Chapitre 39: Angel
Mon téléphone ne sonne pas souvent. Enfaite, il est tout le temps en mode « ne pas déranger » quand je fais cours. Pourtant, il y a bien un numéro qui fasse exception. Un unique numéro capable de m'appeler en toute circonstances, quoique je fasse: celui de ma princesse. Alors qu'elle fut ma surprise lorsqu'il s'est affiché, au plein milieu de mon cours.
-Silence, dans la salle!
Je n'hésite pas un instant et décroche. Je ne peux qu'imaginer le pire, quand elle m'appelle au milieu de l'aprem, elle, qui est aussi sensé être en cours. Et je la vois mal rater une heure. C'est une étudiante sérieuse et travailleuse. Quelque chose ne vas pas, c'est sûr ! Pourtant, dès que je décroche, elle raccroche. Et je m'inquiète encore plus.
-C'est quoi ce bordel?
Je rappelle et décide de quitter la salle.
-Je reviens! je préviens en tournant la poignée.
-Monsieur...qu'est-ce qu'on fait en attendant ?
-Ce que vous voulez! Je m'en fiche!
Ils vont bien trouver un moyen de se distraire. Ce sont des adultes quand-même ! J'ai besoin de calme et de silence pour comprendre ce qui se passe avec Jess. J'ai beau la rappeler, à plusieurs reprises, personne ne décroche. De quoi m'inquiéter encore plus.
-Décroche,princesse...
Cela sonne comme une prière... Ç'en est une! J'ai peur pour elle. Je m'inquiète de plus en plus...enfin, jusqu'à recevoir un mystérieux message. Là, je panique carrément.
Ma princesse
Vous êtes le numéro d'urgence de Mademoiselle Jessica Smith. Merci de vous rendre à l'infirmerie, au plus vite. Merci.
Pas besoin de me le dire deux fois. Je fonce. Et sur le chemin je me demande bien ce qui a bien pu lui arriver. Je crains le pire. Elle a pu glisser, avec tout ce stress. Ou peut-être que je m'inquiète pour rien. Les douleurs de son accident sont peut-être revenus. Ses côtés avaient l'air très douloureuses et on vient à peine de lui retirer ses bandages...
Enfin, quelle que soit la raison, je n'aime pas savoir qu'elle souffre. Je n'aime pas la savoir apeuré ou pliée de douleur.
Elle est sensée toujours bien se porter. Parce que je prends soin d'elle. Si elle va mal, je considère que c'est de ma faute, que je fais mal mon boulot de Dom.
Donc évidemment, quand j'arrive à l'infirmerie et la voit recroquevillée sur ce lit, mon cœur se brise.
-Elle vous a demandé. Elle ne voulais parler à personne d'autre, m'informe l'infirmière.
Mais je l'écoute à peine. Jess a l'air si...apeuré. Elle a beau ne pas pleurer, je vois bien qu'elle se retient. De grosses larmes bordent ses yeux et peine à ne pas couler sur ses joues.
-Elle a dit quelque chose ?
-Non.
-Qu'est-ce qui s'est passé?
-Elle a perdu connaissance pendant son cours de photographie. L'un de ses amis l'a amené ici.
Un ami?
-Qui?
-Un blondinet. Il n'a pas donné son nom.
Il n'y a rien d'anormal à tout ça. Mais alors pourquoi je trouve cela bien étrange? Toute cette histoire l'est. Il y a quelque chose qui cloche, même si je n'arrive pas à mettre les doigts dessus.
-Ok. Je vois.
Mais ce n'est pas la priorité , là tout de suite. Émettre des hypothèses ne changera rien. Je dois vérifier qu'elle va bien. Dès que l'infirmière sort, je m'approche et m'assois près d'elle. Elle ne réagit pas de suite. Comme si elle était encore enfermée dans sa bulle de pensées malsaines. Je dois poser ma main sur sa joue pour obtenir une réaction. Elle sursaute.
-Hey, tout va bien. Tu as juste fais une crise d'angoisse.
Son regard se pose enfin sur moi. Je m'attends à ce qu'elle se rapproche un peu mais elle ne bouge pas. Elle se contente de me fixer. Ses yeux s'ecarquillent et j'y lis cette...peur?! Elle a peur? De quoi? De qui? De moi? Non, impossible.
Pourtant, on dirait qu'elle réagi chaque fois que son regard croise les pupilles bleues...
-Qu'est-ce qui s'est passé, princesse?
Elle ne répond pas tout de suite. Donc je prends le temps de retirer ma veste et reviens m'assoir près d'elle.
-Je...je n'ai pas fais exprès.
Ses premiers mots. Mais ils ne m'éclairent pas plus sur la situation.
-De faire quoi?
Je lui caresse tendrement les cheveux pour le mettre en confiance. Et cela fonctionne.
-Je ne voulais pas qu'elle t'appelle pendant ton cours...désolé. Je vais bien, je t'assure!
Elle se force à sourire mais moi tout ce que je remarque est cette l'arme qui ne tient plus et coule enfin sur sa joue. Il n'y a pas de doute, elle ne va vraiment pas bien. Jess a toujours besoin de patience pour se confier. Ce n'est pas un problème, j'y suis habitué.
-Viens là !
Je lui tend les bras et elle y plonge. Puis je la serre aussi fort que je le peux, en silence.
-Ne me mens pas. Tu sais à que point je déteste ça, princesse. Si tu ne veux pas que parler maintenant, on en parlera plus tard, tout simplement.
Elle s'aggrippe à ma chemise, comme si sa vie en dépendait et je sens un point humide sur ma chemise. Elle pleure. Je déteste savoir qu'elle pleure. Je me sens d'un coup si inutile. Pourtant je ne bouge pas. Je ne fais rien. Si c'est le seul moyen pour qu'elle se sente bien...
Nous restons ainsi de longues minutes, dans un silence pesant. J'hésite a débuter la discussion. Mais je veux savoir. Je dois savoir à quel point c'est grave! Alors je recommence à caresser ses cheveux...
-J'ai revu une vielle connaissance...
Elle me coupe l'herbe sous les pieds, en brisant le silence. Je devrais m'en réjouir mais non. Je bouillonne.
-Tu veux dire ton ex?
Elle relève la tête et me lance un regard inquiet.
-Comment tu le sais?
-J'ai deviné.
Il n'y a pas beaucoup de personnes qui puissent la mettre dans un état pareil.
-Il était dans la salle?
Elle hoche la tête.
-Qu'est-ce qu'il fait ici? C'est un étudiant de la fac?
-Je...je crois. Je ne sais pas...
Elle se remet à paniquer et je pose un baiser sur ses lèvres pour la calmer.
-Ce n'est pas grave. Ça n'a pas d'importance, princesse.
Puis elle m'enlace de nouveau.
Son ex...ici? Paris est une ville si grande, et pourtant, il se retrouve inscrit dans la même université qu'elle? Quelle coïncidence... Je connaît bien ce genre de personne. Elles sont capable de tout pour nuir à leur victimes. Cela les amusent. Je n'aurais jamais cru qu'un jour je me trouverais si proche de cet homme.
Jess m'en a énormément parlé mais, jusqu'à là, il restait une idée abstraite enfouis quelque part, dans mon esprit. Je ne l'ai jamais considéré comme une menace ou un potentiel problème. Les choses ont changés! Je n'ai pas besoin qu'un connard d'ex vienne tourmenter ma princesse et hanter ses pensées, pendant que j'ai le dos tourné. Non! Les seules choses qui doivent occuper ses pensées sont ma voix...mon odeur et mes caresses. Je dois régler ça!
Mais, sans Jess. Elle, j'ai besoin qu'elle rentre se reposer à la maison. Donc je ressors mon téléphone.
-Qu'est-ce que tu fais...?
Elle réagit, à moitié endormi dans mes bras.
-Ne t'inquiète pas.
Bambino
Tu as quelque chose de prévu?
Le psychopathe
Non. Pourquoi ?
Bambino
Bien. J'ai besoin d'aide pour régler un truc.
Le psychopathe
J'arrive.
Voilà pourquoi c'est important d'avoir quelqu'un sur qui compter. Deimos n'a pas menti, Jess et moi avons à peine le temps de sortir de l'université, qu'il est déjà là. Je profite du fait que les couloirs soient vides pour la porter. La pauvre est épuisée. Puis nous rejoignons la seule voiture garée: une berline noire.
-Tu as fais le plein, Deim'?
-Biensur! Tu me prends pour qui?
-Merci. On va la déposer puis on ira...quelque part.
Deimos a l'air perplexe par mon discours mais ne pose pas la moindre question. Il referme juste sa portière. Moi, je pose Jess sur la banquette arrière. Puis j'entre côté passager et Deim démarre.
C'est la première fois, depuis que nous nous connaissons, que nous faisons un trajet aussi silencieux. Cela ne nous ressemble pas du tout. Nous échangeons juste quelques regards curieux, de temps en temps mais aucun mot n'est échangé. Puis nous arrivons devant la villa.
Je sors Jess de la voiture, entre dans la villa et va la coucher dans la chambre. Puis je redescends. Je ne la laisse pas seule: Jena est affalée sur mon canapé et ne manque pas de me lancer un regard sombre. Mais qu'est-ce que j'en ai à faire?
Je ressors aussi vite que je suis entrée et retourne dans la voiture. Cette fois, je suis bien déterminé à régler ce problème pour de bon!
-Tu as toujours ton arme, Deim'?
-Évidemment.
-Bien. Démarre.
La suite va être très...intéressante, je le sens!!!!🙃🙃🙃 J'espère que vous avez aimé la lecture. Normalement le prochain chapitre est demain! Je confirmerais sur Insta💗
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