Sa main caresse ma fesse. C'est plus intense que ce que je pensais. Mais,en vrai, je n'espérais pas tenir aussi bien.

-Tu es prête?

-A quoi?

Nouvelle tape! Très douloureuse. Je manque de bondir et me tourne vers lui. Son visage n'a jamais été aussi fermé et son regard si intense.

-Qu'est-ce que j'ai fais cette fois?

-Tu n'étais pas sensé restée silencieuse?

Il plaisante? Non, il ne peut pas être sérieux.

-J'ai juste répondu à...

-Chut!

Sa mâchoire se contracte. Il doit être sacrément agacé. Fais un effort,miss.J'essaye!

-Désolé,Seth.

-Hum.

Je baisse le regard et rencontre enfin la cause de toutes mes souffrance. Un objet bien effrayant. Il ne m'a quand-même pas fessé avec...ça !

-C'est une cravache en cuir.

-Une cravache? Tu te balade avec tes jouets à la fac,maintenant ?

Même s'il se retiens, je lis l'amusement dans son regard. Pourtant, il ne devrait pas. Essayons de lui expliquer ça avec respect.

-Je m'inquiète pour vous, Monsieur Saint...

-Ah bon?

-Oui.

-Et pourquoi donc?

-Vous allez à la bibliothèque avec une cravache et des boules de geisha?

Il fait claquer le morceau de cuir dans sa main,comme une menace silencieuse. Ça a l'effet escompté et je me tais.

-J'ai une soumise très...indiscipliné. Je dois toujours avoir le bon matériel sous la main.

Il parle de toi! Merci, j'avais compris.

-D'autres questions ?

Oui mais j'ai trop peur de le contrarier.

-Non,monsieur.

-Bien. Maintenant, redresse toi!

Sa voix est calme quand il me l'ordonne. Mais quelque chose me dis que la douleur va s'intensifier. Je regarde devant moi, vers la seule fenêtre de la pièce. Mais c'est dur de rester concentrer quand je le sens bouger dans mon dos. Qu'est-ce qu'il peut bien faire près des étagères?

-Impatiente, princesse?

Angel me claque les fesses avec un bouquin. Puis il s'arrête et l'inspecte un moment.

-Hum...je ne connaissais pas cette utilité à « la Constitution Européenne. »

Puis, en lui lançant un clin d'œil :

-Coquine!

Le fou-rire est inévitable. Je n'arrive pas à me retenir.

-Tu aggrave ton cas,princesse...

Mais c'est de sa faute! Tu n'as toujours rien compris, hein? À ce rythme, il va te fesser avec la chaise! Arrête de dramatises la situation. Je suis concentré et prête à satisfaire mon Dom. D'ailleurs, je prête l'oreille à chacun de ses mots. Parce que je veux apprendre. Je veux m'améliorer et je ne pourrais jamais le faire sans lui.

-Tiens-toi droite.

Angel est derrière moi. Il passe sa main par dessus mon épaule et je remarque enfin les deux livres qu'il porte.

-Tend les mains.

Je m'exécute et il les pose dans mes mains. Puis je sens sa cravache gigoter entre mes jambes. Qu'est-ce qu'il peut bien mijoter? Je comprends enfin. Il veut que j'écarte les jambes. Mais pas trop non plus.

-Tu dois avoir des appuis solides. Ça va être intense.

-Intense?!

Sa main s'abat sur ma gorge et il me force à croiser son regard.

-C'est une protestation ?

Je fais non de la tête.

-Bien.

Je retrouve ma position « normale » et tente déjà de contrôler ma respiration.

-Tu te rappelles de ton mot d'urgence,princesse?

-Oui,monsieur.

-Bien.

Je prends ses « bien » comme ces étoiles jaunes que la maîtresse nous donne à la maternelle. On ne les obtient qu'en faisant du bon boulot, pas vrai? Et chaque fois que je fais du bon boulot, je fais plaisir à mon Dom. C'est ce que je veux...

-Les règles sont simples. Interdit de plier les bras, les genoux, le dos ou toute autre partie du corps.

Ne répond pas! Ne répond pas tant qu'il ne t'autorise pas!

-Si tu désobéis, je frappe. Où je veux...quand je veux...et autant que je veux! Compris?

-Compris,monsieur.

-J'aviserais pour la suite.

Puis il me bande les yeux. J'aime tellement quand il fait ça. Ce désir qui monte en moi, à chaque fois est si exquis. C'est si exquis de lâcher prise et de le laisser aux manettes. Je sais que je peux réussir à le satisfaire et à suivre ses ordres. Ça n'a pas l'air si dur que ça. Je peux tenir! J'ai connu plus intense que ça.

-Et,surtout, aucun bruit. Nous sommes dans une bibliothèque. Compris?

-Oui,monsieur.

Je termine à peine ma phrase que quelque chose se met à vibrer en moi. Bordel! Les boules de Geisha... Ça me déstabilise et je baisse légèrement la tête. Évidemment,le premier coup de cravache pleut sur ma peau nu. Il a décidé de frapper sur mon bras gauche. Conséquence: je perds totalement l'équilibre et arrive à quatre pattes au sol. Bordel, le coup est si douloureux qu'un cris m'échappe. Et pourtant, je suis excité comme une puce. Même si les boules ne vibrent plus. Il y a quelque chose d'excitant à l'imaginer marcher calmement, sa petite télécommande à la main.

-Debout.

J'essaye mais un deuxième coup me renvoi au sol. Celui-là sur la fesse droite. Puis un autre sur la deuxième.

-Mon...

-Chut.

Un en plein sur le téton. Je plaque ma main dessus pour calmer la douleur. Il durcit,tout seul, ce qui n'arrange pas les choses.

-Tu le sens, princesse? Tu sens l'excitation monter?

Comment s'est possible?

-Répond-moi.

-Oui.

-Bien.Debout,maintenant!

Cette fois il ne m'empêche pas et je me tiens aussi droite que possible. Les boules se remettent à vibrer,à mon plus grand plaisir. Et il me remet les livres. Je les trouve plus lourd cette fois. Il a au moins doubler le nombre. J'ai dû le mériter. Il doit sacrément prendre son pied à me torturer de la sorte. C'est pour ça qu'il aime autant que je sois à sa merci: ça doit tellement l'exciter de me contrôler. Mais mon esprit est vite distrait par ses doigts. Ils gigotent près de mon intimité. Puis il les glisse sous ma culotte et retire légèrement les boules.

-Je retire un centimètre chaque fois que tu tombe. 9 chutes et plus de boules. Et là, crois-moi, la séance va devenir beaucoup moins amusante, princesse.

Mes poils se hérissent à l'idée de tant de coups secs. Je ne suis pas prête pour ça alors j'ai intérêt à ne pas tomber de nouveau. Sa menace n'est pas fausse. Il passe sa cravache sur ma peau, un peu partout, sans donner le moindre coup. Mais c'est une seconde menace silencieuse. Je dois savoir qu'il n'est jamais très loin, prêt à frapper. Prêt à me faire tomber et à me punir. Voilà pourquoi il m'a dit d'avoir des appuis solides. Je comprends mieux.

-Choisi un nombre entre un et six!

-Trois,je répond sans la moindre hésitation.

Merde, je crois que je viens de choisir la vitesse des boules. Mon corps ne manque pas de réagir. Comment je tiens? Je laisse ce plaisir embrasser tout mon être et ferme les yeux, sous le bandeau. Je dois me concentrer et la laisser passer, comme une brise dans les cheveux. Sauf que Monsieur n'est pas satisfait de tout ce calme.

-Plus haut.

Il guide mes bras avec la cravache.  J'attends qu'il me dise stop parce que ces livres sont vraiment lourds. Mais le temps se fait long. Je me retrouve les bras tendus au dessus de ma tête. C'est impossible de tenir dans cette position. Surtout, je n'ai rien fais pour mériter cet handicape.

-Tu vas rester dix minutes: l'équivalent de ton retard matinal.

Merde! Mais il est temps d'assumer mes conneries. Je n'ai qu'à ne penser à rien. Même pas à la vitesse des boules qui s'intensifie. Encore et encore. Ça a beau stimuler mon intimité comme je l'aime, mes jambes tremblent et menace mon équilibre. Le moment qu'il choisi pour augmenter la vitesse. Sûrement au maximum.

—Ah...

-Serait-ce un mot, princesse?

-Non...Un gémissement.

-Pareil!

Les coups meuvent sur ma poitrine mais ça n'a plus d'importance. Je me penche en avant et me fige complètement. Il a beau frapper un peu partout, je ne sens que ce plaisir envahir mon corps et me prépare au mieux à la violence de l'orgasme arrivant.  Je ne pourrais pas rester debout. Je vais forcément m'effondrer au sol mais ce n'est pas grave. C'est tout l'intérêt, n'est-ce pas ?

Cette douleur...Cette douce douleur que je sens picoter mon intimité, ma poitrine, mon cou....et cette chaleur ardente qu'elle propage sur ma peau auront raison de moi. Elles auront raison de ma force. Je vais...lâcher.

-On s'amuse bien,n'est-ce pas ?

Je ne peux pas répondre.

-Bien...mais c'est terminé.

Il ne plaisante pas. Tout s'arrête, en un claquement de doigts. Ça ne m'empêche pas de tomber au sol mais mon orgasme n'arrive pas. Je pose les livres, furieuse et retire mon bandeau. Il sourit. D'où ça sort,ça?

-Pourquoi? Je...j'ai fais tout ce que vous m'avez dit et...pourtant...

-Tu as oublié que c'était une punition? Qu'est-ce que j'ai dis à ce sujet?

-Elles ne sont pas sensé me procurer du plaisir.

-Exactement.

Tout ça pour rien? Toute cette douleur pour rien? Impossible!

-Maintenant rhabille toi et choisi des livres. Je te ramène chez toi.

Ce que Jessica n'a pas obtenu! 😂😂😂😂😂😂😂