ça passera ça passera ça passera
dit-il les larmes aux yeux
pendant que le coeur pendu au sein de ma cage thoracique cesse sa poursuite d'éternité
ça passera pour nous deux
ça passera mais je doute de vouloir en arriver là
que dire quand l'univers est sourd
crier dans l'infini ne garantit que de silencieux cieux
comme si les mots étaient trop lourds pour être énoncés
que le temps s'arrêterait à leur apogée

donne moi tes lèvres et je te promets de l'ignorer
les draps m'ouvrent les veines
les bains aspirent mon identité
les vents rafales arrachent mes mains de tes chaînes
je refuse cette liberté
donne moi ton âme donne moi ton sang
donne moi ton corps donne moi ton temps

qu'importe l'univers
ça passera seulement si on décide de ça
nique le monde nique la terre
je veux ton corps contre le mien contre ces draps
qu'importent mes veines qu'importent nos identités
un peu de temps un peu d'amour ne tue pas
l'ennui est pire que tout cela

nique l'univers mais surtout nique toi
enfin nique moi
c'est plus beau physiquement
étale la palette d'aurore calmement sur mon corps
laisse derrière toi le rouge de ta possession
que cette enveloppe n'aille dès lors
nulle part sans le souvenir de notre union

ça passera ça passera
je le vois comme ça un 'ça ira, promis ça ira'
ne t'avise pas de tenter d'oublier ce qu'on a
sans toi crier dans le silence n'a plus de sens
sans toi, oui sans toi le temps s'arrêtera