Chapitre 7: Angel
Je suis restée. Elle pensait se débarrasser aussi rapidement de moi mais j'ai la peau dure. Surtout,elle peut bien me sortir toutes les âneries qu'elle voudra de ses lèvres...ses yeux,eux, ne me mentiront jamais. J'y ai vu une tristesse indescriptible. Je sais qu'elle souffre. Elle tient toujours son immense pull comme si elle avait froid, alors que Paris n'a jamais eu un mois de septembre aussi doux. On croirait qu'elle est constamment plongée dans un bain glacé. Et ses cheveux...
Pourquoi sont ils aussi courts? Elle ne les aurait jamais coupé! Ma Jess ne les aurait jamais coupé. Mais je ne veux pas la brusquer. Donc je fais l'idiot sur la question. J'aurais le temps de lui poser toute les questions que je voudrais quand je l'aurais sorti d'ici. Avant, il va falloir la jouer fine. Donc je suis allé chercher du café. De quoi nous redonner de l'énergie. Dès que je lui tend le bol, elle le prend et le serre fort. Ça la réchauffe.
-Tu veux ma veste?
Elle ne répond pas et fait juste « non » de la tête, avec un léger sourire. Puis elle trouve sûrement sa réponse trop cassante et exquise un léger « merci ». Mais je la retire quand-même et la passe sur ses épaules. Elle se laisse faire mais regarde quand même autour de nous, inquiète.
-Tu cherches Jena?
-Non,je...oublie. C'est l'habitude.
-L'habitude ?
Elle se fige.
-Oublie!
Difficile quand elle sort quelque chose d'aussi inquiétant. Je sais que je dois y aller doucement mais je n'y arrive pas. Je m'inquiète tellement.
-Tu peux me parler,princesse.
Mais elle continu à m'ignorer et prend une gorgée de café. Je me sens si inutile tout de suite.
-Princesse...
Aucune réponse.
-Jess...
Toujours rien. Ça m'agace! Elle le sait. Et, à ma surprise, elle fait enfin un effort. Pas des moins! Sa main touche la mienne et la serre fort. Puis elle relève enfin le regard et le plonge dans le mien.
-Je vais bien!
Bordel,j'avais oublié à quel point ses iris étaient magnifiques...
-Ne t'inquiète pas,Angel.
Si je l'embrasse, elle me repoussera...
-Tu m'entends?
Je ne peux pas! Je ne dois pas! Merde! Elle m'appartient et je ne peux même plus l'embrasser...
-Angel!
Elle crie si fort que je sursaute.
-Tu m'écoute ?
-Biensur.
-Menteur!
Elle sourit. Mais ça ne dure pas longtemps. Je me dis d'abord qu'elle essaye de se ressaisir et de me repousser. Mais quand elle se tord de douleur, je comprend que j'ai tord. Quelque chose cloche!
-Ça va?
Je m'inquiète. Mais pas elle! Elle continu de sourire comme si rien ne c'était passé.
-Tu as mal quelque part ?
-Non,je...
Elle se plie de nouveau donc je décide de vérifier moi-même. Mais c'est si évident! Surtout quand j'aperçois les gouttes de sang ruisseler au sol.
-Tu saignes!
-Non...ce n'est rien...
-Tu plaisantes ?
-Je dois attendre ma mère.
-Jess...
-Elle sera furieuse sinon...
C'est une blague? L'inquiétude envahit chaque parcelle de mon corps et elle...reste dans un calme déconcertant. Pour qui? Sa sa mère ?! Qu'elle aille se faire foutre!
-Tu dois voir quelqu'un. Tu as autant besoin de soins qu'elle.
J'essaye de la raisonner mais elle s'obstine.
-Je vais bien...
Je n'en crois pas un mot. Je sens que si je ne fais rien, son état va s'empirer. Donc je bondit de ma chaise. Puis je soulève Jess aussi vite que je peux et cours en direction de l'accueil.
-Elle a besoin d'aide!
Elle a beau essayer de me rassurer, je l'ignore. A un moment, je ne l'entends même plus. Elle a perdu connaissance. Et je me sens stupide! Pourtant j'ai vérifié. Quand je l'ai prise dans mes bras, sur cette route, j'ai vérifié qu'elle allait bien. J'ai palpé son corps mais j'étais sûrement trop paniqué pour prendre le temps. Et je n'ai rien senti. C'est de ma faute si elle va mal. J'aurais dû le voir plus tôt. Si j'avais bien fais mon job, je n'aurais pas à les regarder l'emmener. Je ne me sentirais pas impuissant, une fois de plus, à la regarder s'éloigner de moi. Impuissant...
-Ils vont bien s'occuper d'elle, Monsieur.
Une dame essaye de me rassurer. Je sais qu'elle a raison. Ils connaissent bien leur boulot. Ils feront le maximum mais et si ce n'est pas suffisant? Et si elle avait perdu trop de sang? Et s'ils devaient la garder plusieurs jours? Si sa mère sort de chirurgie, Jess repartira avec elle. Je le sais! Mes mots n'ont eu aucun effet sur elle. Nous n'avons pas eu assez de temps pour se retrouver...
Voilà comment je me retrouve à tourner en rond,comme un idiot, pendant un bon quart d'heure. A présent, je n'arrive même plus à cacher mon inquiétude. J'ai droit aux regards désolé de chaque passant et,eux, à un sourire timide. Mais je suis prêt à l'encaisser pour vu qu'elle sorte de là, en vie.
Je voudrais tellement pouvoir voir à travers ces murs! Et personne n'a d'information. On me dit juste de patienter...patienter ? Je vais craquer! Pourquoi c'est aussi dur? Je l'ai bien attendu 6 mois? Pourtant ces quelques heures semblent bien plus atroces...J'en oublierais presque la souffrance des derniers mois,seul, à errer tel un fantôme dans ma chambre.
Je me suis empressé d'aller la chercher, comme j'en ai rêvé tant de fois. Revoir son visage à été un pur plaisir. Mais je n'imaginais pas nos retrouvailles ainsi. La voir allongé sur cette route m'a fondu le coeur. J'avais bien compris que quelque chose s'était passé,en voyant le monde entourant les deux voitures. Mais je n'étais pas prêt à la voir ainsi...
-Monsieur...
Heureusement la porte s'ouvre enfin.
-Vous venez? Elle veut vous voir.
Me voir?
-Je vous suis.
J'imaginais déjà Jess allongée sur le lit, dans le coma. Mais elle est assise et légèrement perdue. Je la rejoins vite et vérifie de nouveau son corps.
-On lui a fait un petit bandage,me rassure l'infirmière. Ça devrait aller!
En effet. Sur les côtes.
-Elle avait peur que vous vous inquiétez pour elle...
Je souris.
-Elle me connais bien.
-Oui.
Un petit rire bien veillant.
-Il faudra bien désinfecter et beaucoup de repos. Je peux compter sur vous?
Jess veut intervenir mais je m'empresse de répondre.
-J'y veillerais.
-Vous savez certains patients peuvent être...un peu difficiles.
La bonne blague!
-Ne vous inquiétez pas.
Puis je me tourne vers Jess.
-Elle est plus docile que vous le pensez...
Je peux voir cette petite lueur s'allumer dans son regard. Elle répond sûrement à celle s'allumant dans le mien.
-Bien, dans ce cas, je vous laisse.
L'infirmière s'en va, toute heureuse. Sans remarquer que Jess ne m'a pas quitté une seconde du regard. J'aimerais tellement savoir ce qui se passe dans sa petite tête. Elle peut être si dur à comprendre certaines fois et je ne veux pas me lancer dans des hypothèses dangereuses. Je devrais tenter quelque chose. J'ai envie de le faire...Elle a été bien silencieuse, jusqu'à là. Bien trop. De plus, je me suis aussi calmé. Il me reste peu de temps pour la reconquérir. Autant ne pas en perdre...
-Qu'est-ce que tu en penses, princesse?
Elle sursaute presque.
-Quoi donc?
Ses premiers mots.
-Tu trouves que c'est une bonne idée?
-De?
-De nous laisser seuls.
Elle réalise enfin. Je ne sais pas si c'est de l'inquiétude ou de l'excitation mais, un sentiment intense l'envahît. Entièrement...centimètre par centimètre...et, évidemment, elle panique. On ne perd pas les bonnes habitudes...
-Tu devrais...peut-être...
-M'en aller?
Elle baisse les yeux. Mais je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin. J'avance jusqu'à ne plus être qu'à quelques centimètres de ses lèvres. Mais ça ne me suffit toujours pas. Je lui relève les yeux et la force à me regarder, d'un simple doigt. Mes yeux replongent dans ses iris profondes. Elle semble inquiète. Je sais pourquoi. Elle doit penser que je vais lui faire des reproches mais je n'ai plus ce temps. Mais quand je me penche, elle recule légèrement.
-Je ne veux pas t'intimider,princesse....je veux juste vérifier que ton corps réponde toujours à mes caresses..
Je ne lui laisse pas le temps de digérer mes mots et plonge dans son cou. Tout son corps vibre au contact de mon souffle chaud sur sa fine peau, à mon plus grand plaisir. Le seul fait qu'elle se laisse faire en dit long sur son vrai désir.
-Tu as beau m'éloigner autant que tu le veuilles,princesse...ton corps,lui,m'appartient toujours. Il n'a pas oublié comment je le vénérait. Tes jambes n'ont pas oublié comment,moi seul, sait les faire vibrer...sans même te toucher.
Ses yeux se ferment.
Je saisi sa jambe, d'une main, et l'écarte de la deuxième. Puis je me glisse entre elles. Sa poitrine se soulève de plus en plus vite comme si l'air se faisait plus rare. Et moi j'observe ce beau spectacle: ses tétons durcissent instantanément.
-Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi, princesse...
Je passe un doigt sur sa lèvre inférieure et elle entrouvre la bouche. Sa poitrine bouge de plus en plus vite. Moi, je ne peux que fixer ces belles lèvres que j'aimerais embrasser.
-Tu n'as pas vraiment été sage,ces six derniers mois...
Vous torturer est mon plus grand plaisir😂😂😂
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro