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Chapitre 16.b : Le passé

LE soleil finissait de se lever lorsque Hashirama fut servi. Après une première gorgée, il se mit à leur expliquer. Tout, vraiment tout. Pendant ce temps, Samui caressait le soyeux pelage caramel de Jûbi. Elle ne laissait rien paraître contrairement à Mito qui avait du mal à cacher ses tremblements.

-C'est donc pour la collecte des âmes que vous deviez absolument reprendre votre route la dernière fois que l'on s'est vu ? demanda Samui.

-Pas vraiment. A la base je devais vivre comme un ermite. Seulement, j'imagine que la situation est critique et les autres dieux sont débordés. Il fallait donc quelqu'un pour faire ce travail et c'est tombé sur moi.

-Je vois...

-Vraiment ? s'écria Mito soudainement. Tu crois vraiment tout ce qu'il nous raconte ?

-Je sais qu'il y a longtemps, les hommes et les dieux vivaient en harmonie. Donc oui, cela me paraît possible. De plus, cela expliquerait son apparence, mademoiselle.

-Écoute, Mito...

-Je sors !

La jeune femme se leva et se dirigea vers la sortie devant les yeux écarquillés des deux autres qui ne savaient pas pourquoi elle réagissait ainsi. Mais même elle, elle ne savait pas.

Elle devrait être contente, non ? Son sauveur était un dieu. Alors pourquoi avait-elle si mal au cœur comme ça. Elle crut ressentir de la jalousie mais elle ne voyait pas de qui elle pouvait être jalouse. De Samui ? Elle pouvait percevoir des choses que personne ne semblait voir. Et si c'était d'Hashirama ? Non, elle ne voyait pas pourquoi. Il était comme elle, il vivait une vie qui lui avait été imposée.

Mito entendit soudain des bruits de pas à côté d'elle. Elle leva la tête et vit le sourire d'Hashirama. Elle eut soudain l'impression d'être revenue à l'époque où elle regardait son héro de sa petite taille.

Sans son autorisation, il s'assit. Il ne faisait jamais ce qu'elle voulait. Au fond, elle l'avait toujours apprécié pour ça.

-Je suis désolé.

-Tu ne sais même pas pourquoi je suis énervée.

-Ce n'est pas grave. Je n'aurai pas dû te cacher la vérité. J'imagine que je voulais que tu vives une simple vie.

-Ce n'était pas à toi de le décider !

-Et pour ça, je suis désolé.

Le silence s'installa entre eux mais la colère de Mito n'avait toujours pas diminué et elle ne comprenait pas pourquoi.

-Samui m'a dit que...

Enfin, elle comprit la réalité. Elle était jalouse des autres.

Si Hashirama était le dieu du feu ça voulait dire qu'il vivait depuis bien plus longtemps que n'importe qui. Or, lorsqu'elle était jeune et qu'elle avait rencontré ce charmant inconnu, elle avait cru qu'il était seulement bon avec elle.

Elle s'était sentie spécial.

Personne n'avait jamais été vraiment gentil avec elle sans avoir y été obligé ou sans avoir une arrière pensée. Samui, par exemple, avant d'être son amie, était une esclave que son père avait gardé pour que Mito puisse avoir de la compagnie. Alors qu'Hashirama avait été gentil avec elle car c'était dans sa nature.

Mais si c'était vrai, avec combien d'autre gens avait-il été gentil ? Avec combien d'autre femmes ?

Elle serra les dents.

-Je te déteste.

-J'en suis désolé.

-Arrête de t'excuser, c'est agaçant !

-Est-ce que tu veux que je te vouvoie à nouveau ?

Mito tourna la tête vers lui et Hashirama fut rassuré qu'aucun regard n'avait encore le pouvoir de tuer quelqu'un car sinon, il le serait depuis déjà bien longtemps.

Contente de l'avoir fait taire, elle tourna la tête et ils restèrent encore un moment dans le silence.

-Est-ce que tu es heureuse ?

-Pourquoi tu veux savoir ? Pour m'abandonner une nouvelle fois ?

-Je n'avais pas le choix.

-On a toujours le choix, Hashirama.

Ces mots se plantèrent en plein dans le cœur du dieu.

-J'ai choisi d'abandonner ma vie au palais et me voilà paysanne. Tu aurais pu rester ici. Tu aurais pu abandonner tes pouvoirs.

-Je ne peux pas. Mes pouvoirs font du bien aux gens.

-Est-ce que ça t'est déjà arrivé de penser un peu à toi ? D'être un peu égoïste ?

-J'ai appris avec le temps que dans un monde, il faut des égoïstes et des généreux. J'imagine que j'ai toujours appartenu à la catégorie des généreux.

-Et moi ?

Mito le sentit son regard sur elle. Elle tourna la tête et regretta son geste. Pourquoi le trouvait-elle aussi beau ? Ce n'était pas bien du tout de se sentir comme ça.

-J'avoue que tu es très intéressante Mito. Malgré tous ses années à réfléchir et à penser à toi, je n'ai toujours pas encore trouvé dans quelle catégorie te mettre. J'imagine qu'il doit avoir une catégorie entre les deux. Une qui te rend spéciale.

Pourquoi continuait-il d'être gentil avec elle alors qu'elle venait de lui dire qu'elle le détestait ? Rectification, elle le haïssait.

-Et tu n'as pas envie de savoir si ta déduction est vraie ?

Hashirama fronça les sourcils, ne comprenant pas ce qu'elle lui demandait.

-Laisse-moi t'accompagner dans ton voyage.

Mais qu'est-ce qu'elle faisait ? Pourquoi venait-elle de proposer ça ? Quelle mouche l'avait piqué ? Pourquoi le sentiment de possessivité l'envahissait ainsi ?

Elle sentait son cœur battre bien trop fort dans sa poitrine pour que ce soit normal. Elle était sûrement malade. Mais malade de quoi ?

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

Et voilà, elle venait de retrouver son rythme cardiaque habituel et son agacement envers Hashirama.

-Et pourquoi donc ?!

-Car ma dernière destination est Uzushio.

-Quoi ?

Mito fut tout à coup ramenée à la réalité. Il y avait des morts à Uzushio ? Qui ? Ses parents ? Sa famille ? Ses sujets ? Elle les avait abandonné sans laisser de nouvelles mais elle n'en avait pas reçu non plus.

-Il vaut mieux que tu restes ici, dit Hashirama la tirant de ses pensées. Je ne veux pas que tu perdes la vie que tu as choisi de vivre.

Il recommençait à l'énerver. Mais au fond, elle fut touchée par ses mots. Il avait encore l'air de s'inquiéter pour elle.

-Un guerre a éclaté là-bas. Tu es plus en sécurité ici...

-C'est décidé ! Je viens avec toi ! annonça-t-elle avant de se lever.

-Quoi ? s'exclama Hashirama. As-tu au moins écouté ce que je viens de dire ?

-Oui. Mais je n'en tiens pas compte, rigola-t-elle. Je me suis entraînée aux arts de la guérison. S'il y a la guerre dans mon royaume, je dois être auprès de mon peuple. Je vais prévenir Samui qu'on part tout de suite.

-Maintenant ? Mais... Il vaut mieux se reposer avant...

-Hors de question ! T'es capable de t'en aller sans nous.

Mito ne savait pas quel était ce sentiment qui réchauffait son cœur et en même temps glaçait son sang mais elle voulait voir où il la mènera. Elle laissa juste son instinct décider. Exactement comme la fois où elle avait fugué de chez elle et qu'elle avait rencontré Hashirama.

Dès que Mito eut expliqué la situation, Samui l'aida à préparer leurs sacs qui étaient assez maigres vu le peu d'affaires qu'elles avaient.

Une fois prête, Mito fut contente de voir que Hashirama les avait attendu. En réalité, il cherchait Jûbi mais ce dernier était toujours accroché à l'épaule de Samui et n'était pas prêt à y descendre. Une autre raison montrant que les deux femmes étaient incluses dans le voyage.

Les trois voyageurs firent le tour du village pour que les jeunes femmes puissent dire au revoir aux Otsutsuki qui les avaient accueilli à bras ouverts.

La dernière visite fût à l'infirmerie.

-Mademoiselle a passé beaucoup d'heures à s'occuper des malades, expliqua Samui. Malheureusement, quelques années après votre départ, certains Otsutsuki, la plupart âgés, sont tombés gravement malade. On ne sait pas encore de quoi souffrent-ils mais mademoiselle leur a fait un breuvage qui soigne leur estomac.

Hashirama eut un mauvais pressentiment et se promit qu'une fois sa collecte des âmes terminée, il se penchera sur ce problème qui avait l'air de peiner Mito.

Quelques heures plus tôt, il avait cru qu'elle n'avait pas changé. Qu'elle était toujours restée la fillette qu'il avait rencontré par accident. Or, la voir penchée sur les patients pour leur souhaiter un bon rétablissement lui donnait une nouvelle vision de Mito.

Enfin, après de dernières embrassades, le petit groupe put se mettre en marche vers la destination finale d'Hashirama.

Il devait avouer qu'avoir de la compagnie autre qu'un démon qui ne pouvait pas parler lui faisait du bien. Il avait l'impression qu'ils ne s'étaient jamais quittés. Toutefois, il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour Mito.

Que lui arriverait-il lorsqu'ils seront arrivés sur les terres d'Uzushio ?

-Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-elle en s'asseyant à côté de lui.

Appuyé contre un arbre, Hashirama ouvrit un œil avant de le refermer.

-Je me repose. Tu voulais me demander quelque chose ?

-Non.

Mito ne comprenait pas comme Hashirama pouvait dormir autant alors qu'ils devaient avancer. Elle se mit à dessiner des symboles dans le sable pour faire passer le temps. Samui était partie avec Jûbi chercher à manger. Sûrement des baies ou encore des œufs d'oiseaux.

-Qu'est-ce que c'est ?

La jeune femme sursauta. Hashirama regardait par-dessus son épaule et était beaucoup trop près d'elle. Elle sentit ses joues chauffées et s'éloigna pour calmer ses bouffées de chaleurs.

-Ce sont des sceaux, expliqua-t-elle en raclant sa gorge. C'est ce qui me donne accès aux arts de la guérison.

-Que signifie celui ? demanda-t-il en pointant une étrange spirale au sol.

-Celui-là permet de relier la vie de deux personnes. Si l'une est souffrante, le guérisseur peut la relier à une personne en bonne santé pour empêcher le malade de mourir.

-Vraiment ? Est-ce que ça marche vraiment ?

-Je ne sais pas, avoua Mito. Je ne l'ai jamais encore essayé. Il est très puissant et dangereux.

Elle sortit un livre de son sac et fit tourner les pages avant de le tendre vers Hashirama.

-Regarde. C'est lui.

Un dessin noir en forme de spirale avec des inscriptions prenait la moitié de la page. Hashirama avait beau tourner le livre dans tout les sens, il n'arrivait pas à comprendre ce qu'il y avait écrit.

-Je ne comprends rien.

-Alors même le plus grand dieu ne sait pas tout, rigola-t-elle ce qui le fit rougir.

Elle écarta sa main et tira le livre sur ses cuisses pour faire glisser son doigt sur chacune des inscriptions.

-Celui-là c'est l'inscription pour le mot sacrifice. Celui de la bonté, puis le partage qui suit la santé et le dernier est amour. Ils représentent les qualités à avoir pour être volontaire et pour partager sa vie avec le malade.

-Car pas tout le monde peut se présenter ?

-Bien sûr que non. Ça serait trop facile et très dangereux.

Hashirama observa la jeune femme à ses côtés pendant qu'elle continuait ses explications. Elle était vraiment passionnée. Bizarrement, cela le rendait fière. Cependant, était-ce à cause de ça qu'elle n'avait pas la vie qu'elle méritait ? Pour lui, elle aurait du être mariée et avoir des enfants. Après tout, n'était-ce pas tout ce qu'une femme désirait à l'époque ?

-Pourquoi les arts de guérison ? lui demanda-t-il alors qu'il arrangeait une mèche de ses cheveux feu derrière son oreille.

-C'est ce que j'ai choisi, répondit-elle.

-Ne désires-tu rien d'autre ?

-Si, chuchota-t-elle.

Elle leva ses yeux bleus vers lui et la seconde d'après, il sentit ses lèvres sur les siennes.

C'était à rien y comprendre. Ne lui avait-elle pas dit qu'elle le détestait ? Et pourtant, ce baisé lui retourna le cerveau. Quelle douceur. Quelle texture. Quel parfum. Quelle puissance. Tout ça le secoua de partout. Il n'avait jamais rien ressenti de tel. Il pouvait sentir son sang bouillir dans ses veines. C'était une vraie explosion d'amour.

Mito avait essayé de combattre cette envie, ce désir. Mais elle s'était sentie stupide de l'ignorer alors que c'était ça qui l'avait aidé à se décider et à partir avec Hashirama. De plus, depuis qu'ils s'étaient mis en route et qu'elle était à ses côtés, elle l'avait senti prendre de plus en plus de place au fond d'elle. Ca la brûlait, la consumait. Elle voulait s'en libérer. Et elle ne regrettera jamais son geste.

Seulement, ce sentiment anima bien plus lorsque les lèvres de l'homme qu'elle aimait touchèrent les siennes.

Oui, elle l'aimait. Et elle avait beau se dire que c'était surement mal et non recommandé, elle n'avait pas réussi à s'en défaire.

Tel ne fut pas sa joie lorsqu'elle ne le sentit pas la repousser. Au contraire, ses deux larges mains étaient sur ses joues et l'attiraient vers lui.

Malheureusement, un bruit de buisson les rappela à l'ordre et ils se séparèrent pendant que Samui revenait les bras chargés de fruits.

-Je suis désolée, dit-elle. J'ai pris un peu trop de temps.

Les deux autres secouèrent la tête, les joues rouges et les yeux hagards. Ils se levèrent rapidement en se raclant la gorge et en tapotant leurs vêtements pour faire tomber la poussière.

Samui préféra ne pas poser de questions sur leur étrange comportement et demanda au dieu s'il pouvait allumer un feu. Ce dernier la remercia silencieusement de lui avoir donné une tâche à faire.

Mais, même en faisant ça, il n'arrivait pas à penser à autre chose qu'au baiser qu'il venait de partager avec Mito. Que ce soit durant le repas ou une fois couché, il ne cessait de passer ses doigts sur ses lèvres. Comme pour garder la douceur de celle de la jeune femme imprimées sur les siennes.

Mais qu'allait-il faire maintenant ? Il ne devait pas oublier que sa place l'attendait dans une grotte sous terre. Jamais il ne pourrait demander à Mito de l'accompagner.

Décidé, il se leva de sa couche et la traîna juste en face de Mito qui avait les yeux fermés mais ne dormait pas plus que lui. Elle le sentit s'allonger à côté d'elle et une fois qu'il ne bougea plus, elle osa ouvrir un œil.

Elle sursauta presque lorsqu'elle vit à quel point la distance entre eux était courte. Elle pouvait sentir son souffle sur ses joues bouillantes.

Sans rien dire, ils se perdirent dans le regard de l'autre. Puis il passa sa main sur la joue de la jeune femme qui retenait sa respiration. Elle le vit sourire et elle sentit son cœur se serrer, comme s'il cherchait à l'étouffer de douleur. Et dès qu'elle avait mal comme ça, elle cherchait Hashirama.

-Je ne te déteste pas, chuchota-t-elle. C'est juste que je ne comprends pas pourquoi tu laisses les autres dicter ta vie.

-Sans les autres, je ne serai pas celui que je suis aujourd'hui.

-Dans ce cas, je serai égoïste pour toi.

Hashirama s'apprêtait à lui dire que leur amour était impossible mais elle rampa vers lui et enfouit son visage dans son torse pour être enveloppée par la chaleur de son corps. Jamais de sa longue vie, il ne s'était senti aussi en paix avec lui-même.

Quand le groupe arriva à Uzushio après des jours de marches, Hashirama et Mito se tenaient la main même si elle s'amusait à le chatouiller avec un feuille. Cependant, dès que les premiers cris d'horreur arrivèrent à leurs oreilles, Jûbi se mit à grogner dans les bras de Samui.

Les trois voyageurs virent sous leur pieds le royaume du roi Uzuamki complètement détruit. Dans le noir de la nuit, les flammes rouges du feu dévoraient les maisons. Des villageois courraient hors de chez eux. Des corps de guerriers avaient été démembré par l'ennemi juste par amusement. Des enfants pleuraient dans les rues. Soit parce qu'ils étaient perdus. Soit parce qu'ils tenaient leurs parents morts dans leurs faibles petits bras.

Pendant que Mito se pressait auprès des blessés qui pouvaient encore être sauvés, Hashirama calmait le feu. Toutefois, il remarqua quelque chose d'étrange. Des traces de morsures étaient clairement visibles sur les corps vidés de sang.

-Mademoiselle Mito ! Monsieur Hashirama ! cria Samui.

Il accourut et prit la main de la vieille dame allongée sur les cuisses de Samui.

-Que ce passe-t-il ici ? demanda-t-il avec douceur.

-Des... Des monstres... Des monstres aux yeux rouges luisant dans la nuit...

Se sachant déjà condamnée, la vieille femme leva la main de sa nuque et révéla aux yeux des témoins de profondes morsures. Il n'y avait plus rien. Que de la chair à vif. Que du sang. Le monstre avait déchiqueté la peau avec ses dents car il n'avait pas réussi à trouver la veine du premier coup.

-Faites quelque chose... Je vous en pris... Sauvez la famille royale... Sauvez Uzushio...

-Vous devez m'écouter. Une fois de l'autre côté, cherchez toutes les âmes qui errent ici et venez me retrouver. Je me charge de ces monstres.

La vieille femme ne comprenait pas de quoi le dieu parlait mais elle lui sourit quand même. Il avait promis qu'il allait essayer de sauver son chez elle. Il était si gentil...

Hashirama abaissa les paupières de la femme avant de se relever, cherchant Jûbi du regard.

-De quels monstres parlait-elle ? demanda Samui.

-Je ne sais pas. Mais une chose est sûre, ce sont des traces de dents humaines. Ce ne sont pas les créatures que nous connaissons. Où est Mito ?

-J-Je ne sais pas. J-Je pensais qu'elle était derrière vous...

Or, Mito était bien loin d'eux. Elle se dirigeait à toute vitesse vers le palais, espérant voir ses parents en vie.

Elle poussa la lourde porte sans prendre le temps de regarder autour d'elle. Elle continuait juste de courir vers la salle du trône. Lorsqu'elle vit ses parents assis sur leurs magnifiques chaises, elle éclata en sanglots.

-Père ! Mère !

Soulagée, elle voulut les prendre dans ses bras. Mais, à ce moment même, leurs têtes tombèrent de leurs cous et roulèrent jusqu'à ses pieds. Blanche comme un linge, la jeune femme s'arrêta et observa ces deux morceaux de corps avec des yeux exorbités.

-Alors comme ça, tu es bien vivante. Tu vas donc pouvoir rester avec moi.

Mito leva les yeux et vit devant elle, assis sur les cuisses de son père, Naka Uchiha qui se léchait les doigts. Cet homme qui devait être son mari n'avait pas du tout vieilli. Mais le plus écœurant était ses habits couverts de sang.

-Je l'avais dit à ton père mais il ne m'a pas écouté. Il a rompu le contrat entre les Uchiha et les Uzuamki peu de temps après ta "mort", mima-t-il des doigts. Tout cela est de votre faute princesse.

-Non...

-Bien sûr que si, renchérit-il en descendant du trône. Tout cela est de votre faute princesse.

Ses longs cheveux noirs se balançaient dans son dos au rythme de ses pas qui le rapprochaient de Mito. Elle recula. Elle se retourna vers la porte, voulant courir loin, très loin. Malheureusement, elle avait été hypnotisée par ces yeux rouges qui réapparurent devant elle.

-Rappelle-toi. Tu t'es enfuies. Je t'ai couru après. Grâce à toi, j'ai trouvé la fontaine de Jouvence. Elle existe, je l'ai bu et regarde-moi ! Je suis devenu un dieu à la tête d'une armée indestructible. Les Uchiha vont enfin pouvoir régner en maîtres ! Je tiens enfin Uzushio dans le creux de mes mains !

-Tu es complètement fou ! Tu n'as rien d'un dieu. Tu n'es qu'un monstre.

-Allons princesse Mito, tu ne voudrais pas me mettre en colère. Tu es maintenant reine de Uzushio. Reconnais moi comme ton mari et il ne t'arrivera rien.

Mito ne pouvait peut-être pas bouger mais sa bouche fonctionnait toujours. Elle cracha avec force au visage du vampire.

-Moi, vivante, tu ne sera jamais roi de mon royaume !

Naka passa une main sur son visage pour s'essuyer avant de sourire de toutes ses dents.

-Dans ce cas, tu mourras.

Mito le vit foncer sur elle. Son hurlement s'éleva quand, sans délicatesse à cause de son manque d'expérience, Naka planta plusieurs fois ses dents dans son cou à la recherche de sa jugulaire. Le venin était épais dans ses veines, la rendant faible. La douleur était insupportable.

C'est à moment là, Samui poussa la porte de la salle du trône.

-Par tous les dieux ! s'écria-t-elle.

Mito voyait trouble à cause de ses larmes. Elle cligna quand même plusieurs fois des yeux lorsqu'elle vit Hashirama entrer dans la pièce.

-Mito ?

Elle aussi elle voulait l'appeler mais ce monstre lui suçait toujours le sang et elle sentait sa vie s'échapper à chacune de ses gorgées. Soudain, la température se mit à augmenter de degrés en degrés lorsqu'elle vit Hashirama se mettre à trembler.

Il était dans une rage folle et Naka le sentit car il relâcha sa victime qui tomba lourdement au sol. D'un claquement de doigt du dieu du feu, la pièce entière se mit à brûler. Affolé, l'Uchiha chercha un moyen de s'échapper mais se retrouva coincé dans la poigne de fer d'Hashirama qui comptait le faire fondre lentement et douloureusement.

La main sur sa nuque et les larmes qui coulaient de ses joues, Mito sentait ses vêtements partir en fumée tant il faisait chaud. Malgré que le feu mordait sa peau comme si elle avait attrapé un coup de soleil, Samui s'approcha de sa maîtresse et la prit entre ses bras pour quitter la pièce avant que la bombe à retardement qu'était devenu Hashirama explose.

-Hashirama... appela Mito avant de s'évanouir par manque de sang.

Quand Mito se réveilla, sa nuque tendue lui faisait incroyablement mal. Comme si elle avait un horrible torticolis. Se rappelant soudain de ce qui lui était arrivé, elle plaqua sa main sur le pansement sur son cou.

-Hashirama ? cria-t-elle le voix brisée d'inquiétude.

Sauf que ce fut Samui qui apparut. Ses cheveux blonds étaient emmêlées et ses yeux étaient rougis à force d'avoir pleuré à cause de la fumée.

-Mademoiselle, vous êtes réveillez.

-Qu'est-ce qui s'est passé ?

Mito ne la laissa pas reprendre. Autant aller voir d'elle-même. Elle se leva du lit de camp et sortit de sous la tente. Tel ne fut pas surprise lorsqu'elle vit quelques-uns de ses sujets, le front posé au sol, en train de murmurer des prières. Elle leva les yeux et les sentit s'écarquiller.

Uzushio avait disparu. Un tas de cendres reposait à sa place. Le feu avait tout brûlé sur son passage. Le feu d'Hashirama.

Les jambes tremblantes, Mito s'approcha. Dès que la semelle de sa sandale se posa sur le sol cramé, elle s'arrêta. Elle scanna les environs alors que ses yeux bleus se remplir de larmes.

Soudain, un bruit de feuillage et un grognement se firent entendre sur la gauche. Sur la défensive, tout le monde leva la tête.

Mito vit alors Jûbi, sous une forme de singe à quatre queues, tenir entre ses doigts un Hashirama couvert de résidu de feu et à moitié nu. Il glissa difficilement de son transport et s'accrocha à ses poils avant de lever la tête. Il était sale. Ses cheveux bruns étaient emmêlés et devant ses yeux. Mais dès qu'il croisa ceux de Mito, le soulagement s'empara de lui.

Elle allait bien.

Il commença à s'approcher. Toutefois, comme toujours, elle fut plus rapide que lui et l'attrapa avant qu'il tombe à genoux. Avec force, elle entoure sa taille de ses bras nus, salissant sa robe.

-Je suis désolé, Mito.

-Pourquoi tu t'excuses encore, idiot ? sanglota-t-elle.

-Quand je t'ai vu... J'ai... J'ai brûlé ta maison...

-J'ai tout ce qu'il me faut dans mes bras, pleura-t-elle.

Elle le sentit se resserrer contre elle.

-Je t'aime tellement. Je ne veux pas te perdre.

Le cœur de la jeune femme s'arrêta de battre avant de reprendre d'un coup à une allure impressionnante. Plus de larmes coulèrent de ses yeux alors que l'odeur de fumée d'Hashirama lui brûlait les narines.

-J-Je t'aime aussi.

-Je rêve où je t'ai entendu bégayer ? demanda-t-il d'une voix faible.

Mito se retient de l'étouffer dans ses bras. Elle laissa plutôt échapper un petit rire. Heureux, Hashirama ne put s'empêcher de sourire jusqu'à ce qu'il remarqua qu'ils avaient des spectateurs. Les survivants de Uzushio regardait leur reine et leur nouveau dieu. Le dieu de la mort.

-Oh Satan. Nous, peuple Uzumaki, nous vous serons à jamais reconnaissant de nous avoir débarrassé de ces monstres et de nous avoir sauvé.

-Oh, je... Je... commença Hashirama en se redressant et en s'appuyant sur les épaules de jeune femme à côté de lui. S'il vous plait, relevez vous.

Les habitants s'exécutèrent avant de s'approcher du couple comme pour les examiner.

-S'il vous plait, mon dieu. Laissez-nous construire un temple en votre honneur. Nous serons vos plus humbles serviteurs. Grâce à vous, nous avancerons tous dans le droit chemin et ce qui ne le feront pas, subirons votre colère.

-C'est que... Je...

-Il accepte ! s'exclama Mito.

-Quoi ?

-C'est l'heure d'être un petit peu égoïste et de recevoir ce qui te revient de droit, Hashirama, dit-elle en souriant.

Malheureusement, sa collecte des âmes était terminée. Il devait retourner en Enfer pour accueillir les prochaines âmes qui allaient continuer d'arriver. Il devait laisser Mito une nouvelle fois.

-Je ne peux pas. On m'attend quelque part.

-Dans ce cas, laissez-nous vous accompagner ! s'exclamèrent les habitants. Nous irons où vous irez. Nous ne ferons rien pour vous offenser. Laissez-nous prier votre nom. Laissez-nous en faire un héritage comme pour les autres dieux.

Il baissa les yeux vers Mito qui affichait son éternel sourire. Ce sourire qui réchauffait encore plus que le feu vivant dans chaque recoin de son corps. Il vit Samui avec Jûbi sur son épaule.

Pourquoi repousser ces gens alors qu'ils ne voulaient pas le laisser seul ? Alors qu'il ne voulait plus se sentir seul ?

<< -On a toujours le choix, Hashirama. >>

Il choisissait la vie en communauté.

-Bon, et bien, dit-il en souriant timidement. Si c'est votre choix de vie, je ne peux pas m'y opposer.

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