Chapitre 50: Jess
Je continue de le sucer avec une lenteur et une attention délibérées. Chaque mouvement de ma langue, chaque succion est un acte de dévotion destiné à plaire à Angel. Je sens ses cuisses se contracter légèrement autour de moi, et j'entends un léger soupir qui échappe de ses lèvres. Il essaie de se concentrer sur son dessert, mais je peux sentir que je le perturbe.
-Très bien, Jess, murmure-t-il d'une voix rauque, ses doigts effleurant mes cheveux. Continue comme ça. Tu es parfaite.
Ses mots me remplissent de fierté et d'excitation, une vague de chaleur m'envahissant. Je redouble d'efforts, ma langue dansant sur lui, mes lèvres glissant le long de son membre, avec une sensualité calculée. Chaque mouvement est une déclaration de mon désir pour lui, une promesse silencieuse de tout ce que je suis prête à faire pour le satisfaire.
-Wow...,continue-t-il, sa voix plus basse, teintée d'un plaisir palpable. C'est exactement ce que je veux, exactement ce dont j'ai besoin.
Ses encouragements sont comme du feu liquide coulant dans mes veines. Je veux être parfaite pour lui, je veux qu'il soit fier de moi. Ma respiration devient plus rapide, et je sens une douce tension s'accumuler en moi. Angel laisse échapper un autre soupir, son dessert complètement oublié. Ses mains se crispent sur le bord de la table, ses yeux fermés, savourant chaque instant.
-Oui, Jess,murmure-t-il, sa voix tremblant légèrement. Ne t'arrête pas. Continue. C'est parfait.
Je sens que je suis proche de le faire craquer, et cette idée m'excite encore plus. Je continue avec une dévotion sans faille, mes yeux rivés sur lui, cherchant constamment à lire ses réactions. Soudain, je sens un léger changement dans la texture.
Il jouit.
Un liquide blanc commence à couler lentement dans ma bouche, son goût légèrement sucré et inattendu.
Je m'arrête un instant, satisfaite, mais Angel glisse doucement ses doigts dans mes cheveux, m'encourageant à continuer. Mes yeux se lèvent vers lui, remplis de désir et de soumission. Je sais que c'est exactement ce qu'il veut voir.
-Regarde-moi,murmure-t-il, ses yeux se fixant dans les miens avec une intensité brûlante. Tu es tellement belle, Jess. Si belle.
Je reste immobile, le liquide coulant doucement dans ma bouche. Je suis envahie par un mélange d'émotions : l'excitation, la fierté, et un désir brûlant qui me consume. Angel me regarde avec une satisfaction visible, ses lèvres s'étirant en un sourire de contentement.
-Tu as fait un travail incroyable, dit-il doucement, sa main caressant tendrement ma joue. Je suis très fier de toi.
Je sens une vague de bonheur m'envahir à ses mots. Tout ce que je veux, c'est le rendre heureux, le satisfaire pleinement. Ses doigts effleurent mes lèvres, puis il se retire lentement de ma bouche, ses yeux ne quittant pas les miens.
Je me redresse légèrement, toujours à genoux, et je le regarde, le désir brûlant dans mon regard. Angel semble comblé, son visage détendu, un sourire satisfait jouant sur ses lèvres.
-Viens là, il murmure finalement, m'invitant à sortir de sous la table.
Je me lève lentement, mes jambes encore légèrement tremblantes, et je me tiens devant lui, attendant ses prochaines instructions, mon corps vibrant d'anticipation et de désir.
-C'est bien, princesse. Tu as été sage.
J'aime le sentir caresser mes cheveux. C'est ma récompense. Mon petit plaisir. Même si...autre chose pourrait encore plus me faire plaisir. Il le sait. Mais il ne semble pas vouloir me le donner tout de suite.
-Je te baiserais plus tard. Tu attendras. N'est-ce pas ?
-J'attendrais, Monsieur.
-Bien.
Il pose un baiser chaste sur mes lèvres. C'est soudain mais me ravi.
Puis nous quittons enfin la table. Moi, mon collier autour du cou, et lui, tenant la laisse du bout des doigts.
Mais je le suis...pensive. Très pensive. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi? J'ai passé toute la journée à penser à mon ex, à être effrayée, pour qu'Angel arrive à me calmer en une petite séance ?! Je veux dire...je me doutais bien qu'il avait un effet sur moi mais là...j'en perds les mots.
Si quelqu'un m'avait dit qu'un jour, me soumettre à lui...sentir le cuir de son martinet passer sur ma peau me procurait une quelconque satisfaction...je ne l'aurais jamais cru. J'aurais explosé de rire. Et pourtant...
Il n'y a plus que ses bras qui m'apaisent. Me soumettre à lui, aussi. Tu m'étonnes...il est canon! Pas faux. Mais...je ne parlais pas de ça. Il arrive à taire les pensées. Cette douleur qu'il me fait ressentir. Cette atroce douleur qui étire ma chair est si intense qu'elle me fait presque planer, certaines fois. Et, aussi étrange que cela puisse paraisse, elle m'apaise.
Comme on se sent apaisé après une séance d'acupuncture. Seuls ceux qui jouent le jeu peuvent le comprendre. Cela prend aussi du temps d'apprécier cet art. Mais, avec le temps, cela devient aussi très addictif et la fin des séances devient la vraie torture.
Il le sait. Mais il ne changera pas sa décision.
-Le jeu est terminé et il est temps de rentrer, princesse.
-Déjà...
Ce mot m'échappe. J'aurais dû continuer à me taire. Mais c'est trop tard. Il me fait face et son regard exige une réponse.
-Tu voulais rester? Pourquoi ? Tu aurais voulu continuer à te balader?
Je ne répond pas de suite mais fini par lancer un léger...
-Oui.
-Je vois.
Vraiment?
-Cet endroit est excitant.
Oui. Exactement. Il titille ma curiosité et, que ce serait dommage de déjà s'en aller. Il y a tant de choses que j'ai envie de voir. Il doit le comprendre. Sud moins je l'espère, en le regardant s'approcher. Puis il caresse ma lèvre avec son pouce.
Serait-il entrain de céder? Non.
-Nous pourrions rester, princesse. Mais...ce n'est pas ici que j'ai envie de te prendre, il susurre contre ma peau.
Au moins, c'est clair.
Puis il m'entraîne hors de la pièce, marchant calmement vers la porte. Sa présence est rassurante, son autorité douce mais ferme.
-Vous partez déjà?
Nous croisons une seconde fois Mia. Mais j'ai à peine le temps de lui sourire. Angel récupère mon manteau et me le pose sur les épaules. Puis il lui lance un « oui » assez sec, avant de me tirer de nouveau. Monsieur est pressé!
Nous franchissons le seuil de la maison où nous avons pratiqué le Nyotaimori, et la fraîcheur de la nuit me surprend. Je frissonne légèrement.
Angel resserre sa prise sur la laisse, m'attirant un peu plus près de lui. Puis il m'ouvre la portière de sa voiture avec un sourire tendre. Je m'assieds, ajustant mon collier instinctivement, comme un geste de réconfort.
Lui s'installe au volant et démarre le moteur. La voiture ronronne doucement, une musique apaisante en arrière-plan. Angel jette un coup d'œil dans ma direction et pose sa main sur la mienne, entrelaçant nos doigts. Nous roulons en silence pendant quelques minutes, le paysage nocturne défilant sous nos yeux.
- Tu as aimé la soirée? dit-il finalement, brisant le silence.
-Oh que oui!
Je suis contente qu'il ai partagé ce moment avec moi. Comme je suis reconnaissante de ce qu'il a fait pour moi, plus tôt. Je n'aurais jamais trouver seule le courage de porter plainte. Je ne voulais même pas me rappeler de cette période de ma vie. Je veux le remercier de nouveau. Mais je me défile et me contente de l'enlacer tendrement.
-C'était la chose à faire, il répond comme s'il lisait dans mes pensées.
Puis il pose un doux baiser sur mon front, qui me fait frissonner. Cela me donne assez de force pour lui avouer ce que je gardais sur le coeur.
-A cette époque, j'aurais tellement aimé t'avoir à mes côtés, Angel.
Il arrête la voiture. D'un coup, sans prévenir. Au plein milieu de la route. C'est si soudain, autant pour moi que pour les automobilistes derrière nous. Mais les klaxons ne semblent pas le préoccuper.
Non, il me fixe avec ce regard que je connais si bien. Ce regard brûlant de rage...Il me terrifie même quand il ne m'est pas destiné. Comme si ces pupilles bleues pouvaient brûler mon âme...
J'essaye de le calmer.
-Ang...
Mais il ne me laisse pas finir. Il m'embrasse. Passionnément.
-Je lui mettrais la main dessus.
Cela sonne comme une promesse.
-Où qu'il se cache...je le trouverais. Il va regretter d'avoir, un jour, croisé ton chemin.
Je prends une profonde inspiration, essayant de trouver les mots justes. C'est difficile de mettre des mots sur ce que je ressens. Cela me réchauffe le cœur. Mais ça ne devrais pas. Je ne devrais pas...
- Non. S'il te plaît, ne l'approche pas!
-Pourquoi ? Tu as peur qu'il me blesse?
Il n'aurait pas une chance face à mon Angel. C'est autre chose qui m'inquiète.
-Il...il sait beaucoup de choses sur moi. Des choses qui pourraient...te dégoûter. Je ne veux pas que tu me regarde différemment.
-Différemment ? Pour quoi? Quelques histoires de gamins et quelques nudes ?
-Oui. Il est doué pour raconter des histoires.
-Oh.
Oui...Oh.
-Ça n'a pas d'importance, princesse.
Il ne peux pas prendre ce sujet avec autant de légèreté...
-Il a vraiment beaucoup de choses compromettantes sur moi. Sur mon corps et...
-Ça ne m'intéresse pas. Et ton corps n'est plus son affaire. Il m'appartiens, à présent. Tu m'appartiens.
Le pire est que ce n'est pas faux.
Puis Angel se rapproche encore plus, pour me chuchoter quelque chose à l'oreille.
-Parlons de choses plus importantes maintenant. Tu as soif?
Il sourit, ses yeux brillant de malice. Je ne comprends que lorsqu'il sort une bouteille de vin de nul part.
-Tu voulais encore t'amuser, non? Je connais un lieu sympa.
A mon tour de sourire.
-On y va? Tu es prête?
Aller où ?!
Il redémarre la voiture et fonce sur la route à toute vitesse. Mais cela ne dure pas longtemps. Il se gare dans une ruelle et descend de la voiture. Puis il me fait descendre à mon tour. Ou plutôt, il me porte. J'ai déjà attaqué la bouteille de vin et les premiers effets se font déjà sentir.
-Tu as pris de l'avance, princesse.
Il ne tarde pas à me rattraper. Et nous finissons à danser comme deux cinglés, au milieu de la ruelle vide.
La conversation se transforme en un échange plus léger. Angel raconte des anecdotes amusantes de sa journée, essayant de me distraire, et ça marche. Je ris, mes soucis s'évanouissant peu à peu. Rien ne vient gâcher cette belle soirée. Même pas la pluie soudaine qui s'abat sur nos corps frêles.
- Heureusement qu'il y a le vin, il se réjouit.
Nous nous passons la bouteille, buvant à tour de rôle, nos rires devenant plus fréquents et nos paroles plus intimes. La chaleur de l'alcool se répand en moi, me relaxant davantage.
Cette folie nous pousse a finir notre chemin à pied, en se poursuivant sur le gravier humide. S'il m'attrape, il choisira où il me prendra ce soir. S'il n'y arrive pas, il dormira sur le canapé. De quoi le motiver.
Quand nous arrivons enfin devant la villa, nous sommes tous deux légèrement éméchés, riant sans raison apparente. Je manque de trébucher, mais ce n'est pas grave. J'ai gagné.
J'espère que vous avez aimé votre lecture mes princesses. La suite arrive demain💕
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