Hors sujet mais une lectrice a propose de créer un groupe de discussion pour parler de l'histoire. Pour l'instant j'ai créé un groupe Insta(je dois vous ajouter un par un donc DM!) et aussi un Discord: https://discord.gg/sE4mYjsc7Z. Le lien est disponible sur mon profil et mon mur aussi🖤
...

-Ne sois pas si pessimiste, Bambino. C'est ton père,pas Satan!

On échange un petit regard et elle se rectifie.

-Ok...c'est Satan en personne !

-Merci...

-Mais ça va aller. Tu sais qu'il est de bon humeur quand il revient de voyages d'affaires. Après qu'une série d'investisseurs lui ai bien léché le cul.

Je ris.

-Andras aussi a dû avoir son moment de célébrité...

-Mais non. Il n'est pas comme ça...

-Il est pire que ton père! Au moins ton père fait semblant d'être humble. Mais bon, je suis mal placé pour le critiquer: je l'ai mise au monde.

Elle prend une bonne gorgée de vin mais grimace.

-Pas terrible...

-Pourquoi tu le bois alors?

-Je n'ai pas le choix. Quelqu'un a vidé ma fiasque...

Je me sens légèrement visé quand son regard noir me tombe dessus. Mais elle fini par sourire et je l'imite.

-C'est mieux?

-Je m'habitue au goût...

Mais elle n'en prend pas une autre gorgée et abdique vite. Ma mère n'a jamais été très douée pour se faire violence quand elle n'aime pas quelque chose. J'ai hérité ça d'elle. Et je ne m'en plaint pas. Mais il y a autre chose que j'ai aussi eu d'elle: ma persévérance. Celle qui me fait me dire que ce n'est pas terminé avec Jess. Pas tant que je ne l'aurais pas décidé. Parce que je sais que son départ était à contre coeur. Pas besoin d'être devin pour le réaliser. Savoir que je suis là à me morfondre car sa mère l'a convaincu,par un stratagème tordu,de m'abandonner me coupe l'appétit. Mais je n'ai pas dis mon dernier mot. Si elle veut jouer à ce jeu...jouons!

Je mène toujours mes batailles comme je mène mon martinet: je frappe quand on s'y attend le moins, avec de petits coups. Ce qui augmente la douleur et mon plaisir.

-Je ne sais pas à quoi tu penses...mais arrête.

-Moi? Je ne pense à rien...

-Angel...

Ce n'est jamais bon signe quand elle passe de "Bambino" à "Angel". Donc elle décide d'être plus clair et me fait face.

-Ne fais rien de stupide.

Mais je ne vois pas bien ce que je pourrais faire.

-Tu oublie que je ne sais pas où elle est.

Ça semble la surprendre.

-Oh vraiment?

-Tu en doutais?

-Non, pas vraiment. Mais alors pourquoi tu envoi Deimos dans son appartement,chaque soir.

-Euh...C'est compliqué.

Elle me juge fort. Je le vois à son regard réprobateur.

-Tu espérés qu'elle revienne?

-Peut-être...

La vérité est beaucoup plus compliqué mais je préfère qu'elle pense ça. En vrai, je n'ai pas envoyé Demos. Il y va de sa propre initiative. Je l'ai découvert il y a deux jours. Je lui ai demandé pourquoi et il m'a répondu qu'il savait ce que ça faisait de perdre aussi soudainement une personne à laquelle on tenait. Et ça m'a surpris. Deimos ne montre jamais sa compassion et préfère lancer des blagues a la moindre occasion. Il ne prend rien au sérieux. Pourtant,depuis six mois,il est particulièrement attentionné envers moi. Ça m'inquiète presque.

-Je vais lui demander d'arrêter.

-Sage décision. T'acharner ne sert à rien.

-Oui.

Surtout que je bombarde déjà la messagerie de Jess et sa boîte vocale depuis six mois. Mais, ça,ma mère n'a pas besoin de le savoir... Donc je garde cette version. Et,comme si le destin était de mon côté, la porte s'ouvre au bon moment. Ce qui évite à ma mère de poser plus de questions. Alfredo mon sauveur! Je n'ai jamais été aussi heureux de le voir!

-Madame,Monsieur est arrivé.

Je retire ce que j'ai dis.

-Il est en avance...

-Oui, en effet.

-Bien. J'arrive !

Ma mère se tourne vers moi,un moment et me caresse la joue en souriant.

-Va te rincer le visage et te changer. Ton père ne doit pas te voir ainsi.

-Ok.

Elle a raison. Donc je m'execute de suite. Moi non plus je n'ai pas envie qu'il me voir ainsi. Ça rendrait cette situation encore plus compliqué. Et lui n'a pas la compassion de ma mère. Il est cru dans ses mots et,moi,j'ai un tempérament de feu. On risquerait de démarrer une querelle interminable et ruiner cette aprèm à se disputer. Une perte de temps! C'est ce que je me dis sous la douche.

Je ne me presse pas. J'ai besoin d'un peu de temps pour me préparer à le voir. Un peu de temps seul à réfléchir à comment cacher comment je me sens et à sourire faussement pendant au moins deux heures. Mais, le problème avec cette maison c'est qu'on ne peut jamais être tranquille bien longtemps. Dès que je sors de la salle de bain, une ombre me fait sursauter.

-Bordel,Andras!

-Angel!!!!

Mais lui me saute au cou.

-Tu m'as tellement manqué...

-Tu m'as manqué aussi. Mais je dois m'habiller maintenant.

-Oh.

Il me lâche. Je peux enfin rattraper la serviette autour de ma taille qui manquait de tomber. J'avais oublié que papa à la maison voulait aussi dire Andras à la maison. Mon pot de colle favoris. Mais je n'ai pas le temps de discuter pour l'instant.

-Je vais me changer Andras.

Il hoche la tête mais je ne bouge pas d'un pouce.

-J'ai besoin d'intimité...

-Oh...

Il se lève et va fermer les rideaux de la chambre. Puis il revient s'assoir sur mon lit,comme si de rien n'était et me lance de grands yeux pleins d'admiration. Qu'est-ce qu'il attend ? Un striptease?!

-Andras...

-Oui?

-Dehors!

-Mais je ne te dérange pas.

-Si!

C'est dur d'être l'aîné quelques fois.

-Mais...

-Tout de suite!

Mais il faut savoir mettre des limites clairs.

-Et si je me tourne,tu me laisse rester?

C'est une blague?! Pas le choix, je retourne m'habiller dans la salle de bain. Après avoir clairement montré mon mécontentement en arrachant presque mes habits des cintres. Et comme si ça ne suffisait pas, il me suis carrément. Je dois fermer la porte pour l'empêcher de rentrer.

-Angel...

-N'abuse pas!

Il cède et,à la place, se met à me raconter son fantastique voyage et,je cite, « toutes les bonnes chattes qu'il s'est tapé ». Je ne sais pas qu'elles filles pauvres d'esprit ont perdus leur temps dans son lit mais paix à leurs âmes. Personnellement,j'ai toujours pensé qu'il était gay ou bi. Sinon il ne me suivrait pas dans la salle de bain quand je suis à moitié nu. Surtout cette phrase de « chattes qu'il s'est tapé » c'est bien un truc de gay refoulé non? Je me vois mal sortir un truc pareil. Dans tous les cas,ça n'a pas d'importance, tant qu'il me laisse me changer en paix.

J'aime énormément mon frère mais l'espace personnel...il ne sait pas ce que c'est. Heureusement, je fini vite et ouvre enfin la porte. Il atterri au sol comme une crêpe. Preuve qu'il avait l'oreille collé à la porte. Mais il se relève comme si de rien n'était et sourit.

-On y va?

Je n'ai plus les mots.

-Tu feras comment quand j'aurais une copine?

-Une copine...

Un moment de réflexion.

-Qu'elle dégage!

Ça m'amuse. J'aimerais bien voir le jour où il rencontra Jess. Ça devrait être assez...intéressant. Mais,en attendant, je préfère qu'il ne sache pas pour elle et me concentrer sur ce que j'ai à faire.

-Allons-y. Papa doit déjà être à table à crier sur le personnel.

Sa petite mine me conforte dans mon hypothèse. C'était prévisible. Il doit toujours faire une grande entrée! Si ça lui fait plaisir...Mais je ne suis pas d'humeur à laisser passer ses remarques ce soir. Au moindre sous entendu sur ma mauvaise humeur, je risque de démarrer. Pas sûr que même ma mère puisse me contenir.

Je ne déteste pas mon père. Nous sommes en bons termes. C'est juste que, plus le temps passe et plus je le trouve changé.

J'ai l'impression que cette célébrité et cet argent lui monte à la tête. D'une manière qui m'inquiète assez. Il est prêt à tout pour les garder et, pendant ce temps, cette famille tient à peine debout. Mais on ne peut pas se permettre de le montrer. La famille la plus puissante d'Italie ne peut pas se le permettre. Alors chacun le gère à sa manière. Ou plutôt, chaque « clan » le gère. Ma mère et moi d'un côté. Andras,mon père et le reste de la famille de l'autre.

Cette mascarade dure depuis bien longtemps. On préfère voyager à l'autre coin de la planète pour s'éviter mais,une fois autour d'une belle table,on sourit tous comme la famille la plus soudée au monde. Parce qu'on doit le faire depuis si longtemps qu'on a pris l'habitude. D'ailleurs,il est temps que j'aille sortir mon plus grand sourire et mon plus beau jeu. Suivi de près par un Andras bien optimiste.

J'espère que vous avez aimé ces deux premiers chapitres🖤🖤🖤