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Prisonnière

Elle regardait autour d'elle, dans le noir, la musique battait, les lumières fluorescentes dansaient aux côtés de toutes ces personnes, ayant un peu bu, se défoulant au son des mélodies. Elle était perdue, elle ne savait pas ce qu'elle faisait là, au milieu de cette foule. Elle n'appartenait pas à ce monde. Ses yeux s'attardaient sur tous ces humains se déchaînant, s'amusant. Elle aurait voulu être comme eux, pouvoir se lancer et danser, sans s'inquiéter, sans être terrifiée. Le temps passait tellement lentement, elle voulait sortir, s'en aller, courir et ne plus jamais revenir. Elle aurait voulu avoir le courage de partir. Mais, elle resta assise toute la soirée sur une chaise, peu confortable. Elle regrettait d'être venue, elle aurait du rester chez elle. Peu à peu tout devenait flou, fou. Elle essayait de se sauver, en naviguant sur son téléphone, en essayant de trouver une échappatoire, et pourtant, ça ne marchait pas. Elle était toujours là, coincée. La musique criait de tous les côtés, la faisant revenir à chaque fois à la réalité, lui faisant saigner ses oreilles. Elle allait craquer, sa tête tournait de tous les côtés, même son corps la suppliait de s'éloigner. Mais, elle devait rester, obligée contre sa propre volonté. Elle ne pouvait pas les décevoir, elle ne pouvait pas les embêter, une fois de plus. Alors, elle restait, se torturait de tous les côtés. Elle faisait pitié à voir, elle avait l'air d'un cadavre, avec son regard absent. Elle s'isolait, rentrait dans le labyrinthe de son esprit. Il y avait quelques personnes qui passaient la voir, tentant de la rassurer, et elle se sentait encore plus attristée. Elle ne voulait pas les empêcher de s'amuser, elle ne voulait pas les retenir, les faire souffrir, eux aussi. Elle se promit de ne plus jamais partager ses émotions, de ne plus jamais leur faire endurer, de ne plus jamais les peiner. Alors, elle mentait, encore et encore. C'était si facile. Les gens la laissaient si facilement, ils se lassaient facilement, comme toujours. Et au fur à mesure, elle s'effaçait et peu à peu elle devenait invisible aux yeux du monde. Alors, elle continua de tous les observer, de les admirer. Ils avaient tous l'air dans leur élément. Son regard s'attarda, contre sa volonté sur cette fille, sur son cauchemar. La personne qu'elle regardait, bougeait dans tous les sens, bernait les gens qu'elle aimait tellement. La personne se divertissait, rigolait avec ces bien aimés. Elle ne put s'empêcher d'éprouver de la jalousie. Elle ne put s'empêcher d'éprouver de la trahison. Elle ne put s'empêcher de se comparer à toutes les personnes dans cette petite salle. Elle détestait cet environment, elle détestait cette soirée, elle se détestait. Il y avait tellement de rage dans son cœur, elle ne savait pas plus comment vivre avec. Elle prit sa tête entre ses mains, ferma ses yeux, son coeur battait tellement fort, il était affolé. Elle sentait les vibrations de la musique un peu trop bruyante, dans ses mains. Elle tremblait. Elle n'arrivait plus à respirer. Elle avait besoin de calme, elle s'enferma même dans les toilettes, laissant quelques larmes couler puis revenant dans son enfer. Elle n'attendait que la fin, depuis le début. Elle ne pouvait pas s'échapper. L'air devenait chaque seconde de plus en plus étouffant. Elle se sentait de plus en plus piégée, enchaînée. Les heures passaient, et elle voulait s'enfoncer dans le sol, se noyer dans la mer, sortir de cette horreur. Elle n'osait même plus les regarder dans les yeux, ils pétillaient d'envie, de joie. Tandis que les siens montraient peu à peu leur vraie nature, ils devenaient noirs, noirs de peur, noirs de malheur, noirs de colère, noirs de rancoeur. Son coeur pesait de plus en plus lourd, il commençait à lui faire mal, faiblement puis douloureusement. Elle se sentait partir. Elle se sentait tellement mal à l'aise. Elle voulait crier sa peine, sa folie, sa fureur. Elle voulait crier l'ouragan qui était caché, au chaud, dans son âme. Mais, elle n'en fit rien. Aux yeux du monde, elle avait juste l'air misérable, juste ennuyée, juste pitoyable. Pourtant, personne ne voyait à travers ces phrases toutes faites, personne ne voyait à travers ces regards sombres, ce qui se passait vraiment. Personne ne pouvait savoir ce qu'il se passait dans sa tête. Elle était tellement habituée à tout dissimuler, à couvrir, à masquer. Elle était tellement habituée à ne pas bouger. Elle faisait taire tout sentiment visible à l'oeil nu, ne laissant passer que ce qu'elle voulait. Alors, elle se rendit compte, qu'elle était devenue un monstre. Les monstres méritaient d'être enfermés dans une cage. Elle le méritait. Elle était prisonnière de cette salle, de ses pensées, de ses tourments, de ses démons. Et, elle le méritait.

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