Chapitre 67
J'avais promis le chapitre 66 pour hier mais je voulais vraiment vous donner deux chapitres à lire. En plus du chapitre de Madame Rose que je devais finir...donc ça a pris du temps. Mais je suis vraiment touché par votre compréhension. Vous êtes les best❤️ bonne lecture et j'attends vos retours❤️🔥
Malheureusement, le lendemain, les regrets arrivent vite. Je me demande ce qui m'a pris de ne pas lutter plus fort. Pourtant c'était si bon de s'endormir contre Angel. Il a toujours cette odeur rassurante et quand il me tient avec autant d'assurance...Il faut se rendre à l'évidence: j'avais besoin de sommeil. J'avais cruellement besoin de sommeil! Mais lorsque j'arrive enfin à la fac et tombe sur le tableau de passage, je frôle la crise de panique.
J'apprends que je ne passe pas avec Angel! Pas que je m'attendais à avoir un traitement spécial ou qu'il me donne une bonne note. Je ne veux pas que notre relation me donne de passe-droit. Mais j'aurais quand-même préfère passer avec lui, pour me rassurer. Parce que là, ça doit faire un bon quart d'heure que je fixe ce tableau en me demandant si j'hallucine. C'est peut-être la fatigue qui me vais voir ce nom en face du mien: Deimos Ross.
D'où il sort celui-là ? J'ai envie de me taper la tête contre le bout de bois et je le fais. Au moins deux fois. Puis mes jambes me mènent devant la salle d'Angel. Il m'a donné la permission d'aller l'interrompre quelque soit le moment, quand ça ne va pas. Comme c'est le cas maintenant. Mais quand je vois, à travers la vitre de la porte, cette salle rempli d'élèves, je fais demi tour. Bordel, il a cours! Il n'a pas le temps de s'occuper de tes crises de gamines.
-Jess!
Je me retourne et croise son regard. Il a l'air furieux. Je savais! Je n'aurais pas dû l'interrompre. Pourtant il referme la porte et avance vers moi. J'aimerais bien pourvoir admirer ses beaux cheveux plaqué qui lui donne des airs de badboy mais ma crise d'angoisse gagne du chemin. Je le vois regarder de tous les côtés. Puis il me prend la main et me tire dans les toilettes des femmes. Il referme derrière nous et me refais face.
-Qu'est-ce qu'il y a?
Je l'enlace, les yeux humides.
-Hey...
-Ça ne vas pas!
-J'ai remis la notation normale pourtant. C'est juste 5% de ta note. Tu n'as pas à t'en inquiéter.
-Ce n'est pas la notation...
-Quoi alors? Dis-moi !
-Cet oral! Je déteste l'oral. Ça peut paraître excessive comme réaction mais je préférais me tirer une balle dans le pied que de parler devant un inconnu.
-Princesse...
-Et puis c'est qui ce « Deimos Ross » d'abord?
Il ricane, en posant un baiser sur mon front. Puis il saisi mon menton et me force à le regarder dans le blanc des yeux.
-Ça va bien se passer...
-Je ne suis pas prête!
-Ça va bien se passer.
-Comment tu le sais?
Il réfléchi un moment. Ça le fait sourire.
-Tu n'as qu'à imaginer que je suis assis au fond de la salle. Que je te souris, tout le long.
-Quoi que je dise?
-Quoi que tu dise. Quoi que tu fasse.
Le pire c'est que ça pourrait marcher. Mais je ne le lâche pas pour autant. Mes mains tremblent toujours. Il n'y a qu'avec lui que je me sentirais assez en confiance pour faire cet oral. D'habitude, il me suffit de faire sembler. Faire semblant d'avoir de l'assurance et regarder son interlocuteur. Mais, là, ça ne va pas le faire du tout. Pour ça, il faudrait que je me mente à moi-même. Hors je sais pertinemment que je suis foutu!
-Tu as aimé le petit-déjeuner ?
La nouvelle stratégie d'Angel: changer de sujet. Et ça marche.
-Tu parles de tes délicieux...comment ça s'appelait déjà?
-Cornetto, il prononce avec un accent bien italien.
-Oh...
Je comptais le taquiner mais me tais, en entendant quelqu'un toucher la poignée. Le pire c'est que la porte s'ouvre. Je pensais qu'Angel l'avait fermée! Il me tire, à la vitesse de la lumière, dans l'une des cabines. Et je comprends enfin qui est entrée: l'homme de ménage. Heureusement, il ne nous a pas vu, la tête plongée dans son espèce de chariot. Mais ce n'est clairement pas le moment de se faire prendre.
Donc nous restons aussi silencieux que possible. Même s'il faut se retenir d'exploser de rire. Pour ça, Angel n'hésite pas à plaquer sa main sur ma bouche. Il sait bien que je suis capable de craquer à n'importe quel moment. Heureusement, ce n'est pas le cas. De justesse, l'homme ressort. Toute cette scène tient Angel assez occupé et l'empêché de me torturer dans la cabine. Je suis sur qu'en d'autres circonstances, sa main aurait apparut, par magie, sur ma cuisse.
-Prend ma main!
Il me fait sortir de notre cachette et des toilettes, avant qu'on se fasse prendre pour de bon, cette fois.
-C'était marrant!
-Et excitant...
Il sourit. Moi aussi. Bien heureuse qu'il n'y ai personne dans le couloir. Et ça me donne encore moins envie de lâcher sa main. J'ai envie de la garder et d'aller faire mon oral en tenant sa main. Ça me calmerait à coup sûr. Mais, à son regard, je comprends qu'il faut se séparer. Il doit aller rejoindre ses étudiants et, moi, je dois aller chercher ma salle. Il ne me reste pas beaucoup de temps. Mais je n'oubli pas le plus important.
-Merci.
-De quoi?
-D'être là pour moi.
Puis je pose un chaste baiser sur ses lèvres. Lui, me regarde m'éloigner au loin, un sourire au coin. Mais, même si j'ai envie de rester avec lui, je sais que ce n'est qu'une courte séparation. Dès que j'en aurais fini, je pourrais revenir dans ses bras.il faut juste que je sorte mon plus grand numéro à ce « Deimos Ross ». C'est ce que je me dis, du moins. Je trouve ma salle très vite, avec une horde d'étudiants qui révisent. Je compte bien faire de même mais, avant de mets mes casques.
Les étudiants aiment bien parler des examens mais, moi, ça me fait encore plus paniquer. Donc je préfère m'en passer et me concentrer sur mes petites fiches.
J'ai beau ne pas être des plus préparés, si je suis anxieuse, je n'arriverais à rien de bon. Angel s'est chargé de cette partie. Notre petit moment ensemble m'a vraiment apaisé. Et c'est à moi de rester dans cet état, jusqu'à la fin. C'est assez simple. Enfin, jusqu'à entendre une petite voix m'appeler.
-Mademoiselle Jessica Smith!
Mon sang ne fait qu'un tour. Et je ramasse, dans la panique mes affaires. Heureusement, le prof n'est pas sorti. Il a juste crié mon nom, par la porte. Ça lui évite de voir ce spectacle désastreux.
-Elle n'est pas là ?
Je fais tomber mon casque dans un fracas pas possible. Aucune chance qu'il ai survécu à ça. Pourtant, je le ramasse rapidement et entre enfin.
-Désolé du retard, Monsieur.
Il me dévisage un moment. Je pense qu'il essaye de comprendre pourquoi je suis aussi essoufflé.
-Vous avez couru un marathon?
-Je...
-Enfaite, ça n'a pas d'importance. Tant que vous allez bien.
Il est plutôt gentil.
-Vous n'allez pas vous évanouir, n'est-ce pas ? Je n'aimerais pas devoir vous faire un massage cardiaque au sol. Il est froid. Et vu le faible taux de succès de cette pratique... Plus il faudra du temps pour que les autres appellent les urgences. Vous avez plus de chances de mourir.
Ok...
-Ça devrait aller.
-Cool. Allez poser vos affaires alors. Au fond.
-Bien, Monsieur.
Un peu étrange mais sympa. Je pris pour qu'il ne note pas trop sévèrement. Mais vu comment il se fatigue à bien aligner ses crayons sur sa table, il est du style à aller dans les détails. Je suis foutu! Et pour ne pas arranger les choses, on frappe à la porte.
-Bordel, je suis occupé! il crie en y allant.
Il est clairement furieux et agacé. Encore plus en ouvrant.
-Oh non, pas toi...
-Merci pour l'accueil.
-Qu'est-ce que tu fous là?
Je ne vois pas qui c'est mais la joie n'est pas au rendez-vous. Même si je sens une pincée d'humour dans sa voix.
-Il n'y a que toi pour frapper comme une gonzesse, Bambino.
Puis il soupire et s'écarte, à contre coeur. Angel apparaît et, avec lui, des papillons dans mon ventre. Je ne sais pas ce qu'il fait là mais je n'ai clairement pas envie qu'il s'en aille.
-Tu as quinze seconde pour quitter la salle! Je commence à compter!
-Ne te donne pas cette peine, Deimos. Je ne vais nul part.
Puis il traverse la pièce et avance vers moi. Je devrais l'éviter mais j'ai juste envie de le sentir contre moi.
-On avait dit que tu n'interférait pas avec mes oraux, Bambino!
-Désolé...
Puis je l'enlace et il pose un baiser mon front. Et Monsieur Ross comprend enfin.
-Merde! Ils m'ont donné la principessa...
Il passe au moins dix minutes à se morfondre et maudire l'administration. Il réagit en vrai drama queen. Comme s'il venait d'apprendre que le ciel n'était pas bleu ou que le père Noël était réel.
-Les traîtres! Me faire ça...à moi?
Mais Angel me rassure.
-Ne fais pas attention à lui.
-Je vais les buter!
Je suis au sol, à imaginer Deimos crier dans la salle😂😂😂
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