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Chapitre 30: Angel

Musique: I put a spell on you- Ivannette Santos (vidéo au dessus)
......
-Il est moins coincé que ce que je pensais...

-Ne te ravise pas trop vite, bambino. Ton père est bien le même!

Je sens une légère amertume dans ses paroles. Je connais bien mon père. J'ai traîné assez longtemps avec lui. Je connais le personnage! Pourtant, je continu d'avoir espoir en lui.

- Il n'est pas méchant, mamma. Juste un peu...

-Égoiste? Narcissique ? Il n'a même pas remarqué que j'avais pris le bateau...

Je n'aime pas la voir aussi triste.

-Il a sûrement des affaires à gérer.

-Tu parles de mes business? Je l'emploi, je te rappelle.

Puis elle se verse un verre de rosé et l'avale cul-sec.

-Ton père adore se mettre devant la scène mais est incapable de m'arriver à la cheville.

-Oh je ne pouvais pas être plus d'accord...

Elle sourit. Mais je ne dis pas ça pour lui remonter le morale. Sofia Saint est une femme redoutable et sa sucess-story fait rêver! Immobilier, haute technologie, armement, minéraux...elle a investi dans tous les domaines et saturer chaque marché. Traduction: tout le monde connaît son nom. Elle est la femme et l'homme le plus influant et riche d'Italie.

J'ai reçu mon premier diamant, avec mon nom gravé dessus, avant même de pouvoir marcher. D'ailleurs, je l'ai toujours! Voilà pourquoi elle peut se permettre de déjeuner avec son fils sur un bateau en pleine mer. Sans que personne n'ose lui parler.

-Je pense qu'on a dépassé les eaux italiennes depuis longtemps, je constate.

-Et alors?

-Si les forces maritimes françaises nous repèrent, il va falloir donner des explications. On peut presque voir les côtes, d'ici.

-Tu rigole, j'espère...Tu n'as pas remarqué?

-Remarquer quoi?

-Ils nous escortent en ce moment.

Pardon?

-Arrête, tu bluff...

-Tu pense? Je n'ai pas ce temps, bambino.

C'est là le piège avec ma mère. On ne sait jamais quand elle plaisante. Elle peut garder un visage sérieux et mentir dans le blanc des yeux. Ça fait son charme mais, quelques fois, ça m'inquiète un peu.

-Comment tu as fais? Passeport diplomatique ?

Elle explose de rire.

-La moitié de ce pays m'appartient. Je suis actionnaire majoritaire de ces plus grandes entreprises . Même l'or que porte la première dame sort de mes mines. Si je décide de m'en aller, la France coule come un bastoncino nell'acqua. (comme un bâton dans l'eau.)

-WoW.

-Et pourtant, on salut toujours ton père en premier, dans les dîners .

Elle se ressert.

-Cette société aime voir les hommes devant la scène. Ils ne peuvent juste pas accepter que les femmes fassent mieux qu'eux. Bande de cons!

A mon tour d'éclater de rire. Elle n'a rien perdu de son humour. Même si j'ai l'impression qu'elle le pense. Malgré son petit sourire. J'aime ces petits moments de complicité qu'on a, même si je ne la voit pas si souvent que je le voudrait.

-Tu m'as manqué, mamma!

-Oh...

Rien ne l'empêche plus de me pincer les joues de nouveau. Je n'ai plus cinq ans! Si Jess était là, elle se moquerait de moi.

-Mon petit ange...

Je lève les yeux au ciel.

-Je te trouve peu discipliné pour un Dom.

Elle marque un point.

-Je n'ai jamais aimé être commandé, c'est pour ça que je domine.

-Comme ta mamma!

Nous rions et je décide, moi aussi, de me servir une coupe de rosé. Puis j'en déguste chaque goutte et profite de la majestueuse vue. Ça m'avait manqué tout ça! Cette tranquillité, ce paysage...Ah, la maison!

-Madame l'hélicoptère est prêt à atterrir, nous informe un homme que je reconnaît.

-Ne serait-ce pas Alfredo?

-Si,monsieur. Bienvenue chez vous.

L'un de nos plus fidèle marjodome. Surtout, le seul assez fou pour suivre ma mère en vadrouille. Parce que suivre ma mère, c'est comme suivre la brise matinale: vous risquez, au mieux, de vous perdre. Au pire, de tomber et de vous faire très mal. Mais Alfredo est habitué à ces escapades. A moins qu'il ne tienne pas assez à sa vie.

-Tu veux rentrer? je demande

-Moi? Non, mais ton père veut te voir. Donc...

-Je croyais que tu ne l'avais pas vu de toute la journée.

-C'est à ça que serve les téléphones, bambino: à éviter cet idiot, tout en restant joignable.

-Oh...

Évidemment !

-Vous allez toujours voir ce thérapeute de couple?

-Le court avec les lunettes rondes? Non, sa tête ne me revenait pas.

-Super...

-Et puis ça ne servait à rien. J'aime ton père. J'en ai conscience. C'est juste que...je l'aime beaucoup plus quand il est loin de moi.

-Loin...à quel point?

-Très loin de moi..et de toi aussi.

-Mamma...

-Non,arrête, ne te donne pas cette peine. Je sais que tu es l'aîné et qu'il t'a déjà rempli le cerveau de sa « magnifique «  façon de voir le monde des affaires. Sûrement pendant ces longues après-midi où je le laissais te garder. Quelle erreur!

La voilà: la petite touche dramatique des italiens.

-Enfin, bref. Je n'aime pas te savoir dans ces magouilles à deux sous. J'espère qu'il ne t'as pas mis dans un de ses plans dont lui seul à le secret.

-Ne t'inquiète pas, mamma.

-Oh oui, je m'inquiète! Il est hors de question qu'il te foute en l'air comme il l'a fait avec Andras. C'est pour ça que j'ai accepté que tu sois si loin de moi.

-Oh mamma...

Elle pose sa coupe et plonge ses pupilles pétillantes dans les miennes. Comme si elle y voyait tout l'or du monde. Comme si elle revoyait ce petit garçon fragile qui a, il faut le dire, bien grandit.

-Je suis contente que tu aille bien, bambino. Garde ta vie bien rangé et...de même pour ta chambre rouge.

-Mamma!

Décidément, elle ne peut pas être sérieuse plus d'une minute. Mais, j'avoue qu'elle n'a pas tord.

-En parlant de chambre rouge...

-Quoi?

-Je n'ai pas encore fini de...

-De?

-Comment dire...elle est encore en rénovation ?

Elle s'arrête, sous le choque. J'ai l'impression qu'elle se retient de me balancer son verre.

-Fénéant va!

-Mais j'y travaille.

-Tu plaisante, n'est-ce pas ? Tu sais toutes les choses géniales que tu pourrais faire à ta soumise dans...

Elle s'arrête de nouveau.

-Attend. Où vous faites vos séances alors?

Mais j'ai la réponse parfaite pour une fois.

-Crois-moi, tu ne veux pas savoir.

Un regard interrogateur et un petit sourire plus tard, elle décide de s'épargner les détails.

-Je ne veux pas savoir.

-Ok.

-Quoique...

-Écoute ta raison, mamma!

-Je veux savoir!

-Non.

-Non? Je suis ta mère. Tu n'as pas le droit de me dire « non ».

-Non.

-Continu et tu vas finir avec chez ton père.

-Tu as dis qu'il voulait me voir, non? Alors...

Elle retire son grand chapeau, juste pour me taper avec. Ce n'est jamais une bonne idée de mettre une mère italienne en colère.

-Tu risque de rejoindre tes ancêtre plus tôt que prévu, Angel!

-Oh...ce n'est plus « il mio piccolo bambino ».

Mon rire me vaut un deuxième coup de chapeau. Mais je fini quand-même par céder. Comme je l'ai dis plus tôt, je ne cache rien à ma mère. Et, à ses expressions, elle apprécie le récit.

-J'applaudis la créativité mais...c'est légal de faire ça dans une bibliothèque ?

-Oh...mais c'était juste une petite fessée.

-Dommage, vous auriez pu aller plus loin.

-Que...quoi?

-A être dans l'illégalité, autant y aller à fond!

-Tu n'es pas sensé être l'adulte responsable?

-Tu n'es pas sensé être un Dom exemplaire? Pourtant Monsieur n'a pas fini sa chambre rouge.

Touché.

-Dis-moi que tu as au moins acheté le matériel.

-Évidemment !

-C'est déjà ça de fait...

-Je me sens jugé, mamma.

-Parce que tu l'es! D'ailleurs, tu as offert un collier à ta soumise?

-Tu peux arrêter de me faire passer pour un incompétent, mamma?

-Je prend ça pour un « non »...

Mais son regard me dit bien qu'elle prépare quelque chose. J'espère que ce n'est pas un secret et qu'elle va m'en parler. Parce que ma mère sait être créative dans ses idées.

-Je lui en achèterais un, je tente de la rassurer.

-Tu rigole, n'est-ce pas ?

-Quoi,encore?

-Je vais te montrer comment en fabriquer un, quand on arrivera.

-Ou on peut juste en acheter un déjà...

-C'est trop impersonnel!

-Mais...

-Débutant!

Ça je le prend personnellement ! Comment elle ose?

-Je ne suis pas...

-Dis « oui,mamma »!

-Mais...

-Chut.

Jessica mérite que je prenne le temps. Et je comptais déjà le faire. Mais pas avec ma mère. Elle risque de passer la soirée à me questionner sur ma soumise et je n'ai pas franchement envie de tout lui dire, concernant ma princesse. Après tout, elle est à moi seul. Je n'aime pas trop la partager avec les autres. Elle est mon petit secret. Mais il va bien falloir céder, encore une fois.

-Oui,mamma...

-Bon garçon.

J'ai tellement ris en écrivant ce chapitre😂😂😂Cette femme est trop géniale, Mamamia!!!🖤🖤🖤

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