renaît
je veux ta bouche juste là sur ma peau
l'odeur familière et musquée de ton cou
fais moi frissonner de plaisir et d'amour fou
amour, enfin passion, enfin sang chaud
la colère et la jalousie sont au placard
promis je cesse enfin de me faire des histoires
juste tes bras, juste tes bras, promets moi ton calme
donne moi ta joie ton corps tes mots ton âme
promis il ne s'agirait que d'un prêt à durée limitée
je veux juste sentir nos corps enfin s'entremêler
qu'on se mette d'accord à mater l'ennui
à tabasser la solitude et à embrasser l'envie
rien ne nous sépare que ces quelques rues
rien ne nous sépare que les entraves au nu
les prétentions sociales et les habits de convenance
je ne peux plus maintenir toute cette contenance
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